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LE JOURNAL D’INFORMATION GRATUIT DE L’ÎLE DE Ré 131 Suivez toute l’actualité de l’île de Ré sur : realahune.fr Et aussi : Retrouvez l’Agenda des évènements, les Associations, les Informations pratiques (météo, marées, transports, collecte des déchets…) ABONNEZ-VOUS à NOTRE NEWSLETTER Viendra, Viendra pas ? B eaucoup de Rétais et de Rochelais fantasment sur l’équipe espagnole de foot - viendra, viendra pas sur Ré ? - qui par sa présence mettrait un sacré coup de projecteur sur l’île de Ré. Cette venue consti- tuerait le baptême du feu pour le tout nouvel Office de Pôle « Destination île de Ré » qui aura à coordonner ce séjour entre les différents acteurs. En attendant que tombe officiellement la décision… Ré à la Hune vous invite à découvrir l’interview du Préfet de Charente-Maritime, Eric Jalon, qui a déjà pris ses marques au bout de trois mois, et accordé un très long entretien à notre journal. Cet homme de dialogue souhaite finaliser le PPRL de l’île de Ré d’ici fin 2016/début 2017 (soit avant les Présidentielles), et n’entend pas se dérober au débat public. Les Rétais ont la chance de bénéficier toute l’année de belles infrastructures sportives et culturelles, l’espace Bel Air constitue ainsi l’un des hauts lieux de la vie permanente de l’île. La Maline vit de son côté sans doute sa dernière saison dans sa configuration actuelle, devenue trop exiguë. Les Assemblées Générales constituent toujours un moment fort de la vie des Associations et des Entreprises, celles de la Coopérative Uniré et du Groupement pour le Développement d’une Agriculture Durable ont été très suivies et riches en informations. Enfin nous vous invitons à suivre le périple d’une famille rétaise qui a décidé d’aller au bout de ses rêves et a pris la poudre d’escampette pour une année… Passionnant ! ÉDITION DU 9 FÉVRIER 2016 Nathalie Vauchez 05 46 09 23 49 6 rue Charles de Gaulle BP 70031 17580 LE BOIS PLAGE-EN-RÉ 4 bis, rue Gustave Dechézeaux - LA FLOTTE - 05 46 09 16 20 www.revasion.com - E-mail : [email protected] 2 DÉPARTS DE LA ROCHELLE Tarifs promotionnels prolongés pour toute réservation avant le 15 février 2016 sous réserve de disponibilités Réservations et informations dans votre AGENCE DE VOYAGES TENERIFE CANARIES le 16 avril à partir de par personne Vol + 7 nuits en 1/2 pension - Hôtel 3 ✶✶✶ LA CROATIE le 11 juin à partir de par personne Vol + 7 nuits en 1/2 pension - Hôtel 3 ✶✶✶ 819 TTC * 879 TTC * LE RÉSEAU IMMOBILIER N°1 SUR L’ÎLE DE RÉ vous accueille dans ses 10 agences

Ré à la Hune n° 131

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L e j o u r n a L d ’ i n f o r m at i o n gratuit d e L’ Î L e d e r é

131

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à notRE nEwSlEttER

viendra, viendra pas ?

Beaucoup de Rétais et de Rochelais fantasment sur l’équipe espagnole de foot

- viendra, viendra pas sur Ré ? - qui par sa présence mettrait un sacré coup de projecteur sur l’île de Ré. Cette venue consti-tuerait le baptême du feu pour le tout nouvel Office de Pôle « Destination île de Ré » qui aura

à coordonner ce séjour entre les différents acteurs.En attendant que tombe officiellement la décision… Ré à la Hune vous invite à découvrir l’interview du Préfet de Charente-Maritime, Eric Jalon, qui a déjà pris ses marques au bout de trois mois, et accordé un très long entretien à notre journal. Cet homme de dialogue souhaite finaliser le PPRL de l’île de Ré d’ici fin 2016/début 2017 (soit avant les Présidentielles), et n’entend pas se dérober au débat public.Les Rétais ont la chance de bénéficier toute l’année de belles infrastructures

sportives et culturelles, l’espace Bel Air constitue ainsi l’un des hauts lieux de la vie permanente de l’île. La Maline vit de son côté sans doute sa dernière saison dans sa configuration actuelle, devenue trop exiguë. Les Assemblées Générales constituent toujours un moment fort de la vie des Associations et des Entreprises, celles de la Coopérative Uniré et du Groupement pour le Développement d’une Agriculture Durable ont été très suivies et riches en informations.Enfin nous vous invitons à suivre le périple d’une famille rétaise qui a décidé d’aller au bout de ses rêves et a pris la poudre d’escampette pour une année… Passionnant !

édit ion du

9 février 2016

Nathalie Vauchez

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ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / BP 43 17410 Saint-Martin-de-Ré / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : [email protected] journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.Directr ice de la Publ icat ion : Nathal ie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valér ie Le Louer / Rédaction, photos : Michel Lardeux, Nathalie Vauchez, Marie-Victoire Vergnaud, Jacques Buisson, Jean-Baptiste Le Proux, Jocelyne Chrétien, Laurent Kaczmarek, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philbar / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 – Valérie Darcy : 06 14 29 47 21 – Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 rhea@rheamarket ing. f r / Imprimeur : Impr imer ie Rochela ise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

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Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. Écolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

Née en 2013 de la volonté des cultivateurs locaux de conci-lier agriculture et environne-

ment, tout en tenant compte de la spécificité insulaire, la jeune asso-ciation s’implique avec les acteurs du territoire. Terre historiquement paysanne, l’agriculture constitue toujours l’une des principales ressources de l’île. Qu’il s’agisse du vin, du sel, de la pomme de terre… le label « île de Ré » se vend bien ! Ce sont 84 exploitants et 76 sauniers qui se battent pour que nos pro-duits emblématiques continuent de gagner en qualité grâce aux efforts consentis. La mise en place de la méthode de la confusion sexuelle par exemple, soutenue par la Communauté de Communes, permet aujourd’hui de traiter la totalité des vignes sans pesticides.

Conscient des enjeux économiques qui reposent sur une pratique rai-sonnée de leur activité, le collectif présidé par Carole Pardell, s’en-gage pour identifier les probléma-tiques de l’agriculture insulaire et proposer des réponses innovantes, respectueuses de l’environnement et pérennes.

une réflexion collective sur l’avenir

de l’agriculture rétaise

Ouvert à toutes les professions agricoles de l’île (viticulteurs, producteurs de pomme de terre, sauniers, maraichers, éleveurs, api-culteurs), le GDAD est encore en construction mais d’ores et déjà très actif. Pour être au plus près de la réalité et des perspectives de l’agriculture rétaise, un premier

diagnostic a pu être établi grâce à une étude menée par la Chambre d’Agriculture en partenariat avec la CdC. Parmi les priorités mises en exergue : construire des bâtiments et développer le foncier agricole, au regard des contraintes liées au PLUi (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) enjeu majeur du développement sur le territoire. Un dialogue inter-îles a égale-ment été initié, une réunion dont le thème sera « Insularité : atout ou handicap ? » fera l’objet d’une prochaine rencontre qui se tiendra à Oléron.

un bilan encourageant, des projets concrets et une

assemblée très animée

Ils étaient nombreux (presque 70) dans la petite salle de la coopéra-tive, entre concertation et débats, si les intervenants (Carole Pardell, Harald Lesaigle « Les Vergers de Sainte-Marie » et Louis Merlin, saunier à Saint-Clément) n’étaient parvenus à modérer les échanges. Léon Gendre, au sujet de la maî-trise foncière a beaucoup fait rire en évoquant les « pelouses sableuses » un temps protégées par la législation. Tous impliqués en tous cas, et malgré les inévi-tables querelles traditionnelles, finalement solidaires… Adoptés à l’unanimité, Le GDAD dégage deux grands projets pour l’année 2016. Le manque de bâtiments et l’accès au droit de construire étant très difficile sur l’île, l’asso-ciation préconise d’optimiser les outils existants. Toujours dans

l’esprit de mutualisation, une CUMA (Coopérative d’Utilisation du Matériel) devrait voir le jour. Il s’agirait de la création d’un bâti-ment avec entretien du matériel commun. La reconquête des friches ensuite est un autre sujet sensible. L’élevage ayant été quasiment éva-cué de l’île, l’installation d’un ber-ger en pâture itinérante est prévue et devrait renforcer l’attractivité locale.

un mot d’ordre : privilégier le circuit court

Présentes dans la salle, les repré-sentantes de « L’AMAP » et de l’Association « La Marmite » ont manifesté leur désir de contribuer au développement du groupement. Les deux associations souhaitent participer à ce vent de dynamisme local et inclure dans leur chaine « bio » le programme d’auto ali-mentation du GDAD, aussi bien auprès des particuliers que des enfants des écoles. Les idées ont fusé pour appuyer ce dynamisme local, largement encouragé par Michel Pelletier (Président durant vingt-cinq ans de la coopérative) qui a conclu la séance en saluant la relève d’un esprit paysan qui caractérise l’île.

Marie-Victoire Vergnaud

Carole Pardell, Présidente et viticultrice à Sainte-Marie, anime la réunion.

les agriculteurs rétais s’unissent pour le développement durable

A c t i v i t é s p r i m A i r e s

le Groupement pour le Développement d’une Agriculture Durable (GDAD) a tenu son assemblée générale jeudi 4 février.

Contact : gdad @gmail.comAdhésion : 10€.Café citoyen : « l’agriculture durable sur l’île de ré » samedi 27 février, à 15 heures au Bar à Quai à La Noue.

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Le public présent pouvait admi-rer des artistes suspendus sur les murs extérieurs du bâtiment.

La présence du Président du Conseil Régional Alain Rousset et du Préfet de Région Pierre Dartout, manifes-tait l’importance de l’évènement. Le premier a déclaré : « La Rochelle a raison d’être fière de son port et je partage cette fierté ». Le second y voit « une ville qui va beau-coup compter dans cette grande région ». On comptait également le président du conseil départe-mental Dominique Bussereau, le député Olivier Falorni et le préfet de département Eric Jalon. Ouverte sur la ville, la Maison du Port est un

bâtiment à énergie positive, com-portant 300 m² panneaux photo-voltaïques, une double peau pour améliorer la circulation de l’air, un chauffage bois et des toitures végétalisées.

Le Président du Directoire du port Michel Puyrazat a exposé les très bons chiffres 2015. En croissance régulière depuis 2006, l’équipe-ment a atteint un tonnage record de 9,8 millions de tonnes en 2015, en hausse de 4,3%. Avec 4,4 Mt, les céréales et oléagineux progressent de 3,7%. Les produits pétroliers affichent +8,5% et les vracs agri-coles +9,6%. Les bois et sables reculent, en raison des hivers doux et d’un secteur de la construction

atone. La catégorie « autres » (conteneurs, carbonates, ciments, produits métalliques, colis lourds) annonce une hausse de 29,7%.

Au contraire de la tendance natio-nale, le trafic ferroviaire portuaire progresse de 30% ce qui profite aux 2 opérateurs Fret SNCF et OFP Atlantique. Le report modal repré-sente ainsi 17%, contre 14% en 2014. Un motif de fierté pour le port.

Les invest issements atteignent également un niveau record à 21,7 M€, en hausse de 31%. Cela comprend le nouveau quai Anse St Marc 2 (10,3 M€). 25 M€ d’in-vestissements sont pro-grammés en 2016 : mise en exploitation de ce ter-minal, reconfiguration du port de service, moderni-sation de l’appontement pétrolier, travaux ferro-viaires, solarisation de nouveaux hangars et de la base sous-marine. Des études majeures concer-

neront le développement du ter-minal Chef de Baie pour faire un hub pâte à papier, l’aménagement des 35 ha de la Repentie et la pros-pective à l’horizon 2040. Le ren-forcement de l’économie circulaire est également prévu, ainsi que le déploiement de la navette mari-time Atlantic Open Feeder, qui nécessitera que des armateurs s’engagent.

Laurent Kaczmarek

Un choix cependant annoncé comme certain suite aux contacts positifs établis avec

la délégation espagnole. Mais des négociations encore en cours entre-tiennent le suspense, au-delà du délai fixé du 31 janvier.

L’île de ré est prête

Elus, acteurs économiques et touris-tiques de l’île de Ré se sont prépa-rés, depuis l’élection du dossier de candidature, pour accueillir l’équipe championne d’Europe en titre... ou une autre ?

Discrétion oblige, à l’établissement hôtelier et de thalassothérapie de Sainte-Marie de Ré, sélectionné

dans les sites d’hé-bergement retenus par l’EURO 2016, rien ne filtre sinon qu’ « aucune déci-sion n’est prise ». Néanmoins, la période de réser-vation entre le 10 juin et le 10 juillet est d’ores et déjà neutralisée par l’établissement, qui pourrait être

entièrement privatisé. Au com-plexe sportif Marcel Gaillard, des dispositions seront prises par la municipalité de Saint-Martin de Ré en relation avec l’EURO dès la décision connue. La pelouse bichon-née et les terrains d’entraînements seront préservés des regards indis-crets par de hautes palissades. Les accès seront strictement contrôlés et les curieux maintenus à l’écart. Quant aux clubs résidents habituels de ce complexe, ils ont anticipé les modifications du calendrier de leurs tournois respectifs (mémorial Tesson, tournoi de badminton...) et préparent aussi la délocalisation de leurs activités vers d’autres lieux sur toute cette période.

une coordination opérationnelle

Le séjour sportif et extra-sportif d’une équipe aussi prestigieuse de la planète foot comporte des exigences à satisfaire. Les élus de la Communauté de Communes de l’île de Ré se sont donné les moyens pour réussir un accueil de qualité. La nouvelle société publique locale de l’office de tourisme de pôle « Destination île de Ré » suit ce dos-sier et vient de mettre en place une commission pour coordon-ner ce séjour entre les diffé-rents acteurs, mettre en rela-tion la demande et l’offre d’hé-b e r g e m e n t , accueil l ir les médias, assu-rer la communication, l’édition de brochures en langues étrangères et l’information avec le site iledere.com. La sécurité de l’équipe relè-vera de la compétence de l’EURO, qui mettra en place le dispositif de barrières et de gardiens sur le camp d’entraînement. Il reviendra à la

gendarmerie d’assurer la sécurité et la protection des déplacements de la délégation sportive entre le lieu d’hébergement et le terrain d’en-traînement. L’EURO apportera aussi son soutien financier et logistique pour les aménagements demandés.

Ce formidable coup de projecteur, cette promotion touristique excep-tionnelle et les retombées écono-miques inhérentes seraient sans précédent pour l’île de Ré, avec tou-

tefois quelques dommages collaté-raux. Cette résidence prestigieuse constituerait à n’en pas douter une expérience unique pour ce qui mobilise déjà tout le territoire.

Michel Lardeux

La Maison du port illuminée.

L’entrée de l’Atalante - Relais Thalasso île de Ré, un établissement très qualitatif.

L’établissement maritais dispose de vastes pelouses, en front de mer.

Des artistes ont agrémenté la soirée.

Inauguration de la Maison du Port et retour sur une année record

España : les stars du ballon rond se font désirer !

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le 29 janvier, la présentation du bilan 2015 du Port Atlantique la Rochelle a été suivie de l’inauguration de la Maison du Port.

A l’heure où nous mettons sous presse, la décision officielle de l’équipe espagnole de résider sur l’île de Ré pendant l’Euro 2016 n’est pas encore connue des élus rétais, ni de l’ensemble hôtelier et thalassothérapie Atalante-Relais thalasso île de Ré à Sainte-Marie.

Pour le Président du Conseil Régional Alain Rousset, La Rochelle peut être fière de son port.

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Ré à la Hune : Qui êtes-vous, quel est votre moteur dans la vie et qu’est-ce qui vous a conduit à opter pour la fonc-tion préfectorale ?Le Préfet, Eric Jalon : J’ai suivi un parcours scolaire puis univer-sitaire classique (NDLR : Ecole Normale puis ENA), mes choix professionnels ont suivi deux fils conducteurs : mon goût pour l’action, dans la sphère publique, et mon intérêt pour les relations Etat/Territoires. C’est ainsi que j’ai opté pour le corps préfectoral il y a 18 ans et que j’ai occupé deux postes de sous-préfet, dont l’un en tant que directeur de cabinet du Préfet de la Région Aquitaine, avant d’être directeur général des collectivités locales au Ministère de l’intérieur, de l’Outre-mer et des collectivités locales, puis Préfet de Savoie de 2012 à 2015. J’aurais pu opter pour une carrière universi-taire, je n’étais pas vraiment fait pour cela.

Ce qui me motive ? Le fait d’être responsable, car, pour reprendre la formule de St-Exupéry, « être homme c’est être pleinement res-ponsable », et ce faisant d’appor-ter ma pierre à l’édifice, grâce aux marges d’action dont je dispose. J’ai beaucoup reçu dans mon cadre familial et éducatif, j’avais envie de me mettre au service du plus grand nombre. J’exerce un métier pas-sionnant, même s’il est exigeant en termes de disponibilité et qu’il n’y a pas beaucoup de place pour la vie familiale. Marcher sur le ter-ritoire, lire pour m’aérer l’esprit, font partie de mes loisirs préfé-rés, avec aussi quelques jardins secrets… qui le resteront !

Un Préfet dispose-t-il de réelles marges de manœuvre ?

Les Préfets sont nommés en Conseil des Ministres, et peuvent être relevés de leur fonction dès que le Gouvernement le juge utile : cela les place en situation de res-ponsabilité et les oblige à l’initia-tive. Mais un préfet est aussi un maillon d’une chaîne qui passe par le Préfet de Région, les adminis-trations centrales, les cabinets et les ministres. Un Préfet peut faire des choix forts, il « remonte » des sujets importants et a des échanges permanents avec l’Admi-nistration centrale qui se nourrit de ceux-ci. La Charte de la décon-centration remise à l’œuvre en mai 2015 en fixe les règles du jeu, avec le niveau national de décision, le niveau régional de coordination,

pilotage et régulation, et le niveau départemental de mise en œuvre.

Quel est votre mode de fonc-tionnement et votre méthode de travail ?Pour incarner une institution, cha-cun a son style, sa manière d’être. Pour ma part je fonctionne selon trois temps : comprendre, décider ou provoquer la décision, puis expli-quer ma décision. Ce dernier point est important, nos concitoyens ont la demande légitime de com-prendre qui fait quoi, pourquoi les décisions sont prises et comment elles le sont. L’explication est indis-sociable de la décision.

Comprendre suppose de dialoguer avec les acteurs du territoire et d’être à leur écoute, sur des bases précises et objectives. Un servi-teur de l’Etat n’est pas un homme d’amalgame, il a l’obligation d’être précis, rigoureux et de se fonder sur des faits objectifs. Trop de débats publics sont brouillés par des amalgames ou des formules à l’emporte-pièce.

Le respect constitue la seconde condition : respect des lois et insti-tutions, qui est notre raison d’être, mais aussi respect inconditionnel des personnes, qui doit être notre façon d’être.

Quelles sont les caractéristiques et spécificités fortes de la

Charente-Maritime à vos yeux par rapport à d’autres terri- toires ?C’est un constat d’évidence, la façade littorale, soit 463 km de côtes (incluant les 4 îles), marque fortement le Département et les actions de l’Etat dans celui-ci. L’économie, les transports, les acti-vités portuaires, les activités liées à la pêche et aux cultures marines sont fortement empreints de cette dimension littorale, mais aussi les enjeux de sécurité, en termes de protection civile des populations et face aux aléas climatiques. La vigilance météorologique est d’une forte acuité. Enfin, elle marque les actions de l’Etat et les enjeux en matière environnementale, comme en témoigne la création récente du Parc Naturel Marin. Le Préfet maritime de l’Atlantique et moi-même sommes Commissaires du Gouvernement auprès du comité de gestion du PNM de l’Estuaire de la Gironde et des Pertuis.

Il faut toutefois aussi savoir passer « derrière la façade » : le territoire est très étendu, certains sites sont très marqués par la fragilité éco-nomique et sociale, d’autres par d’importants conflits d’usages, notamment autour de l’eau, d’autres encore par leurs enjeux économiques. A la fin 2015, des dif-ficultés industrielles sont apparues en plusieurs points du département (La Rochelle, Saintes, Pons…), qui

compte seulement 13 % d’emplois industriels, contre une moyenne nationale de 24 %. Les préoccupa-tions économiques et sociales ne se jouent pas forcément sur la façade maritime.

Quels sont les enjeux de la Charente-Maritime de moyen terme et les dossiers sur les-quels vous entendez particu-lièrement vous investir ?Un enjeu majeur est lié à la manière dont nous allons préparer le ter-ritoire à son évolution démogra-phique. Une étude INSEE de fin 2014 prévoit une population de 750 000 habitants en Charente-Maritime en 2040, soit + 100 000 habitants ; 40 % de la population serait âgée de 60 ans et plus. Cela interroge notre modèle de dévelop-pement et il nous faut nous prépa-rer avec les collectivités territoriales (Département, intercommunalités) à ce vieillissement de la population et aux évolutions qu’il induit.

Il faudra partager les réflexions autour de cet enjeu avec les autres départements littoraux de la grande Région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Gironde, Landes, Pyrénées Atlantiques…

Y a t-il des dossiers sur lesquels vous entendez plus particuliè-rement vous investir ?

Il y en a trois principaux. La sécu-rité est ce que l’on attend d’abord de l’Etat, la sécurité immédiate, quotidienne, et celle dans le cadre de l’Etat d’urgence, avec des mesures à appliquer avec détermi-nation mais aussi discernement. La protection de la population suppose d’anticiper la gestion des risques et en la matière je poursuivrai l’action de mes prédécesseurs. La sécurité routière est particulièrement préoc-cupante : en 2015 il y a eu 61 tués sur les routes de Charente-Maritime pour 650 000 habitants, et 21 sur les routes de la Charente, pour une population de 350 000 habitants. Il n’y a aucune raison objective à ces disparités entre ces deux départe-ments voisins, et il ne faut pas s’y résigner, car il y a quelque chose de scandaleux dans ce niveau de mor-talité, un vrai gâchis humain. Nous allons multiplier les opérations de contrôle et travailler davantage encore sur la prévention.

La solidarité, en commençant par les enjeux de cohésion sociale, constitue un autre sujet majeur à travers les Contrats de ville, au cœur de nos agglomérations (Saintes,

i n t e r v i e w e r i c J A l o n – p r é f e t d e c h A r e n t e - m A r i t i m e

un Préfet déterminé et ouvert au dialoguetrois mois après son arrivée en Charente-Maritime, Ré à la Hune a rencontré le nouveau Préfet, Eric Jalon, pour une longue interview, portant notamment sur les principaux enjeux de la Charente-Maritime et plus spécifiquement de l’île de Ré.

Le Préfet Éric Jalon a pris ses marques, trois mois après son arrivée en Charente-Maritime.

Nous préparer à l’évolution démographique de la Charente-Maritime constitue un enjeu majeur.

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un Préfet déterminé et ouvert au dialogueRochefort, Royan, La Rochelle) et notamment des quartiers en dif-ficulté, avec un accompagnement social et en matière de bâti et de développement économique : dans ces quartiers, les interventions ne peuvent se résumer à des emplois aidés, il faut aussi accompagner la création d’emplois, car ces quar-tiers sont capables d’initiative ! La cohésion territoriale suppose aussi de se préoccuper des territoires plus fragilisés que les autres, au travers du schéma d’amélioration de l’accessibilité des services au public prévu par la loi NOTRe, du développement des maisons de santé pluridisciplinaires… La soli-darité intergénérationnelle, enfin, suppose aussi de préparer notre avenir, c’est-à-dire de développer

les activités économiques tout en préservant les ressources naturelles, de rechercher les équilibres dans les conflits d’usage. La gestion de l’eau est à cet égard un sujet majeur pour la Charente-Maritime, tout comme l’est le secteur agricole, en grande difficulté parce que confronté à une crise durable.

La compétitivité constitue le troi-sième grand sujet, avec une convic-tion simple : ce sont les Entreprises qui créent les emplois, mais c’est à l’État, qui conçoit la réglementa-tion, de mettre en place des dis-positifs favorisant la compétitivité de notre Economie. Nous pouvons avoir une action déterminante auprès des Entreprises en déve-loppement ou en difficulté. Ainsi, trois chiffres illustrent mon propos. En 2015, 49 dossiers d’Entreprises ont été examinés par la commission des chefs de service financiers, qui comprend notamment les services fiscaux et l’URSSAF ; il s’agit d’En-treprises que nous accompagnons face à leurs difficultés de trésorerie. Malheureusement, certains dossiers arrivent trop tard, il reste donc du travail de sensibilisation et d’infor-mation auprès des Chefs d’Entre-prises sur l’accompagnement dont ils peuvent bénéficier de la part des services de l’Etat. Autre chiffre : le CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi) bénéficiant aux Entreprises de Charente-Maritime au titre de l’année 2014 (tel que comptabilisé au 31 décembre 2015) s’est élevé à 59 millions d’euros. Enfin, en 2015 la BPI France (Banque Publique d’Investissement) a mobilisé dans le département 99 millions d’eu-ros au profit de 832 Entreprises ; les autres financements que cela a permis de mobiliser ont repré-senté 220 millions d’euros. L’action de l’Etat dans le domaine écono-mique peut être déterminante, et j’ai la volonté de travailler avec les

réseaux économiques, tels le Medef, la Fédération du BTP, les présidents des Chambres de Commerce et de la Chambre de Métiers.

Comment la Charente-Maritime va se positionner au sein de la grande Région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et en quoi la Loi NOTRe va impacter le fonctionnement des préfectures ?Les trois priorités que nous venons d’évoquer s’inscrivent dans un territoire en forte réorganisation institutionnelle, avec les évolutions récentes ou en cours des intercom-munalités, et des compétences du Département dans le cadre de la Loi NOTRe. Le Département joue un

rôle de premier plan dans la mise en œuvre des PAPI (Plan d’action pour la prévention des inonda-tions), le transfert de la compé-tence aux intercommunalités dans le cadre du volet GEMAPI de la Loi NOTRe doit donc être préparé. Nous échangeons dès à présent avec le Département pour préparer cette transition, qui sera progressive d’ici à 2020.

Pour ce qui concerne la place que tiendra le département et ses agglomérations dans la nouvelle

Région, sa forte attractivité, en croissance (le Grand Port Maritime en constitue un bon exemple) fait de la Charente-Maritime un maillon fort entre Nantes et Bordeaux. La place qu’elle tiendra dans le nou-vel ensemble régional se jouera beaucoup dans la manière dont les collectivités vont s’entendre et se faire entendre. L’Etat s’engage, lui, au travers du Contrat de Plan en matière d’infrastructures, il accompagne par exemple le Grand Port Maritime dans ses principaux développements.

Quels sont à vos yeux les enjeux forts de l‘île de Ré ?L’Etat partage très largement les objectifs qui étaient inscrits dans le SCoT et sous-tendent aujourd’hui la démarche du PLUI (Plan local d‘urbanisme intercommunal), offi-cialisée mi-décembre 2015. Il faut conforter la vie à l’année, construire des logements accessibles à ceux qui participent à la vie écono-mique de l’île de Ré, soutenir les activités économiques autres que

touristiques, et celles de prestations en lien avec les activités touris-tiques. Nous sommes en phase avec la Communauté de Communes sur son objectif de logements sociaux, ce qui suppose que nous puissions l’accompagner dans son PLUI. Le PPRL, le PLUI, et aussi le PAPI, sont déterminants dans l’élaboration des règles de construction, aussi il faut que ces trois démarches puissent avancer de façon cohérente, avec une meilleure concordance et en évitant les zones d’instabilité juridique.

Ainsi l’année 2016 sera une année cruciale pour le PPRL de l’île de Ré, nous devons tenir le calendrier. Les dix communes de l’île de Ré font partie des 84 communes retenues comme prioritaires de niveau 1

pour l’élaboration du PPRL. Celui-ci devra être approuvé pour fin 2016, début 2017 au plus tard, tout comme ceux de l’île d’Oléron, du bassin nord du département,

de l’estuaire, etc… Nous ne devons pas prendre de retard dans l’achè-vement du PPRL de l’île de Ré. De nombreux échanges ont déjà eu lieu entre les services de l’Etat et la CdC au sujet des cartes d’aléas, avec des expertises et des contre-expertises… On le sait, comme les recommandations du Porter à Connaissance (PAC) de l’Etat ne sont pas directement opposables, nous nous retrouvons dans une situation où c’est le juge admi-nistratif qui tranche et détermine

la constructibilité sur l’île de Ré. Cette situation n’est satisfaisante ni pour les pétitionnaires, ni pour les maires et la CdC, ni pour l’Etat qui est obligé et continuera de déférer les permis qu’il estime indûment accordés, en tenant compte bien entendu de la jurisprudence. Les décisions des juges confortent plutôt les analyses de l’Etat, mais elles rappellent clairement que les recommandations du PAC ne sont pas opposables… Nous avons tous intérêt à rendre lisible la situation, il

n’est pas souhaitable que le droit de l’urbanisme sur l’île ne repose que sur la jurisprudence. Nous devons donc finaliser un document claire-ment établi et avancer sur des bases juridiques clarifiées pour tous.

Je tiens aussi à souligner que la

position de l’Etat ne tient en aucun cas à des questions de personnes mais bien aux enjeux qui sous-tendent la démarche du PPRL et à la manière dont nous les compre-nons. L’île de Ré, comme Charron et d’autres secteurs du territoire ont connu une situation très dif-ficile, avec la remise en cause de beaucoup de pratiques et l’élabo-ration de nouvelles bases, que tout le monde estimait indispensables après Xynthia. Le PPRN n’était plus adapté, il fallait reprendre les choses à zéro. Dans ce contexte les tensions étaient sans doute inévi-

tables. Je suis ouvert au débat, je suis un homme de dialogue, mais il ne s’agit pas d’une question de pos-ture plus ou moins « flexible », mais bien d’un travail sur des questions précises. Il y en a deux essentielles.

La première concerne l’impact des contraintes de constructibilité pour les secteurs constructibles au titre de l’aléa de court terme (« Xynthia + 20 cm »), mais soumis à pres-criptions au titre de l’aléa de long terme (« Xynthia + 60 cm »). La DDTM et l’Architecte des Bâtiments de France ont mené un travail qu’ils vont présenter aux élus, visant à voir comment articuler les contraintes de constructibilité liées au PPRL et les contraintes architecturales. Ce travail qui m’a déjà été présenté montre que, aussi bien en centre-bourg qu’en zone pavillonnaire, il existe des marges de manœuvre. Elles ne doivent pas être suresti-mées, mais elles existent.

La seconde question a trait à la manière dont seront pris en compte les ouvrages de protection dans les règles de constructibilité. L’Etat finance 40 % d’un PAPI à 45 millions d’euros. Le premier objectif, je le rappelle, est de protéger l’existant, mais ces travaux peuvent avoir un impact sur les aléas et donc sur la

constructibilité. Il nous faut mesu-rer l’impact de ces ouvrages, pris par ensembles cohérents, en termes d’aléas. Dans le même temps nous devons travailler sur la procédure de révision du PPRL, afin qu’il y ait le moins de temps possible

2016 sera une année cruciale pour le PPRL de l’île de Ré, nous devons tenir le calendrier.

Il existe des marges de manœuvre, mais elles ne doivent pas être surestimées.

Le transfert vers les Intercommunalités de la compétence Digue sera progressif d’ici à 2020, et accompagné par l’Etat.

Le Préfet a investi un bureau à l’étage.

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a c t u a l i t é

entre le moment où les ouvrages de protection seront achevés et le moment où ils pourront se traduire dans règles de constructibilité. Là encore, les marges d’évolution ne doivent pas être surestimées, mais elles existent.

Il convient aujourd’hui de tourner la page sur la question des cartes d’aléas, et de travailler avec la CdC et les Maires de l’île de Ré dans le cadre d’un calendrier bien plani-fié, pour identifier des marges de constructibilité tout en préservant la sécurité de ceux qui y habitent. Les étages, les « dents creuses » en centre-bourg avec des constructions en rehaussement très intégrées au bâti actuel, sont les points sur les-quels doit porter ce travail.

Y aura-t-il de nouveaux temps d’échanges avec la population rétaise, les réunions publiques de fin 2014 lui ayant laissé un goût amer, et qu’en est-il des ZIS (zones d’intérêt stra-tégique) qui avaient été un temps annoncées ?Il y aura des réunions publiques avant l’enquête publique, et je ne me déroberai par ailleurs pas à des temps d’échanges publics, au-delà des échanges techniques avec la CdC et les communes. Il est de ma responsabilité que ce PPRL aboutisse dans le délai et dans le dialogue, sur des points précis.

Je rechercherai bien sûr un ter-rain d’entente, mais j’ai la volonté d’être tout à fait clair sur des enjeux fondamentaux, je n’ai pas le droit d’être en-deçà des enjeux de pro-

tection de la population.

Concernant les ZIS, elles peuvent exister dans certains secteurs pré-sentant un intérêt stratégique à l’échelle du bassin de vie, mais il faut être attentif et ne laisser per-sonne croire que les logements, notamment sociaux, qui pourraient s’y inscrire, seraient moins sécuri-sés. Bien évidemment les logements sociaux doivent bénéficier du même niveau de protection que toutes les habitations !

Comment rendre compatible le développement économique du Port Atlantique La Rochelle avec la forte politique de pro-tection environnementale de l’île de Ré et son attractivité touristique ?Je comprends bien ce que sous-tend votre question. Le Grand Port Maritime constitue un formidable outil de développement écono-mique pour notre département,

avec 1650 emplois directs et 16 000 emplois induits sur la Charente-Maritime et au-delà. Le développement du port est ins-crit dans le Contrat de plan Etat-

Région 2015-2020, l’Etat participe au financement des 50 millions d’euros d’investissement prévus. Nous avons besoin d’un outil très performant pour le Port qui repré-sente une locomotive économique à même de réduire les déséqui-libres économiques du territoire. Ce développement se fait toutefois en prenant en compte les dimensions environnementales et de sécurité, toute extension du Port suit des normes et procédures strictes, et l’Etat y est très vigilant.

Le développement du Port n’est pas antinomique avec l’économie tou-ristique, il permet aussi de drainer d’autres activités économiques, de générer de la prospérité favorable y compris à l’activité touristique.

Dans le cadre de la nouvelle grande Région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, qu’est-ce qui va changer dans l’organisation et le fonction-

nement des Préfectures ?Cette nouvelle grande Région consti-tue un espace de mise en cohérence plus vaste des politiques publiques. Là où la Charente-Maritime était le seul département littoral de Poitou-Charentes, il côtoie désormais les Landes, les Pyrénées Atlantiques et la Gironde… Cela va renforcer la cohérence et favoriser la mise en valeur de la façade sud Atlantique.

Ce nouvel ensemble va permettre de nous interroger sur nos méthodes de travail, avec douze départements au lieu de quatre, et va consolider le niveau départemental, celui de la proximité. Le Préfet de Région a un rôle essentiel d’impulsion, de pilotage et de coordination, les Préfets de départements seront en première ligne pour la mise en œuvre de l’action publique. Nous nous sommes préparés depuis des mois à la fusion des trois Régions en une seule. Et celle-ci intervient à un moment où le Ministre de l’Intérieur a lancé une réflexion de fond sur le rôle des préfectures et des sous-préfectures. Nos activités se concentrent sur quatre grandes missions : la sécurité et la gestion de crise, l’expertise juridique, le contrôle de légalité, et la coordina-tion des politiques publiques dans département. Le cap est très clair.

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

Je ne me déroberai pas à des temps d’échanges publics.

Deux jugements récents sont intéressants

p e r m i s d e c o n s t r U i r e

L’ordonnance du 13 janvier 2016 de la Cour Administrative d’appel de Bordeaux concerne le permis de

construire d’une maison de 130 m2 à Saint-Clément des Baleines délivré en août dernier par le Maire. Le Tribunal administratif de Poitiers, par une ordon-nance du 7 décembre 2015, avait rejeté le référé du Préfet qui a porté l’affaire devant la Cour d’Appel de Bordeaux. Celle-ci rejette également la requête du Préfet sur la base de plusieurs argu-ments : le terrain n’a pas été inondé lors de Xynthia, il n’est pas inscrit en zone d’aléa à court terme dans les cartogra-phies préparant le PPRI. Allant plus loin, le juge estime qu’à supposer même que les calculs effectués par l’Etat reflètent effectivement la réalité du risque à long terme ils ne font état que d’une cote des niveaux d’eaux maximaux entre 3,40 m et 3,60 m, soit d’une potentielle submer-sion de la parcelle que sur environ 20 à 70 cm. Le juge estime qu’il faut tenir compte que le projet prévoit déjà une surélévation de la maison (cote de plan-cher à 3,20 m) et que le terrain est situé derrière un cordon dunaire dont la pro-tection est regardée comme pérenne… et que même en cas de brèche plus au nord, la vitesse d’écoulement des eaux aux environs de ce projet serait faible. Le Juge rappelle enfin que le Préfet ne peut opposer à la commune les recom-mandations du Porter à Connaissance qui n’ont pas de valeur réglementaire.

Le Maire de Cabourg avait refusé de déli-vrer un permis de construire sur la base de l’article R 111-2 du code de l’urba-nisme en vertu duquel il doit refuser le permis si le projet est de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique du fait de sa situation, de ses caractéristiques, de son importance ou de son implantation à proximité d’autres installations. Selon le maire, il résultait de l’Atlas régional des zones sous le niveau marin, réalisé en janvier 2011 par l’Etat, que le projet était soumis à un risque de submersion marine. Le terrain était situé dans un secteur dit bleu marine, où la hauteur d’eau en cas d’évènement cen-tennal était susceptible d’être supérieure à 1 m. En outre le terrain était situé en arrière d’une digue pouvant être défail-lante. La Cour Administrative de Nantes rappelle que pour apprécier la réalité du risque invoqué le maire doit prendre en compte les éléments connus à la date à laquelle il se prononce. Et en l’occur-rence le pétitionnaire a prévu d’édifier la maison sur pilotis, avec un premier niveau habitable atteignant une cote de 5,85 m supérieure de plus d’un mètre à celle retenue par l’Atlas pour le risque de submersion centennale, permettant d’assurer la sécurité des occupants en cas d’inondation. En refusant la déli-vrance du permis, le maire a commis une erreur d’appréciation et la Cour a donné raison au pétitionnaire.

NV

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a c t u a l i t é

7

orthodoxes, Protestants et Catholiques unis sur l’île de Rés p i r i t U A l i t é

Au temple protestant de Saint-Martin de Ré, lundi 25 janvier, comme au vatican, en lettonie - pays qui préparait cette année les méditations - et partout dans le monde où il y a des Chrétiens, Protestants, orthodoxes et Catholiques ont prié ensemble.

La pasteur Marianne Seckel et l’abbé Cottereau présidaient ensemble la cérémonie de clô-

ture de la « Semaine de prière pour l’unité des Chrétiens », en la fête de Saint Paul. Une manifestation annuelle depuis plus d’un siècle, mais bienvenue spécialement cette année, quand les religions sont parfois considérées, par certains, comme des causes de division dans la société. Ces rassemblements

montrent que l’unité est possible, malgré les différences d’approches, les blessures de l’Histoire, voire les contentieux. Le thème de cette année était : « appelés à proclamer les hauts faits du Seigneur ». C’est la poétique, si forte, des marais salants et des sauniers qui a guidé la méditation du père Cottereau sur la manière de recevoir la Parole de Dieu, nécessaire pour répondre à cette invitation : « quelques

grammes suffisent pour donner de la saveur à un met. Il suffit de quelques chrétiens pour donner de la saveur à notre humanité ». Tous les participants ont ensuite partagé du pain gris et quelques grains de sel, repartant avec un lumignon, signes concrets, tandis que les échanges fraternels autour de la galette des rois ont, ensuite, alimenté l’union des cœurs.

Jean-Baptiste Le ProuxLe père Cottereau et la pasteur Marianne

Seckel présidaient la cérémonie.

« le viticulteur rétais a encore de belles années devant lui »A G d ’ U n i r é

le président de la coopérative agricole, Jean-Jacques Enet, a ouvert de façon très dynamique l’AG du 29 janvier, portant sur l’exercice 2014/2015.

Il a dénoncé « les prix suicidaires pratiqués par les grossistes et ache-teurs - ne faisons pas porter toute

la responsabilité à la grande distri-bution - qui font que les agriculteurs sont littéralement écrasés entre res-pect de l’environnement et obligation économique ». Puis a fustigé le CESIR (Conseil économique et social de l’île de Ré) « une espèce d’organisation qui a pondu un rapport sur nos pra-tiques constamment remises en cause, alors que sur l’île de Ré nous sommes très respectueux de l’environnement. S’ils se permettent de nous donner des leçons d’agronomie, d’écologie, et pourquoi pas d’économie et qu’ils sont plus compétents que nous, qu’ils prennent notre place ! »

Le marché du Cognac en zone de turbulences

Brossant le contexte des productions régionales, il a fait part de son inquié-tude quant à « la récolte particuliè-rement importante du Cognac, qui va peser très lourd dans le stock des eaux de vie et aura une forte incidence sur les prix », comme ce fut déjà le cas cette année. Si les volumes élabo-rés de Pineau des Charentes sont en hausse significative, le marché ne suit pas et le Comité du Pineau développe les segments de commercialisation, avec notamment celui appelé Cœur de Pineau qui permettra de mieux valo-riser les produits de 3 à 7 ans. Une étude de marché est par ailleurs lancée sur les marchés export de la Chine et des Etats-Unis.Concernant les vendanges 2014 sur

l’île de Ré, les 34 896 hl récoltés per-mettent d’assurer les ventes de l’an-née, sans reconstituer les réserves. Les ventes de vins de table comme celles des vins de pays augmentent de près de 5 %, avec un « Rosé des Dunes » qui remporte toujours beaucoup de succès. Les ventes de pineau de l’île de Ré progressent de 1,25 %, alors que le Pineau dans son ensemble en France régresse de 6 %. Malheureusement les ventes de Cognac aux grossistes ont diminué de 17 % et expliquent en grande partie le résultat déficitaire de cet exercice. La forte augmentation des ventes en BIB a conduit Uniré à investir dans une ligne de condition-nement automatique, permettant d’améliorer sensiblement les rende-ments. Les vendanges 2015 ont vu la première vinification d’une cuvée distincte, de 215 hl, issue de parcelles conduites en viticulture biologique, qui sera commercialisée en « conver-sion Bio ». Côté maraîchage, la baisse sensible de la production passée de 1407 tonnes en 2014 à 1253 tonnes en 2015 est liée notamment aux conditions météo-rologiques très pluvieuses. Elle a quasi-ment été compensée par la hausse du prix moyen de vente, passé de 1,59 € à 1,78 € le kg. La modification du cahier des charges de l’AOP « Pommes de terre de l’île de Ré » acceptée par l’INAO en novembre dernier va ouvrir à court/moyen terme la possibilité d’introduire une ou plusieurs nouvelles variétés susceptibles de devenir AOP. Ainsi en 2016 Uniré va poursuivre ses expérimentations variétales sur St-Clément et le Bois-Plage.Les activités Approvisionnement qui représentent un chiffre d’affaires de 958 386 € sont en diminution de 7,4 %. Le tonnage d’engrais minéraux dis-tribué a sensiblement baissé, avec un recul de chiffre d’affaires de 15,5 %. Le tonnage de compostage lui augmente fortement. Malgré une politique de réduction des doses d’emploi large-ment suivie, l’utilisation des fongicides et des insecticides progresse. La confu-sion sexuelle a elle protégé avec succès plus de 360 ha en 2015 sur l’île. Les viticulteurs rétais s’inscrivent dans la

démarche Ecophyto 2018. Uniré sou-haite poursuivre la mise en œuvre de la confusion sexuelle au vignoble. Elle devra au moins atteindre une baisse de 25 % de NODU (Nombre de doses utilisées) à échéance 2020 et s’engage dès 2016 à accompagner un groupe d’une douzaine d’exploitations insu-laires au titre des fermes de référence DEPHY.Jean-Jacques Enet a rappelé qu’en pomme de terre, avec un rendement de 9 à 11 tonnes, contre 50 à 55 tonnes en moyenne nationale, l’île de Ré est bien loin d’une culture indus-trielle, et plus proche du « jardinage ».

La baisse de rémunération des viticulteurs a été limitée

en moyenne à 10 %Sur l’exercice clos le chiffre d’affaires des liquides a baissé de 5 % à 6,68 millions d’€, tandis que celui de la pomme de terre est resté équivalent à celui de l’an passé à 2,2 millions d’€. Le chiffre d’affaires de l’approvisionne-ment a lui diminué de 7,4 % à près de 991 K€. Au global la coopérative enre-gistre une baisse de 800 K€ de chiffre d’affaires qui s’établit à 11, 4 millions d’€, tandis que le résultat d’exploita-tion est déficitaire de 363 571 €, et le résultat net de - 182 736 €, après éléments financiers et exceptionnels. Le Président a notamment expliqué qu’Uniré a une façon particulière de commercialiser son Cognac en étant présent que sur le second marché, sur lequel les prix flambent quand la demande est forte. Ainsi Uniré a vendu son Cognac à des prix très élevés pendant 4/5 ans. A contrario, ce marché se ferme complètement si la demande n’est plus là. Uniré a malgré tout contractualisé aussi avec Camus et d’autres, depuis dix ans, ce qui assure un débouché sécurisé pour une partie de la production.La baisse de rémunération des viticul-teurs a été limitée en moyenne à 10 % pour cet exercice, en puisant sur les réserves, il s’agit d’une décision de gestion du Conseil d’administration. Elle aurait sinon été de - 15 %. Devant la grogne de quelques viticulteurs, Christophe Barthère a rappelé que

l’on revenait à des années normales en termes de rémunération, après 3 ou 4 années très fastes et que la rému-nération globale de 3,5 millions d’€ distribuée sur cet exercice 2014/2015 (contre 4,1 millions l’an passé) est à rapprocher de celle de 2,5 millions d’€ de l’exercice 2004/2005. Le chai de La Noue, mis gracieusement à disposition des boulistes, qui ont en contrepartie réalisé un gros travail de nettoyage/entretien, le sera encore jusqu’en juin 2017 ; il sera à terme vendu.Gisèle Vergnon a de son côté confirmé que le projet de bassin d’irrigation de Sainte-Marie ne pourrait se concréti-ser, faute de financement. La seule subvention de 220 000 € obtenue étant notoirement insuffisante face au coût de 1,7 million d’€. Il est par contre envisagé d’acheminer l’eau via le bassin de La Flotte, pour alimenter les agriculteurs maritais. La Commune de Sainte-Marie va payer la totalité de l’étude de faisabilité qui sera réalisée au premier semestre 2016, en vue de l’irrigation de 70 ha sur Sainte-Marie.

Lionel Quillet a rappelé que l’évalua-tion des besoins en nouvelles surfaces est évaluée à 200 ha, soit 13 % de l’actuelle Surface Agricole Utilisée de 1531 ha sur l’île de Ré (elle était de 2173 ha en 1979, soit une baisse de 30 % en 35 ans), ce qui lui semble raisonnable. 159 ha concernent le sud de l’île, la plus grosse part à Sainte-Marie et que le Comité CIGALE vise à concilier au mieux développement agricole et protection environnemen-tale. Il se réunira de nouveau le 10 mars prochain.

Nathalie Vauchez

Lionel Quillet, Christophe Barthère, et Jean-Jacques Enet, lors de l’AG d’Uniré.

Bruno Stéphan a été récompensé de la médaille d’honneur du travail.

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a s s o c i a t i o n sP U B L i - c o M M U n i Q U É

8

Le non-respect des clauses que prévoyait le cahier des charges de l’arrêté préfec-toral n°13EB0150 est à l’origine de cette

pollution.L’article 2 de cet arrêté précise notamment que le présent projet consiste en la réali-sation des travaux suivants : le déroctage des accès nautiques : de l’Anse Saint-Marc 1 (160 000 m3), du quai Lombard (72 000 m3), de l’Anse Saint-Marc 2 (300 770 m3) et le remblaiement d’une partie des casiers de La Repentie (autorisation n°09-13 DISE-DDE du 24 aout 2009) avec la totalité des produits déroctés en vue de la création du futur terre-plein.

La réalité du déroulement des travaux a été toute autre !!

Les responsables du GPM ont sciemment fait installer un système de 13 tuyaux à clapets à travers la digue étanche du casier de La Repentie afin d’évacuer l’eau chargée d’une partie des produits déroctés, les particules fines non sédimentées, contrairement à ce qui était prévu dans le cahier des charges de la Préfecture. Ce dispositif a été retiré dès la fin du déroctage comme un huissier a pu le constater.

Les conséquences de cette opération de déroctage sur les qualités physique et bio-logique des eaux littorales ont pu être facile-ment constatées pendant et après la période des travaux.

Le panache turbide qui remonte largement dans la Baie de l’Aiguillon est visible sur les photos prises par les satellites américains de la NASA (satellites TERRA à 400 km d’alti-tude), par les satellites utilisés par Google Earth et aussi par les satellites des pro-grammes LANDSAT.

Chacun peut aller sur le site de Google Earth, pour constater que le panache tur-bide remonte le long de la côte jusque dans la baie de l’Aiguillon. La photo actuelle de ce secteur a été prise le 24 avril 2013, juste pendant les opérations de déroctage.

Pour comparaison, le même secteur hors cette période de déroctage montre une turbidité naturelle.

Une photo extraite des données LANDSAT-8 montre que le 10 juillet 2013, c’est-à-dire 2 mois après la fin du déroctage au GPM, la Baie de l’Aiguillon est entièrement recouverte d’une couche blanche qui s’écoule en mer à marée basse. C’est cette épaisse couche qui a empêché le bon fonctionnement de la

vasière, donc la production de la nourriture indispensable aux mollusques filtreurs de la région (moules, huitres et autres coquil-lages).

Voilà ce qui s’est réellement passé lors du déroctage organisé en 2013 par le Grand Port Maritime de La Rochelle : il devait stoc-ker la totalité des produits à terre. S’il avait respecté ces obligations, il n’y aurait pas eu de pollution des milieux.

Le Grand Port Maritime de La Rochelle doit se développer comme toutes les entreprises. Mais faut-il que ce développement se réa-lise sans respecter les milieux naturels voi-sins qui font vivre d’autres entreprises pour qui la bonne qualité des eaux littorales est fondamentale ? Le déroulement des opéra-tions de déroctage de 2013 démontre que le GPM est capable d’agir au contraire de ses nombreuses déclarations de bonne conduite environnementale. Restons vigilants pour que le prochain déroctage prévu pour 2017 se réalise sans dommage pour le milieu naturel des pertuis.

Pierre Le GallSecrétaire Général de Ré Nature Environnement

NOTA : Tous les documents cités (Arrêté préfectoral, rapport DDTM, avis CODERST, constat d’huissier, etc.) sont des documents publics, facilement consultables.

Une plainte a été portée au Procureur de la République de La Rochelle par l’association Départementale agréée Nature Environnement 17 contre le GPM de La Rochelle en 2014. Le Procureur aurait demandé un avis aux services de la Préfecture. Depuis aucune nouvelle. On peut légitimement s’interroger sur ce silence ou cette absence d’effets.

le Grand Port Maritime mis en cause par Ré nature Environnement

Souvenez-vous de mai 2013, toute l’eau des pertuis était devenue du lait. Pourquoi ? très simplement parce que durant un mois (du 14 avril au 14 mai), des opérations de creusement (déroctage) avaient lieu dans le périmètre du Grand Port Maritime, sous le contrôle de ses responsables. Elles étaient destinées à permettre l’arrivée de bateaux à fort tirant d’eau.

p o l l U t i o n d e s p e r t U i s e n 2 0 1 3

Tuyau

Clapets

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a v e n t u r e

9

le tour du monde en camion, tout simplement ! p é r i p l e f A m i l i A l

l’escampette prend la poudre : c’est le nom du périple entrepris en août par la famille bonnaud de Sainte-Marie.

Nous sommes beaucoup à en rêver, confortablement lovés dans notre canapé devant ces

documentaires « évasion »…Tout lâcher le temps d’une pause. Casser les cadres de nos vies pour réap-prendre le monde… Redonner du sens à la relation, à l’autre… Redonner au temps toute sa dimension… Un doux rêve abandonné sitôt quitté le sofa par un rappel au quotidien. « Vivre ensemble, partager et échan-ger… et revenir plus forts ! ». Tels sont les mots du clan Bonnaud pour décrire la genèse de ce projet fou. Ils ont quitté l’île, leurs familles et amis, leurs collègues, leur maison et les deux chats. Puis la France le 18 août, en route pour une aventure dont ils sont certains qu’elle struc-turera leur avenir.

Les préparatifs

C’est sans doute la partie la plus laborieuse de la concrétisation d’un tel voyage ! Jean-Marie et les 4 filles (!) : Véronique sa femme, Juliette (12 ans) et les jumelles Lou et Zazie (7 ans), ont préparé le départ durant des mois. Passée la réjouissance des incontournables vaccins, visas, permis international, moyens de paiement… Il y a la vie qu’on laisse et qu’il ne s’agit pas d’abandonner, il faut gérer l’absence et prévoir le retour. L’administratif, l’école des filles, le travail… Tout a été pensé en détail. Le couple a

pu recueillir de précieux conseils auprès de leurs amis Stéphanie et François Taconet, qui ont réalisé un voyage similaire en famille en 2013. Véronique, Directrice du Centre de Loisirs et co-présidente de l’associa-tion La Tête dans les Nuages, a orga-nisé son remplacement au sein de chacune des structures. Très investie dans ses métiers, l’éducation en tant que philosophie est au cœur de sa vie. Avec l’accord de Dominique Laud (Directrice de l’école élémen-taire) et les conseils de la grand-mère des filles (enseignante à la retraite) elle a préparé consciencieu-sement leur scolarité durant cette année de parenthèse. Jean-Marie est un électron libre inspiré (le chant de ses 4 sirènes ?). Auto-entrepreneur, c’est un as du bricolage capable de tout fabriquer. En bon Capitaine il s’est concentré sur le véhicule et son aménagement, élément central de l’expédition et point d’ancrage de la tribu. Le couple a beau pratiquer le camping car depuis toujours, celui-ci se devait d’être infaillible… En dépit de quelques rares signes de fatigue, l’Escampette n’a jusque là pas démérité.

6 mois de pérégrinations de l’île de ré à Bangkok

Après deux courtes haltes en Sologne et dans le sud, le vrai top départ a sonné au premier passage de fron-tière. « Passer dans un autre pays pour les enfants, c’était enfin envi-sager le début du tour du monde… la langue est différente, les paysages aussi » raconte Véronique. La Tour de Pise, Venise puis la Croatie en passant par la Slovénie. Le camion roule en moyenne 2 à 3 heures par jour de préférence le soir.Pas facile de vivre à 5 dans un espace réduit, mais « finalement au bout de quelques semaines chacun s’est approprié un petit endroit où il peut se retrouver ». Tout le monde a pris ses marques, l’équipage est rodé et la vie à bord bien rythmée. Les filles ont commencé les cours le 24 août. Chaque matin Véronique les accom-pagne tandis que Jean-Marie tout près range et bichonne le camion. Direction la Grèce et de grosses sueurs froides à l’occasion du pas-sage de l’Escampette sur un trans-bordeur en bois en Albanie, en pleine nuit ! Le Péloponnèse : le temple de Zeus, le volcan de Methana, le para-dis de la presqu’île de Sithonia avant d’aborder la Turquie, terre de solida-rité et d’accueil où la famille restera 5 semaines. On y parle encore de Jean-Marie qui a créé la manifesta-tion en surfant sur la mer Noire en pleine tempête !Début novembre, le camion partait vers Singapour en bateau, tandis qu’ils s’envolaient pour le pays de Shiva et Ganesh, temps fort de ce voyage…Reçus par une famille de Fort Cochin, le dépaysement fut total au sein de ce peuple « doux, calme et serein ». L’arrivée à Singapour le 8 décembre, la ville des tours où tout est règlementé, est un choc ! Heureusement que tout le monde est heureux de retrouver le camion, le repaire. En Malaisie Jean-Marie aborde la conduite à gauche en arra-chant la pancarte de la douane… Tandis que Zazie, tombée du lit, a été plâtrée 2 semaines au pied gauche. La Thaïlande ensuite… où un petit village de pêcheurs sur pilotis les

a incités à faire une pause après un passage en 2016 inoubliable à Ko Lanta ! Début février la tribu Bonnaud est arrivée au Cambodge où elle prévoit de rester un mois avant de regagner le Laos.

20 000 km qui font aussi voyager les enfants

de Sainte-marieDepuis la rentrée scolaire les élèves des classes de CE2 à CM2 suivent le parcours de l’Escampette dans le cadre des TAPE du vendredi. L’atelier consiste à découvrir cha-cun des pays traversés par la famille au travers de sa culture, tout en se familiarisant avec les outils infor-matiques. La gastronomie italienne, les peintres du Monténégro, la musique indienne : eux aussi ont embarqué pour un tour du monde culturel. Grâce à Kevin qui anime les séances (il est également en charge de la Communication à la mairie) ils ont entrepris par petits groupes la rédaction d’un blog. Celui-ci conti-nuera d’être alimenté par les enfants des autres classes tout au long de l’année, relayant ainsi la richesse de cette formidable aventure.

Marie-Victoire Vergnaud

L’Escampette affronte les Twins de Singapour.

Lou et Zazie au Sri Lanka, devant le boudha d’Hikkaduwa érigé en mémoire

des victimes du Tsunami.

Les filles dans un temple en Malaisie.

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z a p ’ a r t s

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Allez à la Maline (avant qu’elle n’aille à vous !)p r o G r A m m A t i o n d e s p e c t A c l e s

Chacun le sait : la Maline va faire peau neuve. Ce sera l’occasion - durant les travaux - d’aller dans les villages, de « décentraliser » l’éclectisme qui la meut.

Comme le font déjà Nathalie Desfossé et Anne-Laure Nivet avec leur « corps et graphie »,

harmonie de calligraphie et de danse ! Elles invitent, en effet, les enfants à monter un spectacle qui conjugue les deux arts. C’est ce qu’elles ont présenté, « en première partie de soirée » si l’on peut dire, vendredi 22 janvier, à l’occasion du vernissage des calligraphies de la première. Et avant que Catherine Wojcik, directrice de la Maline, présente

sous les affiches des différents spectacles « sa » saison d’hiver, ses artistes, presque ses poulains : elle les connaît de longue date pour certains, réussissant ainsi à les attirer sur l’île de Ré, quand leurs tournées sillonnent la France, voire le monde.

Concerts, théâtre, arts de la piste, pour grands et petits

A chaque spectacle son qualifi-catif, marque de la conviction de Catherine Wojcik. Le New Yorkais Popa Chubby avec son Concert de Swinging blues rock « I’m feeling lucky » : « ça déménage ! », une « opportunité sur l’île de Ré, pour un public qui aime le blues » ! « Zoom Dada », création de la Compagnie normande « Théâtre Bascule », un spectacle de danse urbaine pour les enfants ou de « théâtre gesti-culé » : « Très drôle » ! Matthieu Rosaz, « un artiste qui fonctionne à l’international » : « la chose la plus juste que j’ai vue » parmi les artistes qui se réapproprient Barbara. Aux dires d’un proche de la grand chan-teuse, « la personne qui habite le mieux les textes de Barbara », « d’une justesse rare ». Avis aux amateurs qui voudront réentendre ses grands succès.Côté théâtre, Grégori Baquet, Molière 2014 de la révélation

masculine, pas moins, arrive avec le texte du franco-libanais Wajdi Mouawad qui lui a valu cette récompense, « Un obus dans le cœur », conte d’apprentissage de la vie, relecture par le héros, Wahab, de son histoire person-nelle, du Liban au Québec : « un texte dur qui fait sourire et pleu-rer ». « Magnifique », ponctue Catherine Wojcik. Pour les arts de la piste, place à la Compagnie « Avis de tempête » avec son spectacle « Marguerite » : les états d’âme, dansés, d’une femme sur son identité en notre époque ; Louise Faure est « un comédien acrobate à découvrir » sur un thème de société concernant nos sociétés agressées : l’histoire de la femme dans le cinéma, la littérature, etc. Au théâtre encore, « Allez Ollie

à l’eau », pour les jeunes, « mais les grands sont accueillis aussi » : une « histoire magnifique de trans-mission » à travers la relation d’un jeune et de son arrière-grand-mère nageuse olympique, autour de la nage. Ou de la vie...Et pour danser encore : « Roméo et Juliette ». La tragédie de Shakespeare, dans le ballet de Prokofiev, mais avec des comédiens qui ont passé l’âge des héros ado-lescents dans lesquels on les voit d’ordinaire. Montrant que le mythe de ces deux amoureux a « quelque chose de vraiment intemporel ». Une « proposition qui vaut le détour ». Que des « gens intéres-sants à découvrir pour ceux qui ne les connaissent pas ! » invite Catherine Wojcik.

Jean-Baptiste Le Proux

Nathalie Desfossé et Anne-Laure Nivet, Corps et graphie !

Catherine Wojcik et les affiches de sa programmation.

André Diedrich nous fait découvrir les secrets du passé de Saint-Martin

h i s t o i r e

Jeudi 21 janvier, au musée Ernest Cognac, André Diedrich a organisé une « exposition commentée », une rétrospective sur les moments intenses de l’histoire de Saint-Martin de Ré du XvIIème siècle à nos jours.

Nanou Brault de Bournonville (Présidente de l’association des « Amis du musée Ernest

Cognac ») est intervenue pour pré-senter la séance. Après avoir remer-cié Julia Dumoulin-Rulié (Directrice du musée), elle a laissé la parole à Patrice Déchelette, maire de la com-mune qui a félicité les organisateurs de cette initiative.André Diedr ich ( lu i -même membre des « Amis du musée ») est bien connu des Rétais. Il est

profondément attaché à son île et plus parti-culièrement à Saint- Martin, le village où il a vu le jour en 1946, qu’il a quitté à l’âge de 11 ans pour suivre sa mère, directrice d’école. Il y revenait régulièrement passer ses vacances. En 2004, ce fut le grand retour après avoir vécu sa vie professionnelle dans la région parisienne.

André est un grand collectionneur de photos anciennes, de cartes postales ou cartes géographiques. Passionné d’histoire ; il a, depuis sa retraite publié 5 ouvrages : Se souvenir de Saint Martin (2006), Les passages d’eau (2010), L’Ile de Ré d’un siècle à l’autre (2012) en collaboration avec François Blanchard), Les transports insu-laires (2013), L’Ile de Ré, la grande guerre (2014) en collaboration, avec François Blanchard.

un discours minutieusement

préparéCe jeudi soir, devant une salle comble, André a invité son public à voyager dans le temps et à se balader dans les vieilles rues de la « capi-tale rétaise ». Il avait préparé 70 planches représentant plus de 200 vues du village.55 sujets différents ont été traités : à commencer par l’histoire de l’hôtel Clerjotte (où se trouvent, aujourd’hui, les locaux du musée Ernest Cognac), des gravures datant du siège de Thoiras. Il a abordé ensuite plusieurs thèmes : les fortifications, les rem-parts (avec des plans), les moulins (la paroisse de Saint-Martin en comp-tait 14 au XVIIème siècle), les vieilles pierres, les puits, les girouettes, le port, la gare et le tracé de l’ancienne voix ferrée…L’orateur prenait le soin de resituer chaque cliché dans l’espace et dans le temps.

Pour ce qui concerne le XXème siècle, le thème des fêtes a été copieuse-ment abordé : défilés, foires, bals populaires…Pour clore cet exposé, fruit d’un tra-vail énorme mettant en évidence les compétences, les qualités, l’érudi-tion de l’intervenant, l’assistance a été conviée à partager le verre de l’amitié.

Jacques Buisson

Train de Saint-Martin. Passerelle et pont tournant en 1868 à Saint-Martin.

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z a p ’ a r t s

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Pour que vive la musique hors saison estivale aussi !f e s t i v A l d e m U s i q U e

le Festival « les Saisons Musicales en Ré » nous propose 4 rendez-vous exceptionnels en 2016.

Organisé par l’Association Rétaise des Quatre saisons (AR4S), le « Printemps

Musical » a pris un nouveau cap et s’inscrit désormais à l’année avec un concert par saison. Le pré-sident l’annonçait déjà en 2015, « l’association a vocation à pré-senter des œuvres artistiques sur le territoire de l’île, et tout parti-culièrement à l’attention de ses

résidents ». Les Saisons Musicales ont pris le relai du festival créé en 2010 par Bernard Dorin. Mélomane chevronné, l’organisateur nous a concocté un programme riche et varié : Bach, Debussy, la roman-tique Cécile Chaminade, mais aussi de la musique tsigane, yiddish ou encore une sérénade russe, qui viendra clôturer l’année.Ce sont également des musiciens

de renommée internationale, dont les agendas sont intouchables de juin à septembre, que Les Saisons Musicales nous feront découvrir. Parmi les changements, le fes-tival devient ambulant et sera présent du nord au sud avec une soirée d’ouverture au Bois-plage. L’association poursuit ainsi son objectif de s’adresser au plus large public incluant tous les âges (en 2015 deux concerts gratuits ont été donnés l’un à l’école du Bois, l’autre à la maison de retraite de Saint-Martin).

Concert épicé le 17 février avec le duo Safran !

Pour cette première représenta-tion de l’année, Bernard Dorin a frappé fort avec un duo piquant déniché en Suisse. Non l’accor-déon n’est pas réservé aux valses musettes, ou au Libertango d’Astor Piazzolla ! Il joue aussi l’accord parfait sur un répertoire classique avec le violoncelle… Eléonore Willi, habituée aux grandes formations (elle a parcouru le monde sous la baguette de Marc Minkowski avec Les Musiciens du Louvre),

mène en parallèle une activité intense de chambriste en Suisse et en France. Son archet se marie à merveille avec le soufflet de Jürg Luchsinger qui n’a pas son pareil pour transcrire à l’accordéon des œuvres baroques ou romantiques. Tantôt compositeur, tantôt pro-fesseur, Jürg est un touche-à-tout talentueux. Tous deux revisiteront pour nous aussi bien Bach que Stravinsky en passant (justement) par le fameux Astor Piazzolla. Une soirée surprise qui prouve que si le festival a changé de nom, il reste fidèle à son esprit guidé par la découverte musicale.

Marie-Victoire Vergnaud

Eléonore Willi. Jürg Luchsinger.

Concert mercredi 17 février en l’église du Bois-Plage à 20h30.

20€ (15€ pour les adhérents, 18€ pour les couples, gratuits pour les enfants de moins de 15 ans).

Réservations : www.ar4s.fr ou 05 46 09 18 18 ou 06 30 10 58 39

le « Printemps des poètes » : habillés pour l’été !e v è n e m e n t - l A c o U A r d e

le « Petit vingtième », c’était… le journal dans lequel écrivait le reporter… tintin. le « Grand vingtième », c’est… le siècle de la poésie, selon l’association « le Printemps des poètes ».

Si le Vingtième siècle est parfois retenu pour ses tragédies sans cesse rappelées pour ne pas

dire ressassées, qui ne sait qu’il fut aussi le siècle de Claudel, de Cendras, de Bonnefoy, d’Apolli-naire, d’Aragon, d’Aimé Césaire, de Léopold Sedar Senghor, de René Char, de Max Jacob, de Prévert, de Saint Pol Roux, de Patrice de La

Tour du Pin, de Saint John Perse,… et de tant d’autres ? Et leurs noms déjà sont des poèmes ! Heureuse idée de cette association, donc, de les célébrer à travers la France du 5 au 20 mars 2016 ! La res-piration poétique, ce temps où les mots ne sont plus des objets prononcés ou écrits à la va-vite, pour des motifs pratiques, pas des « éléments de langage » comme le disent les communicants de la politique, dans une expression que Molière aurait moquée, mais des bibelots exhalant le parfum d’un réel pénétré, saisi par l’esprit de l’homme !

Le collectif poétique de La Couarde va reprendre du service pour cette belle fête des mots, et lance un appel à la population pour colorer le bourg. La bibliothèque s’y asso-cie, sous la guidance de sa direc-trice Michelle Sebbar. Entre autres déclinaisons locales des manifes-tations, l’habillage des arbres du bourg se prépare déjà par des tri-cots colorés* que tous sont conviés à confectionner, en association avec le Club de l’Amitié.

Jean-Baptiste Le Proux

Le tricot urbain est un art éphémère inventé il y a 10 ans.

Renseignements bibliothèque de La Couarde : 05 46 29 99 72Site national du Printemps des Poètes : http://www.printemps-despoetes.com/

*Le « Tricot urbain » ou « Knit graffiti » est un art urbain éphémère inventé il y a 10 ans, qui consiste à habiller de tricots les arbres, bancs, statues : un bon moyen pour humaniser pendant quelques heures des lieux publics et redonner le sourire au sortir de l’hiver.

Suivez toute l’actualité de l’île de Ré sur :

Et aussi : Retrouvez l’Agenda des évènements, les Associations, les Informations pratiques (météo, marées, transports, collecte des déchets…)

Page 12: Ré à la Hune n° 131

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s a n t é

une nouvelle clinique privée accueillera les patients, en 2018, à la Rochelle.

s o i n s d e s A n t é

le Groupe Capio, propriétaire de la Clinique du Mail depuis 2003 et de la Clinique de l’Atlantique depuis 2006, verra ainsi la concrétisation du projet officialisé en 2014, le regroupement de ses deux établissements sur un même site, celui de la Clinique de l’Atlantique.

Les travaux d’extension et de res-tructuration d’une partie des locaux actuels de la Clinique

de l’Atlantique devraient débu-ter dès l’obtention du permis de construire, “soit à l’été, voire à la rentrée 2016”, espère Yildiray Kucukoglu, le Directeur en charge du projet depuis 2013.

« L’ensemble des spécialités actuel-lement présentes sur nos deux sites sera ainsi regroupé afin de propo-ser à la population du territoire de santé des prises en charges efficientes et innovantes répon-dant aux besoins des patients » précise-t-il.

Ré à la Hune vous propose un focus sur quelques-uns des pôles forts du nouvel établissement :

- un gros pôle de chirurgie ostéo-articulaire pouvant accueillir les patients relevant de la chirurgie du membre inférieur, du membre supérieur, de la chirurgie de la main ainsi que de la chirurgie de la colonne vertébrale. De plus, l’unité de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) qui doit ouvrir dans les prochains mois garantira une prise en charge en

réadaptation facilitée, en hospi-talisation complète ou en hospi-talisation de jour, à la suite d’une intervention chirurgicale, pour les patients dont l’état de santé le nécessite.

- un pôle de chirurgie orL avec un plateau technique spéci-fique pour la chirurgie ORL à visée cancérologique.

- un pôle de gynécologie obs-tétrique comprenant la maternité ainsi que l’unité de Procréation Médicalement Assistée (PMA). A noter que les locaux actuels de la maternité, récemment baptisée

“Les Petits Rochelais”, ont été rénovés et cer-taines salles réaména-gées, en 2015 ; ainsi d’une salle dite “phy-sio” équipée d’une baignoire balnéo et de matériels destinés à favoriser la détente.

- un pôle de chirur-gie digestive dont la chirurgie de l’obé-sité et le pôle de gastro-entérologie.

- un centre de chirurgie ambula-

toire qui accueillera les patients pour des séjours de moins de douze heures. Doté de six salles d’opération et d’un accueil spé-cifique, cette unité fonctionnera par secteur, principalement pour la gastro-entérologie, l’ophtalmo-logie, la chirurgie de la main, la PMA.

- une maison médicale pluri-disciplinaire proposera, sur le site de la nouvelle Clinique, les cabinets libéraux de médecins spécialistes et de professionnels paramédicaux.

d’ores et déjà, de nouveaux services pour des soins sans rendez-vous

Les deux établisse-ments ont beau-coup évolué, ces dernières années, pour proposer une offre de soins plus adaptée à la demande de la population : déve-loppement de la chirurgie ambula-toire, de nouveaux modes de prise en charge avec la « Récupération r a p i d e a p r è s

chirurgie » (RRAC), ouverture de nouveaux services et accueil de nouveaux praticiens.

“La rochelle assistance mains” à la Clinique de l’atlantiqueC’est ainsi qu’en 2015, la Clinique de l’Atlantique a ouvert un service d’accueil des traumatismes de

la main, “La Rochelle Assistance Mains”. Ce service fonctionne du lundi au vendredi de 8h à 18h, avec ou sans rendez-vous, sur appel au 05 46 00 40 18. La prise en charge médicale et chirurgicale des patients est assurée par deux chirurgiens spécialisés, les Docteurs Mure et Vimont, assistés de deux infirmières.

une maison médicale pour des soins sans rendez-vous à la Clinique du mail En 2015 aussi, la Clinique du Mail a ouvert une maison médicale qui fonctionne du lundi au vendredi, de 8h à 20h, avec deux médecins urgentistes, les Docteurs Brachet Rieux. Cette structure de soins non programmés polyvalente permet une prise en charge dans des délais courts du fait de la proxi-mité du plateau de radiologie, scanner, du laboratoire et des deux plateaux techniques com-plets des deux établissements Capio La Rochelle.

Jocelyne Chrétien

La Salle « physio » de la maternité « Les Petits Rochelais ».

La future nouvelle clinique Capio La Rochelle (image 3D) sur le site actuel de la Clinique de l’Atlantique à l’horizon 2018. En blanc : extension et/ou restructuration des bâtiments existants.

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i l s b o u g e n t !

13

Mercredi 3 février Lydie Dayme et Mounir El-Ghazal étaient rayonnants pour accueillir

leurs amis et les commerçants de Saint-Martin, venus en nombre témoi-gner leur sympathie à l’occasion de l’ouverture du Marco Polo. Philippe Leboucher et Annie Tricotelle, qui sont revenus à leurs anciennes amours en rachetant La Marine, sur le Port de Saint-Martin (ils ont vendu l’Hôtel de la Marée à Rivedoux tandis que le restaurant Le M leur appar-tient toujours), ont aussi investi dans le rachat de l’ancien Martin’s Pub, avec pour associés dans le Marco Polo, Lydie et Mounir, qui géreront cet établissement et y accueilleront les clients. Un nouveau challenge pour Lydie, plus habituée à assurer l’admi-nistratif, et qui n’en a pas moins un vrai sens relationnel et pour Mounir, connu et apprécié de tous sur le port de Saint-Martin : chaleureux et tou-jours souriant, il a travaillé ces der-nières années au Cervanne puis au Tout du Cru notamment.La belle terrasse extérieure avec vue directe sur le bassin à flot du port de Saint-Martin, la salle intérieure et le coin bar, seront désormais complétés

par le patio intérieur. Et peut-être plus tard, qui sait ?, par la salle située au 1er étage. Si pizzas et galettes se taillent la part belle, la carte comprend aussi 7 entrées et plats, et la formule du Marco propose entrée, plat et dessert selon l’ardoise du jour.Le Marco Polo sera ouvert quasiment toute l’année, y compris pendant la période des fêtes de fin d’année et devrait fermer l’hiver entre mi-novembre et début février. Un bon plan pour une sortie au restaurant décontractée, en famille ou entre amis.

Nathalie Vauchez

Concourant dans la catégorie « Res-ponsabilité socié-

tale » des Trophées Emergence, parmi 19 autres candidats (108 Entreprises pour les 5 catégories), Noémie, Gérante de la SARL Ré Net a eu l’heureuse surprise d’être lauréate, face à des grandes Entreprises. Créée en juillet 2006 par le rachat de la société Ré Nettoyage qui comptait trois salariés, la « Petite Entreprise » a fait bien du chemin, menée de main de maître par Noémie, titulaire d’un BTS Hygiène Propreté qui a décidé de voler de ses propres ailes après une première expérience de 4 ans en tant que Responsable de secteur à Aunis Entretien.

ré-net fait rimer développement économique,

responsabilité sociétale et respect environnemental

Aujourd’hui Ré Net réalise plus de 1 million d’€ de chiffre d’affaires par an, compte une cinquantaine de sala-riés en CDI, et peut atteindre la centaine de salariés durant l’été. Sa crois-sance moyenne annuelle de + 12 % s’explique bien sûr par le savoir-faire et la notoriété grandissante de l’En-treprise, par la création du secteur « particuliers » en 2012 avec deux animatrices qualité, qui représente 26 % de l’activité au côté du secteur des « professionnels », mais aussi par la création de la maison des saison-niers en 2014 et la création de l’agence

de La Rochelle en 2014, en association et dirigée par Mickael Daviet, directeur d’ex-ploitation durant 20 ans d’une société de nettoyage rochelaise.Dans un secteur d’activité difficile, car souffrant d’une image peu « glamour » et confronté à un turn-over difficile à gérer, dans lequel l’humain est déterminant,

Noémie Corbel fait ainsi rimer dévelop-pement économique, responsabilité sociétale et respect environnemental. Elle a ainsi réussi à se différencier de ses concurrents en adoptant une gestion du personnel responsable : formation, professionnalisation des salariés, encadrement, confort du tra-vail et équipement sont les axes pivots de cette gestion.Côté environnement, depuis 2011 Ré Net a mis l’accent sur la réduction des emballages, l’optimisation du tri des déchets, la réduction de l’impact des produits chimiques et l’optimisation des dépenses d’énergie. Les missions des salariés sont dispatchées selon leur lieu d’habitation, avec trois points de départ : La Flotte, Ars-en-Ré et La Rochelle. Ré Net propose aussi dans la « maison des saisonniers » située au-dessus de ses bureaux d’Ars des loge-ments pour ses salariés saisonniers.

Nathalie Vauchez

Mounir El-Ghazal, Philippe Leboucher, Lydie Dayme et Annie Tricotelle.

Noémie Corbel, gérante de Ré Net, et Mickael Daviet, directeur

de l’Agence de La Rochelle.

lydie et Momo vous accueillent au Marco Polo

Ré-net, la « Petite Entreprise » rétaise devenue grande

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l o i s i r s à l a h u n e

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l’Espace bel Air, un des hauts lieux de la vie sportive et culturelle rétaise

i n f r A s t r U c t U r e s d e l o i s i r s - l A f l o t t e

Côté sportif, le cœur du complexe sportif bel Air, bat au rythme des entraînements et des matchs. Côté culturel, musique et voix s’élèvent pour les répétitions musicales.

Onze clubs ou associations utilisent la logistique fonc-tionnelle du complexe de la

route la Noue, bien intégré dans un vaste espace naturel comprenant camping et tennis, et qui a su évo-luer au fil du temps pour accueil-lir pas moins de 800 pratiquants, toutes disciplines confondues.

une vie sportive et culturelle intense

Les bâtiments inaugurés en 2008, dessinés par le cabinet d’archi-tecture Delavaud - Divigneau et construits en matériaux bruts et naturels, abritent un dojo, une salle de gymnastique, une salle de répé-tition pour la musique et le chant, un local pour le centre Ré Espaces-jeunes, avec annexes, vestiaires, sanitaires et club-house. En exté-rieur, l’espace Bel Air comprend le stade de rugby, un parc de skate, un city-stade, un emplacement pour l’école de cirque Ophidie Circus. Le complexe de Bel Air est, avec celui de « Marcel Gaillard » à Saint-Martin, un des plus importants centres de vie sportive et culturelle de la vie rétaise. Equipements et matériels sportifs spécialisés per-mettent à chaque club d’accueillir et de préparer leurs pratiquants dans les meilleures conditions. Tous les clubs peuvent s’enorgueillir de palmarès flatteurs et d’entretenir un état d’esprit sportif grâce au dévouement, à la compétence des dirigeants, de l’encadrement béné-vole, au soutien des familles et des supporters.

Côté culturel, la salle de musique accueille les répétitions de l’har-monie municipale de la Flotte, de la Batucada, et les choristes du groupe vocale Résonance, qui s’y succèdent en bonne intelligence.

Les clubs sportifs résidents

Sur le terrain de rugby évolue le Sporting Club rétais, créé en 1970. Son président Yves Crégut, bien entouré, compte 150 licenciés avec les seniors. L’équipe première, avec un effectif d’une trentaine de

joueurs dispute le championnat de promotion d’honneur. L’avenir du club se prépare à l’école de rugby, conduite par Jean-Louis Tribot qui forme 95 jeunes répartis en 6 catégories toutes encadrées par un éducateur.

Au Dojo, le planning est serré, par-tagé entre plusieurs disciplines : karaté, judo et viet vo dao.L’océan Karaté Club : Jacques Djeddi, professeur diplômé d’état 5ème dan et juge international, anime les séances d’entrainement spécifiques à chaque catégorie, des enfants aux adultes. Le baby-karaté réunit les petits de 4 à 7 ans (voir encart). Les jeunes de 8 à 12 ans, les adolescents et adultes se pré-parent sérieusement dans un sport qui demande un profond contrôle de ses gestes, des capaci-tés physiques et le res-pect des partenaires et adversaires.

Le judosport rétais : Guillaume Boulet 4ème dan et Thierry Gauducheau 3ème dan, dirigent les séances d’entrainement au dojo le lundi et le jeudi. Techniques de projection, contrôle au sol, étranglements et clefs sont les bases tech-niques de cet art martial d’origine japonaise qui apprend le respect de l’autre. Les jeunes judokas rétais se sont distingués sur les tatamis et le palmarès du club s’enrichit chaque saison de médailles et de titres.

Le Viet Vo dao : Jean-François Douay en est le responsable tech-nique. Ceinture noire 5ème dan et éducateur fédéral, il est à l’origine en 1997 de la pratique de cet art de combat et aussi art de vivre sur l’île de Ré. Plusieurs ceintures noires 1er et 2ème dan assistent les cours au dojo de Bel Air, et aussi sur plu-sieurs autres communes.

Le ré flyings oysters (rfo)

pratique l’ultimate fresbee, indoor et outdoor. Le club cher à Raphaël Mathé s’est distingué par plusieurs titres de champions de France dans les équipes jeunes. Les U15 ont remporté le titre de champion de France indoor de leur catégorie : un huitième titre pour ce club forma-teur qui en compte sept en juniors ! Plusieurs joueurs rétais brillent dans les équipes de France dans diffé-rentes catégories d’âge. Un pal-marès élogieux pour ce jeune club dont plusieurs joueurs pourraient bien participer aux prochains jeux olympiques de Rio avec les équipes de France en aout 2016.

Le club de gymnastique “ Pour la france ”, affilié à la FSCF, compte une centaine de licenciés et forme de jeunes gymnastes, répar-ties dans différentes catégories à partir de 3 ans et jusqu’aux plus de 14 ans. La présidente Maryline Poix et son équipe s’investissent beaucoup pour les faire progresser. L’atelier école du cirque animé par Pietro Marcuccetti, est une ini-tiation attractive aux arts du cirque que les enfants fréquentent avec bonheur.

Pour une pratique sportive ludique entre copains sur les temps libre, le parc de skate et le city stade sont

ouverts en accès libre. Les jeunes peuvent y faire des runs, des parties de foot ou de basket.

Bel air, c’est aussi

un espace culturel

La salle de musique, adaptée acoustiquement joue un rôle indis-pensable pour le maintien de la vie musicale de nos villages et de l’île de Ré. Cette salle portera le 2 avril 2016, le nom de Daniel Rousseau, ancien directeur de l’Harmonie, qui a remarquablement œuvré pour la vie musicale sur l’île de Ré. Plusieurs groupes de musiciens et choristes s’y succèdent : l’Harmonie muni-cipale de la Flotte, la Batucada « Caixa-ça » et le groupe vocale Résonance.

La maison des jeunes, ré espace jeunes est située dans le local adjacent au Dojo, idéalement acces-sible pour les jeunes qui peuvent y pratiquer de nombreuses activités. Etienne Foucaud, le responsable, Harmonie et Valentin, proposent des activités diversifiées qui répondent aux centres d’intérêts des jeunes : sport, bricolage, cou-ture, création de bijoux, cuisine du monde... et la préparation des sorties toujours attractives : projets Futuroscope, London…

Dans un espace ouvert sur Bel Air, Ophidie Circus plante son chapi-teau pour des stages de cirque et des spectacles très fréquentés en périodes de vacances scolaires et à la saison estivale.

Et même tard dans la nuit, à la lumière des projecteurs du terrain de rugby, dans les salles de sport ou de répétitions, le complexe sportif et culturel de Bel Air vit et fait la joie des nombreux pratiquants venus de tous les villages rétais.

Michel Lardeux Un demi-groupe de baby-karaté écoute les

consignes de Jacques !

L’entrée de Bel Air.

Le baby karaté : ludique et formateurLe mercredi de 17h à 18h, ils sont 27 enfants âgés de 4 à 7 ans à se retrouver au dojo de Bel Air pour suivre l’entraînement « baby Karaté » animé par Jacques Djeddi. « Le but n’est pas de faire de l’enfant un karatéka mais une personne qui pourra évoluer sereinement dans sa vie de tous les jours... Les enfants ont là leur premier rendez-vous avec la vie sociale et sportive, avec les autres, ils partagent la pratique et découvrent la hiérarchie, apprennent à se respecter entre partenaires de jeu, à se saluer et à se remercier, dans un cadre et un état d’esprit qui fixe des limites. Sur le plan physique, en découvrant son corps l’enfant va développer ses capacités physiques, coordonner ses mouvements et sa respiration, jauger sa force, première étape du contrôle de ses gestes. L’enfant apprendra aussi à gérer ses émotions dans la réussite ou dans l’échec et à avoir le bon comportement dans la victoire comme dans la défaite ».

A voir la mine réjouie de tous les « baby karatés », pas de doute, la vie est belle au dojo de Bel Air !

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i l s b o u g e n t !

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Aménagement de la zone du Mail

lucien Joubert nous a quittés

l A c o U A r d e - s U r - m e r

Le projet de créer un nouveau marché est né il y a plus de 15 ans. Les anciennes halles dotées

d’une structure en bois existaient depuis les années 1970.A la suite du passage d’une com-mission de sécurité indiquant notamment que la charpente n’était plus conforme, le conseil municipal a envisagé de refaire le marché. Des études ont été lancées dès 2008 et une enquête a été réa-lisée auprès de la population sur le thème : « Qu’attendez-vous du commerce de proximité dans votre commune ? ». Plus de 600 per-sonnes se sont exprimées (résidents principaux et secondaires) en émet-tant le désir d’avoir une offre plus large de produits, une structure d’accueil mieux organisée.Les élus en ont pris note et ont décidé de réagir, avec pour souci premier de conserver les adminis-trés comme consommateurs à La Couarde.Mais les problèmes rencontrés après le passage de la tempête « Xynthia » ont ralenti la mise en place du projet, qui n’a pris forme qu’à partir de 2012.

une zone entièrement refaite

Les travaux ont commencé en octobre 2014 et le marché sous

les nouvelles halles est ouvert depuis le 1er juillet 2015. Il offrira ses services d’avril à septembre (7 jours sur 7 en période de vacances scolaires et 5 jours sur 7 le reste du temps). Rappelons qu’il existe un « petit » marché dans le centre bourg ouvert à l’année.Après 16 mois de chantier, les opé-rations se sont faites en plusieurs phases : tout d’abord, les halles, la placette, un pôle santé comprenant trois espaces : médical (présence de deux médecins), paramédical (trois kinésithérapeutes et un podo-logue), espace « infirmières » (avec deux praticiennes). La municipalité a également prévu la mise en loca-tion de trois logements commu-naux dont l’attribution sera décidée par le conseil municipal.Ensuite, il a été procédé à la rénova-tion de la voirie (route de Joachim puis sur l’avenue du Mail où les travaux seront terminés pour avril 2016. Enfin, un parking a été prévu (côté route de Joachim).Après 1 an et demi de travaux ayant évidemment créé quelques compli-cations pour la circulation et l’accès aux commerces, le maire, Patrick Rayton et toute l’équipe du conseil municipal se félicitent du résultat obtenu.

Jacques Buisson

Nous apprenons avec tristesse le décès de Lucien Joubert, suite à une longue maladie. Il

fut l’artisan de la création de l’Ade-pir et son premier président. « Lucien Joubert a donné une impul-sion forte sur la reconstruction des écluses... ancien Patron Pêcheur de La Rochelle qui passait pour un des meilleurs professionnels des années fastes de la pêche rochelaise sa per-sonnalité forte, son intelligence, ses convictions, sa capacité d’entraî-nement forçaient l’admiration de ceux qui l’ont approché » nous a confié Dominique Chevillon l’actuel Président de l’Adepir. Ré à la Hune présente ses condoléances attris-tées à toute sa famille.

Les nouvelles halles du marché (depuis l’été dernier) seront ouvertes d’avril à septembre.

Lucien Joubert devant l’une des écluses à poissons.

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la fin des travaux est prévue pour le printemps 2016

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