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LE JOURNAL D’INFORMATION GRATUIT DE L’ÎLE DE Ré P resque cinq ans après Xynthia, Ré à la Hune s’est interrogé quant à l’impact de cet évènement clima- tique majeur sur les mentalités et la vie insulaire. Xynthia a sans conteste provo- qué de façon précipitée des débats aux- quels tôt ou tard les Rétais auraient été confrontés, face à la montée du niveau des océans et au manque d’entretien des protections à la mer. Michel Lardeux évo- que le changement de notre perception psychologique de l’insularité et explique comment la mer, autrefois pourvoyeuse de richesse, est désormais crainte. Avec les derniers vœux de Léon Gendre en tant que conseiller général - son émotion était palpable - c’est une page de l’histoire de l’île de Ré qui se tourne, même s’il entend bien rester très actif en tant que Maire de La Flotte. On se prend à regretter les précédentes campagnes électorales « cantonales », avec débats et suspens à la clé, alors qu’à ce jour - malgré des rumeurs sur quelques candidats d’ici ou d’ailleurs - aucun binôme ne s’est déclaré face à celui de la majorité départementale représentée sur l’île de Ré par Lionel Quillet et Gisèle Vergnon. Instruction des permis de construire, nouveau marché de gestion des déchets, prochaine compétence tourisme… l’actualité de la CdC est toujours dense et son rôle éminent explique la place que la Collectivité occupe dans nos colonnes. Dans d’autres registres, Catherine Bréjat a enquêté sur la qualité de l’alimentation donnée à nos enfants dans les écoles et, à l’autre bout de la vie, sur le goût de vivre de nos centenaires. A côté de ces fidèles signatures, d’autres plumes nous rejoignent ponc- tuellement ou plus régulièrement, afin que Ré à la Hune reste toujours très à l’écoute de ce territoire qui nous fait vibrer et reflète au mieux la diversité de ses acteurs. 114 ÉDITION DU 11 FÉVRIER 2015 L’île de Ré, page après page Nathalie Vauchez www.orpiagenceduport.com ÉVALUATION GRATUITE PAR UN PROFESSIONNEL SUR TOUTE L’ILE DE RÉ Une équipe de 7 professionnels de l’immobilier à votre service. 05 46 66 50 00 L’Agence de Ré-férence Contact : ORPI I Solutions Immobilières AGENCE DU PORT Ile de Ré Sur le port - 17630 LA FLOTTE EN RÉ Place des Tilleuls - La Noue - 17740 SAINTE-MARIE DE RÉ Suivez toute l’actualité de l’île de Ré sur : realahune.fr 4 bis, rue Gustave Dechézeaux E-mail : [email protected] www.revasion.com - LA FLOTTE - 05 46 09 16 20 : [email protected] Séjour TOP CLUBS Tonic Coastline 4 + NL. 1/2 pension. 799 €/pers. Circuit Au Cœur de Malte 3 + NL Pension complète. 939 €/pers. Séjour TOP CLUBS Tonic Coastline Circuit Au Cœur de Ténérife 3 et 4 + NL. Pension complète. à partir de 1099 €/pers. TOP CLUBS Zen Callao 4 + NL. 1/2 pension. à partir de 829 €/pers. SPÉCIAL DÉPART de LA ROCHELLE de LA ROCHELLE TÉNÉRIFE & MALTE Toutes les beautés de TENERIFE au départ de LA ROCHELLE le 22 mars 2015 MALTE au départ de LA ROCHELLE le 14 mai 2015

Ré à la Hune n° 114

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L e j o u r n a L d ’ i n f o r m at i o n gratuit d e L’ Î L e d e r é

Presque cinq ans après Xynthia, Ré à la Hune s’est interrogé quant à l’impact de cet évènement clima-

tique majeur sur les mentalités et la vie insulaire. Xynthia a sans conteste provo-qué de façon précipitée des débats aux-quels tôt ou tard les Rétais auraient été confrontés, face à la montée du niveau des océans et au manque d’entretien des protections à la mer. Michel Lardeux évo-

que le changement de notre perception psychologique de l’insularité et explique comment la mer, autrefois pourvoyeuse de richesse, est désormais crainte.Avec les derniers vœux de Léon Gendre en tant que conseiller général - son émotion était palpable - c’est une page de l’histoire de l’île de Ré qui se tourne, même s’il entend bien rester très actif en tant que Maire de La Flotte. On se prend à regretter les précédentes campagnes électorales « cantonales », avec débats et suspens à la clé, alors qu’à ce jour - malgré des rumeurs sur quelques candidats d’ici ou d’ailleurs - aucun binôme ne s’est déclaré face à celui de la majorité départementale représentée sur l’île de Ré par Lionel Quillet et Gisèle Vergnon.

Instruction des permis de construire, nouveau marché de gestion des déchets, prochaine compétence tourisme… l’actualité de la CdC est toujours dense et son rôle éminent explique la place que la Collectivité occupe dans nos colonnes.Dans d’autres registres, Catherine Bréjat a enquêté sur la qualité de l’alimentation donnée à nos enfants dans les écoles et, à l’autre bout de la vie, sur le goût de vivre de nos centenaires.A côté de ces fidèles signatures, d’autres plumes nous rejoignent ponc-tuellement ou plus régulièrement, afin que Ré à la Hune reste toujours très à l’écoute de ce territoire qui nous fait vibrer et reflète au mieux la diversité de ses acteurs.

114édit ion du

11 février 2015

L’île de Ré, page après page

Nathalie Vauchez

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ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / BP 43 17410 Saint-Martin-de-Ré / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : [email protected] journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le LouerRédaction, photos : Catherine Bréjat, Michel Lardeux, Nathalie Vauchez, Nathalie Le Chalony, Patrice Pozzi, DR, sauf mention expresse / Dessins : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 Valérie Darcy (06 14 29 47 21) – Nathalie Vauchez (06 71 42 87 88) – [email protected] / Imprimeur : Imprimerie Mingot / Dépôt légal initial : Décembre 2007, puis à chaque parution / N° ISSN 1961-6147

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C o o p é R a t i v e a g R i C o l e

Assemblée générale d’Uniré : une session très animéeL’AG d’Uniré a rassemblé le 30 janvier, au Bois Plage, les représentants du monde agricole ainsi que les élus lors d’une manifestation animée.

Jean-Jacques Enet, président de la coopérative, détailla les acti-vités de celle-ci durant l’exercice

2013-2014, ainsi que les résultats, étroitement liés à une météo maus-sade. Avec 4 000 tonnes de raisin collecté, la récolte reste insuffisante pour reconstituer les stocks sans les-quels une bonne gestion des mar-chés est difficile. Néanmoins avec un chiffre d’affaires de 12,6 millions d’euros contre 12,9 millions d’euros en 2013, 2014 reste une année intéressante.Les ventes des vins de table ont connu une croissance en volume de 10,5% et les vins de pays rosés continuent leur progression pour constituer 52% du volume des vins de pays. Quant à la gamme Soif d’évasion, elle repré-sente près de 23% des vins de pays. Les ventes du Pineau ont augmenté de 7%, alors qu’elles étaient en baisse sur les deux exercices précédents. Le volume vendu en Cognac est identi-que à l’année dernière, mais la varia-tion en terme de chiffre d’affaires est de + 12% en raison des ventes de bouteilles de XO et Fine Island qui ont augmenté de 7,6%.Une météo pluvieuse a retardé les plantations à la fin de l’hiver de l’activité maraîchère et entrainé de faibles rendements : 1 407 tonnes ont été commercialisées en 2014 à un prix moyen de 1,59€ contre 1 906 tonnes à 1,33€ en 2013 et 1 586 tonnes à 1,29€ en 2012. Il y a donc une baisse de la production de 26% par rapport à 2013, mais le chiffre d’affaires n’a diminué que de 12% passant de 2 millions 536

euros en 2013 à 2 millions 241 euros en 2014, grâce à un prix moyen de vente en augmentation de 20%. La coopérative poursuit en 2015 les recherches et expériences initiées précédemment en vue d’accroître les variétés susceptibles de produire des pommes de terre AOP.

Le ras le bol des agriculteurs à propos des lapins

Cette manifestation fut également l’occasion pour les agriculteurs d’ex-primer leur ras le bol à propos des lapins qui se régalent aussi bien des pieds de vigne que des pommes de terre. « Cela fait 15/20 ans que l’on se bat, on a toujours des promesses et rien n’est fait » expliqua l’un des agriculteurs présents à qui Lionel Quillet répondit vertement que « la CdC n’avait pas la compétence agri-culture, mais que 30 000€ de tra-vaux avaient été faits depuis deux ans pour poser des grillages dans les friches » et que les seules personnes habilitées à tuer des lapins étaient les chasseurs dans le cadre des ACCA (Associations communales de chas-ses agréées) avant de conclure par « Si vous avez des solutions vous me le dîtes. » De son côté Léon Gendre renchérit « Les agriculteurs ont rai-son, les propriétaires de parcelles doivent nettoyer leur terrain. On arrive aujourd’hui, nous collectivi-tés, à être obligés de se substituer aux professionnels. Il faut travailler avec les associations de défense de l’environnement. »Tous sont d’accord qu’une colla-

boration entre les différentes parties concernées est nécessaire pour tenter de résoudre le problème.

Le Gdad, Groupement pour le développement d’une

agriculture durable

Une expérience sera menée avant l’été par le GDAD en concertation avec les maires des communes concernées qui installera 5 ou 6 balises sur les terrains les plus fré-quentés par les lapins afin de les effaroucher. Carole Pardell, présidente du GDAD, fit part à l’assistance des autres actions entreprises par cette jeune association, dont le traitement des vignes par le recours à la confusion sexuelle au lieu de l’utilisation d’insec-

ticides. La confusion sexuelle a pro-tégé plus de la moitié du vignoble rétais en 2014 et elle est soutenue financièrement par la CdC.En conclusion Lionel Quillet prit la parole « La CdC n’a pas la compé-tence agricole mais je rappellerai qu’elle a versé en 2014, 130 000€ de subventions : 60 000€ pour sou-tenir la méthode de la confusion sexuelle, 30 000€ pour le combat contre les lapins et 40 000€ pour la promotion du terroir. 130 000€, c’est l’équivalent de la subvention que nous accordons au tourisme. Cela me paraît normal car je consi-dère que l’agriculture est la colonne vertébrale de l’île. Le tourisme n’est pas l’identité, c’est sa richesse. »

Catherine Bréjat

Les médaiLLés d’UniréÀ la fin de l’assemblée générale, Jean-Jacques enet remit des médailles du travail.agnès rabillé, comptable depuis quarante ans à la coopérative reçut un bouquet de fleurs et la médaille grand or pour son efficacité et sa discrète compétence.françois Guilbaud, l’œnologue éclairé, toujours à la recherche de nouveaux assemblages et d’amélioration de la qualité, vit ses trente ans de travail assidu récompensé. signe particulier : il ne fume que pendant les vendanges !

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X y n t h i a , C i n q a n S a p R è S !

Entre doute et confiance, le cœur des Rétais balance !

une architecture en mutation : l’île aux maisons

basses... c’était hier

Les nouvelles contraintes en matière de construction et de sécurité en cours de débat (Xynthia + 20 cm ou + 60 cm) auront pour effet de surélever les plateformes des constructions nouvelles et de facili-ter la construction d’étages, sur tout ou partie de la surface constructible. Une tendance déjà bien amorcée, même en dehors des centres bourg, et une impression architecturale de nos villages qui sortira bien diffé-rente de celle immortalisée par les tableaux de nos grands peintres.

Les secteurs du bâtiment et de l’immobilier très fragilisés

L’étiquette « inondable » super-posée à la raréfaction des terrains constructibles et des permis de construire, ne facilite pas la déci-sion d’achat. Certains se réjoui-ront de cette baisse d’un rythme de construction, soutenu ces vingt dernières années. D’autres comme les entrepreneurs des corps d’état du bâtiment en souffrent et s’inquiè-tent sur l’avenir de leurs entrepri-ses, de leurs salariés. Certains ont d’ailleurs anticipé la dépression qui frappe leur secteur, en licenciant du personnel ou en prospectant une nouvelle clientèle sur le continent. Côté immobilier, les biens restent plus longtemps à l’affiche, face à des acheteurs prudents et négociateurs de prix à la baisse.

Le patrimoine familial tourmenté

C’est probablement dans ce domaine, déjà ingrat, que Xynthia a le plus compliqué la vie des propriétaires

rétais. Comment évaluer un terrain ou un bien immobi-lier aujourd’hui, en l’absence de cadre réglementaire et du fait du flou des références de prix ? Un vrai casse-tête pour fixer le prix des transactions ou déterminer le montant des droits de succession, avec des considérations fiscales qui s’invi-tent si vous êtes assujetti, ou à la limite de l’imposi-tion, à l’ISF. Vendre ou conserver un bien nécessite une vision de l’avenir et un environne-ment réglemen-taire clair et précis. Ce n’est pas le cas aujourd’hui et il faut rester prudent. Mais les circonstances de la vie vous imposent parfois de prendre des décisions sans pouvoir attendre un contexte meilleur.

Le tourisme et son économie associée s’adaptent à de

nouvelles donnes

Les touristes fidèles à Ré et les rési-dents secondaires n’ont pas changé leurs habitudes. L’île reste attractive et compétitive sur le marché du tou-risme, car elle présente une offre diversifiée et adaptée de modes d’hébergements, avec une incon-testable palette d’atouts naturels. Ce secteur fait preuve de flexibilité et de réactivité pour s’adapter au tourisme

de passage en hausse et faire évoluer son offre résidentielle. Si le pouvoir d’achat et la géo-politique influen-cent aujourd’hui les choix tardifs des destinations de vacances, l’île de Ré reste une destination prisée, par les Français certes, mais de plus en plus par des touristes étrangers.

un changement d’image à assumer

PPRL, PAPI sont des outils adminis-tratifs indispensables pour notre sécurité, annonciateurs de travaux importants sur le littoral et dans plusieurs ports rétais. Des digues reconstruites, des nouvelles aussi, des parapets, des portes mobiles de fermeture des ports... autant de réalisations programmées pour nous défendre contre le risque de sub-mersion. Un effort gigantesque des collectivités et de l’Etat qui modi-fie la relation terre-mer des Rétais. Pendant des siècles la mer apportait la richesse, aujourd’hui elle inquiète, on la scrute, on la mesure, on s’en défend, elle fait peur. La vision de l’île et la perception psychologique de l’insularité vont changer, et ce sera aux plans culturel et compor-temental plus profond qu’on ne se l’avoue. Mais comment faire autre-ment pour continuer à y vivre ?

une île plus forte ?

Xynthia aura lancé plus tôt qu’ailleurs un débat auquel les insulaires

n’auraient pas échappé, sauf à rester dans le déni de la montée du niveau des océans. En conséquence, même si nous aurions aimé nous y être préparés davantage, ce débat nous bouscule. Mais il a eu aussi des effets que chacun jugera positifs ou non, à l’aune de ses convictions. En faisant bouger les lignes entre les certitudes d’une administration étatique dogmatique et l’engage-ment d’une collectivité de proximité représentative de la majorité de sa population, l’île de Ré recherche une solution acceptable qui ne mette pas en péril sa vie permanente. Que de discussions engagées en cinq ans depuis les zones noires jusqu’aux cartes d’aléas, en attendant l’établis-sement des cadres réglementaires que PPRL et PLU vont définir dans les prochains mois.Avec dix maires solidaires et fédé-rés au sein d’une Communauté de Communes qui accroît ses compéten-ces au service d’une harmonisation du territoire, l’île de Ré a pris encore plus conscience de la valeur de son patrimoine naturel et bâti. En prenant les mesures de protection souhaitées par la population, avec la solidarité d’élus responsables et vigilants qui place l’intérêt général au-dessus de leurs différences, l’île de Ré se ras-sure sur son avenir et reprend le cap de la confiance, bien consciente que d’autres épreuves peuvent encore se lever à l’horizon.

Personne n’a oublié la nuit du 27 au 28 février 2010 et la submersion de l’île consécutive à la tempête Xynthia. Un véritable traumatisme parmi la population. Cinq ans après ce tragique évènement, élus et population ont réagi. L’île se tourne à nouveau vers l’avenir. Mais bien des interrogations subsistent car les conséquences collatérales de ce tragique événement façonnent déjà différemment la vie économique, culturelle et sociale de l’île de Ré.

Michel Lardeux

Dès le 28 février au matin, les pelleteuses étaient à l’œuvre, au Boutillon.

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Le 28 février, la mer continue de s’engouffrer par l’une des énormes brèches de la digue du Boutillon.

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a c t u a l i t é

Premiers pas vers l’objectif 20 000 habitants permanents sur Ré !

Une nouvelle organisation pour la gestion des déchets dès le 15 février

La réforme territoriale engagée par le gouvernement inquiète les maires. Le seuil minimal à 20.000 habitants et le renforcement des compétences des intercommunalités, prévus dans le projet de loi « NOTRe » (Nouvelle Organisation Territoriale de la République), préparent l’évolution des périmètres communautaires.

A la suite de l’appel d’offres lancé l’été dernier et remporté par la Coved, la mise en place du nouveau marché de gestion des déchets à compter du 15 février 2015 a pour but d’optimiser le service et de maîtriser les coûts. Il concerne la collecte en porte à porte et en points d’apport volontaire, ainsi que la gestion des cinq décheteries et du centre de transfert rétais, tandis que le traitement des déchets est géré par le SMICTOM d’Aunis et des Vals de Saintonge (à qui la CdC verse une cotisation de plus de 1,2 million d’€ par an).

Pour garder l’indépendance et l’autonomie de la Communauté de Communes de l’île de Ré en

atteignant ce seuil démographique, le Président Lionel Quillet et les élus communautaires ont engagé une politique volontariste pour stabili-ser la population et l’augmenter, en créant des conditions attractives de logements à loyer abordables pour les familles et jeunes ménages. Un enjeu majeur pour le territoire !

inauguration des 29 logements du clos des Brises

marines à ars en réC’est le premier acte du programme de 450 à 500 logements à loyers abordables, variables de 260 euros à 620 euros par mois selon le type T2 à

T4, qui vient d’être inauguré ce 30 janvier à Ars en Ré. Le site compte désormais 29 logements locatifs sociaux labellisés BBC (Bâtiment Basse Consommation), pour une surface habitable totale de 1850 m², complété par un centre multi-accueil de 16 places et un Relais d’As-sistantes Maternelles (RAM). L’attribution de ces logements a fait l’objet d’un arbitrage en commission, étudié en fonction de critères défi-nis pour encourager l’installation de familles afin de développer la popula-tion permanente de l’île de Ré. Deux familles de pompiers volontaires ont notamment bénéficié de cette attri-bution. Toutes les communes rétaises

seront concernées par ce programme ambitieux mais réaliste, et les pro-chaines livraisons sont attendues à Loix et au Bois-Plage.

un partenariat exemplaireDans une ambiance détendue Dominique Bussereau, Olivier Falorni, Lionel Quillet, Jean-Louis Olivier,

Claudette Petit-Jean Présidente de PEP17 (Pupilles de ‘Enseignement Public 17) et Bernard Rochet, Directeur d’Habitat 17, ont salué le résultat d’un partenariat exemplaire initié six ans plutôt. La volonté de la Communauté de Communes et les valeurs de l’Association PEP 17, propriétaire du site depuis 1925, l’ont emporté sur les propositions spéculatives de projets touristiques d’envergure. Le site des Brises Marines garde ainsi sa vocation sociale originelle et les trois millions d’euros du produit de la vente du terrain ont été réinvestis par la PEP 17 dans d’autres projets sociaux dont une EPHAD.

En attendant la fermeture de l’actuelle déchet-

terie du Morinand et la construction d’un équipement neuf et sécurisé sur le site des Gâchettes, qui coûtera 1,2 million d’€ et dont l’ouverture est prévue fin 2016, Ré à la Hune a rencontré Patrick Rayton, vice-président de la CdC délégué à la gestion des déchets, pour faire le point sur les principaux changements et leur raison.

Dès 2010 une première étude du cabi-net Optaé visait à une gestion globale des déchets sur l’île de Ré, tandis que le plan départemental d’élimination des déchets approuvé en 2012 exige de réduire de 20 % les ordures ména-gères sur les cinq prochaines années ; ses équipements de traitement des déchets ont été définis dans cette perspective. Par ailleurs, au plan natio-nal, les collectivités/territoires qui ne diminueront pas leurs déchets seront assujettis à une TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) qui passera de 15 € par tonne à 38 € par tonne, ce qui se répercutera inévitablement

sur la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) payée par les habitants.

optimisation du service et maîtrise des coûts

La CdC a fait établir le cahier des charges du marché des déchets par le cabinet Indigo qui en suivant des tournées de collectes et en analysant les containers d’ordures ménagères et de tri sélectif a fait apparaître un suréquipement rétais et proposé de réduire le nombre de collectes, en basse saison à une collecte hebdo-madaire d’ordures ménagères et une collecte en tri sélectif tous les quinze jours, et en pleine saison à deux collectes hebdomadaires pour les OM et une collecte hebdomadaire de tri sélectif. Les collectes seront

également assurées les jours fériés. La CdC a enfin prévu une marge pos-sible de 10 collectes supplémentai-res qui seront établies chaque début d’année en fonction des besoins détectés par les communes. Ainsi à partir du 16 février le rythme des collectes change et les autocollants avec les nouveaux jours de collecte seront à disposition des habitants dans les mairies, offices de tourisme ainsi qu’au centre de transfert. En fonction de la composition familiale et pour les foyers qui contribuent largement au tri sélectif, le risque de sous-équipement a été anticipé, avec une augmentation des contenants.

des points d’apport volontaire qui seront renforcés

Par ailleurs, Patrick Rayton proposera lors du vote du budget en mars pro-chain de compléter les points d’apport volontaire actuellement à disposition des résidents secondaires et des loueurs de meublés et implantés sur les communes de la Couarde (parking Thomazeau), du Bois-Plage (Raise

Maritaise/ av du Pas des Bœufs), Saint-Martin (parking des Campani), et Rivedoux-Plage (rue des Douves), par des colonnes enterrées devant les déchèteries d’Ars, les Portes, Loix et Sainte-Marie et d’autres points d’apport volontaire sur les communes déjà équipées, afin de porter in fine à 18 le nombre de points. Le coût du marché de ges-tion des déchets s’élève à 20 millions d’€ sur 7 ans et a pour objectif de maîtriser les coûts – et donc de ne pas augmenter la fiscalité - tout en maintenant un service très qualitatif, ceci dans les contraintes de sécurité imposées par la loi qui interdit par exemple les marches arrière, les sens interdits…

Nathalie Vauchez

I n a u g u r a t I o n d e s B r I s e s M a r I n e s - a r s - e n - r é

n o u v e a u M a r c h é

Une vue extérieure des logements.

Nathalie Le Chalony et Michel Lardeux

Le nombre de points d’apport volontaire va être renforcé, pour une collecte adaptée aux départs de WE notamment.

Pour plus de renseignements : service Gestion des déchets : 05 46 29 01 21 / [email protected]

la communauté de communes rappelle aux professionnels que les emballages recyclables doivent être présentés en bac à couvercle jaune et que les cartons doivent être déposés (gratuitement) en déchèterie.

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 1 1 f é v R i e R 2 0 1 5 | n ° 1 1 4 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a c t u a l i t é

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I n s t r u c t I o n d e s p e r M I s d e c o n s t r u I r e r é t a I s

La CdC se bâtit progressivement une doctrine objective

Annulation du Plan de Prévention des Risques Inondation (PPRI) de la Faute-sur-Mer

« Comment mieux bâtir en terrains inondables constructibles » ?

Depuis le 1er octobre 2014, la Communauté de Communes de l’île de Ré s’est substituée aux services de l’Etat et instruit les permis de construire pour le compte des dix communes, dans le cadre d’une convention la liant à chacune d’entre elles.

Avec une équipe de quatre personnes dédiées - compo-sée de la responsable Sylvie

Chenevière et de trois instructeurs - supervisée par Patrick Rayton, et un budget avoisinant les 150 000 €, dont 5000 € versés à la CdC par cha-cune des dix communes, l’instruc-tion des permis a pris rapidement un rythme soutenu.

Dotée d’un logiciel mis également à la disposition des communes et permettant d’avoir une base de données unique, la CdC s’est enga-gée à remettre son avis sur chaque permis de construire ou document d’urbanisme soumis par les commu-nes au moins quinze jours avant la date limite de réponse, afin d’éviter tout risque de délivrance tacite.La CdC s’affranchit du poids du passé, avec une interprétation des POS interdépendants et une lecture parfois différentes de celles que pouvaient avoir les services instruc-teurs de l’Etat et la DDTM. Elle pro-pose aux Maires qui, au titre de leur compétence urbanistique, restent les seuls décisionnaires et signataires de tous documents d’urbanisme.Ainsi ce sont 270 demandes d’ur-banisme qui sont arrivées dès le 1er octobre, parmi lesquelles 12 déclarations préalables au permis d’aménager, plus 80 certificats d’ur-banisme pré-opérationnels (CUA) et opérationnels (CUB) et 171 permis de construire.La CdC a déjà instruit en quatre mois 93 demandes, dont 45 certi-ficats d’urbanisme et 42 permis de construire. Sur les 93 dossiers traités, 39 sont en « zone PPRL », dont 10 permis et 26 certificats d’urbanisme. Toujours sur les 93 dossiers, la CdC a proposé aux Maires 43 décisions favorables, 20 décisions défavorables

et 22 autres avis. Sur les 43 décisions favorables, 19 demandes sont en « zone PPRL » et sur les 20 décisions défavorables, 10 le sont.

« L’objectivité est le propre de notre méthodologie »

L’instruction d’un dossier s’il est complet prend entre un mois ½ et deux mois ½, sachant que services et élus passent beaucoup plus de temps sur les dossiers en « zone PPRL ». Les dossiers sans problème particulier sont instruits par rapport au POS, comme le faisait la DDTM. En zone PPRL, la CdC se bâtit une doctrine, basée sur plusieurs prin-cipes objectifs : la carte Casagec Xynthia + 20 cm, le retour d’ex-périence de Xynthia (y a-t-il eu de l’eau et à quel niveau) et enfin les jugements du tribunal administratif qui à plusieurs reprises a accepté les constructions – avec prescriptions – dans les zones d’aléa modéré et où il n’y a pas eu d’eau lors de Xynthia. « Ainsi, compte tenu des jugements du tribunal administratif, nous acceptons les demandes de permis de construire en aléa modéré s’il n’y a pas eu d’eau lors de Xynthia » pré-cise Patrick Rayton.Un troisième critère important concerne l’accès à la parcelle : si en aléa modéré et sans eau l’accès à la parcelle est en aléa fort (niveau d’eau supérieur à 1 mètre) le risque pour accéder est réel. Nous sommes amenés aussi à suggérer des modifi-cations et à réexaminer de nouvelles demandes.« Pour l’ensemble de l’instruction, nous nous attachons à une grande cohérence et à une ligne directrice constante. Sur les éléments du porter à connaissance de l’Etat qui nous paraissent acceptables nous les

prenons, tandis que nous en adap-tons d’autres, sachant que le porter à connaissance de l’Etat dans son ensemble est incohérent.

« je me refuse à picorer entre les cartes Casagec et artélia »

Par contre je me refuse à picorer entre les cartes et à tenir compte tantôt de celles de Casagec, tantôt de celles d’Artélia, selon qu’elles nous sont plus ou moins favorables. Nous travaillons uniquement avec nos cartes Casagec, même quand elles sont moins favorables que celles de l’Etat ».Tous les dossiers compliqués sont visés dans la rédaction de leurs atten-dus par Maître Cassin, avocat de la CdC spécialiste en droit de l’urba-nisme. Patrick Rayton examine tous les mercredis matin l’ensemble des dossiers compliqués, et sur certains cas les plus complexes, échange avec le Président Lionel Quillet le mardi matin. Petit à petit, la CdC se forge ainsi une jurisprudence.« La récente annulation par le tri-bunal administratif de Nantes du PPRI de la Faute-sur-Mer, qui avait

été contesté par une association de riverains (lire encadré), nous apporte aussi du grain à moudre et de la cohérence.L’évolution des demandes de permis passée de 601 en 2011, à 691 en 2012, puis 463 en 2013 et 360 en 2014 montre que l’on va avoir un gros volume de demandes à rattra-per dans les mois à venir, nous nous efforçons d’aller vite mais la DDTM n’a pas voulu nous transmettre ses archives, ce qui nous oblige souvent à retourner vers les collectivités pour récupérer les éléments ».Par ail leurs, Patrick Rayton a demandé à toutes les communes de modifier et simplifier leur POS, afin de faciliter l’instruction des permis. Par exemple la hauteur actuelle des toits n’est pas compatible avec les prescriptions concernant les « zones PPRL », ce qui sous-entend une nouvelle lecture architecturale du paysage rétais et une nouvelle per-ception de l’Architecte des Bâtiments de France, même s’il existe déjà des maisons très hautes dans toutes les communes rétaises.

Patrick Rayton a toujours été en 1ère ligne aux côtés de Lionel Quillet sur le dossier du PPRL.

Nathalie Vauchez

Après celui d’Alès, annulé par la Cour d’Appel de Lyon, c’est le PPRI de La-Faute-sur-Mer

approuvé par arrêté préfectoral en date du 18 juillet 2012, qui a été annulé le 29 janvier 2015 par le tri-bunal administratif de Poitiers, qui avait été saisi par l’association pour la défense des propriétaires fautais (ADPF). Celle-ci contestait la délimi-tation des zones devenues incons-tructibles, les risques ne paraissant pas très élevés sur certaines de ces zones selon ces habitants.Le TA a prononcé l’annulation totale du PPRI, alors que le rapporteur public avait conclu à l’annulation partielle du plan. « L’élaboration du PPRI avait été précipitée, émotion-nelle et le travail mal fait » estime Maître Emmanuel Vital-Durant, avo-cat de l’association, donnant pour

exemple des zones non submergées par Xynthia devenues inconstruc-tibles et « à l’inverse, sont restés constructibles des secteurs qui ont été submergés ». Il a salué un juge-ment « audacieux et objectif ». Serge Claveau, président de l’association, estime de son côté que « ce PPRI était très sévère. Il y avait des zones qui étaient passées du jour au lendemain en zone rouge ». En annonçant cette nouvelle tombée sur les dépêches de l’AFP le 30 janvier, jour de ses vœux de conseiller général du canton nord (lire page 6), Lionel Quillet n’a pas manqué de souligner que ce PPRI était basé sur les cartes du cabinet Artélia, le même cabinet de l’Etat dont les cartes réalisées dans le cadre du PPRL de l’île de Ré sont vigoureu-sement contestées par les élus et la très grande majorité des Rétais.

Le 16 janvier, Ségolène Royal et Sylvia Pinel ont lancé le Grand prix d’aménagement :

« Comment mieux bâtir en terrains inondables constructibles », visant à promouvoir les projets innovants pour rendre les habitants moins vulnérables aux risques d’’inon-dation dans le cadre de projets d’aménagement.Il s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de gestion du risque d’inondation présentée le 10 juillet 2014 et se fera en deux étapes. La première consiste en un appel à projets lancé auprès des professionnels sur des réalisations en cours ou récentes, intégrant de façon innovante le risque inon-dation dans leur conception. La seconde sur 2015/2016 consis-tera en un concours organisé sur

quelques sites, choisis en concer-tation avec les collectivités, où les professionnels seront invités à pro-poser des partis d’aménagement et des solutions architecturales nouvelles, pour rendre moins vul-nérables nos territoires, apporter de l’innovation, et contribuer à l’activité économique.L’histoire ne dit pas si l’île de Ré fera partie des « sites choisis », ni si ses élus, ses professionnels et la Préfète estimeront qu’il s’agit d’une opportunité ou au contraire d’une « mauvaise blague » comme nous l’a suggéré l’un de nos lecteurs sur realahune.fr

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 1 1 f é v R i e R 2 0 1 5 | n ° 1 1 4 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

a s s o c i a t i o n sP o l i t i q u e à l a h u n e

6

Le scoop de la soirée Lionel Quillet s’empressait d’an-noncer la très bonne nouvelle qu’il venait d’apprendre. Rappelant l’ac-tion engagée pour une mise en place raisonnable du PPRL et les négocia-tions engagées avec l’Etat pour la prise en compte d’une cote de réfé-rence « Xynthia + 20 », Lionel Quillet informait l’assistance de la décision d’annulation totale du PPRI de la Faute sur Mer, prise ce 30 janvier par le juge administratif. La Faute sur Mer avait élaboré son PPRI depuis deux ans, avec le concours du cabi-net Artélia, celui même qui intervient pour l’Etat en Charente-Maritime et dont la méthode est contestée par les élus de la CdC. Une décision très importante qui apporte de l’eau au moulin de la stratégie et du choix de la CdC. « Soyons simplement raisonnables, il ne faut pas nier le risque, il faut défendre l’île de Ré, sa population, et nous le faisons avec bon sens.»

Le programme des digues avance !

« Pour le canton nord, ce sont 55 millions d’euros de travaux validés de 2008 à 2017, dont 28 millions réalisés de 2008 à 2014, avec une participation de 25% (14 millions d’euros) du Conseil général. Pour protéger l’île de Ré, ce sont au total 70 millions d’euros de travaux qui seront validés de 2008 à 2017, dont 50 millions d’euros de travaux réalisés ou en cours de réalisation entre 2008 et 2015. Le Boutillon est actuellement un des plus gros chantiers de France de ce genre. La fin des travaux est prévue pour 2015. Les travaux aux Doreaux à

Saint-Clément pourraient débuter en septembre 2015 pour un coût de 10,3 millions d’euros. Pour Loix, Les Portes, La Couarde et Ars les dossiers se présentent bien. » Ces projets sont techniquement difficiles autour du Fier, avec en corollaire des surcoûts assumés par les partenaires financiers, l’Etat, le Conseil régional, le Conseil général. Fin 2016, les réalisations programmées devraient être bien avancées.

La vie à l’année = logements + crèches +

transports + vie culturelle

« Notre objectif est de stabiliser la population permanente sur l’île de Ré et nous souhaitons attirer de nouveaux jeunes ménages pour atteindre un objectif de 20 000 habitants. Nous venons d’inaugu-rer 29 logements à loyer abordable sur l’ancien site des Brises Marines. Nous avions 100 demandes... ». Le programme de 500 nouveaux loge-ments à loyers abordables concerne

toutes les communes de l’île de Ré et à leur tour, Loix (ancienne colo-nie PTT), La Couarde (les Folies), Saint-Clément (le Moulin Rouge), Les Portes (la Françoise), viendront compléter le parc actuel.

« Les demandes de places en crè-che sont satisfaites », précise Lionel Quillet, qui se félicite que « l’île de Ré compte le plus grand nombre de crèches par habitant de la Charente-Maritime, soit cinq crèches pour 18 300 habitants ».

Territoire rural, l’île de Ré est marquée par une forte variation saisonnière de fréquentation. Le développement des transports collectifs est un fac-teur de dynamisme économique et de cohésion sociale. Sur la période estivale, 300 000 passagers sont transportés par différents moyens collectifs : ligne de bus, navettes thermiques et électriques, navette vélo... pour un coût de 2 millions d’euros. Hors saison, l’offre de transport est maintenue, pour un coût égal de 2 millions d’euros. Une politique volontariste conduite avec l’aide du Conseil général pour les véhicules électriques.

Pour ce qui concerne la vie cultu-relle, le conseiller général du can-ton nord veut que la grande offre culturelle reste à La Couarde : « La Maline a 22 ans, elle vieillit et nous devons la soutenir. Elle a besoin d’aide pour son fonctionnement et nous accompagnerons son bud-get. Le permis de construire de la nouvelle salle sera déposé en avril 2015 et le lancement des travaux se ferait en janvier 2016, pour un coût de 4,7 millions d’euros » (NDLR : le Maire de La Couarde parle lui de l’automne 2016).

un des plus beaux environnements de france

« L’île de Ré, façonnée par l’homme, a l’un des plus beaux environnements de France. 80% du territoire est protégé, et nous avons les moyens financiers de l’entretenir avec les 4 millions d’euros dédiés de l’écotaxe. Nous fêterons prochainement les 40 ans du Conservatoire du Littoral. Nous consacrons chaque année 1 mil-lion d’euros à la maintenance et au développement des pistes cyclables. Un atout touristique très demandé de l’île de Ré » ajoute le Conseiller général. « Sur le canton nord, nous avons réalisé pour 185 000 euros de travaux et nous en programmons pour 571 000 euros en 2015. »

aménagement du parking du Phare des Baleines

Ce projet de parking au phare des Baleines, engagé par Léon Gendre, arrive à la phase de la signature de Madame le Préfet. Il y aura ensuite l’enquête publique, et si tout se déroule normalement, les travaux sont prévus pour septembre 2015. « Avec la digue des Doreaux, c’est au total une enveloppe de 14 millions d’euros pour la commune de Saint-Clément, » se réjouit Lionel Quillet, conforté par un Gilles Duval souriant et très attentif.

Et pour clore cette présentation illus-trée pédagogiquement de tableaux projetés, Lionel Quillet s’adressa à la forte délégation de pompiers, confir-mant l’attention qu’il porte avec le Conseil général et le SDIS 17 à la modernisation des casernes sur Ars et sur Sainte-Marie.

Michel Lardeux

v œ u x d u c o n s e I l l e r g é n é r a l d u c a n t o n n o r d à a r s e n r é

Lionel Quillet : « J’aime l’île de Ré »

Lionel Quillet, candidat à sa succession au Conseil Général.

*Lire notre interview du binôme sur realahune.fr et dans Ré à la Hune n°113.

Avant que l’île de Ré ne devienne un canton unique lors des prochaines élections départementales où il présentera sa candidature en binôme avec Gisèle Vergnon*, maire de Saint-Marie, présente aux côtés de tous les maires des communes du canton Nord, Lionel Quillet, accueilli par Jean-Louis Olivier, maire d’Ars, présentait en ce 30 janvier, devant une salle comble, ses derniers vœux de conseiller général du canton Nord.

(1) Les performances passées ne préjugent pas du niveau des performances à venir. Les montants investis sur les supports à capital variable ne sont pas garantis mais sujets à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers. MAAF Vie s’engage sur le nombre d’unités de compte inscrites sur les supports à capital variable, mais pas sur leur valeur qu’elle ne garantit pas. Le risque financier est donc supporté par l’assuré.(2) Taux servis sur le contrat Winalto en 2014 nets de frais de gestion annuels, hors prélèvements sociaux et fiscaux.(3) Support profilé à dominante actions Covéa Profil Dynamique, fonds diversifié composé de 66,60% d’actions, 9,80% d’obligations, 23,60% monétaires et liquidités au 31/12/2014. Fonds diversifié proposé en qualité d’unité de compte du contrat Winalto, soumis aux risques de taux, de devise, de crédit, de gestion discrétionnaire ou encore au risque actions.Document publicitaire.

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P o l i t i q u e à l a h u n e

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une émotion palpableAprès l’aubade applaudie de la fan-fare « Pour la République » de Sainte-Marie de Ré, son village natal, Léon Gendre appréciait le dis-cours du Député Olivier Falorni, et le remerciait par une amicale accolade à sa descente du pupi-tre. Prenant à son tour le micro, la voix de Léon Gendre trahissait alors l’émotion bien compréhensible du conseiller général qui tournera dans quelques semaines, la page d’une action de trente ans auprès de l’assemblée départementale.

une réussite revendiquée : la protection suprême

et inviolable de l’île de ré« Depuis plus de cinquante ans ma vie a été faite d’anticipation sur les évènements, me permettant de pren-dre quelques temps d’avance sur l’évolution de la société. Je quitte la scène politique départementale avec la satisfaction du devoir accompli dans mon domaine de prédilection : la protection des sites, qu’ils soient naturels ou bâtis ». Léon Gendre rappelait les différentes étapes de son action depuis le Sivom pour faire admettre à ses collègues « que l’avenir de l’île de Ré ne résidait pas dans une course effrénée à l’occupa-tion du territoire. En vingt ans, dit-il, deux mille parcelles incultes furent vendues à des candidats à l’urbani-sation ou à la pratique du camping privé. Il fallait briser cette dérive ». Avec la connaissance des textes de lois et réglementaires qui le carac-térise, Léon Gendre évoqua le long parcours qui le conduisit à solliciter les soutiens préfectoraux et ministé-riels pour défendre son île adorée. Une opiniâtreté et une conviction qui aboutissaient le 23 octobre 1979, à l’inscription de la totalité de l’île de Ré à l’inventaire des sites

pittoresques. Une première mesure qui lui semblait insuffisante et qui justifia sa demande de classement de toutes les zones naturelles au titre de la loi du 2 mai 1930, « pour assurer une protection suprême et inviolable de l’île de Ré. Un travail en commun conduit à mon initiative en trois temps : 1987, 1990 et 2000, pour protéger pour toujours 80% du territoire. C’est là que s’est joué le devenir de l’île de Ré pour plus d’un siècle, et même au-delà ! »

assurer l’avenir sociologique de l’ile de ré

Impulsé par la création de zones de préemption départementale et l’acquisition d’espaces naturels, grâce au produit de l’écotaxe ou avec l’aide du Conservatoire du lit-toral, le mouvement d’installation de nouveaux exploitants agricoles, de jeunes sauniers est appelé à se poursuivre, à s’amplifier, avec la reconquête de friches et de marais délaissés depuis des décennies.

L’avenir de l’île de Ré, l’entretien de son territoire, la vie permanente et le soutien aux projets des communes du canton, sont au cœur des actions conduites par Léon Gendre pendant son mandat. Son expertise dans le

domaine de la protection environne-mentale et patrimoniale, sa mémoire de l’île de Ré est une valeur ajoutée reconnue par beaucoup. Dominique Bussereau Président du Conseil général ne manquait pas, après l’éloge chaleureux qu’il fît de Léon Gendre, de l’inviter à continuer son action post-conseiller général en apportant ses compétences dans les instances qui traitent de l’architec-ture et de l’environnement.

« Ce qu’on raconte n’a aucune importance, ce qui compte

c’est ce qu’on fait »Anticonformiste, aimant cultiver sa différence, portant les valeurs républi-caines et gaullistes, Léon Gendre, aime et fait aimer l’île de Ré. Entouré de son épouse Jacqueline, du député Olivier Falorni, de Dominique Bussereau, pré-sident du Conseil général, de Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes et de ses collègues maires des communes rétaises, devant de nombreuses personna-lités et représentants des pouvoirs publics, il fût longuement applaudi par une salle archicomble qui s’était levée pour saluer son action et dire simplement : Merci Léon !

Michel Lardeux

v œ u x d u c o n s e I l l e r g é n é r a l d u c a n t o n s u d – l a F l o t t e

Léon Gendre : « Impossible n’est pas rétais ! »

Dominique Bussereau et Olivier Falorni ont rendu un chaleureux et vibrant hommage à Léon Gendre, très ému.

Cette citation transposée, popularisée par Balzac dans « Maximes et pensées de Napoléon », traduit bien la volonté affichée et la détermination politique qui animait Léon Gendre à l’heure de ses derniers vœux de conseiller général du canton de Saint-Martin, pour cause de réforme territoriale qui fera de l’île de Ré un canton unique.

Le « JUbiLé » de Léon Gendre, vU par dominiqUe cheviLLonDominique chevillon qui travaille de longue date avec león Gendre à la défense de l’environnement rétais nous a livré ses sentiments quant aux derniers vœux du conseiller général.« ces vœux m’ont inspiré un grand plaisir d’abord d’entendre une belle unanimité sur la néces-saire promotion et protection de l’environnement naturel insulaire ! dominique bussereau ou olivier Falorni et bien sûr Léon Gendre exprimaient le même élan sur le sujet. et puis des inquiétudes aussi car l’environnement rétais est très fragile d’autant que j’entendais dernièrement que le maire de La rochelle souhaite faire évoluer le paiement du pont vers une gratuité pour les rochelais. voilà une menace sérieuse que celle qui favoriserait le voyage éclair d’une heure pour aller prendre un pot à saint-martin ou se baigner au bois-plage. des voitures, des voitures,… toujours des voitures. payer pour « consommer » une île dont la qua-lité doit être préservée et financée me parait une bonne chose. c’est ce qui existe aujourd’hui, il faut le conserver. Toutefois, le sujet de la gestion des espaces naturels demeure, il n’est pas résolu. c’est un exercice difficile qui doit conci-lier activités humaines et protection des espaces naturels. Le début de la gestion des 1 000 hectares d’espaces naturels de La Flotte par un ensemble d’acteurs du terrain (agriculteurs, associations naturalis-tes, chasseurs, communes, conseil général, conservateur du littoral, et…) est une solution… nous aimons Léon Gendre pour ce qu’il a fait, pour ce qu’il fait, on adore le républicain qui a mis l’école et le logement accessible au cœur de la vie de sa commune et en matière d’environnement il a fait et il fait que l’île soit préservée malgré les menaces. il l’a d’ailleurs très bien dit : « on est ce qu’on fait, pas ce qu’on dit ». »

Ré Nature Environnement, la LPO et Nature Environnement 17 s’apprêtent à éditer une BD sur la « Biodiversité terrestre de l’île de Ré » de 56 pages réalisée par Dominique Chevillon (scénario et texte), Cécile Rousse (illustratrice) et Pierre Le Gall (relecture scientifi-que). La première « vague » d’édi-tion « LPO » se fait en partenariat avec le Conseil général - sollicité

par Léon Gendre - qui en finance un premier millier d’exemplaires qui seront distribués le vendredi 13 février aux 567 collégiens rétais, en présence de Léon Gendre, d’Al-lain Bougrain-Dubourg, de l’Ins-pecteur d’Académie, puis à tous les élèves des écoles de La Flotte, mais aussi en partenariat avec le Conservatoire du Littoral, l’ONF, le CRPF (Comité régional de la

propriété forestière), la Commune de La Flotte, l’ACCA de La Flotte. Ensuite ce sont environ 1500 exemplaires qui seront édités par Geste Editions et insérés dans le tome 2 du recueil de l’ « Œillet des Dunes », journal de Ré Nature Environnement encarté quatre fois par an dans Ré à la Hune, dont il profite de la large diffusion sur les dix communes rétaises. Cet album « 2 en 1 », d’environ 200 pages, sera vendu en magasins de presse

dès le printemps.

D’autres projets sont déjà en pré-paration pour 2016/2017, concer-nant toujours la biodiversité, et qu’Allain Bougrain-Dubourg devrait avoir l’occasion de pré-senter aux Présidents du Conseil général et de la Communauté de Communes, qu’il a prévu de ren-contrer le 13 février, après l’opéra-tion pédagogique au Collège.

Nathalie Vauchez

La biodiversité terrestre de l’île de Ré en BDe d I t I o n

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a s s o c i a t i o n se n v i r o n n e m e n t

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Une mosaïque très diversifiée de milieux offrant une richesse biologique remarquable

Sainte-Marie explore son ciel

Cette journée, qui s’est déroulée le 2 février dernier, nous offre l’occasion de revenir sur la convention RAMSAR.Comme son nom l’indique, un facteur déterminant dans la définition d’une zone humide est la présence d’eau… Cependant, à lui seul cet élément n’est pas suffisant : la diversité importante du profil de ces zones est fonction de l’importance de la submersion des terres, de la salinité de l’eau, de la richesse nutritive de cet espace, du contexte géomorphologique et climatique de la zone…

Quel est donc cet étrange objet venu se poser dans la cour de la mairie de Sainte-Marie ?

La convention de Ramsar, qui nous intéresse aujourd’hui, a adopté une définition assez large : les

zones humides sont « des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificiel-les, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas 6 mètres ».

Pourquoi une journée mondiale des Zones Humides ?Chaque année, et ce depuis le début des années 2000 en France, est célé-brée la Journée Mondiale des Zones Humides le 2 février. Cette journée commémore la signature de la « Convention relative à la conser-vation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressour-ces », dite Convention Ramsar du nom de la ville iranienne ou elle a été adoptée le 2 février 1971, seul traité international du domaine de l’environnement portant sur un éco-système particulier, les zones humi-des. Par la signature de ce traité, les états s’engagent à tenir compte de la conservation des zones humides dans leurs plans d’aménagement, inscrire des sites sur la liste Ramsar et promouvoir leur conservation, soutenir la recherche, la formation, la gestion et la surveillance dans le

domaine des zones humides et enfin coopérer avec les autres pays, notam-ment pour préserver et restaurer les zones humides transfrontalières.Aujourd’hui, en France, ce sont 43 sites identifiés, soit quelques 3 554 000 ha classés en Métropole et Outre-Mer. La plupart de ces sites sont des aires faisant déjà l’objet d’une mesure de protection ou dis-posant d’une gestion intégrée.

et sur l’île de ré ?Sur l’île de Ré, le Fier d’Ars a été ins-crit sur la liste des sites Ramsar le

2 février 2003 pour une superficie de 4452 ha sur l’ensemble du lit-toral allant du Fier d’Ars à la Fosse de Loix. Ce vaste ensemble compte de grandes vasières, des marais salants, des bassins d’aquaculture, des prairies, des massifs dunaires… et forme une mosaïque très diversi-fiée de milieux offrant une richesse biologique remarquable. C’est cette richesse que le conservateur de la Réserve Naturelle du Fier ainsi que les agents de la LPO ont fait décou-vrir à une bonne cinquantaine de personnes ce dimanche 1er février à l’occasion d’une visite guidée au sein même de la réserve. Passionnés, curieux de nature, jeunes enfants n’ont pas hésité à profiter de cette belle journée d’hiver pour admirer rapaces, hérons, grèbes, limicoles, sternes… et échanger sur les enjeux de gestion et de conservation d’un tel site. C’est une autre richesse de cette vaste zone humide qui a été présentée ce lundi 2 février aux élè-ves de 6e du Collège des Salières par les écogardes de la Communauté de Communes de l’île de Ré : l’an-guille argentée. Après un diaporama en classe exposant le cycle de vie de l’anguille (de l’œuf à l’anguille argentée), son aire de répartition entre la mer des Sargasses et l’Eu-rope, d’où l’importance du Gulf Stream pour la migration, les élè-ves ont pu manipuler des anguilles

jaunes et ainsi jouer aux écogardes. En effet, dans le cadre de la politi-que européenne de sauvegarde de l’anguille argentée initiée en 2007 suite aux effondrements de popu-lations constatés depuis les années 80 (pression de pêche, pollution des eaux, parasitisme, disparition de leur habitat, obstacles à la migration…), la Communauté de Communes réalise depuis septembre 2014 un inventaire et un suivi de la popu-lation du Fier d’Ars. Les élèves ont ainsi pu s’exercer à mesurer, peser les individus et noter leurs relevés sur une fiche inventaire.Passionnés et intrigués par les mystè-res entourant la vie de cette espèce, les collégiens ont pu poser de nom-breuses questions à Anaïs Lucas et Fabienne Le Gall, nos deux écogar-des non moins passionnées…

Laure Cottet, élue chargée de l’environnement à la commune, nous explique que ce petit robot,

prénommé « Philae », a été installé par l’association nationale du ciel nocturne. C’est la poursuite de l’engagement de Sainte-Marie dans le cadre du label « village étoilé » en partenariat avec Ré Nature Environnement.

un robot mesureurCe petit robot haut de 30 cm pour un diamètre de 5 cm, totalement autonome, va séjourner 3 mois à Sainte-Marie dans un lieu sans éclai-rage direct, au zénith parfaitement dégagé et au centre du village. Sa mission est d’explorer le ciel maritais

du crépuscule à l’aube. Il procédera à quelques 35 000 mesures afin de calculer la noirceur de la nuit et la magnitude maximale (brillance du fond du ciel) sur le périmètre de la commune. Il donnera des informa-tions comparatives entre les phases d’allumage et d’extinction de l’éclai-rage communal et sur les incidences des lumières des communes riverai-nes. Cinq appareils du même type sont actuellement déployés en France et Philae est le premier sur la côte atlantique.

Pour un ciel étoilé et des économies

Ce programme s’inscrit dans une

volonté communale pour un ciel nocturne de qualité, pour le bien-être des habitants résidents ou visi-teurs, de la faune et aussi dans le but de faire des économies en choi-sissant les meilleures implantations possibles des éclairages publics ainsi que des plages horaires d’extinction des lumières à Sainte-Marie.Cette dernière a été génératrice d’une économie de 27 000 euros en 2013 et d’une diminution de la pollution en C02 de 3,5 tonnes par an selon Laure Cottet.

J o u r n é e M o n d I a l e d e s Z o n e s h u M I d e s

p o l l u t I o n l u M I n e u s e

Les élèves du collège ont pu s’exercer à peser les anguilles argentées.

Nathalie Le Chalony

Patrice Pozzi

Les plus curieux de nature ont admiré rapaces, hérons, grèbes, limicoles…

Le petit robot « Philae » va explorer le ciel maritais.

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e n v i r o n n e m e n t

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Un pillage industriel des ressources naturelles de l’île de Ré !C’est une véritable enquête qu’ont effectuée des membres de Ré Nature Environnement et notamment Dominique Chevillon, Pierre Le Gall, Gilles Brullon, mais aussi des chasseurs et agriculteurs sympathisants aux causes de la protection de la nature. Après le « déferlement médiatique » de début janvier, ils ont souhaité faire un point de fond avec Ré à la Hune.

Le pin parasol (Pinus pinea) est connu sous le nom de pin pignon et pour cause car ses

cônes mûrs en 3 ans (pommes de pins de 7 à 15 cm) contiennent des graines d’environ 2 cm aux amandes comestibles très appréciées en pâtis-serie mais aussi pour agrémenter les salades et autres friandises.

En Charente-Maritime il est peu présent à l’exception de l’île de Ré ou il existe depuis environ un siècle et demi dans les forêts domaniales en arrière-dunes. Il a été planté en abondance notamment après 1945 comme bel arbre d’ornementation dans les jardins puis dans les espaces publics, pour la belle forme ronde de sa ramure...Trouvant un terrain et un climat favorables, le pin parasol s’est ensuite développé naturellement par ses graines. Aujourd’hui il par-ticipe à la beauté des paysages de l’île et vit jusqu’à 250 ans pour une hauteur allant jusqu’à 25 mètres.

une activité illégale et lucrative estimée

à 100 000 € la cargaisonDepuis cinq ans une cueillette des cônes était pratiquée d’octobre à mars par des ramasseurs espagnols. Cette activité, certes interdite, restait pratiquée à petite échelle. Depuis octobre 2014, c’est une activité industrielle qui a été mise en place puisque chaque semaine c’est un camion semi-remorque de 25 ton-nes de pommes de pins brutes qui part pour la Catalogne où elles sont séchées pour en extraire les graines puis les amandes... Au moins quatre ou cinq équipes de deux cueilleurs travaillent au pillage des pins, sept jours sur sept pendant qu’il fait jour, se déplaçant avec des fourgons type transit. Ils grimpent dans les arbres, cassant des branches, pour cueillir les cônes de deux ans qui sont sys-tématiquement récoltés.Ainsi depuis début octobre ce sont une quinzaine de camions de 25 tonnes qui sont partis en Espagne, tandis que les ramasseurs couchent dans leurs fourgons, font des feux pour manger très souvent sur le petit parking de la DDE en face de la zone artisanale de Sainte Marie... Les zones de ramassage concernent toute l’île, en particulier les endroits de forte présence des pins parasols du Bois, de La Flotte, de Rivedoux, de Sainte-Marie ainsi que les forêts domaniales du nord de l’île.Ce commerce pratiqué sans auto-

risation, illégal, sur propriété d’au-trui, est lucratif. Une tonne de pommes brutes donnent 40 kg de pignons vendus en moyenne 100 euros le kg au détail, soit pour un camion de 25 tonnes environ 100 000 euros la cargaison de vente au détail ! D’octobre à mars, 24 semaines de 100 000 euros font la coquette somme de 2 400 000 €.

Cette activité s’exonère, on peut le supposer, du paiement de tou-tes les taxes (charges sociales et autres taxations et impôts…) et elle s’accompagne de nuisances diverses sur les espaces naturels telles que les bris des branches, les circulations de véhicules sur des terrains fragiles, les piétinements et perturbations des équilibres naturels et alimentations de la faune, etc.

des plaintes contre X

Ceci a amené le Conseil général de Charente Maritime, par son conseiller général, Léon Gendre, à porter plainte contre X, plainte qui sera sûrement suivie par le Conservatoire du littoral pour les terrains dont il est propriétaire. Les associations naturalistes Ré Nature Environnement et Nature Environnement 17 conformément à leur objet naturaliste ont également déposé une plainte contre X et des propriétaires privés l’auraient fait, selon nos informations.

« Ré Nature Environnement et Nature Environnement 17 avaient déjà annoncé l’essor d’un pillage des plantes sauvages sans auto-risation (immortelles des dunes, onagres, criste marine et autres plantes) craignant la destruction de certaines stations de la flore rétaise si appréciées de nos visiteurs et de ses habitants pour leur beauté et leur rareté en France... comme

cela s’est passé dans les Alpes de Provence. Si rien n’est fait pour arrêter ce pillage, c’est pourtant ce qui va se produire dans l’île... C’est pourquoi après avoir instruit à leur niveau le dossier, les naturalis-tes et propriétaires fonciers passent à la vitesse supérieure en saisis-sant la gendarmerie dans le cadre d’une plainte contre X... aux fins que cessent ces activités illégales et destructrices » nous a précisé Dominique Chevillon, président de Ré Nature Environnement.

une intensité médiatique exceptionnelle sur un sujet

« naturaliste »« Le pillage des pommes de pin a cessé dès la fin de la première semaine de janvier 2015, compte tenu de la pression médiatique TV, radio et presse écrite d’un même élan réuni les trois premiers jours de janvier 2015. Rarement une telle intensité médiatique a été constatée sur un sujet stricte-ment naturaliste », explique-t-il. « Le retour sur investissement de nos déclarations nous a surpris tant il a été fort. Nous avons demandé à TF1, à France 2, à RTL etc pourquoi. Plusieurs raisons à cela : le choix de la période plutôt calme était volontaire de notre part, ensuite il n’y avait pas d’actualités majeures en concurrence, l’île de Ré est tou-jours attractive surtout quand on s’attaque à son environnement, les pommes de pins personne n’en avait jamais parlé, il s’agit en l’occurrence d’un trafic international, l’enquête a été menée efficacement par Ré Nature Environnement qui a apporté le dossier sur un plateau et enfin « le Soir 3 national » a fait un reportage très pro qui a lancé médiatiquement le dossier (photos, vidéos, témoigna-ges, dossier écrit...) ».

Aujourd’hui l ’enquête de gen-darmerie est en cours. « Ré Nat » a saisi également la Direction du travail, l’Urssaf. Des entreprises espagnoles de Catalogne seraient en cause et une française de Perpignan. Le Buzz des médias sociaux énorme est toujours très sympathique avec l’association Re Nature Environnement, alors qu’elle pouvait craindre quelques critiques…

et demain ?

Dominique Chevillon considère que l’objectif est largement atteint : avoir fait cesser le pillage et les destructions associées, ainsi qu’une certaine insécurité qui se développait (des témoignages éclairant de cavalières, d’agri-culteurs et de commerçants ont été révélés par cette affaire), avec un réel soutien de la population rétaise. Il exprime deux regrets : « le canular d’un goût douteux dont a été victime la gendarmerie de Saint-Martin par un humoriste, et le constat que le contrôle de légalité est fait une fois de plus par les associations naturalistes sans lesquelles certains dossiers ne sortiraient jamais, comme la pol-lution du Grand Port Maritime de La Rochelle qui a été révélée et tou-jours combattue par les associations et les seuls conchyliculteurs ».

« Demain, il faut s’assurer que ces pillages illégaux ne se repro-duisent pas, le Conseil général, le Conservatoire du littoral et les communes réfléchissent ou doi-vent réfléchir à éviter ce pillage illégal qui ne concerne pas que les pommes de pins mais les fleurs sauvages qui commencent à être ramassées industriellement sur les propriétés privées et publi-ques. Pourquoi ne pas autoriser un ou deux acteurs insulaires qui exploiteraient les pignons de pins parasols dans le cadre d’un cahier des charges bien réfléchi ? Nous n’y sommes pas opposés, cela peut être une solution intelligente ».

Ré Nature Environnement se posi-tionne plus que jamais comme une vraie association naturaliste et environnementaliste, qui joue pleinement son rôle en tant que telle.

a F F a I r e d e s p o M M e s d e p I n

Propos et informations recueillis par Nathalie Vauchez

Les pilleurs de pommes de pin pris en «flagrant délit» par Ré Nature Environnement.

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e n f a n c e

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Le RMT est un programme basé sur les exercices rythmiques développés par le médecin psy-

chiatre suédois Harald Blomberg. Ce médecin avait remarqué auprès d’un autre praticien, Kerstin Linde, les progrès remarquables d’enfants et d’adultes atteints de problèmes neurologiques en pratiquant des mouvements inspirés de ceux que les bébés et jeunes enfants font de façon naturelle et automatique lorsqu’ils grandissent.

réacquérir les réflexes « archaïques »

Le RMT va magnifier les sensations de mouvements à partir des réflexes primitifs ou archaïques qui sont ni plus ni moins les programmes

moteurs essentiels à notre survie et à notre développement physique, intellectuel et émotionnel. Le réflexe qui va permettre au bébé de respirer pour la première fois ou celui qui va le pousser vers le sein pour se nourrir sont des exemples de ces réflexes. Ils sont présents et essentiels durant la grossesse, la naissance et la crois-sance des nourrissons. Durant la croissance, chacun de ces réflexes a une phase d’activation, puis d’in-hibition laissant place aux réflexes posturaux.Le bébé suit un programme inté-rieur de développement moteur et d’intégration des réflexes. Par le biais des mouvements qu’il va répé-ter de façon rythmique ses muscles vont apprendre à travailler ensem-ble ainsi que les articulations et les

sens tel que le toucher, le goût, la vue et l’ouïe. Ces mouvements se développent dans un certain ordre, en accord avec un programme inné, avec des variations individuelles.Chez les sujets qui n’ont pas ou mal intégré une étape de ce dévelop-pement peut apparaître des trou-bles de l’attention, des problèmes émotionnels, des difficultés dans les apprentissages de la lecture et de l’écriture par exemple. Ce peut être une raison à l’hyperactivité d’un enfant. La croissance et le dévelop-pement de l’enfant, bien entendu ne va pas s’arrêter mais va l’obliger à développer des réflexes compensa-toires pour pallier la non assimilation de tel ou tel réflexe archaïque.

Pour une reconstruction de l’enfant

Le rôle de praticien tel que Nils Krampe et de détecter par l’obser-vation du sujet les problèmes exis-tants et de les élucider. Il appliquera ensuite une technique de recons-truction basée sur une répétition rythmique de mouvements inspi-rés de ceux que les bébés font par réflexe. Il fera récupérer les réflexes mal acquis et les fera assimiler. Beaucoup de pathologies peuvent ainsi se traiter de manière douce

et naturelle ; certaines attitudes physiques comme ne pas pouvoir se tenir droit, la lecture difficile, l’hyperactivité, les problèmes rela-tionnels, la dyslexie, l’expression orale ou écrite difficile, divers apprentissages compliqués, dif-ficultés à dormir… Ces difficultés pouvant être la conséquence de réflexes persistants car c’est seu-lement quand l’enfant contrôle le mouvement qu’il peut diri-ger son attention vers d’autres expériences.

Vers la mise en place d’un programme annuel

à la crèche ?Nils pratique dans son cabinet sur enfants et adultes mais s’intéresse beaucoup à une application du RMT dans les crèches afin de détecter les pathologies et les corriger le plus tôt possible pour une croissance et un apprentissage optimum des bébés et jeunes enfants. La raison de sa venue aux « Petits Drôles » est donc une présentation aux parents et aux puéricultrices, leur implication conjointe étant pri-mordiale pour la mise en place d’un programme annuel.

Patrice Pozzi

Avec un billet d’entrée à 4€, cha-que visiteur se verra remettre un verre à dégustation gratuit

et pourra bénéficier des conseils d’un oenologue indépendant. Un service de restauration est assuré dans l’en-ceinte du salon.

maison des familles Saint LouisLes bénéfices de cette manifesta-tion iront à l’association «Maison Des familles Saint Louis». Cette association a pour objet de mettre en place et de gérer une maison d’accueil destinée aux proches des personnes hospitalisées.La Maison des familles localisée au sein de l’établissement hospitalier rue Saint Louis pourra héberger les proches des malades en traitement

dans les établissements hospitaliers de La Rochelle, les malades en traite-ments externes dans ces mêmes éta-blissements, dont l’état de santé ne nécessite pas qu’ils y soient hébergés, les familles éloignées des personnes âgées hospitalisées afin de leur faci-liter l’accomplissement des forma-lités pour un placement en maison de retraite ou d’aides à domicile. La Maison des familles est en partie réali-sée grâce à l’opération Pièces Jaunes. Cette association recevra un don du

Rotary Club La Rochelle Atlantique qui servira plus particulièrement à l’aménagement et l’équipement de quatre studios actuellement en cours de rénovation.

C R è C h e « L e s P e t i t s D r ô L e s »

S o C i a l

Le RMT, solution douce pour un développement optimal des tout-petits ?

Le Salon du Vin Bio

L’association « Les petits Drôles » a reçu la visite du praticien Nils Krampe venu exposer au personnel de la crèche et aux parents les bienfaits que pourrait amener aux bébés la pratique du RMT (Rhythmic movement training).

Le Rotary club de La Rochelle-atlantique organise son Salon du Vin Bio les 7 & 8 mars 2015, à Nieul-sur-Mer. Cette manifestation rassemble près de 40 exposants viticulteurs, complétée par quelques métiers de bouche et attire chaque année un peu plus de 1000 visiteurs.

Nils Krampe fait faire un exercice à une maman, à titre d’exemple.

infos : Lieu de la manifestation :espace michel crépeau - rue de Lauzieres - 17137 nieUL-sUr-mer.samedi 7 mars de 10h à 19h et dimanche 8 mars de 10h à 18h.site dédié : http://www.salonduvinbiolarochelle.comFacebook : https://www.facebook.com/rotaryclublarochelleatlantique

Informations recueillies par NV

a p e & o t

Un Mardi gras dignement fêté à ArsL’association des parents d’élèves et l’office de tou-risme d’Ars en Ré vous inv i tent à fêter Mardi Gras. Rendez-vous mardi 17 février à 17h30 pour un défilé dans les rues suivi d’un concours de costumes dans la salle des fêtes avec restau-ration sur place. Les Danses rhétaises et la Philharmonie prendront le relais à partir de 19h30. L’enterrement de Mardi Gras aura lieu dimanche 22 février, rendez-vous à 15h45 sur la place de l’Eglise devant l’office de tourisme. Et pour poursuivre les festivités, un spectacle pour enfants sera proposé mardi 24 février à 17h à la Salle des fêtes d’Ars (5€ l’entrée par enfant, un adulte accompagnant offert).

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e n f a n c e

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c a n t I n e s s c o l a I r e s

La restauration des jeunes enfants : une priorité pour les communesL’alimentation des enfants d’âge scolaire est une préoccupation essentielle des parents qui souhaitent que la cantine de leurs bambins soit à la fois goûteuse, « sécure » et bio. Comment les communes rétaises répondent-elles à ces exigences ?

Les communes de l’île, à part Sainte-Marie et La Noue, font appel à de grandes socié-

tés spécialisées en restauration scolaire. Elles sont deux à opérer : Sodexo au Bois-Plage et à Rivedoux et Scolarest, concernée par La Flotte, Saint-Martin, La Couarde, et les RPI (regroupement pédago-gique intercommunal) Loix/Ars et Saint-Clément/Les Portes. Chaque municipalité négocie directement la convention qui la lie à la société de restauration dans le cadre d’une délégation de service public. Les élus chargés de la restauration sco-laire sont bien conscients que l’ali-mentation des jeunes enfants est essentielle pour leur croissance et leur développement psychomoteur et différents impératifs interviennent dans les négociations avec les pres-tataires qui ne concernent pas uni-quement le coût. À Rivedoux, Patrice Raffarin explique que la valeur qua-litative des prestations proposées représente 60% du prix facturé.

un approvisionnement de proximité

Les contrats passés avec ces socié-tés sont régulièrement réétudiés et rediscutés, lors d’appels d’offres mettant plusieurs fournisseurs en concurrence et leurs prestations sont suivies par les élus responsables des affaires scolaires. Pour la petite his-toire, on raconte que Serge Kindel, 1er adjoint à Rivedoux, pèse lui-même les steaks hachés pour vérifier qu’ils font bien le poids annoncé, lors des contrôles qu’il effectue ! Les contrats comprennent d’importantes annexes mentionnant de manière détaillée la démarche d’approvisionnement. On sait que dans la mesure du possible, les pommes de terre proviennent de la coopérative Uniré du Bois-Plage, les fruits et légumes de la périphérie rochelaise et de la région Poitou-Charentes, bananes exceptées, et que des partenariats sont établis avec des sauniers de l’île. Le pain est bio, acheté localement, dans

une boulangerie Marin ou fourni par le groupe Sicard, le poisson frais est issu des ports de Charente-Maritime et de l’Atlantique Nord Est selon les espèces concernées et la viande bovine est toujours d’origine française. Les produits laitiers et la volaille sont issus du Grand Ouest.

agriculture raisonnée et menus équilibrés

Introduit timidement il y a cinq ou six ans, le bio figure aujourd’hui, dans des proportions différentes, dans les menus de toutes les cantines de l’île. S’il n’est pas plus présent, ce sont d’abord pour des raisons de coût, ensuite de développement de l’agriculture biologique régionale et parce que l’on reste frileux vis à vis du bio venu de l’étranger qui a parcouru de nombreux kilomètres. On lui préfère souvent l’agriculture raisonnée. Les circuits courts (redon-nons à l’expression « circuit court » son sens exact, i.e. aller directement d’un point A à un point B, sans rup-ture de charge) sont privilégiés. Les menus sont à peu près tous bâtis sur le même modèle et compren-nent cinq composants par repas : un hors d’œuvre, un plat protéiné, un légume, un produit laitier et un dessert. Des commissions où siègent des représentants des parents, des sociétés de restauration, les élus concernés et une diététicienne existent dans la plupart des com-munes ou sont en cours de consti-tution. Elles élaborent les menus en

tenant compte des saisons avec des animations programmées à l’avance et destinées à mieux faire connaître certains aliments.Est-ce à dire que tout est parfait ? Tout peut et doit être amélioré, mais il est évident que les municipalités accordent toute leur attention à la restauration scolaire. Par contre les menus équilibrés n’empêcheront pas les enfants de détester les brocolis ou les épinards et de leur préférer les frites ainsi que de moyennement apprécier les nouvelle saveurs. La cantine, c’est aussi l’apprentissage de nouveaux goûts et du bien man-ger. Le personnel et les animateurs veillent à ce que ce soit le bien manger ensemble en respectant quelques règles de base.

une cantine pilote à Sainte-marie

Une expérience intéressante a été initiée à Sainte-Marie en 2006 par La Marmite (association de parents dont Francis Villedieu était à l’épo-que le président) qui a introduit massivement le bio dans l’alimen-tation de la cantine.Si les choses ne se passent plus de manière aussi artisanale aujourd’hui, la cuisine de Sainte-Marie prépare néanmoins 230 repas par jour pour les écoles maternelle, élémentaire, le centre de loisirs ainsi que les goûters et collations où tout est bio sauf le poisson qui est sauvage. Celui-ci est acheté directement à la Cotinière et les commandes passées le jeudi soir sont livrées le vendredi matin. Il en va de même pour le poulet qui livré la veille sera servi le len-demain midi. La pâtisserie est faite sur place. Yannick Lefevre, directeur de la restauration et chef cuisinier, travaille avec la plate-forme de dis-tribution de produits bio issus du Poitou-Charentes « Mangeons Bio Ensemble » (MBE), installée à Melle près de Niort. MBE privilégie l’ori-gine Charente-Maritime pour ses achats en fruits, légumes, viande et épicerie. Un quota de 10% à 15% de la totalité du marché est réservé aux producteurs locaux qui ne peuvent garantir ni grandes

quantités ni régularité dans les approvisionnements.Un comité de pilotage a été récem-ment instauré, avec à sa tête le maire et des représentants des élus, des parents élus et des parents non élus, la directrice générale des services, des responsables de l’administra-tion et du service en salle ainsi que Mme Perrotin, nutritionniste. « Un tel comité », explique Guillaume Foulard, conseiller municipal à Sainte-Marie, « permet la pluralité des avis et des opinions. » Ici aussi on fait en sorte que le déjeuner, partie intégrante de la pause méri-dienne soit à la fois un moment de détente et d’apprentissage des règles du bien vivre ensemble.

Vers une restauration 100 % Bio dans toutes

les écoles de l’île de ré ?Francis Villedieu, conseiller municipal et communautaire, a une vision glo-bale de la restauration scolaire dans l’île de Ré. Il estime « qu’il existe des moyens de faire autrement que de confier l’approvisionnement à des sociétés qui sont de grands groupes internationaux alors que la restaura-tion scolaire devrait être un moyen de maintenir une activité maraîchère dans l’île. » Une expérience de ce genre s’est déroulée à Barjac (1500 habitants dans le Gard), à l’initia-tive du maire et conseiller général Édouard Chaulet, qui a introduit l’alimentation biologique dans la cantine de l’école communale puis, avec le soutien de l’association « Un plus bio » dans celles des communes alentour, élargissant le service aux personnes âgées. L’étape suivante a été en 2010 l’installation d’une agriculture bio de proximité avec l’achat par Terre de Liens de la ferme du Domaine de la Grande des Prés proposant des terrains et des aides aux agriculteurs.Une réalisation du même type est probablement envisageable dans l’île, mais à moyen terme, et ne pourra se faire sans une volonté politique déterminée et le soutien de l’intercommunalité.

Yannick Lefevre, Émilie Collard, Guillaume Foulard et Alice Masurier dans la cuisine de Sainte-Marie.

Catherine Bréjat

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part de bio 1 produit par 2 légumes fruits et fruits et fruits et 20% de 30% de bio tout est bio 50% de bio jour fruit 2 fruits légumes légumes légumes produits bio dans tous les sauf le ou produit pâtes et produits 1 laitage bio 1 fois par mois repas : fruits, poisson laitier semoule laitiers par semaine un repas bio légumes, 1 repas bio prod laitiers par quinzaine

prix de vente 2,41€ du repas (maternelle) 2,75€ 2,50€ 2,70€ 3,00€ 2,85€ 2,65€ 2,40€ 2,86€ aux familles 2,51€ (élémentaire)

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P ê c h e

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Depuis l’Abri du marin qui accueillait les premières forma-tions sur le port de La Rochelle,

il y a cinquante ans, la notoriété de l’établissement n’a cessé de croître. Malgré les difficultés économiques, 80% des élèves trouvent un emploi dans une palette de métiers de la mer très ouverte.

un établissement novateur, en relation avec les

professionnels

A la tête de cet établissement depuis huit ans, le directeur Michel Runigo est un homme de la mer, fort d’une expérience incomparable à la grande pêche sur toutes les mers poisson-neuses, de l’Ecosse au grand nord. Breton, originaire d’Ethel, Michel Runigo voit l’océan depuis son bureau, d’où il dirige avec exigence mais convivialité, un équipage soudé composé d’une quarantaine d’ensei-gnants diplômés de l’enseignement supérieur et d’anciens professionnels de la pêche, de la marine marchande, des cultures marines, formés péda-gogiquement.Au premier coup d’œil, on ne s’y trompe pas : le navire est bien tenu

et les élèves sont respec-tueux de la discipline au lycée comme à bord, dans une ambiance humaine et studieuse. Normal, quand il s’agit d’acquérir les com-portements et les compé-tences avant d’être appelé à occuper un emploi quali-fié, partir en pêche, patron-ner un navire ou créer son entreprise de cultures marines.

des équipements pédagogiques performants

Certifié lycée des Métiers, les forma-tions couvrent le champ profession-nel des métiers de la mer : pêche maritime, marine marchande, aqua-culture et culture marine, yachting professionnel, vente de produits de la mer. Du CAP au Bac pro, le lycée propose de nombreuses possibili-tés de formation initiale ou par voie d’apprentissage, en fonction des aptitudes et des centres d’intérêts de l’élève. Filière cultures marines, filière commerce-plaisance, filière pêche, filière électromécanique

navale, conduite et gestion des entreprises maritimes option pêche et marin de commerce, CAP de poissonnier... autant de formations porteuses pour des compétences recherchées. La formation conti-nue permet le perfectionnement et la certification des professionnels avec de nombreux stages. Le maté-riel pédagogique suit le développe-ment de l’offre de formation, des programmes et des pratiques pro-fessionnelles. Les élèves disposent de simulateurs, de didacticiels dans de nombreuses disciplines et ate-liers. « La passerelle d’un bateau,

c’est aujourd’hui un véritable cock-pit d’avion » dit Michel Runigo, qui veille avec son équipe, à faire travailler les élèves au plus près des conditions réelles. C’est le cas avec le bateau de l’école et la ferme péda- gogique d’Ars en Ré. Le cursus pré-voit aussi des stages pratiques à terre ou embarqués, car les élèves sont inscrits maritimes.

un renouvellement de recrutement

En interrogeant les élèves rencon-trés lors de cette visite, le constat est que 60% d’entre eux ne sont pas issus de famille en lien professionnel avec le milieu marin. Intéressant ; ils estiment avoir beaucoup de chance d’apprendre ici et sont motivés, avec pour des certains des projets à moyen terme de création d’entre-prise, d’acquérir son propre bateau etc... Une belle aventure les attend !

Souhaitons leur bon vent à tous, ainsi qu’aux élèves qui appareilleront dans quelques mois sur l’Hermione, pour le grand voyage vers l’Amérique. Nous les suivrons !

Michel Lardeux

La dégradation esthétique pré-visible du paysage maritime vu du pont et de la plage sud de

Rivedoux, ajoutée aux risques de pol-lution atmosphérique et maritime des Pertuis, motivent l’opposition juridique de l’association Mat-Ré, forte de ses 300 adhérents et sympa-thisants et des 30 000 pétitionnaires du Net.

L’heure du jugement approcheC’est un dossier juridique “gigogne”, qui s’alourdit au fil du temps, que présente Frédéric Jacq, président de Mat-Ré, aux adhérents réunis le 7 février 2015 à la mairie de la Flotte. Le premier jugement attendu est celui du recours effectué en juillet 2011 par Mat-Ré contre le permis d’exploitation accordée à la cimen-terie. Quatre longues années de pro-cédure pour un jugement qui sera rendu par le tribunal administratif

de Poitiers. Un recours contre le pre-mier permis de construire modificatif est également en cours d’instruc-tion depuis avril 2012. L’association Mat-Ré vient de déposer un nouveau recours contre le second permis de construire modificatif accordé en décembre 2014 par la mairie de la Rochelle. En marge de ces trois recours administratifs, deux plaintes font l’objet de procédures pénales :

l’une contre la société Holcim pour illégalité de la production de 30 000 tonnes de ciment, l’autre contre X pour suspicion de faux en écriture publiques et usage des desdits faux, dans le cadre de l’enquête publique concernant la cimenterie. Les com-missions rogatoires lancées par le juge d’instruction avancent, pré-cise Frédéric Jacq, tenu au respect du secret de l’instruction. Toutes ces actions ont un coût, financé par les requérants et des souscripteurs. Dans sa configuration définitive, la cimenterie produirait annuellement 3 millions de tonnes de ciment. Mais à qui appartiendra-t-elle ? Le groupe Holcim est vendeur, le cimentier Lafarge et un groupe irlandais sont intéressés.

Le développement du trafic, un risque technologique accruLa nouvelle grande région Aquitaine-

Poitou-Charentes-Limousin ne le cache pas, La Pallice sera son port de référence. Le port du Verdon n’est pas d’une navigation facile, long d’accès. En conséquence, le risque de pollution maritime induit par la seule augmentation prévisible du trafic va entacher l’image touristique de nos iles d’Aix, d’Oléron et de Ré, sans oublier tout le littoral charen-tais et ses exploitations de cultures marines qui seront exposées au ris-que d’une catastrophe majeure. La signature du décret portant création du Parc Naturel Marin devrait inter-venir très prochainement, mais son cahier des charges sera-t-il vraiment protecteur, s’interroge aussi l’asso-ciation RESPIRE.

L’industriel suisse ne s’attendait assurément pas à une opposition aussi structurée.

Michel Lardeux

l y C é e m a R i t i m e e t a q u a C o l e d e l a R o C h e l l e

R e u n i o n d ’ i n f o R m a t i o n m a t - R e

Les métiers de la mer : la passion et la technicité !

Complexe industrialo-portuaire de la Pallice : quatre tours pour la cimenterie ?

Face à la baie de Port-Neuf, le Lycée Régional d’Enseignement Maritime et Aquacole de La Rochelle forme aux métiers de la mer, dès l’âge de 15 ans, 230 élèves originaires de toutes les régions françaises. Il accueille aussi chaque année 350 stagiaires en formation continue. Un rôle essentiel pour accompagner une filière maritime en pleine mutation.

A moins d’un mile nautique de Rivedoux-Plage, la cimenterie du complexe industrialo-portuaire de la Pallice entre dans la phase 2 de son permis de construire initial. La construction de deux tours qui complèteront les deux existantes, dont une aura une embase de triple surface que les précédentes, va intervenir dans les mois prochains.

Ramendage des filets par Léo et Charles, devant Patrick Chevrier à gauche et le directeur Michel Runigo

entre les deux élèves.

Partie haute : la vue actuelle depuis le pont. Partie basse : simulation de la vue après

construction des deux dernières tours plus massives.

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c o n t e n t i e u X

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 1 1 f é v R i e R 2 0 1 5 | n ° 1 1 4 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

t o u r i s m e

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Après avoir travaillé une dizaine d’années dans le tourisme dans les Pays de Loire, puis

huit ans en Normandie, à la tête d’un Office de Tourisme de pôle classé 3 étoiles, Guillaume Barny, Rochelais, est heureux de revenir dans la région qui l’a vu naître. Son expérience lui a enseigné très tôt que pour exister il fallait se regrouper. Les territoires qui sont en retrait des grands flux touristiques ont appris à travailler ensemble. Il connaît bien notre région, même s’il la redécouvre et sait ce que représente le potentiel de l’île sans en oublier pour autant sa complexité.

La CdC a anticipé sur le Loi maPam…

Le transfert de la compétence à la CdC n’est pas encore fait à ce jour car la loi MAPAM qui encadre ce transfert n’a pas encore été votée. Le projet de loi indique un transfert obligatoire dès 2016. Toutefois il y a encore débat à l’échelle nationale entre communes et regroupements de communes afin de définir si ce transfert de compétence doit être obligatoire ou facultatif. Il sem-blerait cependant que l’obligation

pour les communes de transférer la compétence soit inéluctable. Dans ce contexte, la CdC a fait le choix d’anti-ciper en proposant prochainement au Conseil communautaire de transférer la compétence et de mutualiser les Offices de tourisme de l’île.

La CdC souhaite prendre en compte et étudier toutes les modalités d’un tel transfert sur les structures loca-les. Le rôle de Guillaume Barny est d’anticiper ce transfert et de mener une réflexion sur la mutualisation des Offices de Tourisme et île de Ré Tourisme. La CdC lui donne une année pour mettre sur pied un outil en ordre de marche dans lequel il s’inscrive en tant qu’animateur et fédérateur. Au regard de ce qui se passe en France, l’île de Ré est un des deux seuls territoires de Charente-Maritime à ne pas être regroupée en un Office de Tourisme de pôle et à ne pas disposer d’une structure mutualisée. « Ce qui ne signifie pas, comme l’explique Guillaume Barny, qu’il faille faire disparaître les offi-ces de Tourisme. Il faudra conser-ver des points d’accueil sur chaque commune de l’île et nous ferons adhérer tout le personnel à ce pro-jet. Il restera à déterminer comment

les administrateurs des Offices de Tourisme qui effectuent un formida-ble travail pourront s’intégrer dans ce projet. L’outil mis en place devra apporter un plus aux professionnels et une possibilité d’améliorer leur chiffre d’affaires ».

…et a lancé une étude

Les conditions dans lesquelles s’effec-

tuera ce transfert sont positives : la réflexion est en marche depuis un certain temps déjà à la CdC, des élus accompagnent la démarche et les Offices de Tourisme bénéficient d’un personnel compétent.Guillaume Barny rencontrera tous les acteurs de la profession en commen-çant par les responsables des Offices de Tourisme, puis les professionnels. La première étape concernera la concertation puis auront lieu les expertises relatives au statut juridi-que et aux aspects financiers. Il sera également question des animations, un poste incontournable dont il faut se demander s’il fait bien partie de la vocation d’un office de Tourisme de pôle. Enfin le projet comprend une mission de ressources humaines avec la réalisation d’un organigramme de personnes qui vont pouvoir monter en compétence.Les responsables de l’AODT, et leurs adhérents, se plaignaient lors de leur dernière Assemblée générale du manque de concertation avec la CdC quant à l’avenir du tourisme dans l’île. Ils devraient désormais avoir un interlocuteur avec qui échanger et avancer.

Catherine Bréjat

Jusqu’à maintenant la commune assurait les salaires des gérants, ceux des personnels saisonniers,

les frais d’entretien, les travaux de structures etc… sans oublier le coût des interventions répétées des employés des services techniques de la citée, seul le snack était en gérance libre.

Avant la nouvelle saison des frais de remise à niveau des installations sont à prévoir, les sanitaires, les cuisi-nes du snack, les aménagements des emplacements (prises électriques, points d’eau et végétation). En fin de compte, pour une activité qui reste commerciale, le sentiment est que la commune supporte des frais et divers contraintes sans avoir vrai-ment la maitrise des recettes.

Gestion municipale ou gestion privée ?

Dès lors, la vacance de la gestion conduit la municipalité à devoir décider de l’avenir du camping, et à réfléchir au préalable aux hypo-thèses de gestion : reconduire le même système, ou évoluer vers l’al-ternative d’une DSP. Une commission « camping » présidée par Éric Dron et composée d’élus de la majorité et de l’opposition est donc mise en place et commence un travail d’équipe pas-sant en revue tous les points essen-tiels ; comptabilité, administration, juridique, investissements et aspect commercial. Les compétences des uns et des autres rendent ce travail effi-cace et constructif. Le but recherché est la simplification de la gestion du camping pour la commune et c’est

donc assez naturellement que la com-mission s’oriente unanimement vers une gestion libre des activités camping et snack, et comme les lieux sont pro-priétés de la commune il s’agira donc d’une Délégation de Service Public (DSP). Ainsi, après mise aux normes, la commune économisera les salaires des gérants et des saisonniers et la charge de travail incombant aux services tech-niques. La nouvelle gestion, responsa-ble de son chiffre d’affaire et de ses frais, faisant son affaire des salaires du personnel, des travaux d’embel-lissement, de nettoyage, l’entretien des végétaux et des lieux, etc. et en contrepartie paiera un loyer annuel à la commune. Le bénéfice pour la commune sera donc de pérenniser le site et l’activité tout en conservant le patrimoine communal.

un camping accessible à tousLe conseil municipal émet quelques volontés, le futur gérant devra conserver l’aspect traditionnel, fami-lial et naturel actuel du camping, exit les mobil homes. De même les prix ne devant pas explosés seront encadrés et contrôlés. Le camping restera accessible à tous. Lors du dernier conseil municipal c’est donc sans surprise que la décision fut prise à l’unanimité d’autoriser une DSP et les insertions dans les journaux d’annonces légales. Le mois de février devrait voir l’aboutissement de cette procédure pour une prise en charge par le bénéficiaire dès le début mars, l’autorisant à préparer la saison et faire face aux premières arrivées printanières.

Patrice Pozzi

m u t u a l i S a t i o n i n t e R C o m m u n a l e

g e S t i o n t o u R i S t i q u e

Un Monsieur Tourisme à la Communauté de Communes de l’île de Ré

Une délégation de service public pour le camping de Sainte-Marie

Guillaume Barny a pris ses fonctions début janvier 2015 à la CdC, dont il sera le Monsieur Tourisme. Son rôle dans les mois à venir : mutualiser les offices de tourisme et île de Ré Tourisme dans le cadre du transfert de la compétence tourisme qui fera prochainement l’objet d’une formalisation en Conseil communautaire.

Quel avenir pour le camping municipal de Sainte-Marie ? C’est la question que les élus de Sainte-Marie ont pu se poser à l’aube de la nouvelle saison touristique, à la suite du souhait des gérants salariés par la commune d’arrêter leur activité. Dans le même temps, le gérant libre du snack du camping faisait aussi part de son intention de se retirer.

Guillaume Barny est chargé de préparer la prise de compétence tourisme par la CdC.

Le camping attendant la réouverture.

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a s s o c i a t i o n sé c o à l a h u n e

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Grâce à la municipalité de Rivedoux, l’association Demain en mains a investi un lieu clair

et agréable avec vue imprenable sur le port de Rivedoux. Cette associa-tion dont l’objet est dans l’air du temps a créé un lieu d’échange et de partage où on lutte contre le gas-pillage tout en venant en aide aux personnes démunies. L’association

qui comprend une dizaine de bénévoles récupère les vêtements dont on souhaite se débarrasser soit parce qu’ils ne plaisent plus, soit parce qu’ils sont devenus trop grands ou parce qu’ils sont usés. Ces derniers triés sont donnés à des indus-triels pour le nettoyage ou, une fois effilochés, pour le rembourrage de sièges de véhicules. Les vêtements res-tant sont répartis en rayon femme, enfant et homme sur des cintres suspendus à

des portants et présentés comme dans une boutique. Le showroom ainsi constitué au rez-de-chaussée et au premier étage du local, pro-pose des vêtements de saison avec des animations particulières selon les saisons. Pour l’instant on peut y découvrir des déguisements pour carnaval. Certains vêtements sont

neufs dont pas mal de chemises d’homme, d’autres sont en très bon état. Des pièces tels les man-teaux, les blousons ou les doudou-nes dont le prix pèse lourd dans un budget figurent en bon nombre et dépanneront bien des mamans. Une grande cabine d’essayage avec un miroir est mise à disposition. On y trouve également des livres intéres-sants et en bon état, des jouets, du linge de maison, un rayon accessoi-res et de petits bijoux fantaisie. De quoi se faire plaisir même quand la situation est difficile. Les vêtements sont vendus de 1€ à 3€ après avoir acquitté le montant d’une adhésion qui s’élève à 3€ car ici, il ne s’agit pas d’assistanat mais d’entraide et de lutte contre le gaspillage.L’association est ouverte à tous et on y trouve un accueil chaleureux avec un petit café ou un thé dans la cuisine conviviale installée au rez-de-chaussée. C’est un lieu où l’on

fait des affaires mais qui entretient le lien social. Bernadette Prieur, la présidente, entourée de Marie-Laure Colnot, Nadège Groseiller, Brigitte Boutet, Céline Leprince et Sylvie Mediana, toutes membres du bureau de l’association, ont de nombreux projets en tête dont des animations mensuelles (relooking de petits meubles, cours de diététique, etc.) qui débuteront dès que les tra-vaux seront terminés dans le centre de Rivedoux car, à l’heure actuelle, le local situé en face de la Chaloupe est difficile d’accès.

Catherine Bréjat

Jean-Luc Algay, lui-même chef d’entreprise, a reconnu que les entreprises du territoire rencon-

trent des difficultés fortes comme au plan national. Il a toutefois rap-pelé qu’après les 12 millions d’€ (dont 7,9 pour l’aménagement des parcs d’activités) qui ont été dédiés au développement économique en 2013, ce sont près de 16,5 millions d’€ d’investissements qui ont été réalisés en 2014. La CDA intervient aussi bien auprès de porteurs de projets de créations d’entreprises, grâce à ses pépinières, qu’auprès de sociétés en développement, au tra-vers de son action sur l’immobilier et le foncier économique.

immobilier et foncier économique

En 2014 la CDA a ainsi hébergé 83 entreprises sur 15200 m2 réparties sur cinq sites et représentant 298 emplois, dont 27 entreprises et 58 emplois nouveaux.L’offre immobilière dédiée à la jeune entreprise s’est en effet poursuivie avec la réhabilitation du bâtiment 1 de Créatio Tech, qui sur 1650 m2 pro-pose 21 locaux et la mise en service de la pépinière au 1er mars 2015. Cette opération a été financée par la CDA à hauteur de 1,9 million d’€. La pépi-nière d’entreprises Créatio AGRO sera mise en service en septembre 2015

sur 2660 m2 dont trois halles de pro-duction de 375 m2 et une plateforme d’essais mutualisée, dédiées aux jeunes entreprises, le tout pour un coût de 4,8 millions d’€.Une dizaine d’implantations de nou-velles entreprises ont été accompa-gnées par le service développement économique dans le cadre de sa mis-sion de prospection, parmi lesquel-les Meccellis Biotech, All Around the world, ECR Equipements, Adequatec, TSF, Lumo, sans parler de grands dossiers comme Reel-Imeca qui a un bâtiment industriel en cours de construction sur le GPM.Les accès à l’innovation et au finan-cement sont favorisés via l’appel à projets PULPE qui a récompensé depuis sa création plus de 200 pro-jets, la CDA et le FEDER ayant ainsi attribué plus d’un million d’€ pour favoriser l’émergence de nouveaux projets d’entreprises du territoire. Jean-Luc Algay a pris pour exemple Valbiotis, plateforme de dévelop-pement de nutraceutiques à haute valeur ajoutée, hébergée depuis le 1er mars 2014 par la CDA.La CDA a été présente au salon SIMI pour présenter le grand projet Atlantech (rénovation bas carbone avec projet Tipee), a accompagné la démarche Biotope, projet d’écologie industrielle, participé aux salons nau-tiques, soutenu le pôle Refit, l’agran-dissement du port des Minimes,

contribué aux investissements de développement des infrastructures du Grand Port Maritime.Concernant la filière agro-alimen-taire-nutrition-santé, a été lancée la pépinière-plateforme d’essai mutua-lisée Création®Agro à Chef de Baie correspondant à un investissement de 4,8 millions d’€ et renouvelé le soutien au CRITT agro-alimentaire… La filière NTIC n’a pas été oubliée et la CDA a soutenu financièrement les évènements majeurs que sont Sunny Side of the Doc, Sunny lab ou encore le Web TV festival…

Le marketing territorial en marche

Prenant acte de la compétition acharnée que se livrent les territoi-res pour attirer les Entreprises, la CDA a réaffirmé son rôle de soutien et d’accompagnement, après avoir défini une stratégie intercommunale (lire notre article paru dans Ré à la Hune N°112 et sur relahune.fr). C’est ce à quoi s’est employée la CDA qui a travaillé avec une cinquantaine de chefs d’entreprises et les cham-bres consulaires pour élaborer un document voté à l’unanimité du conseil communautaire. Toutefois « l’intercommunalité, cet élément de stratégie du développement éco-nomique a pris du retard dans le déroulement, j’espère qu’il sera vite

rattrapé une fois les moyens finan-ciers et humains mis en place » a lâché Jean-Luc Algay.Jean-François Fountaine a de son côté valorisé les acteurs économiques, « L’Economie ce n’est pas sale ! Nous avons besoin de vous pour créer des emplois » et rappelé la grande opération de marketing territorial en cours qui vise à faire émerger puis rassembler derrière une marque de territoire La Rochelle, fondée sur les valeurs définies par tous les acteurs. Evoquant l’A831 comme un vrai enjeu de territoire, revenant sur le chantier de la LGV et son intention de faire respecter par la SNCF le gain de temps contractuel qui a initialement conduit la CDA à voter une subvention de 8 millions d’€, il a insisté sur sa volonté de favoriser l’esprit d’entreprise par un état d’esprit et un volontarisme forts.

a s s o c I a t I o n « d e M a I n e n M a I n s »

v œ u x a u x a c t e u r s é c o n o M I q u e s – c d a d e l a r o c h e l l e

La solidarité mise en pratique

Volontarisme, état d’esprit et intercommunalité forte au service du développement économique

Une nouvelle association a vu le jour, fin 2014 à Rivedoux, qui mène, à sa manière, un combat contre le gaspillage. Nous avons rencontré ses responsables.

Les vœux aux acteurs économiques du Président de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, Jean-François Fountaine, et du vice-président, Jean-Luc Algay, ont été l’occasion de marquer de nouveau leur fort volontarisme politique en la matière.

Marie-Claude Echard, bénévole, Marie-Laure Colnot et Bernadette Prieur dans leur local de l’association

à Rivedoux.

Jean-Luc Algay et Jean-François Fountaine, deux élus mais aussi chefs d’entreprise,

font du développement économique de la CDA de La Rochelle leur cheval de bataille.

Demain en mains133 rue albert sarrault rivedoUxpermanence le mercredi après-midi de 13h à 18h.

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

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é c o à l a h u n e

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t r o p h é e s é M e r g e n c e

Une soirée sous le sceau de l’optimisme et de la passionLes 4e Trophées Émergence ont été remis jeudi 22 février à six entreprises de Charente-Maritime, dont une rétaise, lors d’une soirée organisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Rochelle (CCI) et le quotidien Sud Ouest.

À une époque où les essayistes dissertent sur le déclin de la France, cette soirée a fait

souffler un vent d’optimisme. Tout d’abord le nombre de dossiers déposés : 128, un record depuis la création de la manifestation. Ensuite une salle bondée de représentants du monde économique et politi-que, environ 800 personnes, pour applaudir les entreprises lauréates et les projets des élèves de Sup de Co. Enfin, les entrepreneurs venus expli-quer leur parcours, des opérateurs dynamiques et plein de passion. La conjoncture est effectivement dif-ficile comme l’a confirmé Robert Butel, président de la CCI, qui voit son budget amputé de 8 millions d’euros par les restrictions de l’État mais déclare « on ne va pas renoncer à faire, on va faire autrement ».

Un jury composé de Robert Butel, Jérôme Beauquel (Banque Populaire), Frédérique Doumic (Ouat Entertainment), Dominique Jungbluth (Axa), Olicier Ledoux (groupe Ledoux), Olivier Leclerc (EDF) et Christine Meyer (cabinet Khelis) a longuement travaillé sur les dossiers déposés avant de sélectionner les nominés puis les heureux élus.

une rétaise parmi les trophées 2015

Global Process Concept a remporté le prix Innovation produit grâce à l’invention de son photobioréacteur tirant de l’énergie de micro algues, Qualicolor, dont l’activité est le thermolaquage, celui de la jeune entreprise, Fora Marine celui de la Communication digitale en raison de sa révolution numérique, De vues à moi, un service d’opticien à domicile créé par Béatrice Guilloux, le trophée Innovation service et la sellerie Antarès, celui de l’Entreprise commerciale. Quant à Laure Trichard et son entreprise itinérante « Au bon saucisson » bien connue des

Rétais, elle a reçu le trophée Coup de cœur qui récompense aussi bien une entreprise qu’une personnalité (cf. encadré). Une autre entreprise rétaise figurait parmi les nominés de la catégorie Communication digi-tale, le Camping Sunêlia Interlude où Aurélien Ravet, le directeur, a misé sur la qualité de l’information adressée au client pour le séduire.

Dans la catégorie Graine d’entreprise récompensant un étudiant pour un projet d’entreprise, Julien Robin et Vincent Benac, étudiants à Sup de Co La Rochelle ainsi que Raphaël Bordenave et Esteban Viaud, tous deux en école d’ingénieurs, se sont vus décernés un prix par le public pour leur projet commun Pleep’Key verrouillant à distance par télécom-mande les portes d’entrée.

La qualité commune à tous ces entrepreneurs est sans aucun doute la passion qui les anime et leur fait dépasser les difficultés sans jamais baisser les bras. Une soirée récon-fortante animée comme d’habitude avec humour par Thierry Praud, directeur de la communication à la CCI et Stéphane Vacchiani, directeur départemental de Sud Ouest.

Laure Trichard, tout sourire, reçoit son trophée en compagnie de sa mère et de sa sœur.

Le tableau final des Trophées Émergence 2015.

Catherine Bréjat

LaUre Trichard, Une passionnée exiGeanTeau-delà de la fierté d’avoir été récompensée, la préparation du dossier à déposer pour concourir aux Trophées émergence 2015 a permis à Laure Trichard de faire le point et de réaliser deux ou trois choses essentielles au sujet de son parcours.titulaire d’une maîtrise de communication et sciences du langage, d’une autre maîtrise d’études théâtrales et d’un deug d’histoire, laure, quand elle s’est retrouvée gérante de la société lagemapatel en 2003 a eu des doutes, se demandant si elle saurait s’adapter aux marchés, un monde difficile pour une femme. après la réussite de sa mère patricia, elle craignait de ne pas être à la hauteur. aujourd’hui, elle est convaincue que si sa mère a fondé la société il y a quarante ans, c’est bien elle qui l’a développée et en a fait ce qu’elle est, « une entreprise itinérant pérenne qui vend du haut de gamme et une affaire familiale gérée comme une PMe ! » lagemapatel ne fabrique aucun des produits qu’elle vend : saucissons, olives, épices, tapenades, huiles et vinaigres. pour être en mesure de développer des produits personnali-sés tout en sachant comment ils sont fabriqués et en réduisant les coûts, la société travaille avec peu d’intermédiaires et fait appel à des artisans et des maisons de salaison. C’est ainsi qu’elle réussit à proposer à la clientèle des produits haut de gamme à des tarifs qui restent compétitifs. on ne se rend pas très bien compte du challenge que cela représente lorsque l’on n’est pas du métier, mais les entreprises itinérantes sont frappées d’une image négative qui rend les fournisseurs réticents.très exigeante, avec les membres de sa famille comme avec son personnel, laure s’attache à leur formation, les envoie en développement personnel, les intègre dans la mise en place des nouveaux produits et leur fait acquérir des outils pour se développer. le personnel comprend 5 Cdi à temps plein plus 7 personnes à temps plein en contrat saisonnier avec la volonté de pérenniser un emploi saisonnier par an, ce qui est le cas depuis trois ans. parmi les projets à court terme, la vente en ligne devrait être opérationnelle dès mai 2015. à plus long terme, l’ouverture d’un point de vente à paris et à Strasbourg.

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s P o r t s à l a h u n e

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l ’ a t l a n t i q u e S t a d e R o C h e l a i S ( a S R )

Véritable place forte du rugby français, toutes les grandes équipes de rugby du top 14 prennent au sérieux le déplacement au stade « Marcel Deflandre ». Jouer le Stade Rochelais à domicile, soutenu par un des meilleurs publics de France, n’est jamais un match comme les autres.

Le stade Marcel Deflandre : « Le Chaudron » jaune et noir !

marcel deflandre un nom respecté

Inauguré le 19 septem-bre 1926, « le Parc des Sports de Port-Neuf » sera baptisé du nom de Marcel Deflandre le 23 mars 1947, en hommage à ce président du Stade Rochelais qui officia de 1941 à 1944. Grand résis-tant, il fût arrêté à l’âge de 42 ans et fusillé par la Gestapo à Bordeaux en janvier 1944, avec 21 de ses camarades. Il était entré en résistance dès l’occupation de la Rochelle par les troupes alle-mandes le 23 juin 1940. Au sein du groupe « Honneur et Patrie », formé à l’initiative de Léopold Robinet, Marcel Deflandre avait pour cama-rades des personnalités rochelaises comme Raymond Bouchet, Edmond Grasset, le Colonel Lysiack et Jean Garnier qui constituaient l’état-ma-jor de ce groupe. En communication avec Londres et avec de nombreux

réseaux, le groupe « Honneur et Patrie » a tenu un rôle essentiel pour la libération du territoire en fournissant des renseignements sur les forces d’occupation, en obte-nant des armes par parachutages, en aidant des personnes recher-chées : aviateurs alliés abattus, pri-sonniers évadés ou réfractaires au STO. Inscrit au fronton du stade, le nom de Marcel Deflandre porte des valeurs que les joueurs du Stade Rochelais perpétuent sur le terrain et dans la vie.

aujourd’hui, le plus grand stade du Poitou-Charentes

Véritable complexe sportif moderne et fonctionnel, implanté sur une superficie de 40 768 m2 au cœur du quartier de Port Neuf, à La Rochelle, le stade municipal Marcel Deflandre affiche souvent complet, avec une capacité d’accueil de13 703 places assises et 1 297 debout.

Un stade à fréquenter sans modé-ration, à la hauteur des exigences techniques et sportives du rugby moderne, où les fidèles supporters se retrouvent à chaque match pour scander ensemble haut et fort « Ici, ici c’est La Rochelle! »

Michel Lardeux

Le stade Marcel Deflandre prêt à vibrer !

stade ROCHeLais Vs bRiVe 19 février 2015 à 20h45

stade rochelais

1 Communauté de Communes de l’Ile de Ré –5 février 2015

EXPÉRIMENTATION DE POINTS D’APPORT VOLONTAIRE POUR LES ORDURES MÉNAGÈRES

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L’activité touristique que connaît l’île de Ré génère des flux de déchets importants.

Pour maîtriser les coûts de collecte tout en assurant la salubrité publique, la

Communauté de Communes a choisi de mettre en place, dès 2006, un réseau de

conteneurs enterrés pour le verre et le papier, aussi appelés « points d’apport

volontaire ».

Afin d’apporter une solution aux usagers [locataires saisonniers, occupants de

résidences de tourisme n’ayant pas la possibilité d’évacuer leurs ordures ménagères

grâce au service de collecte en porte à porte, …] la Communauté de Communes a

installé en complément des points d’apport volontaire de verre et de papier, 4

conteneurs enterrés destinés à recevoir les ordures ménagères.

Ces points d’apport volontaire sont implantés sur les communes de :

- La Couarde-sur-Mer (Parking Thomazeau ),

- Le Bois-Plage-en-Ré (Raise Maritaise/Av. du Pas des Boeufs),

- Saint-Martin-de-Ré (parking Campani),

- Rivedoux-Plage (rue des Douves).

Dès lors, la Communauté de Communes compte sur le civisme de chacun, pour

faire en sorte que ces points ne deviennent pas des dépôts sauvages [passible

d’une amende prévue au code pénal allant de la 1ère à la 5ème classe].

Communiqué de Presse

1 Communauté de Communes de l’Ile de Ré –5 février 2015

EXPÉRIMENTATION DE POINTS D’APPORT VOLONTAIRE POUR LES ORDURES MÉNAGÈRES

___________________________________________________________________________

L’activité touristique que connaît l’île de Ré génère des flux de déchets importants.

Pour maîtriser les coûts de collecte tout en assurant la salubrité publique, la

Communauté de Communes a choisi de mettre en place, dès 2006, un réseau de

conteneurs enterrés pour le verre et le papier, aussi appelés « points d’apport

volontaire ».

Afin d’apporter une solution aux usagers [locataires saisonniers, occupants de

résidences de tourisme n’ayant pas la possibilité d’évacuer leurs ordures ménagères

grâce au service de collecte en porte à porte, …] la Communauté de Communes a

installé en complément des points d’apport volontaire de verre et de papier, 4

conteneurs enterrés destinés à recevoir les ordures ménagères.

Ces points d’apport volontaire sont implantés sur les communes de :

- La Couarde-sur-Mer (Parking Thomazeau ),

- Le Bois-Plage-en-Ré (Raise Maritaise/Av. du Pas des Boeufs),

- Saint-Martin-de-Ré (parking Campani),

- Rivedoux-Plage (rue des Douves).

Dès lors, la Communauté de Communes compte sur le civisme de chacun, pour

faire en sorte que ces points ne deviennent pas des dépôts sauvages [passible

d’une amende prévue au code pénal allant de la 1ère à la 5ème classe].

Communiqué de Presse

1 Communauté de Communes de l’Ile de Ré –5 février 2015

EXPÉRIMENTATION DE POINTS D’APPORT VOLONTAIRE POUR LES ORDURES MÉNAGÈRES

___________________________________________________________________________

L’activité touristique que connaît l’île de Ré génère des flux de déchets importants.

Pour maîtriser les coûts de collecte tout en assurant la salubrité publique, la

Communauté de Communes a choisi de mettre en place, dès 2006, un réseau de

conteneurs enterrés pour le verre et le papier, aussi appelés « points d’apport

volontaire ».

Afin d’apporter une solution aux usagers [locataires saisonniers, occupants de

résidences de tourisme n’ayant pas la possibilité d’évacuer leurs ordures ménagères

grâce au service de collecte en porte à porte, …] la Communauté de Communes a

installé en complément des points d’apport volontaire de verre et de papier, 4

conteneurs enterrés destinés à recevoir les ordures ménagères.

Ces points d’apport volontaire sont implantés sur les communes de :

- La Couarde-sur-Mer (Parking Thomazeau ),

- Le Bois-Plage-en-Ré (Raise Maritaise/Av. du Pas des Boeufs),

- Saint-Martin-de-Ré (parking Campani),

- Rivedoux-Plage (rue des Douves).

Dès lors, la Communauté de Communes compte sur le civisme de chacun, pour

faire en sorte que ces points ne deviennent pas des dépôts sauvages [passible

d’une amende prévue au code pénal allant de la 1ère à la 5ème classe].

Communiqué de Presse

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h u m o u r

17

A la Saint-Valentin, Janine remplace les guirlandes de Noël par de gros cœurs de couleur rose percés d’une flèche, marqués des prénoms des habitués et de leurs conjointes. Une attention appréciée de la bande accoudée au comptoir, plus en forme que jamais ! Mais un cœur, un peu jauni, marqué Marcel à Janine, intrigue.

La Saint-Valentin au Bistrot du port !

Vœux du Président de La CDC à la Stéphane de Groodt

05.46.67.09.68 - V.A. C���� M������ - 26 ��� ��� C����������� - LA FLOTTE EN RÉ

2 Offres pour

la Saint Valentin

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L E S C O N C E R T S D U V E N D R E D I

Restaurant / Crêperie - Pizzeria

Place des Tilleuls - 17740 La Noue05 46 30 02 76www.lestilleuls-restaurant.fr

[Ouvert tous les jours]

Affiche2 CONCERT 0811.indd 1 26/08/11 12:25

[email protected]

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[Ouvert tous les jours]

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[Ouvert à l ’année]Les plats Bistrot

sont à l’honneur !

- Moi dit Roger, en regardant son cœur rose épinglé au mur, si le détecteur de men-songes avait existé, je n’aurai jamais épousé Malvina !

- Le grand Alphonse ricane : Rappelle-toi ce que disait le père Bouju, notre ancien sergent-chef de la coloniale : le mariage c’est comme un mirage dans le désert. Tu as soif, tu vois l’oasis, les palmiers, les cocotiers, un chameau. D’un seul coup, palmiers et cocotiers disparaissent. Et que te reste-t-il ? La bande rigole bien et en profite pour trinquer.

- André, timide mais plus élé-gant a fait livrer des fleurs à sa douce, Simone, l’ancienne institutrice. Je lui dois beau-coup ! C’est elle qui m’a appris à mieux m’exprimer, dit-il le sourire en coin ! Quand je lui parle, elle me rappelle souvent qu’une phrase se compose d’un sujet, d’un verbe et... d’un compliment !

- Moi j’ai du mal à comprendre les femmes, dit Robert, trop exigeantes avec nous !

Derrière son comptoir, Janine ne perd rien des conversa-tions, mais se garde de tout commentaire quand le grand Alphonse l’interpelle avec sa verve habituelle :

- Janine ! que ferait la femme sans l’homme ?

- T’inquiète pas mon grand, elle dresserait un autre animal lui répond Janine ! Un partout, la balle au centre !

- Mais toi qui était si belle étant jeune, lui dit le grand Alphonse, comme toutes les jeunes filles, tu rêvais bien d’un prince charmant ?

- Alors là non ! Pas du tout ! répond Janine qui poursuit sur le ton de la confidence. J’ai toujours rêvé secrètement d’épouser le beau Marcel, l’archéologue en mission que mon père emmenait avec son bateau, plonger sur l’épave de la galère !

- Marcel l’archéologue ? Le fils du vieux prof d’histoire? En voilà un scoop s’exclame en chœur toute la bande.

- Oui Messieurs ! Ça vous sur-prend ? Et ce n’est peut-être pas trop tard dit Janine, d’un air mutin, en tournicotant son torchon à la mode de Patrick Sébastien.

Silence et incompréhension dans le bistrot.

- Au moins avec lui, reprend Janine, je suis sûr que plus je vieillirai... plus il m’aimera!

Michel Lardeux

bonne sainT-vaLenTin À ToUs Les amoUreUx !

c o u r r i e r D e s l e c t e u r s

17

I l est venu tout seul le Pèpère et elle n’est pas là, c’est bien Lionel qui y est, il a sorti son

Ars-enal de cartes, d’études, et elle : béate, triste, dit qu’elle était attendue au coin du Bois par l’homme de Loix, ce grand Gaillard qui vœux toujours avoir raison. Il Abollivier Falorni, agir pour Ré et la défendre, Dune réunion à l’autre, PLU PAPI fait de la résis-tance, plus la mer avance et comme dans toutes les familles,

Canton voit le Gendre qui défend sa belle mer avec passion, il faut aléas l’idéal et comprendre le réel. Sa sert à Couarde-mande un invité, de s’énerver, a-Rayton de nous agacer, il faudrait que l’on a-Rive-doux-cement à entrouvrir Les Portes vers une négociation avec l’Etat. Alors prions Saint-Marie mer de dieu et que le temps soit Clément en 2015 Bon âne est de Saint-Martin.

Serge Léger

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 1 1 f é v R i e R 2 0 1 5 | n ° 1 1 4 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

z a P ’ a r t s

18

C u l t u R e

Vendredi13 février - 20h30

maupassant(es)

Cie Philippe Person, d’après l’œuvre de Maupassant.

Après les succès à La Maline de Délivrez Proust, L’Euphorie per-pétuelle, Beaucoup de bruit pour rien ou encore Misérables, la Compagnie Philippe Person nous revient avec sa dernière création Maupassant (es), sur un texte de Philippe Honoré. S’interrogeant toujours sur l’adaptation de romans ou de textes philoso-phiques, la compagnie a choisi l’œuvre de Maupassant, l’un des auteurs les plus lus en France, tant pour l’amour et la crainte que l’écrivain portait aux femmes que pour son discours féministe. Mais que sait-on de l’homme ? De sa passion pour les femmes

sans pouvoir pourtant les aimer. Célibataire et solitaire, il n’arrive pas à s’attacher, préfère cultiver des amitiés amoureuses qu’il trouve plus durables, moins dan-gereuses aussi.

ThéâTre durée : 1h10 / adh : 10 € - 8 € / non-adh : 15 €-12 €

1 FILM : 1 FILM : CHARLIE’S COUNTRYCHARLIE’S COUNTRY

CINÉ PASSION 17CINÉ PASSION 17présenteprésente

1 CONCERT : 1 CONCERT : AUTOUR DU DIDGERIDOOAUTOUR DU DIDGERIDOO

VOYAGE DANS LE BUSHVOYAGE DANS LE BUSHAUSTRALIENAUSTRALIEN

Vendredi 27 février - 20h

Voyage dans le bush australien

Soirée ciné passion 17.

Un concert : La Maline et l‘associa-tion France Australie (AFA) propo-sent un concert pour découvrir un instrument traditionnel australien : le didjiridoo. Pour l’occasion, trois

musiciens de talent donnent vie à une rencontre musicale atypique : Sylvestre Soleil, joueur de didjiri-doo reconnu,Trish Hayward pianiste mais aussi chanteuse mezzo soprano et Anne-Françoise à la harpe. Un encas sur le thème de l‘Australie est offert.

Un film : CHARLIE’S COUNTRY Réalisé par Rolf De Heer. Avec David Gulpilil, Peter Djigirr, Luke Ford...Film australien, drame, 1h48.Charlie est un ancien guerrier abo-rigène. Alors que le gouvernement amplifie son emprise sur le mode de vie traditionnel de sa commu-nauté, Charlie se joue et déjoue des policiers sur son chemin. Perdu entre deux cultures, il décide de retourner vivre dans le bush à la manière des anciens. Mais Charlie prendra un autre chemin, celui de sa propre rédemption. Avec Charlie’s Country présenté en 2014 dans la sélection Un Certain Regard au Festival de Cannes, Rolf De Heer (réalisateur) et David Gulpilil (acteur et co-scénariste) nous livrent une odyssée sensible, à la fois drôle et touchante.

ConCerT / Cinéma

durée : 3h / adh : 10 € / non-adh : 15 €

Vendredi 6 Mars - 20h30

La liste de mes envies

Cie petite peste production

Cette adaptation du best-seller de Grégoire Delacourt a reçu un accueil triomphal au dernier Festival d’Avi-gnon. La Liste de mes envies raconte l’histoire de Jocelyne, mercière à Arras dont le destin bascule subite-ment après avoir gagné à la loterie. Une histoire simple et délicate, qui pourtant continue à se tricoter long-temps après. Mikaël Chirinian est seul en scène. II interprète tout à la fois Jocelyne, Jocelyn mais aussi le père de Jocelyne, Danièle, Françoise... La performance d’acteur est remarqua-ble. Nomination Molières “Meilleur seul en scène” 2014. Succès Avignon Off 2013 / 2014. Déjà 2 ans de tour-née internationale.

ThéâTre

durée : 1h15 / adh : 10 € - 8 € / non-adh : 15 €-12 €

Programmation La Maline

a s s o c i a t i o n sa s s o c i a t i o n à l a h u n e

18

F o r M a t I o n a s s o c I a t I v e

« Il est impératif que les bénévoles et salariés des associations se forment »Le Comité Départemental Olympique et Sportif de Charente-Maritime et le Comité Régional Olympique et Sportif de Poitou-Charentes proposent aux dirigeants bénévoles, aux salariés et aux membres des associations sportives, des formations ou soirées thématiques entièrement mises en place et prises en charge par ces instances.

« Il est impératif que les bénévo-les et les salariés des associations se rendent compte de l’importance de se former pour répondre positi-vement à tous les obstacles de la vie associative actuelle. Je rappelle que pour l’île de Ré avec 6 à 8 personnes inscrites pour un même thème la formation se fera sur l’île » nous a précisé Christian Bourgne, Président du CDOS 17.

Voici la programmation des forma-tions pour les mois à venir.

Les formations professionnelles (durée : une journée)

- Les principes de la création d’outils de communication, le vendredi 6 février à Saintes de 9h à 17h, pour améliorer l’impact de ses outils de commu-nication (affiche, flyers, etc...).

- La comptabilité d’une association, le jeudi 12 février à Rochefort de 9h à 17h, pour en

maîtriser les fondamentaux.

- Le financement et le suivi de la trésorerie d’une association, le jeudi 19 février à Rochefort de 9h à 17h pour en maîtriser les fondamentaux.

- Le projet sport/santé dans mon club : quels intérêts ? Quels enjeux ? Le vendredi 27 février à Saintes de 9h à 17h, pour promouvoir et favoriser des comportements sportifs favorables à la santé.

- La communication évènementielle, le jeudi 12 mars à La Rochelle de 9h à 17h, afin de savoir accompagner le plus efficacement possible un évènement par un mix d’outils de communication.

- Initiation à l’analyse financière, le jeudi 19 mars à Rochefort de 9h à 17h, pour s’initier à l’ana-lyse financière du bilan.

- Stress et émotions au service

de la performance, le jeudi 26 mars à Rochefort de 9h à 17h, pour apprendre à utiliser le stress et ses émotions pour améliorer ses performances sportives, professionnelles et personnelles.

- Le B.A.BA de la fonction d’employeur, le jeudi 2 avril à Rochefort de 9h à 17h, afin de repérer les étapes et les démarches indispensables à la création d’emploi dans son club ou comité sportif.

- Retouches photos sur logiciel libre GIMP (niveau 2), le jeudi 23 avril à Saintes de 9h00 à 17h, pour améliorer la présentation de ses photos et de ses documents de communication.

Les soirées thématiques (durée : 2 heures)

- Réaliser une affiche, à Saintes le jeudi 19 février de 18h à 20h.

- La tenue d’une Assemblée Générale, à Rochefort le mardi

17 février de 18h30 à 20h30.

- Les statuts de mon association sportive, à La Rochelle le mardi 10 mars de 18h30 à 20h30.

- Discrimination, violence et santé : prévenir et intervenir face à un phénomène de bouc-émissaire, à Saintes le jeudi 26 mars de 18h30 à 20h30.

- Créer un questionnaire ou un sondage en ligne, à Saintes le jeudi 16 avril de 18h à 20h.

contact pour s’inscrire :estelle seguinchargée de mission du cdos17Tél : 05 46 97 26 93cdos17-ad4@franceolympique.comwww.formation-dirigeant-sportif.fr

R é à l a h u n e | é d i t i o n d u 1 1 f é v R i e R 2 0 1 5 | n ° 1 1 4 Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.fr

S o C I A L à L A h U n e

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s o c I o l o g I e

Nos centenaires ont-ils encore le goût de vivre ?Il y avait en France en 2013, 16 373 centenaires. Il devrait y en avoir, en 2050, 140 000 selon l’Ined (Institut national d’études démographiques). L’île de Ré n’échappe pas à la règle et voit le nombre de ses centenaires augmenter.

Les maisons de retraite de l’île abritent désormais de manière régulière des centenaires. Ce

qui était inhabituel, il y a vingt ans est devenu courant. Les scientifi-ques n’ont toujours pas véritable-ment appréhendé les secrets de la longévité. Des travaux confirment cependant que la génétique a peu d’influence (1) alors que l’environ-nement semble être le facteur déterminant. L’espérance de vie en Poitou-Charentes n’est pas très dif-férente de celle du reste de l’hexa-gone et atteint en moyenne 75,7 ans pour les hommes et 82,9 pour les femmes.

des états très variablesLa plupart de nos centenaires se trouvent dans les maisons de retraite, non parce qu’ils sont centenaires. Tout simplement parce que nos aînés rentrent dans ces maisons vers 94/96 ans et qu’il y vieillissent doucement. Focia Gouault, directrice de l’EHPAD à Saint-Martin, explique « la rupture avec le domicile est toujours un peu difficile, mais nous essayons de faire de notre maison un lieu de vie. Ici ce n’est pas l’hôpital. » À Saint-Martin, plusieurs « super centenaires » sont alités, que nous n’avons pas sou-haité déranger. Jeanne Chastagnet, elle, est en bonne forme, mais hospitalisée à la suite d’une chute, nous n’avons pu nous entretenir avec elle. Par contre, aux Tonnelles, sympathique petite structure de La Noue, nous avons rencontré Edouard Rocard, ancien postier de Rivedoux, aussi connu dans l’île qu’un « people » et qui profite de la vie. Il est heureux d’être là : « On mange bien, on s’occupe de nous. Je ne sors pratiquement plus car j’ai du mal à marcher mais je regarde la télévision, j’écoute la radio et je joue aux cartes. » Sans enfant, il est heureux que sa nièce Christiane lui rende visite régulièrement.

Raymonde Hubert, une de ses voi-sines, voit bien cependant elle a du mal à entendre, ce qui l’empêche de profiter pleinement de la télé-vision, mais elle lit. Plus mobile, elle sort avec un accompagnement et attend les visites que ses filles lui rendent fréquemment.

Gilberte Bernard, installée à la Résidence d’Automne à Ars depuis neuf ans, a fêté ses cent ans au 1er janvier. C’est une vieille dame enjouée qui vit au milieu de ses meubles et des fleurs qu’on lui offre car les nombreux enfants dont elle s’est occupée ne l’oublient pas. Elle a travaillé toute sa vie durement : ayant perdu sa mère à 14 ans elle est partie tra-vailler comme bonne à La Rochelle pour élever ses jeunes sœurs. Amie du couple Massé du Chat Botté, elle apprécie la bonne cuisine et quand elle sort, elle va manger une crêpe au Phare.

Nicole Cornuault, 105 ans en août dernier, a eu une vie à la fois terri-ble et extraordinaire. Après avoir perdu un fiancé dans une avalan-che, son premier mari décède à Mers El Kébir. Elle se trouve alors sans ressources et s’en sort par le biais de la couture, puis exploi-tant ses études aux Arts Déco, travaillera chez un décorateur. Elle épouse en secondes noces le Contre-amiral Jean Cornuault et le suit dans la plupart de ses affectations. C’est une battante qui ne baisse jamais les bras. Toute sa vie elle a fait du sport, et pense que cela explique sa longévité. Il est clair que Nicole, désespérée d’avoir quitté sa maison et son jardin, s’ennuie un peu dans cet établissement où elle redoute de se ramollir intellectuellement et physiquement.

D’autres vivent à domicile. C’est le cas de Marguerite Magnaud qui a fêté ses cent ans en octobre dernier. Secrétaire de mairie à Rivedoux, elle a connu Théodore Porsain, premier maire de la commune, puis : Robert

Vergnaud qui vogue vers ses 97 ans et vit toujours chez lui, ainsi que son fils Roland. Marguerite est toujours en forme, apprécie la vie, raconte volontiers ses souvenirs, mais ne voit plus très bien et a besoin d’aide.

Il semblerait quand même que celles qui ont toujours eu à la fois une activité intellectuelle et cor-porelle s’en sortent mieux que les autres. À moins que l’explication ne soit tout simplement un désir et une joie de vivre chevillés au corps. Focia Gouault souligne l’intérêt que présente ces personnes « À travers elles, les histoires qu’elles racontent et leurs souvenirs on appréhende l’histoire de l’île de Ré ». C’est exact, tâchons de nous en rendre compte avant qu’il ne soit trop tard.

Raymonde Hubert en compagnie d’une animatrice des Tonnelles.

Edouard Rocard, ancien postier de Rivedoux. Marguerite Magnaud en compagnie de Patrice Raffarin lors de l’anniversaire de son centenaire.

Catherine Bréjat

Gilberte Bernard et sa complice Nicole Cornuault.

(1) Cf. l’étude approfondie publiée dans la revue Plos One revue scientifique, éditée quotidiennement par la Public Library of Science et diffusée exclusivement en ligne.

© J

ulie

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CALENDRIER DES COLLECTES 2015

BASSE SAISONdu 1er oct. au 31 mars

BAC JAUNEemballagesménagers

recyclables

TraitementsORDURES

MÉNAGÈRES

MOYENNE SAISONdu 1er avril au 30 juin et du 1er au 30 sept.

HAUTE SAISONdu 1er juillet au 31 août

LA FLOTTE

RIVEDOUX-PLAGE

ST-MARTIN-DE-RÉ INTRA MUROS

ST-MARTIN-DE-RÉ EXTRA MUROS

STE-MARIE-DE-RÉ

MERCREDISEMAINESPAIRES

MARDIMERCREDISEMAINESPAIRES

MARDI JEUDI MARDI & VENDREDI

MERCREDISEMAINESPAIRES

MARDIMERCREDISEMAINESPAIRES

MARDI JEUDI MARDI & VENDREDI

MARDI & VENDREDI

MERCREDI MERCREDI MERCREDILUNDI,MERCREDI, VENDREDI & SAMEDI

LUNDI & SAMEDI

LUNDI & SAMEDI

MERCREDISEMAINESPAIRES

VENDREDIMERCREDISEMAINESPAIRES

VENDREDI MERCREDI

MERCREDISEMAINESPAIRES

SAMEDIMERCREDISEMAINESPAIRES

SAMEDI MERCREDIMARDI &SAMEDI

Pour vos ordures ménagères, pensez également aux points d'apport volontaire !

Toutes les informations sur : www.cdciledere.frService Gestion des Déchets : 05 46 29 01 [email protected]

SEMAINES PAIRES : 23 fev. / 1 mars9 mars / 15 mars • 23 mars / 29 mars6 oct. / 12 oct. • 20 oct. / 26 oct. • 3 nov. / 9 nov.17 nov. / 23 nov. • 1 déc. / 7 dec. • 15 dec. / 21 dec.29 dec. / 4 janv. • 12 janv. / 18 janv. • 26 janv. / 1 fev.

SEMAINES PAIRES : 6 avril / 12 avril • 20 avril / 26 avril 4 mai / 10 mai • 18 mai / 24 mai • 1er juin / 7 juin 15 juin / 21 juin • 29 et 30 juin

7 sept. / 13 sept. • 21 sept. / 27 sept.

SEMAINES PAIRES : 1er juil. / 5 juil. • 13 juil. / 19 juil. • 27 juil. / 2 août 10 août / 16 août • 24 août / 30 août

après 19hCollecte à partir de 5hSortir votre bac la veille au soir, avant 19hCollecte dans la nuit - Sortir votre bac la veille au soir,

Les collectes sont assurées les jours fériés Les collectes sont assurées les jours fériés Les collectes sont assurées les jours fériés

CALENDRIER DES COLLECTES 2015

BASSE SAISONdu 1er oct. au 31 mars

BAC JAUNEtri sélectif

ORDURESMÉNAGÈRES

MOYENNE SAISONdu 1er avril au 30 juin et du 1er au 30 sept.

HAUTE SAISONdu 1er juillet au 31 août

ARS-EN-RÉ

LE BOIS-PLAGE-EN-RÉ

LA COUARDE-SUR-MER

ST-CLÉMENT-DES-BALEINES

LOIX

LES PORTES-EN-RÉ

MERCREDISEMAINESIMPAIRES

JEUDIMERCREDISEMAINESIMPAIRES

JEUDI MERCREDILUNDI & JEUDI

MERCREDISEMAINESIMPAIRES

VENDREDIMERCREDISEMAINESIMPAIRES

VENDREDI SAMEDIMARDI & VENDREDI

MERCREDISEMAINESIMPAIRES

JEUDIMERCREDISEMAINESIMPAIRES

JEUDI SAMEDILUNDI & JEUDI

MERCREDISEMAINESIMPAIRES

JEUDIMERCREDISEMAINESIMPAIRES

JEUDI MERCREDILUNDI & JEUDI

MERCREDISEMAINESIMPAIRES

SAMEDIMERCREDISEMAINESIMPAIRES

SAMEDI MERCREDIMARDI &SAMEDI

MERCREDISEMAINESIMPAIRES

JEUDIMERCREDISEMAINESIMPAIRES

JEUDI MERCREDILUNDI & JEUDI

SEM. IMPAIRES : 16 fev. / 22 fev. • 2 mars / 8 mars16 mars / 22 mars • 30 et 31 mars

29 sept. / 5 oct. • 13 oct. / 19 oct. • 27 oct. / 2 nov.10 nov. / 16 nov. • 24 nov. / 30 nov. • 6 dec. / 14 dec.22 dec. / 28 dec. • 5 janv. / 11 janv. • 19 janv. / 25 janv.Les collectes sont assurées les jours fériés Les collectes sont assurées les jours fériés Les collectes sont assurées les jours fériés

SEM. IMPAIRES : 1er avril / 5 avril • 13 avril / 19 avril27 avril / 3 mai • 11 mai / 17 mai • 25 mai / 31 mai8 juin / 14 juin • 22 juin / 28 juin

31 août / 6 sept. • 14 sept. / 20 sept.28, 29 et 30 sept.

SEM. IMPAIRES : 6 juil. / 12 juil. • 20 juil. / 26 juil. • 3 août / 9 août17 août / 23 août

après 19hCollecte à partir de 5h

avant 19hCollecte dans la nuit - Sortir votre bac la veille au soir, Sortir votre bac la veille au soir,

BAC JAUNEemballagesménagers

recyclables

TraitementsORDURES

MÉNAGÈRES

Pour vos ordures ménagères, pensez également aux points d'apport volontaire !

Toutes les informations sur : www.cdciledere.frService Gestion des Déchets : 05 46 29 01 [email protected]