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LE JOURNAL D’INFORMATION GRATUIT DE L’ÎLE DE Ré 132 ÉDITION DU 8 MARS 2016 LE RÉSEAU IMMOBILIER N°1 SUR L’ÎLE DE RÉ vous accueille dans ses 10 agences Ré-surrection ! R evoilà le printemps ! La création se réveille, les jours s’allongent et les journées pluvieuses s’espacent. Après les idées parfois sombres de l’hi- ver, le printemps - fidèles saisons ! - annonce comme une nouvelle vie. Qui se promène à pied ou à vélo dans l’île recom- mence à jouir paisiblement de cet environ- nement privilégié, au point de craindre, parfois, déranger une nature qui s’était comme habituée à ne plus voir - ou moins - d’humains au milieu des marais salants, sur les grèves. Aux petits matins, les oiseaux s’envolent presqu’étonnés : « Quoi, vous existez encore ? On ne vous a pas beaucoup vu cet hiver dehors ! » semblent-ils dire ! Ce à quoi on pourrait leur répondre que, comme sous la terre, la vie sur l’île ne s’interrompt pas l’hiver. Elle était juste devenue plus intérieure. C’est une part séduisante de son charme que cette vie associative ou simplement amicale qui mêle Rétais de souche et Rétais d’adoption, si nombreux, qui se sont installés à l’oc- casion d’un « chan- gement de vie ». Et quand l’île se remet en ordre de marche pour rece- voir les touristes et les estivants, c’est aussi cela qu’elle a à apporter : cette paix que procure le contact avec la nature et des cœurs accueillants, à ceux que les obligations du monde retiennent pendant l’année dans les tourments, voire les artifices des grandes villes. C’est aussi cette capacité de partage qui lui gardera son âme ! Jean-Baptiste Le Proux 4 bis, rue Gustave Dechézeaux - LA FLOTTE - 05 46 09 16 20 www.revasion.com - E-mail : [email protected] 2 DÉPARTS DE LA ROCHELLE Réservations et informations dans votre AGENCE DE VOYAGES TENERIFE CANARIES le 16 avril à partir de par personne Vol + 7 nuits en 1/2 pension - Hôtel 3 ✶✶✶ LA CROATIE le 11 juin à partir de par personne Vol + 7 nuits en 1/2 pension - Hôtel 3 ✶✶✶ TTC * TTC * 899 904 La Rochelle Angoulins - ZA les Fourneaux - 17 690 05 46 27 99 27 Innover autrement. *Modèles concernés : Nissan MICRA, Nissan NOTE, Nissan PULSAR, Nissan JUKE, Nissan QASHAI et Nissan X-TRAIL. ** Dans cadre opérations d’entretien : conditions sur nissan.fr/promesse-client. (1) Exemple pour Nissan PULSAR Visia DIG-T 115 neuve en Location Longue Durée sur 49 mois, 40 000 km maximum, premier loyer de 3 863 € (2) puis 48 loyers de 209 € entretien inclus (3) . Restitution du véhicule chez votre Concessionnaire en fin de contrat avec paiement des frais de remise en état standard et des kilomètres supplémentaires. Sous réserve d’acceptation par Diac - RCS Bobigny 702 002 221. Modèle présenté : Nissan PULSAR GT avec option peinture métallisée, premier loyer de 3 978 € (2) puis 48 loyers de 314 € entretien inclus (3) . (2) Premier loyer pris en charge par votre Concessionnaire NISSAN. (3) Comprenant les prestations d’entretien et pièces d’usure (hors pneumatiques) selon conditions contractuelles sur 49 mois/40 000 km (au premier des deux termes échus), incluses dans le loyer financier pour 1 € /mois. Offre réservée aux particuliers, non cumulable avec d’autres offres, valable jusqu’au 31/03/2016 chez les Concessionnaires NISSAN participants. NISSAN WEST EUROPE SAS au capital de 5 610 475 € - RCS Versailles B 699 809 174 - Parc d’Affaires du Val Saint Quentin - 2, rue René Caudron - CS 10213 - 78961 Voisins-le-Bretonneux Cedex. Consommations gamme cycle mixte (l/100 km) : 3,6 - 5,9. Émissions CO2 (g/km) : 94 - 138. Pour plus d’informations, rendez-vous sur nissan-offres.fr

Ré à la Hune n° 132

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L e j o u r n a L d ’ i n f o r m at i o n gratuit d e L’ Î L e d e r é

132édit ion du

8 mars 2016

Le Réseau immobiLieR N°1 suR L’îLe de Révous accueille dans ses 10 agences

Ré-surrection !

Revoilà le printemps ! La création se réveille, les jours s’allongent et les journées pluvieuses s’espacent.

Après les idées parfois sombres de l’hi-ver, le printemps - fidèles saisons ! - annonce comme une nouvelle vie. Qui se promène à pied ou à vélo dans l’île recom-mence à jouir paisiblement de cet environ-nement privilégié, au point de craindre, parfois, déranger une nature qui s’était

comme habituée à ne plus voir - ou moins - d’humains au milieu des marais salants, sur les grèves. Aux petits matins, les oiseaux s’envolent presqu’étonnés : « Quoi, vous existez encore ? On ne vous a pas beaucoup vu cet hiver dehors ! » semblent-ils dire ! Ce à quoi on pourrait leur répondre que, comme sous la terre, la vie sur l’île ne s’interrompt pas l’hiver. Elle était juste devenue plus intérieure. C’est une part séduisante de son charme que cette vie associative ou simplement

amicale qui mêle Rétais de souche et Rétais d’adoption, si nombreux, qui se sont installés à l’oc-casion d’un « chan-gement de vie ».Et quand l’île se remet en ordre de marche pour rece-voir les touristes et les estivants, c’est aussi cela qu’elle a à apporter : cette paix que procure le contact avec la nature et des cœurs accueillants, à ceux que les obligations du monde retiennent pendant l’année dans les tourments, voire les artifices des grandes villes. C’est aussi cette capacité de partage qui lui gardera son âme ! Jean-Baptiste Le Proux

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ré à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 19 avenue de Philippsburg / BP 43 17410 Saint-Martin-de-Ré / Tél. 05 46 00 09 19 / Fax : 05 46 00 09 55 / Mail : [email protected] journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.Directr ice de la Publ icat ion : Nathal ie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valér ie Le Louer / Rédaction, photos : Michel Lardeux, Nathal ie Vauchez, Marie-Victoire Vergnaud, Jacques Buisson, Jean-Bapt iste Le Proux, Jocelyne Chrét ien, DR, sauf ment ion expresse / Dessins : Phi lbar / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 – Valérie Darcy : 06 14 29 47 21 – Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 rhea@rheamarket ing. f r / Imprimeur : Impr imer ie Rochela ise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

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2016, année de transition pour « Destination île de Ré » T o u r i s m e

L’Office de Tourisme de pôle, porté par une Société Publique Locale (SPL), est en train de se structurer et de s’organiser pour promouvoir l’île de Ré toute l’année, de façon qualitative, en relation avec tous les secteurs professionnels.

Ré à la Hune a interviewé Gisèle Vergnon, direc-

trice générale et man-dataire sociale de la SPL, et Guillaume Barny, directeur d’exploita-tion, pour faire un point d’étape à l’aube de la saison touristique 2016.

Ré à la Hune : Comment se structure la SPL « destination île de ré » qui au 1er janvier 2016 s’est substituée à ile de ré tourisme et aux dix offices de tourisme ?

Gisèle Vergnon et Guillaume Barny : La philosophie de la SPL est de ne pas alourdir l’outil et de ne pas coûter plus cher que ces précédentes structures, avec ses 35 salariés issus essentiellement des dix offices et d’île de Ré Tourisme. Nous avons toutefois recours à des recrutements pour remplacer quelques départs et bien sûr intégrer des effectifs saisonniers en renfort. Nous sommes sur un travail de mise en route. Les salariés du siège de « Destination île de Ré » devraient déménager vers la mi-mars aux Mirambelles au Bois-Plage, dans les locaux qui étaient occupés par île de Ré Tourisme. Les locaux des dix offices de tourisme sont maintenus en tant que bureaux d’accueil touristique, leurs horaires d’ouverture changent à partir du 1er avril. Par ailleurs, cette année nous allons ouvrir un point d’information tou-ristique global île de Ré, à Sablanceaux, dont nous testerons la valeur ajoutée.

Nous nous attelons en priorité à consoli-der l’Entreprise (NDLR : une SPL est une Entreprise de droit privé), dont le Conseil d’Administration est composé des dix maires de l’île de Ré et du président de Charente-Maritime Tourisme.

Quelle est son organisation ?

La SPL s’organise autour de trois pôles. Le pôle « Accueil », dirigé par Virginie Tallineau, ancienne directrice de l’office de tourisme de Saint-Martin, regroupe l’accueil au siège et dans les bureaux des dix offices, les labels, le Famille + et la qualité. Ce pôle est très important, puisque notre objectif est que l’office de pôle soit classé catégorie 1 en 2017, afin que chaque commune puisse déposer son dossier « Station Tourisme » (lire ci-dessous).Le second pôle, dirigé par Karoline Eberwein, ancienne responsable de l’office de tourisme de Loix, concerne les partenariats et la communication, les relations avec les professionnels, dont les meublés, et le tourisme d’affaires ou de groupe. Il est aussi chargé de l’accueil de l’UEFA, dans le cadre de la venue de l’équipe espagnole de football durant l’Euro 2016.

Dirigé par Sandrine Baudet, anciennement responsable de l’office de tourisme de La Couarde, le troisième pôle prend en charge le marketing, la promo-tion et le numérique : brochures, Site Internet, projet de plan marketing en constituent les princi-paux axes d’actions. Des experts métiers accompagnent cha-cun de ces pôles, par exemple pour le numé-

rique, la promotion et la presse touris-tique, les labels & la qualité.

Quels sont la stratégie et les prin-cipaux projets de la SPL en 2016 ?

Il s’agit pour nous d’une année de tran-sition, la saison ayant été déjà préparée par île de Ré Tourisme et les offices de tourisme. Nous travaillons en 2016 sur l’élaboration d’un vrai plan marketing de destination et sur la marque île de Ré, sur la base d’une vision partagée avec le Conseil d’Administration et les profes-sionnels du tourisme, représentés depuis avril 2015 au sein d’un Comité technique composé de 16 professionnels. Le travail avec les professionnels sera renforcé, ils ont de grandes attentes, l’île de Ré présente une large diversité et tous les prestataires sont importants. Elle ne se résume pas à une station balnéaire… Les récentes étoiles nouvelles ou supplé-mentaires décernées à l’île de Ré, à Ars, La Flotte, et au Musée de Saint-Martin viennent récompenser l’authenticité, la valeur patrimoniale, l’agrément de visite de l’île de Ré, autant de composantes essentielles à nos yeux.Toutefois plusieurs axes sont d’ores et déjà travaillés et tous les moyens sont mis dans le cadre de la venue de la Roja (équipe espagnole de foot). Au-delà, une gamme complète d’actions sera déployée dès le second semestre. Une quinzaine d’actions prioritaires en mar-keting et web ont déjà été identifiées.Nous allons aussi promouvoir diffé-remment le territoire, sa diversité, ses hommes et femmes, ses prestataires, son patrimoine ou encore ses produits du terroir. Dès ce printemps nous serons présents au Salon mondial du tourisme à Paris, au Salon de Genève avec l’aéro-port et l’Atalante.Le tourisme d’affaires et de groupe pro-met aussi de belles perspectives s’il est vraiment travaillé. Il nous faut recher-cher la labellisation Famille + pour l’île de Ré, après une réflexion sur ce que nous souhaitons proposer aux adoles-cents. La labellisation France Station Nautique pourrait être intéressante aussi, en coordination avec la filière nautique, tout comme une réflexion avec les filières sportives. Il nous faut travailler les ailes de saison. Evidemment

le classement Unesco des fortifications Vauban représente un potentiel impor-tant à développer.

Pourquoi le classement de l’office de Pôle en catégorie 1, dès 2017, constitue un gros enjeu pour l’île de ré ?

C’est lui qui permettra à chaque com-mune d’élaborer un dossier de classement en Station Tourisme. Seul Saint-Martin avait entrepris la démarche qualité pré-alable à la demande de classement en catégorie 1. La Taxe additionnelle sur les droits de mutation (TADEM) est reversée par le Département aux communes clas-sées en Station Tourisme. Pour donner l’exemple de Sainte-Marie, sa TADEM est passée de 120 000 € en 2009 à 400 000 € en 2015, grâce au classement en Station Tourisme. Si sept communes sur dix sont classées actuellement, elles n’auraient pas pu le rester puisqu’à partir de 2017 seules les communes s’adossant à un office de tourisme de catégorie 1 pourront prétendre à ce classement. Or aucune commune prise isolément n’au-rait eu les moyens de répondre au lourd cahier des charges correspondant. L’île de Ré dans son ensemble pourra ainsi prétendre au classement « Commune Touristique ». Les différentes étapes du processus sont : démarche qualité, caté-gorie 1, commune touristique et enfin station de tourisme.Un tel enjeu qualité concerne tous les acteurs du tourisme, à commencer par les hôtels et les meublés. Nous allons accompagner les meublés dans une meilleure communication, en nous inté-ressant d’abord au millier d’entre eux déjà classés, afin de les récompenser, tandis que les non classés paieront plus cher pour bénéficier des mêmes services. Un club des meublés pourra être créé.

Quelles sont les relations avec la Communauté de Communes et avec Charente-maritime tourisme ?

Outre le fait que la SPL a été créée par une délibération communautaire, reçoit une subvention de la CdC et que son conseil d’administration est composé des 10 Maires et du président de Charente-Maritime Tourisme, elle travaille en coopération étroite avec les différents services communautaires. Les Services Patrimoine, Enfance, produits du terroir, environnement, pistes cyclables, etc sont des interlocuteurs naturels. Pour ce qui concerne l’administratif, le juridique, l’informatique… de la SPL, les choses ne sont pas encore définies.Charente-Maritime Tourisme est notre partenaire pour l’aéroport, pour l’ob-servatoire tourisme (flux visio Orange, enquêtes TCI Research), pour le Contrat de Destination Atlantique, qui nous permet une prospection commune sur certains marchés, tel celui de l’Allemagne qui est le 3ème marché et sur lequel nous sommes en retard.

La SPL s’est aussi vue confier par la CdC la coordination et la communication de l’évènement lié à l’équipe de foot espa-gnole. Nous travaillons pour que - au-delà de l’aspect purement sportif - l’île de Ré soit mise en avant dans des rédac-tionnels, reportages et directs TV qui auront des effets immédiats en terme d’image, mais aussi pour capitaliser sur cet évènement afin d’exploiter le poten-tiel important des clientèles espagnoles et sud-américaines, peu présentes sur l’île de Ré.Qui assurera désormais les animations des communes, compétence non transférée à la CdC et à la SPL ?Chaque commune s’organise comme elle l’entend et se repose au choix sur le comité des fêtes existant, sur le tissu associatif local, sur une association créée spécifiquement, ou encore sur ses ser-vices communaux. Certaines communes se reposent sur la SPL pour leurs anima-tions de ce printemps mais la volonté est de réintégrer/maintenir la gestion des animations au niveau communal.

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

a g e n d a

6ème salon des arts créatifsCréations & passions

Samedi 12 mars 2016 de 10h à 18hDimanche 13 mars de 10h à 17hSalle des Oyats au Bois-PlageEntrée gratuite.Organisé par le Foyer du Bois-Plage.

Soirée théâtre à ars-en-ré“Chacun sa valise” de martial Bléger

Samedi 12 mars 2016 à 20 h30Salle des Fêtes, rue du Havre à Ars-en-Ré.Ars en Fête vous propose une soirée de théâtre le Il s’agit de huit petites comé-dies écrites par Martial Bléger autour d’une valise et de moments de vie. C’est l’atelier théâtre « les Ré-acteurs » de l’association Ré-création qui anime cette soirée. Tous les acteurs sont résidents permanents ou sur le point de l’être. La mise en scène très contemporaine est de Marion Silhol, qui anime également l’atelier théâtre les « Ré-Acteurs ». Mise en scène : Marion Silhol. Régie son et lumière : Mohand Tigrine.Le spectacle est pour tous, l’entrée est libre. Buvette à l’entracte.

de l’île de ré à télouet Soirée de bienfaisance

Samedi 19 mars 2016 à 20 h30Apéritif dînatoire & concert à la salle des fêtes de Rivedoux avec Marion Callista et Jean-Marc Desbois. Organisé par l’association de l’île de Ré à Télouet.Entrée : 30€. Réservation au 06 67 44 42 35 ou par mail : [email protected].

Gisèle Vergnon et Guillaume Barny, ici au salon de la gastronomie, dirigent

la SPL « Destination île de Ré ».

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E viva España !e u r o 2 0 1 6

Fini le suspense : l’équipe espagnole a officiellement choisi l’île de Ré pour préparer l’Euro 2016 qui se déroulera en France du 10 juin au 10 juillet.

Les footballeurs espagnols résideront comme prévu à Sainte-Marie de Ré, à l’en-

semble hôtelier et thalassothéra-pie Atalante-Relais Thalasso île de Ré et s’entraîneront au complexe sportif Marcel Gaillard à Saint-Martin de Ré.

L’aboutissement d’une démarche coordonnée

Sélectionné parmi les soixante sites retenus par l’agence officielle Kuoni, répondant aux critères exi-gés pour héberger les 24 équipes qui disputeront l’Euro 2016 de football, l’ensemble hôtelier et thalassothérapie de Sainte-Marie a reçu le soutien des communes de Sainte-Marie, de Saint-Martin, de la Communauté de Communes de l’île de Ré, et de l’office de tourisme de pôle « Destination île de Ré », pour réunir dans sa proposition la logistique sportive et les atouts du territoire. « L’Espagne est ce qui se fait de mieux dans le monde du football », explique avec enthou-siasme Didier Gireau le directeur de Relais Thalasso Atalante, dont l’établissement a été approché par de nombreuses équipes dont l’Allemagne, le Portugal, l’Italie… Les responsables espagnols ont été sensibles à cette cohérence et à cette ambiance territoriale qui garantit à la délégation d’environ 70 personnes, un séjour sportif et extra-sportif serein et agréable. A moins de 20 minutes de l’aéroport et des terrains d’entraînement, de grandes équipes de football comme Monaco, Bordeaux, Angers, Lorient, Tours… ont déjà apprécié la qua-lité des installations sportives et l’ambiance rétaise.

une organisation opérationnelle rapidement

« L’île de Ré a un véritable savoir-faire dans le domaine sportif, avec de nombreux clubs, des titres de champion du monde, champion de France etc… dans

plusieurs disciplines. Et aussi une force associative qui sera sollici-tée », souligne le président Lionel Quillet, « heureux de ce choix qui honore l’île de Ré. Les compé-tences sont bien réparties et nous travaillons en relation avec l’UEFA et l’EURO 2016 ». Au complexe Marcel Gaillard, les travaux ont commencé le 27 février (lire p.12), souligne Patrice Déchelette, maire de Saint-Martin-de-Ré. « L’expert de l’UEFA supervise la réfection du terrain d’honneur : diagnostic, drainage, réengazonnage… avec peut être aussi celle d’un terrain annexe ». Côté financier l’UEFA et l’Euro 2016 financent les travaux, tout comme l’installation des brises-vues dont la hauteur pourrait atteindre 5 m ! Le complexe sportif Marcel Gaillard abritera aussi le centre média qui deviendra le QG des journalistes du monde entier. Le stade de foot et la piste d’athlé-tisme sont inaccessibles depuis le 27 février, et le complexe Marcel Gaillard, entièrement réservé à par-tir du 8 juin.Par ailleurs, les élus rétais envisagent différentes opérations de commu-nication, par exemple l’habillage du Pont ou du moins de l’entrée du Pont aux couleurs espagnoles.Il faut signaler aussi que de

nombreux bénévoles, parlant notam-ment l’espagnol, se sont déjà fait connaître auprès de la CdC et que celle-ci entend mobiliser toutes les bonnes volontés, au fur et à mesure des sollicitations, dont l’ampleur est cependant difficile à estimer.

La sécurité renforcée

La délégation espagnole disposera de son propre service de sécurité interne, pendant l’hébergement et les entraînements. La sécurité extérieure relèvera de la compé-tence du Ministère de l’Intérieur. Gendarmerie, CRS, GIGN, police nationale, surveilleront sur terre, en mer et dans les airs, les accès, les lieux, les transports, les entraî-nements… depuis les toits du collège, ou en mer à Port Notre Dame ? Pas facile pour les papa-razzi, de prendre une photo de Shakira quand elle accompagnera Gérard Piqué… même avec de puis-sants téléobjectifs !

un événement productif

Pavoisée de rouge et de jaune, l’île de Ré va se parer des couleurs espagnoles et vibrer aux exploits de cette prestigieuse équipe. Une avant-saison qui s’annonce excitante, et dont les retombées

économiques et touristiques se mesureront en termes d’image et en nombre de nuitées. Déjà, les équipes de presse passent des réservations sur l’île de Ré et La Rochelle. De nombreux héberge-ments doivent accélérer leur prépa-ration saisonnière. « Destination île de Ré » et son site iledere.com faci-litent l’information et la mise en relation avec des propositions d’hébergements. Au-delà de l’évè-nement, l’Office de Tourisme de Pôle entend capitaliser sur l’image et se tisser un réseau relationnel notamment auprès des journalistes espagnols. En effet, les élus et diri-geants y voient une opportunité unique de travailler, pour les années à venir, la cible des Espagnols (et sud-américains). Charente-Maritime Tourisme pourrait aussi y trouver un intérêt. L’opération séduction des touristes espagnols, qui remontent rarement plus haut que Bordeaux, est lancée !

L’équipe la plus suivie au monde

Véritables ambassadeurs de la planète football, avec des stars adulées, la Roja est toujours suivie par plusieurs milliers de suppor-ters espagnols et sud-américains. La volonté de la Communauté de Communes est de faire de cet événement une fête partagée par tous, et particulièrement les jeunes sportifs. Un public restreint pourra assister à quelques séances d’en-traînements, avec une billetterie gratuite, et aux retransmissions des matchs de l’équipe espagnole, tenante du titre, sur un écran géant. Il y aura 4 à 6 répétitions publiques des joueurs espagnols durant lesquelles les élus rétais feront tout pour favoriser les ren-contres avec les jeunes rétais et associations rétaises.

La ferveur commence à monter… « España por favor ! »

Michel Lardeux

L’annonce officielle par Lionel Quillet au centre, entouré de gauche à droite par Guillaume Barny, Patrice Déchelette, Gisèle Vergnon et Didier Gireau.

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La venue de l’équipe espagnole de football fait réagir les Rétais

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Suite à l’annonce officielle de la venue de l’équipe d’Espagne de football, Ré à la Hune vous livre des réactions de résidents et professionnels rétais. Entre enthousiasme et prudence.

A ce stade de cet événement unique, la population rétaise est très partagée, allant du soutien

appuyé à l’évènement à un certain scep-ticisme, fondé sur des craintes quant à d’éventuels dommages collatéraux.Instantané sur l’opinion rétaise.

en avions-nous besoin et combien ça coûte ?

« L’île de Ré a-t-elle besoin d’un tel évènement ? Les touristes espagnols ? Ils viennent un peu, pas sûr qu’on en compte des milliers en plus dans les années à venir. A sur-médiatiser l’île dans ce qu’elle a de plus artificiel, on va en faire une île déconnectée des réalités, de la vie des « vrais gens » locaux, on va charger une barque déjà bien lourde. On va vers le toujours plus : + beau, + chic, + cher, + branché... Pour moi, la balance penche nettement du côté de l’image que je ne souhaiterais pas qu’on donne à Ré. Ce sport réunit nombre d’aficionados, il est populaire, ok. Nous aurons le bilan après, peut-être, pour le moment, les chiffres du « combien ça coûte » sont flous, et je pense, le resteront. Quant aux retombées touris-tiques des espagnols, je reste muette... en avons-nous d’ailleurs besoin ? »

La venue de cette prestigieuse équipe est une bonne affaire

économique et sociale pour l’île de ré

« Les effets induits promotionnels auprès du monde sportif inciteront d’autres sports, d’autres équipes à se préparer sur l’île de Ré. C’est déjà le cas pour quelques équipe pros. Moi je ne m’occupe pas du foot. Trop de fric. Mais il faut l’admettre que la venue de n’importe quelle équipe participant à la coupe d’Europe va entraîner une retombée financière sur le commerce de l’île de Ré. En plus de l’équipe et de son staff, il va y avoir tous les jour-nalistes, et peut être les femmes des joueurs (qui dépensent encore plus). Pour Saint-Martin, la location de l’en-semble de l’équipement sportif du stade Marcel Gaillard (qui serait fier s’il était encore des nôtres). Donc, bienvenue aux Espagnols ».

« Un sport qui représente une part de l’économie très importante. Alors pour-quoi ne serions-nous pas contents quand l’île de Ré dont 80 % de l’activité repose sur le tourisme, réussit grâce à ses ins-tallations à remporter un marché que beaucoup de sites en France espéraient s’approprier, vu la notoriété de l’équipe d’Espagne, Championne d’Europe en titre. L’encombrement en moyenne sai-son des hôtels, des chambres d’hôtes, des hôtels de plein air, des restaurants, des boutiques de souvenirs, etc., qui va s’en plaindre ? »

« La saisonnalité des revenus sur l’île de Ré est un problème. Cet événement peut peut-être créer quelques revenus supplémentaires. Les supporters espa-gnols sont des gens qui dépensent beau-coup pour le foot et suivre leur équipe. Cependant quand des gens avec de

bons moyens financiers viennent nous apporter des recettes supplémentaires, certains doivent-ils se draper dans leur égoïsme de gens aisés qui vont être « dérangés » pendant quelques temps... si tant est qu’ils soient dérangés. Dans la mesure où le projet est bien ficelé : qui, quand, comment, pourquoi, où,… et que donc les charges et les produits sont correctement estimés, c’est une opération qui peut être intéressante pour valoriser l’île de Ré ».

il y aura à terme des retombées positives pour ré

« Nous avons assez souffert par le passé à cause du bac de ne pouvoir avoir de tels événements. Aujourd’hui nos enfants et petits-enfants vont en profiter ». « Eclairage médiatique sur la qualité de notre île (son climat, son accueil, ses habitants, ses élus, ses infrastructures...). Pouvoir approcher les joueurs à l’entraînement. L’île de Ré n’a pas besoin d’une notoriété supplé-mentaire ? Peut-être mais... est-ce que cet évènement n’améliorera pas l’image de marque et dans un sens plus élitiste ? L’île de Ré a déjà une réputation de culture de l’élitisme ce qui me déplait assez profondément d’ailleurs ».

« Tout d’abord avoir choisi l’île de Ré comme base durant l’Euro doit nous faire prendre en compte sur le plan logistique que nous avons beaucoup d’atouts à faire valoir notamment centre d’accueil de qualité (l’Atalante reçoit depuis quelques années beaucoup d’équipes pro. Et ath-lètes de haut niveau). Puis des installa-tions sportives qui correspondent à la demande très exigeante de ce monde-là. D’autre part, tout se trouve à moins de 3 km, parfait pour un staff technique, puis ne pas oublier l’aéroport à 5 mn… Tout cela devrait donner des idées à nos élus qui cherchent à faire vivre l’île en dehors des moments forts de l’été. Pour le monde sportif et le monde éco-nomique rétais c’est une belle occasion d’une part de voir vivre des joueurs de ce niveau pour les uns et pour les autres de promouvoir le territoire positive-ment, car cela va déplacer du monde et emmener des clients et futurs touristes. Je pense que l’on pourrait intégrer les associations sportives de notre île dans un plan d’accueil, d’animations et de communication autour de cet événe-ment sans attendre que cela arrive de l’extérieur et que l’on ne puisse plus être maître du jeu… et ceux qui ne pensent qu’à leur petit confort et qui ont peur d’être débordés par un monde différent, bruyant etc… se sont les mêmes qui sont contre toutes formes d’évolution positive sur l’île depuis qu’ils sont venus y passer leur retraite…, c’est vraiment une chance et il ne faut pas se rater ».

L’annulation du mémorial Bruno tesson est péjorative

« Nous comprenons la décision de l’ASR d’annuler le tournoi, et espérons que la perte financière consécutive sera com-pensée par une aide exceptionnelle à prendre en compte dans le budget de

l’opération. Le foot ? On annule un tour-noi de jeunes, quelle image cette équipe va-t-elle donner à nos petits footeux rétais ? Du rêve, mais à quel prix ? Je n’ai pas d’opinion tranchée quant à la présence de l’équipe espagnole sur Ré, simplement je signale un « dommage collatéral » : le Collège des Salières qui avait participé avec enthousiasme à la Course contre la Faim en mai 2015 et envisageait de réitérer le 20 mai 2016, comme partout en France, a dû se désis-ter, faute de terrain disponible pour organiser cet évènement sportif et soli-daire. Apparemment, toutes les activités sportives sont perturbées par l’arrivée de l’équipe espagnole. J’espère que les enfants auront au moins la possibilité de rencontrer quelques-uns de ces joueurs vedettes... et un peu envahissants, sur une période qui semble bien longue ! Ce qui me fait hurler, c’est le Toyota Open international de tennis Handisport, non pas parce que je préfère ce sport, mais parce que j’ai beaucoup de respect pour ces joueurs. Tous les ans, j’assiste à leur finale pour cette raison. Et je lis par ail-leurs que nous leur avons envoyé une liste d’hébergements entre La Rochelle et Ré qui pouvaient les accueillir ! Nous assurerons leur transport et le repas du midi, pour le reste « les joueurs se débrouilleront par eux-mêmes » !!! Ils sont là depuis de nombreuses années et on les met au second plan sous prétexte de l’arrivée peut-être de ceux qui payent très cher leur présence ici, mais qui va aussi nous coûter très cher, notoriété à part ».

L’arrivée de supporters inquiète

« Les encombrements dus à l’afflux de supporters espagnols ? Peut-être, mais la politique des transports mise en place depuis des années peut résoudre en grosse partie ce problème. Notre structure et support touristique peut communiquer en Espagne pour limiter l’entrée des voitures. Les aficionados ? On les connaît, c’est moi d’abord, d’où impact sur l’environnement, les trans-ports, etc... ».

et qu’en disent les professionnels ?

Du côté des professionnels de l’hôtel-lerie, qui seront sollicités en premier, la venue de l’équipe espagnole est appréciée positivement. Pour Stéphane Héreaudeau, hôtelier à Sainte-Marie : « 15 jours après l’annonce, nous enre-gistrons des options sur le planning, mais les confirmations de réservation qui s’accompagnent du versement d’arrhes sont en attente. Pour nos contacts, s’engager sur des dates de réservation dépend du pronostic sur le parcours sportif de l’équipe d’Espagne dans la compétition. Et en pleine saison, en juin,

la règle est la réservation ferme. Sur Sainte-Marie de Ré, la privatisation de l’hôtel Atalante redistribue l’offre et par conséquent les demandes s’orientent vers nous. D’autant que le tournoi de tennis handisport recherche aussi des chambres pour la même période. Dans un mois, ce sera plus significatif ». Une attente que l’on retrouve auprès des hôteliers interrogés.

en résumé, des réactions mi-figue-mi-raisin

« L’équipe d’Espagne de football tout le mois de juin dans l’île de Ré ? Voilà ce que m’inspire cette situation nouvelle. Côté positif pour l’île, elle séduit une organisation performante et a été appré-ciée comme en capacité de réussir cette opération, cela peut attirer du monde qui peut espérer voir ses idoles, des jour-nalistes et cela dope ponctuellement la notoriété. Mais l’île de Ré fait-elle un bon coup ? En terme de business ? Pas sûr, car la thalassothérapie accueille habituellement des clients qui visitent, consomment l’île dans sa globalité, pas sûr que ce soit le cas des footballeurs et accompagnants. En terme d’image ? Pas sûr, car le foot et les footballeurs inter-nationaux ont une très mauvaise image incontestable en ce moment. La sécuri-sation de l’équipe va s’amplifier dans le contexte du terrorisme actuel, ce n’est pas super en terme d’image d’apporter de l’insécurité dans une île « secure », des gens viennent dans l’île aussi pour cela. La stratégie est peu claire en matière de tourisme. A-t-on d’ailleurs pesé les + et les - de la venue de l’équipe d’Espagne, ce que cela apporte, ce que cela enlève ? Le renforcement de l’image de l’île, franchement je n’y crois pas ».

« En terme d’environnement, la Thalassothérapie va devoir se protéger pour la tranquillité et la sécurité des joueurs, entraîneurs. Va t’on la « bun-keriser » ? Probable. Va t’on « bousiller » la dune devant la Thalassothérapie ? Probable si rien n’est mis en place. Sainte-Marie bénéficiera en terme de notoriété, d’image, d’animation de la commune, mais avec des dégâts colla-téraux en matière environnementale ».

« Pour l’île de Ré, le bilan sera mitigé. Ceux qui pensent que plus il y a de communication et de bruit, meilleur c’est pour le business, ont une vision de court terme et ne vivent pas de clientèles mais d’achalandage. Ce qui sur une île qui défend l’excellence est assez contradictoire. Quelle est la stra-tégie de l’île en matière touristique ? Personne aujourd’hui n’a posé les items d’une véritable stratégie... on attrape tout... et c’est contradictoire ».

Soutien à l’évènement ou réserves évo-lueront en fonction du déroulement de l’évènement et de sa gestion. Cette pho-tographie instantanée de l’opinion est susceptible d’évoluer et sera à comparer avec le bilan, pour savoir si le jeu en valait la chandelle.

Propos recueillis par Michel Lardeux

Des supporters de la Roja !

Page 6: Ré à la Hune n° 132

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a c t u a l i t é

« Une vraie gestion publique » pour l’île de RéC o n s e i l C o m m u n a u T a i r e d u 1 8 f é v r i e r 2 0 1 6

Après une pause en janvier, le conseil communautaire du 18 février a abordé de nombreux points de la vie permanente rétaise, le tourisme n’étant pas oublié...

Les subventions aux associations pour 2016 sur le budget général de la Communauté de Communes de l’île

de Ré s’élèvent à un peu plus d’un mil-lion d’€, légèrement inférieures à celles de 2015. Comme d’habitude l’ARDC La Maline (300 K€), l’Ecole de musique (140 K€) et les Petits Drôles (crèche associa-tive parentale de Sainte-Marie, 78 K€) représentent plus de la moitié de ces subventions ; cette année l’USV Basket du fait d’une subvention exception-nelle, sera aidée à hauteur de 130 K€. La Verdinière, pour l’encadrement de chantiers et l’acquisition de matériel scé-nique sera subventionnée pour 70 K€, Ré-Clé-Ré sera subventionnée à hauteur de 27 K€ et Ré Espace Jeunes de 20 K€. Les principaux évènements subvention-nés par la collectivité intercommunale sont le tournoi Ré Handi Tennis (30 K€), Musique en Ré (50 K€), Jazz au Phare (20 K€) et L’île aux Livres (12 K€).La LPO (50 K€) et l’AEMA (37,8 K€) représentent l’essentiel des subventions aux associations issues du Budget de l’Ecotaxe, avec l’Adépir (13 K€).

où l’on reparle du financement de l’aéroport

Le Conseil communautaire a décidé d’autoriser l’application d’une déroga-tion au repos dominical pour les com-merces de vente de détail alimentaire situés sur Ars, Le Bois-Plage, La Couarde, Les Portes, Rivedoux et Saint-Martin : seuls les magasins de + 400 m2 sont concernés par cette dérogation néces-sitant une délibération communautaire (Loi Macron), car au titre de zone tou-ristique, l’île de Ré est par ailleurs tota-lement en dérogation.A l’occasion de la délibération pour une subvention de 40 000 € accordée à Charente-Maritime Tourisme, pour l’achat d’espaces publicitaires et de prestations marketing sur Internet pour le développe-ment des flux touristiques internationaux vers la Charente-Maritime (les lignes low-cost représentent près de 85 % du trafic total des passagers de l’aéroport, qui ont dépensé 32 millions d’euros dont plus de 7,5 millions d’€ sur l’île de Ré, dixit CMT), Lionel Quillet a rappelé que l’aéroport serait géré par une Société d’Economie Mixte à partir de juin 2016, dans laquelle le Département, la CdA de La Rochelle, la CARO (Rochefort), la Région espère-t-il… seraient partie prenante. L’île de Ré, en négociation depuis six mois avec le président de la CCI de La Rochelle, attend que le dossier soit plus cadré pour se positionner dans cette nouvelle organisation, sachant que notre territoire est fortement sollicité au plan financier. L’Etat a mis la main à la poche à hauteur de 500 K€ pour une seule année (pas davantage) afin de permettre la pour-suite du Contrat avec Hop !, mais la sur-vivance de l’aéroport de La Rochelle-île de Ré nécessite une large participation de toutes les collectivités. La nouvelle grande Région doit aussi se pencher sur sa carte aéroportuaire, avec 2 ou 3 aéroports rentables et 9 autres déficitaires…

La taxe de séjour au centre d’un enjeu phénoménal

pour l’île de ré

Le chapitre tourisme de ce Conseil a offert l’occasion à Lionel Quillet de

revenir longuement sur la taxe de séjour, les élus dénonçant au passage « certains courriers de lecteurs de mauvaise foi et d’une totale inexactitude ». En trois mois, la CdC a recensé sur Internet mille héber-gements meublés, non-inscrits dans les mairies et qui ne paient ainsi pas la taxe de séjour. « Les hébergeurs ne peuvent plus ignorer qu’ils doivent s’acquitter de la taxe de séjour, et un guide de déclaration de celle-ci a été édité à leur intention ».« Avec un peu plus de 8 100 résidences permanentes et 13 300 résidences secondaires, le parc d’habitations de l’île de Ré est de 21 429 résidences. 3000 d’entre eux ont déclaré leur activité de location (il ne s’agit pas des héberge-ments professionnels des 152 campings, hôtels ou chambres d’hôtes), 1000 nou-veaux viennent d’apparaître, ce qui fait qu’au total 4 387 résidences sont louées. Un Rétais sur cinq loue, il s’agit de la plus grosse économie de l’île de Ré, que nous sommes en train d’évaluer, en termes de capacité d’accueil et de chiffre d’affaires. L’intérêt de notre démarche est que plein de gens réapparaissent, on reste toutefois pédagogues et informatifs, et je rappelle que la taxe de séjour est due sur la période de planning ouverte et non sur six mois… Dans six mois, on fera les comptes… Mais on ne peut réclamer des Suisses, des Allemands etc, et ne pas contribuer à l’ensemble, il faut bien que quelqu’un paie l’aéroport… L’île de Ré s’est transformée en hôtel, alors que pendant ce temps les élus se battent pour le logement permanent, que le ter-ritoire fait beaucoup d’efforts en termes politiques et d’investissement, et que 10 % des Rétais soient 1600 habitent déjà un logement social intercommunal, et que 400 nouveaux logements sont en cours ou programmés. Beaucoup de maisons rétaises ne sont qu’à la location saisonnière, il y a là un vrai débat autour d’une volonté insulaire. Alors que l’ur-banisme est bloqué, une cohérence est nécessaire dans le cadre du PLUI et il faut aller beaucoup plus loin dans la réflexion.Par ailleurs, il faut bien rappeler que l’objectif final de la taxe de séjour est de permettre le financement d’un projet touristique pour l’île de Ré, qui a besoin d’un classement de catégorie 1 pour que toutes les communes gardent bien les droits de mutation, l’enjeu est énorme, 70 % des meublés au moins doivent être classés et afin de les y inciter un meublé non classé sera redevable d’une taxe de séjour plus élevée qu’un meublé étoilé ».La taxe de séjour constitue ainsi un enjeu central, pour un projet tout à la fois touristique et de vie permanente, et les élus communautaires n’entendent pas s’arrêter au milieu du gué. Tout comme lorsqu’ils se sont attaqués l’an passé à la rationalisation de la collecte et de la gestion des déchets, qui a débouché sur des économies très importantes pour le territoire, puisqu’en première année elles s’élèvent à 600 K€.

une gestion publique efficace des déchets, déjà 600 000 €

d’économies !

Patrick Rayton a ainsi présenté un bilan très complet de la gestion des déchets en 2015. Le nouveau marché - qui a fait couler beaucoup d’encre - avait pour

double objectif de prendre en compte les nouvelles contraintes techniques et réglementaires, tout en rationalisant col-lecte et gestion, afin de maintenir une TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) au taux de 15,5 %, resté stable ces dernières années et de sta-biliser la Redevance Spéciale pour les professionnels. Ainsi les volumes col-lectés des ordures ménagères ont baissé de 23 % auprès des particuliers (- 1817 tonnes) et ont progressé de 42 % auprès des Gros Producteurs (+1286 tonnes), prouvant là l’efficacité du nouveau sys-tème mis en place, où chacun paie pour les déchets qu’il produit réellement… En parallèle, le tri sélectif qui avait déjà progressé de 25 % entre 2010 et 2014, a continué de croître en 2015 au taux de + 7 %.Les tonnages des professionnels en déchèteries ont eux progressé de + 3 % alors que celui des particuliers a régressé de 23 %.Les économies pour la Collectivité se sont élevées à 505 000 € pour les ordures ménagères, avec une facturation plus importante des gros producteurs et une diminution des ordures ménagères à traiter. Les économies dans la gestion des déchèteries ont représenté 118 000 €, grâce à 18 % de coût de traitement en moins. Ainsi 2015 et la mise en place du nouveau marché aura permis de réaliser déjà 50 % du million d’€ économies qui doit être fait sur 5 ans, entre 2015 et 2020, tandis que la rationalisation de la gestion des déchèteries ces dernières années a permis une réduction de 37 % des tonnages entre 2010 et 2015, repré-sentant 1 million d’€ d’économies. Cela a notamment été rendu possible par le système des cartes qui a permis de passer de 300 professionnels en 2010 à 1403 professionnels en 2015 !Parmi les obligations et incertitudes que les Collectivités devront affronter dans les années à venir figure en première place la diminution des tonnages de - 20 % en 2020 conformément aux objectifs du Grenelle, mais aussi l’augmentation de la TGAP (passée de 15 à 20 € en 2015 et qui pourrait se monter à 35 € en 2020), la diminution des subventions d’Eco-Emballages (baisse évaluée à 1,2 million d’€ sur la Charente-Maritime en 2017). L’obligation de pesée ou de collecte à la levée pour 2020 représente une dotation en bacs de 2 millions d’€ (l’investisse-ment est déjà quasiment fait par la CdC), et la nouvelle déchèterie du Bois-Plage coûtera 2 millions d’€.Patrick Rayton a annoncé que grâce à ces économies il sera possible dès cette année 2016 d’assumer le coût de 70 000 € correspondant à deux collectes par semaine en avril, mai, juin et septembre (contre une en 2015, les mois de juillet et août étant eux déjà à deux collectes). En réalité, a-t-il précisé, ceci dans un souci de transparence, nous avions un volant de 10 collectes flottantes en 2015 à répartir selon les demandes, passer à deux col-lectes par semaine revient à rajouter 16 collectes tout en abandonnant le volet flottant, soit + 6 collectes à financer.

Sujets divers ou qui fâchent…

Parmi les autres annonces faites par le Président Lionel Quillet, figure la des-truction à l’automne 2016 de quatre

blockaus à saint-Clément. S’agissant d’un patrimoine historique militaire remarquable, le Service Patrimoine de la CdC présentera en juin des expositions et conférences sur les blockhaus de l’île de Ré, privés ou publics. La Batterie Karola, appartenant au Ministère de l’Armée qui devait le transmettre depuis 12 ans à l’ONF (avec laquelle la CdC travaille sous convention), devrait revenir prochaine-ment à l’ONF, sous la pression de la CdC, qui pourrait ainsi la nettoyer, l’entretenir et la sécuriser. Actuellement le site est très fréquenté en été, il fait partie de l’un des plus beaux patrimoines mili-taires de la Côte Atlantique, mais il faut pouvoir l’entretenir avant d’y créer des parcours découvertes ou autres anima-tions ludiques, « sans pour autant y faire un Disneyland », a précisé le Président.Le prochain Comité CIGALE de gestion se réunira le 10 mars, il a notamment pour objectif de permettre à tout le monde de continuer à travailler en bonne intelli-gence, et de dégager la surface agricole supplémentaire demandée (aujourd’hui 200 hectares, dont la plus grande part à Sainte-Marie) tout en préservant la biodiversité rétaise, « qui a fait l’objet d’un inventaire exhaustif et extraordi-naire » dixit Lionel Quillet. Plusieurs cou-rants existent parmi les agriculteurs, il ne s’agit pas d’arbitrer mais de faire en sorte qu’une cohabitation puisse continuer.Patrice Raffarin et Patrick Rayton ont notamment fait part des dégâts occa-sionnés par les tempêtes de cet hiver : retrait de côte de près de 2 mètres à Rivedoux, dégâts importants à La Pergola avec des blocs d’enrochement en équilibre instable… L’occasion aussi de découvrir « en off » que Patrice Raffarin n’est pas du tout pressé que lui soit présenté le projet d’aménagement de la Pointe sud et de la plage sud de Rivedoux, imaginé par le Département, et qui consisterait à créer une voie pour les bus en prenant sur l’emprise de l’ar-rière-plage de Rivedoux…

Nathalie Vauchez

Une offre de transport estivale en forte progression en 2015Sur un coût total de 1,9 million d’€, l’offre estivale de transport est assumée financièrement par la CdC de l’île de Ré à hauteur de 1 million, dont 600 K€ sur le budget principal (navettes ther-miques) et 400 K€ sur le budget écotaxe (navettes électriques). Le Département (qui a la compétence transport et signe chaque année un partenariat avec la CdC de l’île de Ré) met à disposition 7 navettes : 2 pour le Pont, 4 Vélos Mouettes, 1 pour le déboublonnement de la ligne 3.

Le nombre de passagers transportés a progressé de + 18,9 % : + 10,2 % pour le dédoublonnement de la ligne dorsale, +12,2 % pour la navette du Pont, + 117 % pour les navettes dans les villages, + 49 % pour la Diabline, et + 208 % pour Vélos Mouettes, entre autres…

13 navettes sont électriques : 4 pour le Pont, 9 à l’intérieur des villages, sans oublier la Diabline.

Page 7: Ré à la Hune n° 132

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En effet, 6 ans auparavant, dans la nuit du 27 au 28 février sévissait l’évènement clima-

tique Xynthia, avec les lourdes conséquences, à court et à long terme, que l’on connaît.Il s’agissait là de la première visite officielle du Préfet Eric Jalon sur l’île de Ré, et donc de son pre-mier discours sur le terrain, par-faitement en phase avec sa longue interview publiée dans Ré à la Hune N° 131 (lire aussi sur realahune.fr).

un système de protection complet

Côté protection des côtes, le chan-tier des digues du secteur Est de Loix s’inscrit dans le cadre du PAPI de l’île de Ré et fait partie des huit opérations à procédure simplifiée lancées en Charente-Maritime en 2015 et 2016, pour un montant de 50 millions d’€, dont trois sur l’île de Ré (Port de La Flotte, digues Ouest de Saint-Clément et renfor-cement des digues, côté Fosse de Loix).

Son objectif est d’assurer la pro-tection du village contre les sub-mersions marines provenant de la façade Est. Le système global inclue deux niveaux de protection : un premier rang de digues à la mer et un second rang de levées de terre, plus en retrait. En cas de franchissement de la première digue, un second rang de protec-tion est ainsi prévu.

Les travaux sur les digues, dimen-sionnées pour protéger contre un évènement de type Xynthia + 20 cm, comprennent la réhabilita-tion des digues littorales (Petite et Grande Tonille, Cul d’Âne), l’implantation d’un rideau de pal-planches en acier sur le secteur de l’Ouest Moulin, la réalisation d’une levée de terre sur le secteur

de la Tonille, celle de murs anti-submersion sur la place du port et la mise en œuvre de batardeaux amovibles au niveau des accès pié-tons, l’adaptation et la réhabilita-tion des ouvrages hydrauliques sur les digues littorales et le traitement paysager de l’ensemble. Le premier rang commencé en décembre 2015 sera achevé en décembre 2016, avec interruption d’avril à août afin de veiller au respect de la faune locale, pendant la période de nidi-fication des oiseaux.

Les t ravaux de second rang recouvrent la réalisation d’une levée de terre au fossé des Martineaux et la mise en œuvre de batardeaux, ainsi que le traitement paysager et devraient être achevés en avril 2017.

Ce chantier représente 4,2 km de linéaire, dont 2 km en défense de mer, et 80 000 tonnes d’enroche-ment. Le calcaire étant proscrit par la Commission des Sites (il se polit et se fragilise), c’est un gra-nit qui est utilisé, avec la partie haute (visible) de couleur blanche, ce qui fera jurisprudence auprès de la DREAL. D’un montant total

de 3,98 millions d’€ il est financé à hauteur de 40 % par l’Etat et de 20 % respectivement par la Région, le Département et la CdC de l’île de Ré.Une 3ème ligne de défense est pré-vue le long du village, qui para-chèvera cette approche de système de protection.

un dialogue redevenu possible entre les élus

de l’île de ré et le Préfet ?

Après les explications de Lionel Quillet et la visite de chantier, Dominique Bussereau a rappelé le remarquable travail réalisé en Charente-Maritime au lendemain de Xynthia, depuis ce 28 février au matin où il a découvert depuis le ciel une île de Ré coupée en trois. « La Charente-Maritime est l’un des départements les plus avancés en matière de protection de ses côtes, nous avons besoin de la collabo-ration de l’Etat, qui finance les chantiers à hauteur de 40 %, et qui labellise les PAPI. Ceux d’intention des Estuaires de la Gironde, de la Seudre, de la Charente, et de l’ensemble des côtes do ivent e n c o r e ê t r e label l i sés ». I l a aussi précisé qu’en tant que prés ident de l’Assemblée des Départements de F r ance , i l a demandé à ce que L ione l Quillet présente l’ensemble des dossiers devant la Commission Mixte Inondation (CMI). « Si le maître d’ouvrage est la Direction du développe-ment durable et de la mer du Département et le maître d’œuvre

la Direction des infrastructures du Département avec EGIS Port pour les études, ce sera ensuite la Communauté de Communes de l’île de Ré qui entretiendra les ouvrages de protection. Tous les mauvais moments vécus depuis Xynthia sont derrière nous à par-tir du moment où l’Etat est à nos côtés dans le dispositif de protec-tion » at-il conclu.

Le Préfet Eric Jalon a rappelé que le choix de ce 27 février pour la visite du chantier ne devait rien au hasard mais marquait l’anni-versaire des 6 ans de Xynthia, avec beaucoup de choses faites depuis et 65 millions d’€ de travaux engagés ou en cours sous maîtrise d’ouvrage du Département. Concernant le transfert des compétences Digues vers les intercommunalités (Volet GEMAPI), il se fera progressivement jusqu’en 2020, dans le cadre du plus grand nombre d’échanges possible avec l’Administration pour qu’il se passe au mieux. L’enjeu est de taille.

« Quand on parle PAPI, on n’est pas éloigné du PPRL. Il n’est souhaitable ni pour l’Etat, ni pour les élus, ni pour les pétitionnaires que les per-mis de construire soient soumis à l’arbitrage des juges. Ainsi le calen-drier doit être fixé pour un abou-tissement du PPRL de l’île de Ré fin 2016 ou tout début 2017. Nous le devons collectivement aux Rétais, qui se battent, les autres territoires prendront exemple sur l’île de Ré ».

Huîtres de Frédéric Voisin, ostréi-culteur Bio de Loix et verres de vin servis par Erick Martineau ont per-mis de prolonger les discussions à défaut de se réchauffer, en cette matinée rétaise glaciale mais très constructive.

Nathalie Vauchez

Plus de photos sur www.realahune.fr. Lire aussi notre longue interview du Préfet sur le site.

La Digue de la Tonille : les travaux ont commencé il y a un mois.

8 Maires sur 10 étaient présents autour du Préfet et du Président du Département : Gilles Duval, Michel Auclair, Lionel Quillet, Patrick Rayton (caché sur la photo), Jean-Pierre

Gaillard, Patrice Déchelette, Jean-Louis Olivier et Léon Gendre.

Le Préfet, Eric Jalon, inaugure à Loix sa première visite officielle sur l’île de Ré, entouré du Président du Conseil départemental, Dominique Bussereau, et du Président de la

CdC de l’île de Ré, Lionel Quillet.

« Le PPRL devra être achevé fin 2016/début 2017, nous le devons collectivement aux Rétais qui se battent »

P r o T e C T i o n d e s C ô T e s

Ce n’est pas un hasard si Lionel Quillet, président de la CdC de l’île de Ré et maire de Loix, a organisé une visite du chantier de protection contre les submersions marines de la Fosse de Loix samedi 27 février, en présence de Dominique Bussereau, président du Département, d’Eric Jalon, Préfet de Charente-Maritime et d’une cinquantaine de Rétais.

Page 8: Ré à la Hune n° 132

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Vent, marées et vimers sur l’île de RéC o n f é r e n C e e T e x P o s i T i o n

Dans le cadre de son exposition « La Défense des côtes sur l’Ile de Ré du moyen-âge à nos jours », la Communauté de Communes de l’île de Ré proposait, les 26 et 27 février, un week-end d’animation.

Le 26 février, c’est Jacques Boucard, spécialiste de l’his-toire locale, qui a donné une

conférence passionnante « Vent, marées et vimers sur l’île de Ré » devant une audience d’une bonne centaine de personnes. Ré à la Hune vous rapporte les grandes lignes de la conférence et vous invite à découvrir notre article plus complet sur www.realahune.fr

Les conditions qui font les submersions marines

Pour qu’il y ait submersion, plu-sieurs conditions doivent être réunies : une dépression atmosphé-rique qui conduit à l’élévation du niveau de la mer par diminution de la pression atmosphérique exercée sur l’eau, la marée haute conjuguée à un fort coefficient de marée et le déferlement de la houle. Tous ces éléments peuvent être associés, parfois, à d’autres facteurs locaux, ce qui est le cas dans nos Pertuis.

L’île de Ré a connu trois tempêtes exceptionnelles dans ces cent der-nières années. Celle des 22-23 décembre 1935 qui était d’intensité comparable à celle du 27 décembre 1999 n’a pas causé de submersion car le coefficient n’était que de 43 et le gros de la dépression est passé lors de la marée basse. Celle de décembre 1999 n’a causé qu’une légère submersion car la surcote s’est produite deux à trois heures avant la pleine mer. La tempête du 28 février 2010, Xynthia, était moins forte que celle de 1999 mais la surcote est survenue en phase avec la pleine mer d’une marée de coefficient 102. De plus, explique Jacques Boucard, l’île de Ré ne se situait pas sur la zone de dépla-cement de la dépression mais sur la zone tangente, là précisément, où les vents sont les plus forts. Les

pertuis ont aussi accentué l’effet de la tempête ; en présence de caps, les trains de houle se modifient, créant des trains de houle croisés, ce qui accentue l’entrée de la mer dans les terres. Lors de l’épisode Xynthia, on a pu constater, un autre phénomène, celui de l’onde de tempête (élévation du niveau de la mer de quelques centimètres sur le côté de la dépression). Phénomène caractéristique des cyclones, en zone tropicale, c’est la première fois qu’il a été relevé dans nos contrées, sans qu’on puisse, tou-tefois, en conclure qu’il ne s’était jamais produit.

Les vimers à ré depuis le XiVème siècle

Cinquante-quatre mentions sont repérées dans les archives, soit environ onze par siècle. C’est dans la deuxième moitié du XXème siècle qu’on a enregistré le moins de submersions. La grande majorité des phénomènes (86%) survient d’octobre à février et, pour ceux qui se situent en février, c’est entre le 20 et le 28 février qu’ils se pro-duisent, sans qu’on puisse avancer une explication à cela.

Pourquoi les digues semblent-elles

céder aussi facilement ?

Jacques Boucard rappelle qu’une étude de 2006 sur l’état des digues maçonnées avait mis en évidence que 85% des digues étaient quali-fiées en « état médiocre », « mau-vais » ou « inacceptable » ; dans la plupart des cas, l’intérieur des digues était en plus mauvais état que le parement.

Une donnée importante : l’éner-gie considérable dégagée par la houle : environ vingt tonnes par mètre carré, lors d’une tempête

normale et cinquante tonnes, lors de Xynthia !

Il faut différencier les digues maçonnées qui font face à la mer et les levées en terre qui protègent les marais. Ces dernières sont plus fragiles, car érigées en bri (argile de mer) avec incrustation de pierres.

Jacques Boucard cite une étude réalisée au Canada, après que l’ef-fondrement d’une digue, le long du Saint-Laurent, ait fait de nom-breuses victimes. Il est apparu que l’argile sèche utilisée peut suppor-ter 2 à 3t/m2 contre 0.040t/m2 si elle se trouve remaniée ou mouillée. C’est ce phénomène de fues que l’on retrouve en pied de nos digues, surtout les plus anciennes.

En 1712, au Martray, l’ingénieur MASSE a imposé des constructions en pierres ajustées avec chaînages pour éviter les infiltrations. Ces édifices résistent bien jusqu’à ce que les pierres se décrochent, en l’absence d’entretien.

A partir du XIXème siècle, avec l’in-vention du Ciment Portland, on a pu construire des digues avec des profils différents ; ainsi, avec ren-voi de vagues qui fait que, en écla-tant la vague retourne à la mer, et que, si le calcul du renvoi est bien étudié, il casse la vague suivante. Dans la reconstruction actuelle du Boutillon, par exemple, les pieds de digues sont étudiés pour éviter les sapes.

Jacques Boucard termine sa confé-rence en insistant sur la nécessité que nous avons de réapprendre la culture du risque. « La CDC de l’Ile de Ré et le Département de Charente-Maritime ont bien pris conscience de la nécessité des travaux de protection à la mer ; depuis Xynthia les mentalités ont changé. »

un quiz, le dimanche

Le 27, l’animation proposée, plus ludique, visait à toucher les familles. Une centaine de personnes dont quelques familles, se sont succédé et se sont, pour certaines, prêtées au jeu, type jeu de l’oie, installé dans la salle de l’exposition. Le principe : de grandes cartes joliment illustrées sont disposées au sol. Chacune porte le numéro d’une question dont la réponse peut être trouvée sur les panneaux de l’exposition. Pour corser la diffi-culté, certaines cases donnent des bonus : « La première digue de l’île de Ré est construite : avance de deux cases » ; d’autres sont des pénalités : « Une tempête a causé de nombreux dégâts : recule d’une case ». Beaucoup de créa-tivité et d’humour dans ce jeu et dans les illustrations. Conception et Illustrations réalisées par Hélène Gaudin, médiatrice du patrimoine à la CdC.

L’exposition est accrochée jusqu’à fin avril et des visites des scolaires sont prévues. Une belle brochure a été spécialement conçue pour les enfants. Les visites guidées des chantiers en cours se poursuivent également.

Jocelyne ChrétienLire notre article plus complet sur www.realahune.fr.

Jacques Boucard en conférence « vent, marées et vimers sur l’île de Ré ».

Le quiz inspiré du jeu de l’oie : réponses aux questions sur les panneaux de l’exposition de la CDC.

Une brochure spécialement conçue pour les enfants.

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La collection de mode printemps/été en vedette

d é f i l é d e m o d e - i n T e r m a r C h é

Séverine Desmereau et toute l’équipe d’Intermarché orga-nisent un défilé de présen-

tation de la nouvelle collection printemps-été 2016 ce mardi 8 mars à 20h au magas in Intermarché de Saint-Martin de Ré, Avenue des Corsaires.L’an passé, ce défilé de manne-quins « maison » avait été très suivi, dans une ambiance convi-viale, par une clientèle fidèle et attentive.Pour cette édition, les mannequins seront coiffées et maquillées par New Head Coiffure, Ré Aly’s coiffure, La Belle de Ré (tous trois situés à Saint-Martin) et New Eclats (Bois-Plage), partenaires du défilé.

A cette occasion, profitez de la vente privée sur le rayon textile et bénéficiez des 20 % remis en bons d’achats, à valoir du 9 mars au 30 avril 2016 sur le montant total de vos achats dans votre Intermarché de Saint-Martin de Ré, hors livres et carburants.

NV

Le thème bohème du défilé 2015 avait plu aux invités.

Mortalité routière anormalement élevée et violences familiales en forte hausse

d é l i n q u a n C e e T i n s é C u r i T é r o u T i è r e e n C h a r e n T e - m a r i T i m e

A l’issue de l’Etat-major de sécurité, le Préfet, Eric Jalon, a présenté le 24 février le bilan de la sécurité en Charente-Maritime en 2015, tant en termes de délinquance que de sécurité routière.

Cette année un changement de méthode permet de dis-tinguer dans l’agrégat de la

délinquance, les vols des atteintes à la personne. Ainsi, la délinquance dite « d’appropriation » - les vols - est en recul par rapport à l’an passé (- 2 %). Les vols avec violence sont en forte diminution (- 18 % pour les vols violents sans armes, - 23 % pour les vols avec armes), les vols de véhicules régressent de 4 %, par contre les vols dans les véhicules ont augmenté de + 14 %, ce qui incite la Police Nationale et la Gendarmerie à sensi-biliser davantage les automobilistes. Les destructions et dégradations ont enregistré un repli de - 13 %, les cambriolages - notamment des habitations principales - sont en progression.Un renforcement du dispositif de surveillance va être mis en œuvre par les services de la Police et de la Gendarmerie, pour épauler la lutte contre ces délinquances. Ainsi depuis janvier 2016, la gendarmerie bénéfi-cie de renforts exclusivement dédiés à la lutte contre les cambriolages. Les atteintes aux personnes ont pro-gressé, avec deux tendances inverses : les violences physiques crapuleuses ont reculé de 19 %, tandis que les vio-lences physiques non crapuleuses, le

plus souvent commises dans le cercle familial ou des connaissances, ont progressé de 15 %. Coups et blessures, menaces et chantages, violences sexuelles constituent les prin-cipales violences non crapuleuses.Près de trois quarts des atteintes aux per-sonnes sont élucidées, et même 82 % pour les

violences physiques non crapuleuses, le tout étant que les victimes portent plainte. Le taux d’élucidation des cambriolages n’est par contre que de 9 %.

La fréquence des tués sans tiers est très élevée

La mortalité routière est anormale-ment élevée dans notre département, le nombre d’accidents a progressé de 11 %, le nombre de tués reste très élevé (61 en 2015) et le nombre de blessés a crû de 8 %. La fréquence des tués sans tiers (30/61) donc des accidents mortels directement liés au défaut de maîtrise du véhicule est très élevée. Ce n’est pas une surprise, les infractions routières les plus à risque concernent les conduites sous l’emprise de l’alcool et/ou de stupéfiants et les infractions liées à la vitesse et au refus de priorité. Les jeunes de moins de 25 ans paient un lourd tribut : alors que les 15/24 ans ne constituent que 10 % de la population de Charente-Maritime, ils représentent 25 % des tués. Les 15/34 ans constituant 20 % de la population représentent 47 % des tués… La classe d’âge 65 ans et + n’est pas non plus épargnée. Les usagers vulnérables (piétons, cyclistes, deux roues moto-risées) représentent 28 % des tués.

Afin de renforcer la sécurité routière, le déploiement des radars automa-tiques sera notamment poursuivi en 2016, avec la mise en service de radars mobiles ou fixes capables de contrôler les deux sens de circulation. Ainsi le Préfet attend deux radars mobiles embarqués dans des véhi-cules motorisés de plus en 2016. Le Procureur de Saintes a émis son sou-hait parmi les mesures appliquées de développer le placement sous surveil-lance électronique des délinquants de la route, s’agissant d’une délinquance d’habitude.

Parmi les mesures de prévention de la menace terroriste et lutte contre la radicalisation violente, figurent le peloton de surveillance et d’interven-tion de la gendarmerie constituant le pivot de la réponse opérationnelle du commandant de groupement en cas d’évènement de haute intensité, l’acquisition de gilets pare-balles pour les polices municipales, la for-mation de la population aux gestes qui sauvent… et l’accompagnement des familles concernées par l’embri-gadement djihadiste via une cellule locale créée il y a un an.

Nathalie Vauchez

Au côté du Préfet Eric Jalon (à droite), Mme Chevalier, vice procureur de la République au TGI de La Rochelle, et Mr Coindeau, procureur de la République au TGI de Saintes.

Le radar tronçon du Pont de l’île de ré est bien actif

Lors du point presse du Préfet Eric Jalon mercredi 24 février, Ré à la Hune a posé la question au Préfet du bilan des infractions de vitesse sur le Pont, après une année de fonctionnement du radar tronçon, aucune information n’ayant filtré jusque-là.

La Préfecture a été en mesure de nous délivrer les informations jeudi 25 février au soir. Il en ressort que 492 infractions à la vitesse ont été relevées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2015, dont près de 95 % pour une vitesse supérieure de moins de 20 km/h par rapport à la VLA (vitesse limite autorisée) de 90 km/h soient 465 infractions, tandis que 22 infractions concernaient des vitesses entre 110 et 120 km/h, 4 infractions des vitesses entre 120 et 130 km/heure, et une infraction pour une vitesse de + de 140 km/h tout de même !

Voilà de quoi rappeler à ceux qui seraient tentés d’appuyer sur le champignon que le radar tronçon est bien en service !

NV

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Naturalistes d’abord !

Perpétuité incompressible pour les terroristes, bureau de renseignement pénitentiaire et destruction des casinos

a s s e m b l é e G é n é r a l e d e r é n a T u r e e n v i r o n n e m e n T

d é P u T é o l i v i e r f a l o r n i

« Nous sommes des naturalistes d’abord, nous ne faisons pas d’écologie politique. Marginalement nous nous intéressons à l’environnement par ses incidences sur la nature ».

Saisissant l’opportunité de l’examen de projet de loi renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, le Député Olivier Falorni a déposé un amendement permettant de condamner l’auteur d’un acte de terrorisme à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible.

C’est avec ces mots que le Président de Ré Nature Environnement, Dominique

Chevillon, a ouvert l’assemblée générale annuelle devant une tren-taine de membres présents en ce samedi 20 février 2016.

des convictions et des orientations

Christine Malbosc, Gilles Brullon, Pierre Le Gall et Dominique Chevillon ont fondé Ré Nature Environnement le 8 août 2007. Aujourd’hui forte de plus de 200 membres et bien gérée par dix administrateurs, l’as-sociation est reconnue pour son expertise, ses avis, ses conseils et

ses actions sur le ter-rain. Représentée dans plusieurs instances officielles, les natura-listes rétais sont actifs au conseil de la façade sud-ouest atlantique, au conseil de gestion du Parc Naturel Marin, au comité de gestion des espaces natu-rels de La Flotte, au comité CIGALE piloté par la Communauté de Communes, au comité de suivi des dragages, au conseil économique social et

environnemental régional (CESER) pour la qualité des eaux littorales...Un rôle important, sous-tendu par la volonté d’agir en toute indépen-dance, avec la connaissance et la compréhension de la nature insu-laire, associée à une veille vigilante.

des actions de terrain

Pierre le Gall a ensuite présenté dans un rapport d’activité détaillé toutes les actions entreprises, parfois sur plusieurs années, et qui impliquent de nombreux membres. De l’arra-chage des espèces invasives comme l’Ailante, à la mise à jour des inven-taires botanique ou mycologique de l’île de Ré, de l’identification

des espèces animales ou végétales à l’expertise environnementale dans le cadre de la lutte contre les lapins de garenne, de la pose des capsules de phéromones pour la protection par confusion sexuelle des vignes, en passant par le ciel rétais, l’observatoire agricole de la biodiversité, la surveillance des pourvoyeurs de pollution comme le Grand Port Maritime de La Rochelle, les dépôts sauvages dans les milieux naturels... toutes les actions furent commentées et suscitèrent l’intérêt de l’assemblée. Grégory Ziebacz a lancé une alerte sur les nombreux échouages de mammifères marins dus à la pression humaine.

des partenaires, des expositions, des publications

et un site internet remarquable

La vulgarisation des connaissances donne de la visibilité à l’action de « Ré Nat ». Il faut y consacrer des moyens financiers, humains et tech-niques. Association savante, elle compte dans ses rangs de nombreux spécialistes et s’appuient sur de solides partenariats : la LPO, l’Ancre maritaise, l’APNR et bien d’autres associations. Le bulletin épisodique l’Oeillet des Dunes, broché et dis-tribué avec Ré à la Hune en 10 000 exemplaires pour chaque numéro,

reçoit un accueil très favorable des Rétais. La série « connaître et com-prendre » a publié un deuxième tome courant 2015 qui réunit plu-sieurs dossiers : les champignons, les ânes et baudets, le patrimoine naturel de l’île de Ré et une bande dessinée consacrée à la biodiversité de l’île de Ré. Le site internet vient promouvoir et informer sur la vie de l’association et toutes les actions en cours. C’est aussi une véritable encyclopédie sur la faune et la flore de notre patrimoine terrestre et maritime rétais.

un conseil d’administration fort de sa parité hommes femmes

Dominique Chevillon, Jean-Luc Fouquet, Pierre le Gall, Christine Malbosc, Carole Pardell, Jean-Pierre Pichot, Cécile Rousse, Cécilia Saunier-Court, Danielle Siron, Grégory Ziebacz, sont rejoints par Gérard Frigaud, élu en remplacement de Christine Guillon. Le conseil d’admi-nistration est au complet pour pour-suivre l’action, soutenu par le vote à l’unanimité des rapports moraux, d’activités et financiers.Des praticiens de terrain qui connaissent parfaitement la nature insulaire et ses enjeux.

Michel Lardeux

Les députés Larrive et Laurent ont fait de même. Le premier exa-miné, celui du député Larrive,

a été adopté. Olivier Falorni, fidèle à sa position lors du débat sur la déchéance de nationalité, qu’il estimait être une simple « mesure cosmétique ou homéopathique », est satisfait qu’ « une telle réponse efficace soit apportée pour mettre hors d’état de nuire ces barbares ». Jusqu’ici, le code pénal prévoit depuis 1994 une peine de sûreté de 18 ans, sauf dans deux cas, les meurtres d’en-fants et de personnes dépositaires de l’ordre public, dans lesquels la Cour d’Assises peut décider de porter la perpétuité incompressible à 30 ans, avec une période de sûreté de 30 ans. La Loi doit être votée ce mardi 8 mars, avant d’aller devant le Sénat.

Bientôt un officier de renseignement pénitentiaire

nommé à Saint-martinTrès investi sur la question de la radicalisation en milieu carcéral, le député avait aussi sollicité à plusieurs reprises la ministre de la Justice pour que soit nommé très rapidement un délégué du

renseignement à la maison centrale de Saint-Martin, où rappelons-le une dizaine de Salafistes ont été identifiés. Il salue donc la création d’un bureau de renseignement pénitentiaire par le même projet de loi, ce qui faisait partie des préconisations présentées dans le rapport de la Commission d’enquête parlementaire (dont il était le Secrétaire) sur les filières djihadistes, il y a quelques mois.« Le renseignement pénitentiaire existe depuis 2003, mais il s’agit là d’une petite révolution culturelle en France, la loi actant un travail collaboratif sur ce sujet entre les ministères de l’Intérieur et de la Justice afin de faire du renseigne-ment pénitentiaire une priorité, sur la volonté du Ministre Jean-Jacques Urvoas, alors que jusque-là le minis-tère de la Justice s’y refusait » nous a précisé Olivier Falorni. « L’effet concret sera le recrutement et la nomination de 44 officiers supplé-mentaires dans les établissements les plus sensibles du territoire, dont fait partie la maison centrale de Saint-Martin. Ainsi un officier spécialisé dans le Renseignement, je l’espère à plein temps, devrait

être nommé à Saint-Martin. Si le renseignement pénitentiaire existe déjà, la loi permettra de conforter ce travail très compliqué à mener et le pérenniser. Les stratégies de dissimulation sont perfectionnées et il s’agit de faire un travail fin sur les phases de radicalisation de déte-nus de droit commun. Quant à la création de quartiers dédiés, trois établissements, dont Fresnes, l’expé-rimentent actuellement ».

La destruction des « casinos » de la maison centrale

de Saint-martin confirmée par le nouveau ministre,

jean-jacques urvoasCe projet de loi a aussi donné lieu à des débats et réflexions sur le renfor-cement des fouilles - plus de 100 000 portables circulent « sous le man-teau » dans les prisons françaises - et sur les techniques de brouillage des communications téléphoniques, pour lesquelles un travail est mené mais qui est d’autant plus difficile qu’il doit être adapté à la configu-ration des lieux et être ciblé pour ne pas gêner l’entourage. S’agissant de la destruction des « casinos » de

la maison centrale de Saint-Martin, obtenue par Olivier Falorni lors de sa question à la ministre Christiane Taubira le 25 novembre dernier, Jean-Jacques Urvoas qu’il a rencon-tré ce début mars lui a confirmé que la procédure allait être lancée et il rencontre à ce sujet cette semaine la nouvelle conseillère parlemen-taire du ministre. Leur destruction suppose toutefois qu’il y ait aupara-vant une adaptation des lieux où les détenus puissent avoir une activité, lieux ouverts et surveillables, donc des travaux d’aménagement dans la prison. « Je ne lâcherai rien sur le démantèlement de ces casinos » nous a confirmé Olivier Falorni.

Dominique Chevillon, passionné de nature… et d’écluses à poissons.

Olivier Falorni lors de sa visite « surprise » à la Centrale de Saint-Martin, en octobre 2015.

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Propos recueillis par Nathalie Vauchez

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Eqiom apporte son éclairage techniqueInterrogé par Ré à la Hune sur les arguments avancés par Mat-Ré lors de sa réunion, Ahmed Mansouri, Responsable d’exploitation d’Eqiom La Rochelle, regrette «  les amalgames  » et apporte quelques précisions « sur une base factuelle », avant de répondre à nos questions. Ceci pour une information équilibrée de nos lecteurs et « un dialogue constructif ».

b r o y e u r e q i o mré à la Hune a recueilli les arguments de frédéric jacq, président de mat-ré, et les explications de ahmed mansouri, responsable d’exploitation d’eqiom La rochelle

Il ne s’agit pas d’une cimenterie mais d’un broyeur. Près de 15% de l’investissement global a été consa-

cré à la mise en œuvre des meilleures technologies disponibles en matière de production durable (voir ques-tions/réponses). Par ailleurs, « nous ne comprenons pas le sujet évoqué des pertes d’emplois. Il s’agit plutôt d’une chute des ventes de ciment depuis 2008 suite à l’insuffisance des chantiers de construction ».

Quant à l’autorisation préfectorale de 2010 « elle est conforme aux pres-criptions réglementaires en matière de sécurité, de protection de la santé, de la nature, de l’environnement et du patrimoine mais elle a été jugée entachée d’un vice de forme et la demande doit ainsi être régularisée ».

Enfin, « le Port Maritime de La Rochelle n’est pas classé Seveso et notre site non plus (ce classement concerne certaines activités indus-trielles qui existent de longue date et ne correspondent pas à une transition récente du port ou à un quelconque cumul d’activités). Toutes les études réalisées par des organismes exté-rieurs depuis la mise en fonctionne-ment du site de production attestent des impacts limitées et justifient les efforts et investissements consen-tis dans les choix techniques pour Eqiom. Les activités portuaires font également l’objet d’un suivi envi-ronnemental poussé, de même que les activités conchylicoles et de bai-gnades ; ces données sont publiques et accessible à tous ».

QueStionS/réPonSeS :Ré à la Hune : La cimenterie fonctionne-t-elle ? Depuis quand ? Combien de tonnes ont-elles déjà été produites? A terme combien de tonnes ?Ahmed Mansouri : Un centre de broyage de ciment n’est pas une cimenterie : il n’y a donc sur le port de La Rochelle ni carrière pour l’extrac-tion, ni four de cuisson mais un outil industriel moderne. Les matières pre-mières (provenant d’Espagne ou de France) sont délivrées par voie mari-time. Le centre de broyage de clinker (constituant de ciment) a démarré en novembre 2013. En 2015, 90 000 tonnes de ciment ont été produites. On table pour 2016 sur des volumes de l’ordre de 100 000 tonnes.

Comment le risque de pollution est-il appréhendé ? Quelles sont les procédures de contrôles mises en place ? Le broyage est géné-rateur de vibrations ressenties ? Comment sont-elles neutralisées ?Lors des études et de sa construc-tion, les ingénieurs ont utilisé les meilleures technologies disponibles afin de limiter l’impact de l’entre-prise sur son environnement. Près de 15% de l’investissement global a été consacré à la mise en œuvre des meilleures technologies disponibles en matière de production durable : conception d’un broyeur vertical pour réduire la consommation d’énergie de 33%, récupération et traitement de l’eau par des dispositifs adaptés notamment avec des débourbeurs et déshuileurs, etc.Nous procédons régulièrement à des

contrôles des rejets d’eaux pluviales collectées sur le site, des mesures en continu des poussières rejetées et des contrôles réguliers par des organismes extérieurs. Le site est par ailleurs en cours de certification ISO 14 001 et contrôlé par des audits internes et externes. Il en est de même pour le Port qui est certifié ISO 14001 depuis 2011.Les deux sources de nuisances poten-tielles de ce type d’installation sont le bruit et les émissions de poussières. Pour limiter les impacts éventuels des poussières, Eqiom a utilisé la meil-leure technologie actuellement sur le marché, le « filtre à manche ». Cette technologie permet à l’entreprise d’émettre quatre fois moins de pous-sières que le seuil maximal d’émission de la réglementation nationale. Le clinker est-il toxique ? Comment est-il conditionné, manutentionné à quai ?Un broyeur n’est pas une cimente-rie. Il s’agit uniquement de la partie finale du processus de fabrication du ciment : le broyage mécanique et le mélange des matières premières minérales en vue de sa distribution. Il n’y a donc pas de décarbonatation et donc pas d’émission de gaz ni de métaux lourds volatils. Le broyeur est ainsi approvisionné en clinker, fabri-qué à partir de matières naturelles, calcaire et argile, et non de produits chimiques synthétiques. La noria avancée par certains de 300 camions journaliers pour le transport du ciment sur la rocade est-elle probable ? La question du trafic a également été

prise en compte. La circulation des camions se déroule essentiellement à l’intérieur de la zone portuaire, puis emprunte la RN237 via l’accès sécurisé de La Repentie, évitant ainsi la circu-lation dans les zones résidentielles proches. Les 300 passages par jour mentionnés dans l’arrêté préfectoral autorisant la construction de l’usine correspondent à la valeur maximale autorisée, soit 4% de la circulation actuelle de la RN237. En 2015, nos fournisseurs ont utilisé 100 camions sur la semaine la plus chargée, et essentiellement hors heures de pointe. La moyenne devrait se situer aux alen-tours de 2% du trafic Poids Lourds.

La construction des 4 tours du permis de construire initial est-elle maintenue ? Pour rappel, l’autorisation préfecto-rale initiale est conforme aux pres-criptions réglementaires en matière de sécurité, de protection de la santé, de la nature, de l’environnement et du patrimoine mais elle a été jugée entachée d’un vice de forme et la demande doit être régularisée. Nous avons ainsi déposé en novembre un renouvellement de demande d’autori-sation sur un périmètre identique au dossier et à l’autorisation initiaux. La construction définitive ne sera déci-dée qu’en fonction des évolutions du marché du ciment en France.

Questions de Michel Lardeux, réponses recueillies

par Nathalie Vauchez

une nouvelle enquête publique du

1er mars au 31 mars 2016

Entouré par le bureau de Mat-Ré, le président Frédéric Jacq, a fait le point de la situation juridique sur les recours et appels en cours. Resituant l’enjeu de cette deuxième enquête publique sur la demande présentée par la société Eqiom

pour l’exploitation d’un centre de broyage, à l’anse Saint-Marc, au sein du Grand Port Maritime, Frédéric Jacq a invité tous le membres et sympathisants à infor-mer et mobiliser autour d’eux. Le commissaire enquêteur désigné pour cette nouvelle enquête publique est une Flottaise.

Les arguments de mat-ré qui seront portés sur les

registres d’enquête publique L’association Mat-Ré est intégrale-ment et viscéralement opposée à l’édification et au fonctionnement de la cimenterie Eqiom (ex-Holcim) La Rochelle-Ré pour de nombreux motifs : « Ce projet de cimenterie est un défi au bons sens, à l’éthique et à l’esthétique, comportant des risques de pollutions », mettant en

péril l’équilibre des activités des pertuis et devra rester à l’état de projet » a expliqué Frédéric Jacq. L’installation des broyeurs sur les ports relève d’un mode opératoire aggravant le chômage de masse en France par la délocalisation de l’ex-traction du clincker et l’automatisa-tion des processus de fabrication ; la preuve effective par les licen-ciements dans les cimenteries de La Couronne et d’Airvault, voire la fermeture de ces sites ? »Regrettant successivement : « l’in-suffisance de l’enquête publique de 2010 qui aurait permis de dépo-ser un recours contre le permis de construire du 18 février 2010 », « la construction inappropriée de 4 tours de près de 70 m de hau-teur en lisière face à l’île de Ré et

à la plage de Rivedoux, dérogeant au règlement même du complexe industrialo-portuaire, les risques forts de pollution aérienne et maritime par substances toxiques, micro-poussières, nanoparticules, métaux lourds... inacceptables à proximité des pertuis, lieu de bio-diversité, de tourisme, de nautisme, d’aires de baignade et d’activités primaires (ostréiculture, conchyli-culture, pêche,…), les nuisances nocturnes ressenties à Rivedoux-plage, La Pallice, La Rochelle, par vibration du broyeur, les effets cumulés des industries dangereuses qui classent le Grand-Port dans une zone Seveso haut... ».

Informations recueillies par Michel Lardeux

Lors de la réunion publique de Mat Ré du 27 février Frédéric Jacq (pull bleu) a redit son

opposition « viscérale » à Eqiom.

Mat-Ré se mobilise pour la nouvelle enquête publiqueLa réunion du 27 février 2016, organisée par Mat-Ré à la salle de la mairie de La Flotte, a réuni adhérents, sympathisants, et représentants de l’association RESPIRE, qui suivent attentivement l’évolution du Grand Port de la Pallice.

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Le complexe Sportif Marcel Gaillard emblématique de la vie permanente rétaise

i n f r a s T r u C T u r e s d e s P o r T s - s a i n T - m a r T i n d e r é

Situé avenue de Philippsburg à Saint-Martin de Ré, dans la zone des Salières, avec à ses côtés les 550 élèves du collège, le complexe sportif Marcel Gaillard marque la vie sportive de très nombreux Rétais.

Après la décision officielle de la délé-gation espagnole de préparer la com-pétition EURO 2016 sur l’île de Ré, la phase active des travaux a commencé le 27 février. Sous la maîtrise d’œuvre d’un expert international, Sébastien Ranson, de la société SERPEV choisie par la SAS EURO, les travaux de réfection complète du terrain d’honneur n’ont duré que 5 jours. Le terrain est entièrement scalpé, drainé, nivelé, ré-engazonné... et fin prêt pour accueillir l’équipe espagnole qui trouvera là une pelouse aux normes internationales, équivalente de celles du Camp Nou ou du stade Santiago Bernabéou.La réfection du terrain annexe semblait aussi d’actualité. Quant à la hauteur des brises-vues, le cahier des charges de l’UEFA qui en fixe la hauteur à deux mètres pourrait être revu à la hausse.

Mais attention au vent rétais !

Les contraintes liées aux travaux programmés La neutralisation du site pour la pratique des sports résidents est déjà effective depuis samedi 27 février pour l’Assocation Sportive Rétaise (ASR football), qui sera privée de son terrain emblématique jusqu’à la fin de la saison. Le club doit disputer son championnat de football sur d’autres terrains, parfois jusque sur le continent. L’organisation du mémorial Tesson est annulée, pour cette année. Patrick Noirez, en charge de la coordina-tion de ce tournoi national de jeunes footballeurs en a informé à regret les 42 équipes déjà inscrites. Une décision lourde et difficile à prendre pour les organisateurs, sur le plan sportif, mais aussi pour la perte financière sèche

de 30 000 € qu’ils subissent. Les sports pratiqués dans le gymnase et la halle de tennis auront plus de chance : ils garderaient leurs habitudes jusqu’au 1er juin. La base technique du club Nautilus, devra déménager temporairement avant l’ouverture de sa saison et sera délocalisée sur le port

pour permettre les plongées dans les meilleures conditions. Les jeunes footballeurs pourront assister aux entraînements ouverts et admirer leurs stars sur un terrain merveilleux… sur lequel ils évolueront après l’EURO 2016.

Michel Lardeux

Le complexe sportif de Saint-Martin à l’heure de l’Euro 2016

Le terrain d’honneur est aux mains des spécialistes anglais de l’Entreprise Clive Richardson limited.

Des installations sportives vers lesquelles tous les regards vont converger à l’occasion

de l’EURO 2016 de football.

a la mémoire de marcel Gaillard

Cet équipement porte le nom de Marcel Gaillard, ancien maire de Saint-Martin de Ré de 1989 à 1995, imprimeur, homme de presse, ges-tionnaire et sportif émérite toute sa vie. Marcel Gaillard était un sportif éclectique et tous les sports l’intéressaient. Après une très belle carrière de footballeur, joueur et entraîneur, il pratiqua aussi le rugby au SCR. Puis en vétéran, il se tourna vers le basket au sein de l’ALPSM, avec le souvenir de matchs épiques et très engagés contre les copains d’Ars en Ré. Rugueux sur le terrain, affable et discret dans la vie, Marcel était très attaché aux valeurs du sport et fidèle en amitié, toujours prêt à œuvrer et à aider pour servir le sport, avec la discrétion et l’effi-cacité que nous lui connaissions.

des infrastructures multisports

Mis en service en 1979, profondé-ment réhabilité en 2013, le com-plexe sportif est stratégique pour la vie sportive rétaise et les jeunes élèves du collège des Salières qui le fréquentent sur le temps scolaire d’éducation physique et sportive. Un bel exemple de mutualisation et d’utilisation optimisée des moyens, comme en témoigne le planning d’occupation serré, tenu par la mai-rie de Saint-Martin de Ré. Installé sur une superficie de 52 204 m2, le complexe Marcel Gaillard comprend un terrain d’honneur de football avec tribune et un terrain annexe

d’entraînement, une piste d’ath-létisme, un gymnase polyvalent, avec gradins spectateurs, ves-tiaires et rangements, dont la sur-face de plancher permet le tracé d’un terrain de basket ou de 5 ter-rains de badminton, mais aussi se transforme en Dojo. L’enceinte du complexe abrite une halle de ten-nis indépendante avec deux courts couverts et club-house intégré. Des salles annexes distinctes sont occupées par la base technique et de formation du club de plongée Nautilus, le club-house de l’ASR et une salle d’accueil multi-clubs.

douze sports pratiqués ou hébergés à marcel Gaillard

L’association Sportive rétaise, aSr football, plusieurs fois vainqueur de la coupe Aunis et Saintonge, présidé par Michel Desfontaines, joue sur le terrain d’honneur, équipé de projecteurs. L’équipe première de ce club phare de football évolue en division hon-neur régional, niveau ligue (DHR) et s’implique dans la formation des jeunes. L’ASR organise un des

plus grands tournois nationaux de jeunes footballeurs issus de clubs prestigieux, le mémorial Tesson. Un grand moment dans la vie du com-plexe, dont l’organisation est annu-lée cette année, faute d’accès au stade. L’athlétisme sur piste est à l’origine aujourd’hui des grandes courses pédestres, qui mobilisent les amateurs de courses à pied.

en indoor

Plusieurs disciplines se partagent le gymnase : l’éducation physique et sportive (ePS) des élèves du collège des salières, le basket sous l’égide de l’Amicale Laïque Post-Scolaire Martinaise (ALPSM) qui forme des jeunes et s’inscrit dans la démarche fédérative de l’entente interclubs de basket rétais, le Badminton avec le Ré Badminton Club dynamisé par François Clot, qui compte de nombreux prati-quants et une école des jeunes labellisée. Ce club organise un tour-noi national sur 5 terrains indoor et s’implique dans la vie fédérale de ce sport. Le Viet Vo dao, art martial traditionnel vietnamien très

pratiqué sur toute l’île de Ré, grâce à Jean-François Douay, accueille les entraînements des adultes et des enfants sur des séances spécifiques. Un club aux performances et au pal-marès impressionnants. L’ultimate frisbee, cher à Raphaël Mathé, se pratique en indoor. Plusieurs titres nationaux et des sélections inter-nationales au sein des équipes de France de différentes catégo-ries d’âge sont venus récompen-ser les qualités sportives de cette jeune génération de joueurs. Les archers de ré, pratiquent le tir à l’arc, en attendant les beaux jours pour rejoindre le pas de tir extérieur, sous la houlette de Jean-Louis Ruault et de sa fidèle équipe. Venu d’outre-manche, le Cricket se pratique avec l’Ile de Re Cricket Club (IRCC) importé par Michael Stonor. Le football en salle, avec les Globe-Trotter promu par Jean-Claude Darnère, fait des émules et trouve son créneau entre toutes les activités du gymnase. Le ré tennis Club, cher à Bernard Dorin, anime les deux courts couverts, à la halle de tennis indépendante située en bout du terrain de football. Et l’inventaire sera complet avec le club de plongée subaquatique nautilus, dont la base technique et de formation est hébergée dans une salle dédiée, au sein du com-plexe sportif.

Avec de belles prestations, le com-plexe Marcel Gaillard tient une place déterminante dans la vie sportive rétaise. Dans quelques semaines, il sera placé sous les projecteurs d’un événement sportif européen, l’EURO 2016. Une reconnaissance dont le passionné de foot qu’était Marcel Gaillard aurait été fier.

Entrée du complexe Marcel Gaillard, le gymnase.

Michel Lardeux

Page 13: Ré à la Hune n° 132

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s p o r t s à l a h u n e

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Bientôt la première course, avec Lord of Gracie qui portera la casaque aux couleurs de l’île de Ré !

La Réthaise, 100 % féminine, 100 % Vauban

i l e d e r é G a l o P

C o u r s e à P i e d

L’Ecurie de partage Ile de Ré Galop dont les souscriptions se clôturaient début janvier vient d’acquérir son premier cheval, Lord of Gracie.

Le sportif et dynamique Sébastien Lamit, président de l’association Sport Event 17, organise une nouvelle course « La Réthaise » réservée aux féminines, pendant les vacances de Pâques.

Ainsi, pour les quelques quatre cents souscripteurs de l’écu-rie qui ont fait confiance

au projet, l’aventure va pouvoir vraiment commencer ; et, plus encore, c’est pour Damien Morin, jeune apprenti jockey rétais qu’elle se concrétise. De même, pour la Communauté de Communes de l’île de Ré qui devrait voir son logo briller sur les hippodromes. Quelle image !

un cheval idéal !

A en juger par son beau modèle, Lord of Gracie ne peut que porter avec élégance l’image de notre île. C’est un grand cheval bai de sept ans qui a enregistré de belles performances sur les hippodromes parisiens et qui séduit d’emblée par son port altier autant que par son tempérament gentil et sociable. On le dit maniable en course, pou-vant aller devant, derrière, dedans le peloton, s’accommodant de toutes les pistes, gazon ou piste

fibrée et à l’aise sur les distances, de 1800 à 2400 mètres. Toutes ces qualités font de Lord of Gracie le cheval idéal pour que le jeune Damien, pour l’heure apprenti joc-key, progresse dans son métier, au fil de ses sorties en courses. Car, ne l’oublions pas, c’est pour aider Damien à débuter dans la voie pro-fessionnelle difficile qu’il a choisie que le projet d’écurie de partage Ile de Ré Galop a été lancé.

Le premier pensionnaire de l’écu-rie a été acquis, le 26 février, sur l’hippodrome de Chantilly par Véronique Vigouroux, fondatrice et gérante d’Ile de Ré Galop, après que le cheval se soit placé second, de plaisante façon, dans son épreuve. Il a fallu deux mois à celle-ci, en collaboration avec l’entraîneur, Capucine Nicot, en recherches, contacts et études des programmes de courses pour fina-lement arrêter son choix sur Lord of Gracie.

Depuis son arrivée sur l’île, samedi 27, le cheval s’est montré conforme aux premières attentes : son com-portement dans son boxe, avec ses visiteurs notamment, comme ses premières sorties à la Plage de la Conche et à la mer avec sa cavalière, Capucine, ont confirmé un cheval bien équilibré dans son mental. Il est prévu de lui donner quelques semaines pour s’acclima-ter à son nouvel environnement et ajuster son entraînement. « La date de sa premi ère sortie est prévue mais nous ne pouvons pas encore en parler officiellement », com-mente Véronique ; « c’est le cheval qui nous dira s’il est en condition pour courir », précise l’entraîneur.

La joie de damien

Et Damien, qu’en dit-il ? On nous a rapporté que son émotion et sa joie étaient telles, lorsqu’il a appris la nouvelle de l’arrivée du premier cheval de l’Ecurie, qu’il avait eu des larmes dans les yeux… Il est vrai que, pour l’heure, après deux courses officielles montées, dont une deuxième place prometteuse acquise à Toulouse, comme Ré à la Hune en a rendu compte dans son numéro 129 de décembre, il « piaffe » quelque peu dans l’attente de sa prochaine monte.

Samedi 5 mars, Damien a rencontré son nouveau partenaire. Damien… des étoiles dans les yeux, reste pudique : « Je suis content de faire sa connaissance ; c’est le début d’un rêve pour tout le monde ». Lionel Quillet, Président de la CdC était, lui aussi, aux écuries, visible-ment ravi : « C’est très, très bien ; le cheval est beau et a l’air gentil. Le jockey est heureux … c’est parti ! ».

Damien, tes fidèles de l’île de Ré et d’ailleurs sont impatients de faire le premier déplacement pour te sou-tenir, toi associé à Lord of Gracie et aux couleurs de l’île.

Jocelyne Chrétien

Après avoir repris le flambeau des mythiques « 15

km de la Mer » entre Sa int-Mart in et La Flotte, au fait des pra-tiques sportives et à l’écoute des clientes de son magasin Ré Sport, il a conçu une course 100 % pour les femmes de plus en plus nom-breuses à pratiquer la

course à pied.Il a aussi eu la bonne idée d’établir un parcours - avec la bénédiction du Maire - le long des fortifica-tions et des douves de Vauban, « pour découvrir Saint-Martin autrement », sur un terrain tour à tour sableux, herbeux, en dur ou avec des dénivelés. Ce parcours très sympathique autour et dans Saint-Martin s’étend sur une dis-tance de 10 km, complété par un relais 2 x 5 km avec changement de

puce à mi-course et ravitaillement Porte des Campani.Près de 200 participantes sont espé-rées au départ qui sera donné le dimanche 17 avril à 10h00 plage de la Cible, et tous les bénévoles et partenaires sont les bienvenus !

Nathalie Vauchez

Lord of Gracie.

Capucine, Véronique, Damien et son père, Mickael Morin, Lionel Quillet autour de Lord of Gracie.

Inscription sur www.sport-event17.com

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a s s o c i a t i o n sa s s o c i a t i o n s à l a h u n e

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Le Rotary club Ile de Ré accompagne l’action des médecins de Chinguetti et de Pakbeng

Un « café citoyen » en plein dans l’actualité !

h u m a n i T a i r e

a G r i C u l T u r e

Le jeune Rotary club de l’île de Ré, créé en 2013, soutient sur l’île de Ré plusieurs causes et associations par le biais de dons, ainsi que par la participation active de ses membres lors de l’organisation d’évènements caritatifs ou humanitaires.

Alors que s’ouvrait en fracas le Salon de l’Agriculture Porte de Versailles, écho à la colère des exploitants, le 8ème Café Citoyen s’est tenu samedi 27 février sur le thème : « L’agriculture durable sur notre île  : qu’en pensez-vous ? ».

Dans le cadre du Rotary inter-national, il participe aux actions de lutte contre la

poliomyélite (programme end polio now), des programmes d’accès à l’eau potable, ainsi qu’à l’éduca-tion avec le programme d’échange d’étudiants.

Les médecins de Chinguetti et de Pakbeng

Les docteurs rétais Jean-Michel Pieds (dentiste) et Philippe Balley (généraliste), travaillent avec un

groupe de médecins au sein d’une asso-ciation humanitaire, créée en 1999, pour participer à l’amé-lioration des condi-tions sanitaires des habitants les plus démunis, notamment les nomades, de la région de l’Adrar en Mauritanie et des vil-lageois isolés au Laos.

En liaison étroite avec les autorités, les structures médi-cales et administratives françaises et locales, l’objectif de cette asso-ciation est de mettre bénévolement en œuvre des moyens pour déve-lopper les structures médicales de soins et de prévention sur place, d’aider tout type d’action dans le domaine de la santé des popula-tions en respectant les cultures et les coutumes du pays, de participer avec l’aide des populations locales à l’amélioration des conditions sanitaires.

Au fil des années, l’équipe s’est étoffée avec des chirurgiens-den-tistes, des ophtalmologistes, des gynécologues et une pharma-cienne. Et ces praticiens bénévoles prennent en charge le coût de leur voyage pour assurer des missions de deux à trois semaines tous les ans.

un savoir-faire au service des villageois laotiens parmi les plus démunis

Jean-Michel Pieds et Phillipe Balley interviennent au Laos. Leur base

est située à Pakbeng, ville por-tuaire au bord du fleuve Mékong dans une région montagneuse du nord-ouest du Laos, dans la pro-vince d’Oudomxaï. Les actions menées, présentées par le Dr Pieds lors d’une conférence, a particuliè-rement ému les membres du Rotary Club, sensibles au dénuement des populations et à la nécessité des interventions médicales. Le Rotary Club de l’île de Ré a décidé de faire un don à l’associa-tion « Les Médecins de Chinguetti & de Pakbeng » d’un montant de

1700 euros. Cette somme servira à l’acquisition de matériels médicaux et participera aux frais de fonctionnement sur place. C’est avec beau-coup d’émotions que le Dr Pieds a reçu ce chèque des mains de Jacques Morvan, Président 2016/2017, lors d’une chaleureuse réunion dînatoire au Bar à Quai.

Michel Lardeux

Et pourtant, a précisé en préam-bule Michel Terrasson Président du CESIR (Conseil Économique

et Social de l’Île de Ré) et organisa-teur de la rencontre « cette coïn-cidence d’agenda est involontaire, nous avons programmé cette date sans imaginer la résonance avec les évènements ». Il faut croire que cette correspondance n’aura pas échappée aux acteurs du paysage agricole rétais venus nombreux à 15 heures au Bar à Quai à La Noue. Les cafés citoyens sont l’occasion de se réunir une fois par mois pour échanger autour de sujets inhérents à la vie de l’île, au cœur des enjeux liés aux spécificités économiques et environnementales du territoire.

Les bouchons du pont, la mutua- lisation des équipements sportifs ou l’éolien en mer sont autant de thèmes qui ont animé les séances itinérantes de ce moment d’expres-sion démocratique. Apolitiques et ouverts à tous, les débats sont modérés par Didier Guyon et Michel Lardeux et traditionnellement précé-dés de l’intervention d’experts qui par leur connaissance du terrain encadrent la réflexion à mener. Cette 8ème édition était proposée en par-tenariat avec le GDAD (Groupement pour le Développement d’une

Agriculture Durable), un jeune col-lectif d’exploitants engagés qui ont fait le choix d’une agriculture exi-geante en matière de protection de l’environnement.

main dans la main avec oléron

Carole Pardell qui représente ce groupement actif a pris la parole pour poser le sujet et introduire les autres intervenants. Parmi ses préconisations, la mise en place de circuits courts pour lutter contre l’importation massive des pro-duits que nous consommons est une priorité. Quelles actions pour « reprendre la main sur notre agri-culture ? » Une question partagée par les cultivateurs de l’île d’Oléron qui font face aux mêmes probléma-tiques. Depuis sa création en 2013,

le GDAD travaille en synergie avec le GEDAR (Groupement d’Etude de Développement Agricole et Rural) d’Oléron. Christine Nadreau qui en est la Présidente, a évoqué

la charte d’agriculture durable dont s’est dotée l’île dès 2011 en coopéra-tion avec Patrick Moquay (élu et ancien président de la CDC Oléron), égale-ment présent. Ce dernier a insisté sur la richesse des activités primaires, com-posantes identitaires de nos deux îles, appuyé par Dominique Chevillon (Ré Nature Environnement) qui clôtura les interven-

tions en saluant les initiatives de la jeune génération représentée majo-ritairement dans l’assemblée.

Le sens du Bio

En ouverture de débat, Michel Lardeux a proposé de définir ce qu’on entend par agriculture durable. S’agit-il d’une agriculture raisonnée ? Conventionnelle ? Bio ? Est-ce un label ou un état d’esprit ? Si tous les professionnels se sont accordés à évoquer une agriculture citoyenne avant tout, incluant dans ses pratiques le respect de l’envi-ronnement mais aussi la dimension

sociale ; la question de la certifica-tion bio a soulevé des échanges plus partagés. Bien que tous conscients que le précieux label a vocation à rassurer le consommateur, plutôt qu’à garantir une qualité de produc-tion ; les deux îles différaient néan-moins de point de vue. Considéré comme un plafond de verre adminis-tratif côté rétais, Christine Nadreau (GEDAR Oléron) a souligné l’impor-tance de continuer le travail de conversion, Oléron ne possédant pas les nombreuses AOC qui font la renommée de nos produits.Parmi les nombreux sujets au cœur du développement économique de nos activités primaires, le manque d’eau et les difficultés d’accès au foncier ont été évoqués, mais n’ont pas fait polémique comme le veut l’esprit de ces cafés.Sur ce dernier point, Patrick Salez, venu en citoyen engagé et spécia-liste de l’aménagement du territoire, a rappelé que suite au diagnostic rendu par la Chambre d’Agriculture à la demande du Comité de Gestion de l’Agriculture et de l’Environne-ment (CIGALE), il reste à « croiser les cartes des besoins et des habitats naturels pour intégrer l’avenir de l’agriculture au PLUi ».

Marie-Victoire Vergnaud

La consultation du Dr Balley.

L’assistance a largement pris part à ce nouvel échange.

Les soins dentaires avec le Dr Pieds.

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a s s o c i a t i o n s à l a h u n e

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Foyer du Bois et Restos du Cœur main dans la mains o C i a l

Pour la 5ème fois mais avec plus de visibilité cette année, Annick Delalleau, présidente du Foyer du Bois, a organisé un show au profit des Restos du Cœur de l’île de Ré, qui a permis de récolter l’équivalent d’une semaine de repas.

En effet, si l’entrée de la salle Vauban - mise à disposition par la Mairie - était libre,

chaque spectateur était invité à apporter des denrées alimen-taires non périssables au bénéfice

des Restos. Les membres des associations avaient aussi conçu des gâteaux vendus à l’entracte avec des boissons. Les recettes de la buvette sont échangées contre des bons d’achats dans les

supermarchés, puisque la charte des Restos leur interdit de recevoir des dons d’argent. L’objectif de cette collecte était de permettre la distribution de repas en avril, alors que celle-ci s’arrête normalement fin mars. « Beaucoup de bénéficiaires des Restos du Cœur ont un travail sai-sonnier à partir du 1er avril, ils ne touchent leur salaire que fin avril, il faut faire la jonction en avril » a expliqué Annick.Conçues et présentées par le Foyer du Bois (avec les activités théâtre enfants, cabaret « Zinzins » et Ré Danse), les Ribouldingues et Fa Si la Danser, 18 saynètes courtes ont été proposées à près de 200 personnes, tour à tour drôles, dynamiques ou émouvantes et toujours pleines d’inventivité et de générosité.

Après le final, Martine Omédès, présidente des Restos du Cœur île de Ré, a expliqué que « les 33 béné-voles des Restos distribuent 700 repas par semaine en hiver et 500 repas tous les 15 jours en été, les besoins étant réels toute l’année. La collecte de 360 kg réalisée à l’occa-sion du show correspond ainsi à une semaine de repas pour avril ».

La prochaine collecte des Restos, sur l’île de Ré comme au plan national, se déroulera les 11 et 12 mars. Tous les bénévoles prêts à s’investir quelques heures à cette occasion seront les bienvenus.

Nathalie Vauchez

Nouveau : Bruschettas, assiettes de poissons

fumés, assiettes de fromages

Le final dans la joie et la bonne humeur.

Spectacle de Fa Si La Danser « Attention au départ ».

Les filles de Ré Danse ont assuré ! Un beau numéro de Hip hop par Fa Si La Danser.

Contact : Tél : 05 46 01 05 97 Mail : ad17.saintmartin@ restosducoeur.org

Martine Omédès (Restos du Cœur île de Ré) et Annick Delalleau (Foyer du Bois) main dans la main

pour accompagner les plus démunis.

Le ventriloque – alias Alain Delalleau – dans le cadre des Zinzins, une belle performance.

Les petits de l’école de Théâtre du Foyer du Bois ont « ouvert le bal » avec les marionnettes sur la chanson

« J’ai demandé à la lune ».

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Un passionnant ouvrage historique sur l’île de Ré qui fera date

h i s T o i r e d e l ’ î l e d e r é

Près d’un siècle et demi après la publication de l’ouvrage du docteur Kemmerer : « Histoire de l’île de Ré, insula Rhéa »(1), Jacques Boucard, Pascal Even et Mickaël Augeron viennent de publier « L’Histoire de l’île de Ré, des origines à nos jours ».

Depuis la « Référence » écrite par le docteur Kemmerer, nombre de titres concernant

l’histoire rétaise ont été publiés traitant des sujets bien précis. Le volume que nous présentons, dans nos colonnes, aborde l’histoire de l’île dans sa globalité respectant une chronologie minutieusement détail-lée au fil de ses 765 pages.Jacques Boucard est bien connu des Rétais. Natif de Sainte-Marie (village dont il a été maire de 1995 à 2007), il s’investit, depuis de nombreuses années dans des recherches sur le passé insulaire, en ayant notamment publié une foule d’articles dans Les Cahiers de la Mémoire. Il est égale-ment l’auteur d’une thèse de docto-rat de troisième cycle sur les écluses à poisson. Pascal Even, ancien élève de l’école des Chartes, a dirigé les Archives départementales de la Charente-Maritime, il est conservateur géné-ral du patrimoine et actuellement directeur des archives du ministère des Affaires étrangères.Mickaël Augeron est maître de conférences à l’université de La Rochelle en histoire moderne et contemporaine et spécialiste de l’expansion maritime et coloniale. Les trois auteurs ont bénéficié de l’appui de plusieurs collaborateurs : Gérard Blier (ancien inspecteur d’Académie à La Rochelle), Jean Combes (ancien inspecteur dépar-tementale), José Gomez de Soto (directeur de recherches au CNRS, spécialiste de la préhistoire), Pierre-Philippe Robert (enseignant retraité, passionné d’Archéologie), enfin, Pierre Tardy érudit rétais qu’il n’est pas nécessaire de présenter. Décédé en 2008, il avait fourni un ensemble d’articles afin de participer au projet du livre. L’ouvrage est publié aux éditions du Croît Vif et est préfacé par Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes de l’île de Ré. Le musée Ernest Cognac est partenaire de cette initiative (le livre sera le pre-mier à paraître avec le label « île de

Ré, ville d’art et d’histoire »). La CdC a fait une précommande, ce qui a facilité son édition, des subventions ont été versées de la part du Conseil régional et un dossier est en cours au niveau du Conseil départemental.

un partage du travail parfaitement structuré

Chacun des auteurs intervient dans sa spécialité. L’ouvrage présente, tout d’abord, une carte géologique de l’île et une étude sur le climat. José Gomez de Soto et Pierre-Philippe Bernard se sont efforcés de traiter, en profondeur, la préhistoire et la protohistoire. On apprend, par exemple, que l’une des plus vieilles traces connues remonte au néolithique. Une fosse découverte aux « Gouillauds » (commune du Bois-Plage) datant de près de 5000 ans avant notre ère. Les deux colla-borateurs en viennent ensuite à la période gallo-romaine. Les traces de la présence humaine sont nom-breuses dans « l’ancien canton sud ». En effet, l’île de Ré était, à cette époque, constituée de plusieurs îlots et Ré était le plus grand de « l’archipel » avec un socle rocheux plus élevé. Les îlots d’Ars, des Portes et de Loix étaient des terres basses mal protégées. Les auteurs passent en revue un ensemble de vestiges : thermes, nécropoles, trésors… Jacques Boucard aborde le Moyen-âge : « les fondements d’une com-munauté insulaire ». Très peu de sources concernant le haut Moyen-âge. L’île est très peu peuplée du IVe au Xe siècle. C’est ensuite que l’on repère les embryons d’une organisation sociale, notam-ment avec l’édification de l’abbaye des Châteliers. Les seigneuries d’Ars et de Loix vont appartenir à l’ab-baye de Saint-Michel en l’Herm… source d’un développement social et économique. Le chapitre donne une présentation détaillée des sei-gneurs de Ré (arbres généalogiques à l’appui). Jacques Boucard insiste ensuite sur les conséquences de la guerre de Cent Ans après avoir précisé que bien avant le conflit, Ré fut aux mains de la couronne d’Angleterre de 1154 à 1243. Des paragraphes passionnants traitent de la défense insulaire (fortification des églises d’Ars, de Saint-Martin et de Sainte-Marie). Enfin, l’activité des ports participe en grande partie à l’essor économique dès le XVe siècle. Pascal Even prend le relai pour traiter de l’Ancien Régime et de ses temps forts : l’implantation de la Réforme (essentiellement sur Saint-Martin et La Flotte) puis son développement sur l’île. La période des guerres de religion. Ré, plon-gée dans le chaudron bouillonnant de l’Histoire : l’affrontement entre

les troupes royales et les Anglais. L’échec de Buckingham et le départ de sa flotte à l’issue de la bataille du Feneau en 1627.D’autres sujets abordés : la construc-tion, l’entretien des digues. L’essor économique (exportation du sel, culture de la vigne et dans une moindre mesure la pêche et ses ressources).

Le début de la franc-maçonnerie à la veille

du siècle des Lumières

L’île, durant cette période, a été un enjeu non seulement stratégique mais économique. Son destin est de plus en plus étroitement lié à celui de la puissante cité voisine de La Rochelle.Comme nous l’avons signalé plus haut, les documents rédigés par Pierre Tardy ont été utilisés pour la rédaction de deux chapitres : - « La fin des privilèges fiscaux et commerciaux des Rétais » où il est question de l’analyse des cahiers de doléances, de l’organisation de la vie municipale, la vie des insulaires durant la période révolutionnaire. - « Le Consulat et l’Empire » où Jacques Boucard reprend notam-ment les remarques et explications de Pierre Tardy concernant les diffi-cultés rencontrées sur le plan éco-nomique dès le début du XIXe siècle.Mickaël Augeron étudie, ensuite, sur une longue période (de la Restauration à la fin de la troisième République : 1815-1939) la lente disparition d’une société rurale. De la chute de Napoléon 1er à la veille de la deuxième guerre mon-diale, l’histoire de l’île est très riche en événements. L’auteur analyse, entre autre, le processus qui va conduire, petit à petit, à l’affaiblis-sement de cette société rurale. Il met également en avant la chute démographique repérée dès le milieu du XIXe siècle : 17500 habi-tants en 1851, 13500 au début du XXe siècle, légèrement plus de 7500 habitants à l’issue du second conflit mondial. L’universitaire rochelais dresse un bilan de l’économie rétaise de son apogée à son déclin (culture de la vigne, récolte du sel et pêche en mer…)Mickaël Augeron poursuit et insiste sur les éléments qui vont favoriser un renouveau social et économique au cours du XIXe siècle : sécuriser la navigation (signalisation maritime), rénovation des infrastructures por-tuaires, amélioration des liaisons maritimes et terrestres (la ligne de tramway à vapeur est inaugurée le 15 Juillet 1898), dès le début du XXe siècle l’automobile fait son appa-rition et les autorités développent rapidement un réseau routier.

Le chapitre traite des effets et des conséquences de la « Grande Guerre ». Il est ensuite question de la nécessaire reconversion agricole puis de la naissance du secteur touristique.Jacques Boucard consacre un cha-pitre entier à la seconde guerre mondiale et fournit avec précision une série d’informations sur la vie des Rétais du début de l’Occupa-tion jusqu’à la Libération : mise en place du STO, organisation de la Résistance et les problèmes posés sur un territoire aussi restreint. Accueillir, sur l’île, 2500 soldats, pose évidemment de nombreux pro-blèmes à la population. La milice, les SS sont présents. Ré fait partie du plan de construction du Mur de l’Atlantique et la batterie « Karola » en sera une pièce maîtresse. Durant toute cette période, les Rétais ont craint les bombardements et leur inquiétude était avivée par la proximité de la rade de La Palice. Le 9 Mai 1944, l’île de Ré est officielle-ment libérée.

« une identité insulaire entre deux mondes »,

l’île va devenir une presqu’île

Le onzième chapitre traite essentiel-lement des mutations que connaî-tra la vie rétaise. Jacques Boucard analyse l’ « identité insulaire entre deux mondes » : celle d’une société encore profondément rurale et celle qui s’ouvre au développement tou-ristique, source de la principale activité économique. Evolution du secteur agricole, du métier de sau-nier. En référence au traumatisme provoqué par la terrible tempête Xynthia, les différents vimaires qui ont sévi durant la période contem-poraine, sont recensés. Un souci majeur : préserver l’âme de Ré en tenant compte de l’évolution du contexte territorial et des ques-tions posées par le développement du tourisme.Un ouvrage complet et passionnant, des références précises et argumen-tées, une bibliographie abondante (les titres se répartissent sur une douzaine de pages). Sa portée dépassera, sans aucun doute, l’es-pace d’une bibliothèque. Il offrira à des générations d’étudiants une multitude de pistes de recherches universitaires.

Jacques Buisson

1) Première parution en 1868, réédition corrigée en 1888.

Histoire de l’île de Ré, des origines à nos jours.750 pages, 520 illustrationsPrix de vente public : 39€ TTCÉditions du Croît VifParution : 29 février 2016Lieux de vente : librairies et maisons de la presse de l’île de Ré, La Rochelle, Paris.

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Suivez l ’actual i té de l ’ î le de Ré sur realahune.frR é à l a h u n e | é d i t i o n d u 8 m a R S 2 0 1 6 | n ° 1 3 2

g a s t r o n o m i e

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La Baleine Bleue fait peau neuve

Les métiers de l’Artisanat ouvrent leurs portes !

i n a u G u r a T i o n

a P P r e n T i s s a G e

Après quelques mois de fermeture le temps d’un lifting, le repaire des gourmets noctambules a rouvert ses portes vendredi 26 février.

Fort de ses 250 métiers, l’artisanat offre pour les jeunes un large choix de métiers accessibles par une bonne formation en alternance entre l’entreprise et le centre de formation (CFA).

Premier centre de formation d’apprentis de la Région Aquitaine-Limousin-Poitou-

Charentes, le CFA de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Charente-Maritime accueille chaque année plus de 2 000 apprentis sur ses deux campus : La Rochelle et Saint-Germain-de-Lusignan. Il pro-pose plus de 60 diplômes du CAP au BAC +2 dans les métiers de l’alimen-taire et de l’hôtellerie-restauration, du bâtiment, de la mécanique ou encore des services, avec un inter-nat pouvant accueillir les apprentis qui le souhaitent.Après quelques années d’expérience dans l’exercice du métier, il est pos-sible aussi de créer sa propre entre-prise. De plus en plus de jeunes, séduits par ce parcours exaltant, s’y orientent après le brevet des col-lèges ou le baccalauréat, mais aussi après des études supérieures, pour suivre la formation sur un parcours personnalisé, nécessaire à la réalisa-tion d’un projet professionnel.A l’occasion de la Journée Portes Ouvertes de l’Apprentissage orga-nisée sur les campus des métiers le samedi 19 mars 2016, de 9 h à 17 h, vous pourrez découvrir les ateliers, les laboratoires et aller à la rencontre des enseignants, des apprentis, des chefs d’entreprise et des conseillers en formation. Pour illustrer les possibilités offertes par l’apprentissage, des apprentis

témoigneront de leur parcours et de la réussite de leur insertion pro-fessionnelle. Vous pourrez notam-ment rencontrer Nina Métayer. Cette ancienne apprentie du CFA de La Rochelle, exerce aujourd’hui en tant que chef pâtissière au sein du prestigieux restaurant parisien « Le Grand Restaurant », propriété du chef étoilé Jean-François Piège. Elle est également auteure de livres de recettes à succès et sera présente, à partir de 11 heures, au campus des métiers de La Rochelle.

Michel Lardeux

Citée dans tous les guides pour la qualité de sa table et ses trois terrasses offrant une

vue panoramique sur le port de Saint-Martin au plus près du bas-sin, la Baleine est bien plus qu’une simple adresse à recommander… Depuis vingt-cinq ans on y vient pour cette ambiance unique, tout à la fois chic et cosy, une atmos-phère entre vieux loups de mer et jeunesse estivante qui met toutes les générations d’accord. Le soir, la grande terrasse abritée devient volontiers piste de danse où les plus nostalgiques entament des rocks saccadés sur des tubes des années 80. Un quart de siècle d’amitié qui confère tout son charme à cette ins-titution néanmoins coquette. Pour 2016 la Baleine s’est offert un visage de jouvencelle gainée pour assurer l’animation cet été sur l’îlot.Fidèle à sa réputation d’hôte accueil-lant et attentif, Philippe Bodart rece-vait la veille de l’ouverture officielle

amis et habitués, à l’occasion d’une soirée de présentation privée. Le concept s’émancipe et l’équipage se renouvelle, mais l’esprit reste inchangé, authentique avant tout.

une soirée d’inauguration très réussie

L’exigence dans la décontraction : c’est la formule gagnante de La Baleine Bleue ! Après quelques

infidélités canadiennes, Philippe Bodart a rattrapé au vol le jeune chef Benjamin Léonard, qui revient sur l’île avec une cuisine raffinée et inventive qui fait la part belle au produit. La « Langoustine rôtie et pomme de terre fumée au foin » ou le « quasi de veau, pomme truffée et lard » restent autant de poèmes à déguster. En supplément de la carte toujours aussi élégante, une faran-dole de « tapas » vient agrémenter les apéritifs. Les invités venus nom-breux jeudi 25 février en ont eu la primeur, et autant dire qu’il ne s’agit pas de vulgaires amuse-gueules ! Huîtres au cresson, foie gras algue gingembre et toujours le sashimi de saumon, gingembre et soja, la recette mascotte du maître des lieux. Côté aménagements, le charmant patio a été revisité et se donne des airs de boudoir où prolonger l’inti-mité des conversations. Pris d’assaut dès le début de la soirée, ce sera sans nul doute l’endroit où se cacher

pour mieux être vu…Comme un petit fil rouge qui tisse l’histoire de nos souvenirs sur l’île, La Baleine Bleue nous promet encore de belles soirées.

Marie-Victoire Vergnaud

L’emblématique sashimi de saumon.

La Journée Portes Ouvertes 2015.

La Baleine Bleue :4 Quai Launay Razilly, 17410 Saint-Martin-de-Ré05 46 09 03 30

Campus des métiers de La rochelle : Le Prieuré - Rue du Château - 05 46 00 46 80Campus des métiers de saint-germain-de-Lusignan :40 rte de St-Genis - 05 46 48 70 70

L’artisanat en Charente-maritime15 331 entreprises artisanales au 1er janvier 2016. 4 grands secteurs d’activité : - 42 % dans le bâtiment, - 28 % dans les services, - 15 % dans l’alimentation,- 15 % dans la production.

SAMEDI19 Mars9h - 17h

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APPRENTISSAGE et ALTERNANCE

* Semaine de l’automobile au CFA jusqu’au 25 Mars

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Philippe Bodart et son nouveau chef, Benjamin Leonard.

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z a p ’ a r t s

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Les Gaillards des Pertuis fêteront en concert 10 années de chansons !

Les Cognacq-Jay : « Samaritaine et philanthropie »

a n n i v e r s a i r e

C o n f é r e n C e - m u s é e e r n e s T C o G n a C q

La salle des fêtes d’Ars en Ré prendra une allure de taverne le samedi 9 avril à 17 heures, pour fêter les 10 ans d’existence des Gaillards des Pertuis.

Vendredi 4 mars à 18h30, au cœur du musée Ernest Cognacq à Saint-Martin de Ré, Didier Jung est venu présenter son dernier ouvrage traitant de la vie du couple Gognacq-Jay.

L’équipage est déjà sur le pont pour préparer cette soirée anni-versaire avec son fidèle public

rétais. Cerise sur le gâteau d’anni-versaire : les Frères du Port, de Sainte-Marie de Ré, et la Bamboche de La Rochelle, viendront souhaiter en chansons un bon anniversaire à leurs camarades, au cours d’un concert qui vous réservera bien des surprises. Mais le secret est bien gardé !

un équipage expérimentéFort de 25 Gaillards, dont un tiers de femmes, l’équipage sait donner de

la voix et a bour-lingué bien au-delà de son port d’attache d’Ars en Ré. La route tracée le 14 mars 2005 par deux passionnés de chants de marins, Fernand Pajot et Joseph Plaire, était bien calcu-lée pour conduire l’équipage vers

le succès. Dix années d’une agréable aventure, avec le plaisir de partager ensemble de belles escales, beaucoup de camaraderie et des souvenirs qui ne sombreront jamais dans l’oubli. D’ailleurs en ce jour mémorable, devant l’équipage réuni sur le pont et le public attentif, le nouveau capitaine Jean-Marc Hallais, prendra le porte-voix pour rappeler à tous les escales, les découvertes et les émotions vécues par tous ces fiers Gaillards !

Garder le cap du succèsDepuis 2005, les Gaillards des Pertuis

ont navigué de port en port, de vil-lage en village, posant parfois sac à terre pour distraire nos anciens dans les maisons de retraite, participer aux fêtes locales, à différents festivals ou à des émissions télévisées, avec leur célèbre vareuse rouge et leur foulard jaune qui attirent le premier regard. Festival des auteurs compositeurs et Ré Cré Chorales à Ars, émission Thalassa à Saint-Martin de Ré, enre-gistrement à la Maline, Farandole de chants de marins à La Rochelle, festi-val de La Côtinière, de Sainte-Marie de Ré, la fête de la sardine, les danses rétaises... impossible de citer tous les grands moments qui balisent la route maritime de nos aventuriers partis à la conquête du public. Et puis il y a les inoubliables “voyages chantants”, en Bretagne à Loguivy de la mer, à Ouessant, à Saint-Astier, au Pays Basque, à Argelès... Les Gaillards s’y retrouvent avec des groupes che-vronnés comme l’Air de Rien à Saint-Astier, El Cantarès à Argelès sur mer, ou encore les chants basques Beltza Gorria de Saint-Jean de Luz.

De belles rencontres qui s’inscrivent en lettres d’or dans le livre de bord de l’équipage.

nouvelle Vague en ré !Les Gaillards des pertuis ont un réper-toire original composé de chants traditionnels, de manœuvre et de port. Ce patrimoine vocal est pré-cieusement conservé dans un CD de 15 titres, enregistré dans l’ancienne Chapelle du couvent d’Ars en Ré. Les goémoniers, le temps des gabiers, le chant des Gaillards... vous feront revivre le temps de la marine à voile et la convivialité des tavernes enfu-mées. Un souvenir dédicacé à offrir, ou à vous acheter, pour un dixième anniversaire plein d’embruns et de senteurs exotiques. Dès aujourd’hui, inscrivez le 9 avril à 17 h sur votre carnet de voyage. Votre compas ou votre GPS vous guideront sur la route à suivre pour faire escale à Ars en Ré, le temps de souhaiter aux Gaillards des Pertuis un heureux anni-versaire et bon vent pour voguer encore longtemps, longtemps... longtemps !

Michel Lardeux

La vie d’Ernest Cognacq a connu deux périodes : une première semée d’embuches, la seconde

couronnée de succès aussitôt son mariage avec Louise Jay.

des conditions de vie très rudesErnest Cognacq est né à Saint-Martin de Ré le 20 octobre 1839. Son père est bijoutier et également greffier au tribunal de commerce. Ernest a tout juste trois ans lorsque la famille quitte l’île pour s’installer à Marans où son père exercera la profession de courtier maritime. Ce dernier monte rapidement un commerce. Plongé dans de graves difficultés financières, il se suicide un an après avoir perdu sa femme. Le jeune Ernest, orphe-lin, quitte le collège pour trouver un emploi de commis dans un magasin de nouveautés à La Rochelle. Il sil-lonne la région et, à l’âge de 16 ans, prend la décision de rejoindre la capi-tale où se déroule la première exposi-tion universelle (1855). La « galère » se poursuit, il parvient tant bien que mal à réunir quelques économies pour ouvrir son propre magasin « le Petit bénéfice », il fera faillite deux ans plus tard.

Le début d’une nouvelle vieErnest Cognacq sous-loue, à la journée, un petit local qu’il trans-forme en boutique. Il la baptise « la Samaritaine » (en souvenir d’une statue toute proche). Et là, miracle, les affaires marchent. Le commerce

prospère malgré une période de tur-bulences politiques intenses (guerre contre la Prusse, la défaite. La révo-lution éclate avec l’avènement de la Commune et sa répression sanglante).En 1872, Ernest Cognacq épouse Louise Jay qu’il avait rencontrée bien des années avant, elle était vendeuse comme lui. Il embauche de plus en plus de personnel et l’expansion com-merciale de la « Samaritaine » exige de l’espace. Peu à peu, il rachète tous les immeubles du quartier. Les employés sont intéressés au bénéfice (ce qui est une nouveauté). A partir de 1915, ils seront associés au capital.

Les legs des Cognacq-jayA la fin des années 1870, le couple, sans enfant, songe à sa succession. Les Cognacq-Jay font œuvre de phi-lanthropie à une échelle encore inéga-lée. En 1916, ils créent une Fondation qu’ils dotent de 40 millions de francs et à laquelle ils attribuent la moitié du capital de la Samaritaine.La Fondation va gérer et assurer le fonctionnement de nombreux éta-blissements sur la région parisienne : maison de retraite, maternité, habita-tions, centres d’apprentissage, maison de repos et jardin botanique dans le village natal de Louise en Savoie. En 1919, Cognacq décide de léguer à l’Académie Française une somme de 44 millions de francs afin de créer des prix annuels destinés aux familles nombreuses. En dehors de ces opérations de grande ampleur,

Ernest Cognacq rachète la collection de René Phelippot (maire du Bois-Plage) pour l’offrir à la commune de Saint Martin, son village natal qu’il a quitté à l’âge de 3 ans pour ne plus jamais y revenir…

« La longue vie des Cognacq-jay arrive à son terme »Louise décède le 27 décembre 1925 à l’âge de 87 ans, Ernest la suit, à peine 3 ans plus tard : il meurt le 21 février 1928 à l’âge de 89 ans. Son neveu Gabriel Cognacq lui succède et devient premier gérant de la Société. Il connaîtra des problèmes à l’issue de la seconde guerre mondiale, ayant colla-boré avec l’ennemi. Il décède en 1951.

Que reste-t-il de l’œuvre des Cognacq-jay ?

La Fondation Cognacq-Jay existe toujours, des grands magasins de la « Samaritaine », il reste des bâti-ments témoins de grands styles d’architecture, les prix pour les familles perdurent. Et puis il reste deux musées : celui de Paris et celui de Saint-Martin. Il reste aussi, à Paris, la rue Cognacq-Jay.A travers l’histoire d’Ernest Cognacq, Didier Jung nous invite à découvrir un parcours passionnant, impression-nant, provoquant des émotions. Les murs de l’hôtel Clerjotte abritent, aujourd’hui, l’âme d’un homme dont le nom reste gravé dans la mémoire collective.

Jacques Buisson L’ouvrage (228 pages) est en vente dans toutes les librairies de l’île.

Les Gaillards des Pertuis : aubade sur le port de Saint-Martin.

Didier Jung, à l’issue de sa conférence, devant le portrait d’Ernest Cognacq, au Musée.

didier Jung est déjà bien connu des rétais. C’est un amoureux de l’Ile. Agé de 69 ans, cet ancien cadre de l’EDF (qui a consacré sa carrière aux activités internationales de l’entreprise) est propriétaire d’une maison située à Ars depuis 25 ans. Quand pour lui, l’heure de la retraite a sonné, il a partagé sa vie entre sa résidence de la région parisienne (à Rueil Malmaison) et celle blottie au « bout » de l’Ile de Ré… L’auteur a publié 9 ouvrages : tout d’abord, la généalogie (éd-Aléas-2002), Impasse de l’ormeau (Le Croît – Vif - 2009), Pique-nique à Trousse-Chemise (Le Croix – Vif - 2010), Sables (Le Croix – Vif - 2011), Au-delà du pont (Le Croix – Vif - 2012), Elyséé Reclus (biographie – éd. Pardès – 2013), Les anarchistes de l’Ile de Ré (Le Croix – Vif – 2013), William Bouquereau, le peintre roi de la Belle Epoque (Le Croix – Vif - 2014), Le chant des baleines (éd. Territoires témoins – 2015). Il vient de présenter le dixième relatant la vie des époux Cognacq-Jay.

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l e s e s s e n t i e l l e s j a r d i n a g e

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Mars… et ça repart !!v i v r e a u j a r d i n

Malgré les instabilités du mois de mars, le soleil commence doucement à réchauffer la terre, et les premiers bourgeons font leur apparition annonçant ainsi un printemps tout proche ! Tout en se méfiant des dernières gelées qui pourraient anéantir vos préparatifs, il est temps de réorganiser votre jardin qu’il soit d’ornement, potager, verger ou intérieur. Voici quelques conseils à suivre pour réussir à coup sûr vos plantations.

Dans tous les cas, la mère nourricière c’est la terre. Si elle

n’a rien à donner à man-ger les plants grandiront mal ou pas du tout. Votre première mission est donc de nourrir la terre avec des engrais natu-rels comme du compost, terreau, fumier décom-posé ou autre granulés non chimiques, puis de l’aérer.

Le jardin d’ornement

Passez légèrement la griffe au pied de tous les arbustes de tous les mas-sifs. Nettoyez-les en retirant les tiges sèches. Pour le gazon, reti-rez manuellement les mauvaises herbes, ajoutez modérément un engrais car il risquerait de brûler la pelouse, puis re-semez du gazon par-dessus. Pour les amoureux des roses, il est temps de tail-ler les rosiers en supprimant les vieilles branches et en coupant les autres aux deux tiers. Taillez

les haies, glycine, chèvrefeuille, jasmin… plantez les arbres et arbustes persistants mais aussi les bulbes (bégonia, glaïeul, dahlia…).

Le verger

Plantez les framboisiers, les cassis-siers, fraisiers, groseilliers. Taillez les arbres fruitiers sans omettre d’ap-pliquer de la bouillie bordelaise en quantité suffisante afin de prévenir

la cloque du pêcher ou le mildiou… si le soleil persiste par chance, il faudra recommencer l’opération.

Le potager

Labourez, nourrissez, aérez la terre car elle en a toujours besoin. Plantez les pommes de terre nouvelles, les carottes, la laitue, les asperges, les petits pois, les artichauts, les radis, l’ail rose, l’oignon et l’échalote.

Au soleil n’oubliez pas de planter les herbes aroma-tiques. Pour les semis vous ne pourrez pas éviter les tomates de votre choix qui seront une fois replantées sous haute surveillance (maladies) si vous souhai-tez déguster votre pro-duction. Semez aussi les concombres, courgettes, melons et salades. Si vous possédez une mini serre c’est encore mieux !

dans la maison

Les plantes sont souvent trop à l’étroit dans leurs

pots, il est temps de leur faire de la place, sans oublier encore une fois de nourrir la terre mais aussi de nettoyer le feuillage avec du savon noir, excellent fongicide naturel. Les plantes exotiques sont exonérées de rempotage car elles terminent leur floraison, contentez-vous de vaporiser la terre et le feuillage.

Maintenant : ça pousse ! JL Rémy

Le printemps arrive à grands pas et les envies de vivre à l’extérieur nous rattrapent. Le moment est venu de consacrer du temps à votre jardin pour en profiter pleinement dès les premiers rayons de soleil printanier.

Créez ou remettez en état Votre jardinCertains jardins s’inscrivent dans la continuité de leur splendeur florale, d’autres aiment à suivre les tendances contemporaines minimalistes avec une mise en scène rigoureuse des végétaux. Cela demande une dextérité que Frédéric et son équipe mettront volontiers à votre service, mais c’est maintenant qu’il faut s’en occuper, procéder aux élagages, tailler les haies, la plupart des arbustes et en particulier les rosiers, planter tout ce qui est fleurs annuelles et traiter le gazon pour éliminer la mousse. Un large panel de produits phytopharmaceutiques vous permet de traiter votre jardin de façon naturelle. Pour votre espace minéral ou votre jardin sec, on vous propose ici des galets et graviers de différentes formes et couleurs. Mars est aussi le bon moment pour envisager l’installation d’un petit espace zen ou des éclairages LED en noir et inox qui illumineront vos soirées d’été.

C’eSt Le moment de PLanter !Vous trouverez ainsi aux Pépinières Guilbon, parmi les derniers arri-vages, les nouveautés de saison. Myriam et Johan veillent à ce que le choix soit le plus large possible : pensées, primevères, giroflées, pâque-rettes ainsi que des rosiers, des azalées de jardin… Vous découvrirez en magasin les plantes en pots, jardinières et suspensions mais aussi des graines florales, des bulbes, des semences, semis et plants. Les Pépinières Guilbon proposent une intéressante sélection de pots traditionnels et modernes - dont les pots Ravel - qui mettront vos plantes en valeur et orneront aussi bien vos jardins que vos terrasses ou balcons.

et Côté BoutiQue…Bricoloisirs vous procure un très large choix d’outils, allant de prix tout doux au haut de gamme, pour travailler au jardin depuis le matériel

Black & Decker jusqu’aux taille-haies, tronçonneuses et souffleurs Stihl, sans oublier les tondeuses à gazon Viking et Honda, ou encore l’arrosage automatique extérieur Gardena.Une nouvelle gamme déco et accessoires de table déclinée sur le thème « terre & mer » vous enchantera depuis les sets de table, jusqu’aux galettes de chaises, en passant par les tabliers et torchons.Le service après-vente est assuré, les réglages et révisions aussi et les karchers vous attendent pour nettoyer vos terrasses. Flavie et son équipe ont déniché une extraordinaire machine à teinter la peinture. Venez les rencontrer avec votre échantillon de couleur (sur tous types de supports) qu’ils scanneront afin de produire vos pots de peinture à l’exacte couleur.

Nathalie Vauchez

Au Printemps, bichonnez votre jardin !

Les PéPinières GuiLbon-bricoLoisirs entrée de la zone artisanale en direction du portchemin du Moulin des sœurs - Ars-en-ré05 46 29 46 39 - [email protected]

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L e s g e n s d ’ i c i

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De la Fnac Montparnasse à la boulangerie du rond-point de La Noue

Hypnose à la Poudrière !

P o r T r a i T – a n G é l i q u e d a s n e v e s

C o n f é r e n C e

Qu’il s’agisse de parler de livres avec passion ou de faire du bon pain  : c’est le goût des autres qui motive Angélique !

Estelle Callard et Romuald Malblanc, tous deux coaches de vie, ont présenté leur pratique de l’hypnose à la Poudrière de Saint-Martin mardi 1er mars devant une vingtaine de personnes concentrées.

En 2013, cette entrepreneuse qui ne craint pas l’impossible crée La Douce-Mie, devenue

depuis la très fréquentée bou-langerie-salon de thé de Sainte-Marie. On y vient à toute heure de la journée, pour boire un café, déjeuner, prendre un goûter ou l’apéro ; on en ressort avec la meilleure baguette de l’île…! Les fidèles y ont leurs habitudes et les 4 serveuses toujours le sourire et un mot gentil lorsque l’affluence

génère de légères impatiences. L’équipe est soudée et le service attentif conforte la convivialité du lieu, que le charmant salon de thé vient agrémenter de son décor soi-gné. Il règne une ambiance chaleu-reuse à La Douce-Mie, mais le succès de l’enseigne provient surtout de la qualité des pains et des pâtisseries confectionnés dans le labo attenant. Si la clientèle se bouscule le dimanche pour le délicieux cro-quant au chocolat ou la galette charentaise maison, Angélique a fait du chemin pour atteindre ce niveau d’exigence, dans un métier de rigueur dont elle ignorait tout il y a encore quelques années.

un parcours qui prouve qu’il faut oser pour réussir

Originaire des Landes, tout destinait Angel (comme tout le monde l’ap-pelle) à enclencher une vie tranquille à Mont de Marsan. Passionnée de bouquins, un couple de libraire la prend sous son aile et lui apprend le métier au sein de la Maison Lacoste, aujourd’hui encore librairie de réfé-rence du centre ville. Elle y débute comme vendeuse, puis se voit

confier la responsabilité d’un rayon et, de fil en aiguille devient respon-sable de trois espaces dédiés. Mais ce rythme plan-plan ne convient pas au tempérament aventurier d’Angel qui à 28 ans plante boulot et petit copain pour venir poser ses valises sur l’île de Ré où réside sa sœur depuis quatre ans. La famille a tou-jours fonctionné en clan et toutes deux nourrissent l’espoir de monter un salon de thé – librairie – détente. Virginie est esthéticienne et pro-digue les soins relaxants du Dr. Hauschka, l’association idéale pour créer le lieu fédérateur dont elles rêvent, point de rencontre de leurs

deux parcours !Mais les débuts sont moins roses et, bien que le projet fou reste soigneusement rangé dans son esprit, Angel ne passe que six mois de l’année ici faute de tra-vail… L’été, elle éc rème tous les boulots sai-sonniers de l’île e t pas se se s hivers au rayon librairie de la Fnac Montparnasse. Trois années de va-et-vient pénibles si elles ne lui avaient permis de rencontrer Gérald, qui a eu à cœur de porter le projet de sa douce… Gérald Douxami, dont Angélique s’amuse d’avoir crée le féminin : Douce-Mie ! En 2010 l’opportunité leur est offerte de racheter le ter-rain de l’ancienne pépinière sur le rond-point de La Noue, les travaux sont encore en cours tandis que le couple attend son premier enfant. Mais pour Angel, deux défis valent mieux qu’un, maternité et nouveau métier, elle se lance à fond !

des rencontres déterminantes sur

le chemin de la qualité

« Les vrais projets sont les plus fous, si on sait à quoi s’attendre, on n’entreprend plus rien ». Et Angel a raison, c’est lorsqu’on s’avance neuf qu’on ose bousculer les codes ! Sans aucune connaissance du métier, elle force les rencontres et visite la Minoterie Girardeau. Le coup de foudre est immédiat, l’entreprise familiale est sur la même longueur d’ondes : une bonne farine pour du bon pain. Là encore, l’élan d’Angélique suscite la bienveillance

et fait naître les premières recettes originales en partenariat avec cette maison au savoir-faire traditionnel. L’esprit de La Douce-Mie est donné, ce sera sans pesticides et améliorants et donc… sans pain blanc ! « Le premier échange avec Tony (25 ans d’expérience en tant que boulan-ger, pâtissier, chocolatier et glacier) est le deuxième temps fort de cette aventure », confie Angélique, ayant réuni à quinze jours du lancement de La Douce-Mie, qualité du produit et savoir faire. Tony l’a si bien for-mée qu’on la trouve à présent plus volontiers côté fourneaux qu’en salle. Le 22 mars, la boulangerie fêtera son troisième anniversaire. Célestin lui aussi a fêté ses 3 ans et le pavé aux céréales éponyme est un délice qu’on s’arrache. À quand la Torsade Augustine du nom de sa petite sœur venue compléter la famille il y a 6 mois ?

Marie-Victoire Vergnaud

Leur objectif : la « démystifica-tion » de cette pratique qui n’est, disent-ils, ni de la « magie », ni de

la « sorcellerie », ni un « don », mais « quelque chose qui s’apprend ». Et cet accès à un « état de conscience modifiée », tel qu’on peut aussi le vivre spontanément, ont-ils souli-gné, lorsque l’on est concentré sur une réalité qui nous laisse un peu échapper au réel (lecture, etc.) est une pratique qui, disent-ils, fait son entrée dans les hôpitaux et les milieux médicaux, notamment pour diminuer le recours aux médicaments

analgésiques, voire anesthésiques. Dans le domaine de l’aide à vivre, ses praticiens y recourent pour accompa-gner leurs clients dans leurs efforts de libération à l’égard de dépen-dances, de troubles, de phobies, de mal-être. Après un petit exercice col-lectif, l’un des auditeurs s’est prêté à une expérience personnelle dont il sortit « relâché », selon son terme, alors que, de l’aveu de sa femme, c’est quelqu’un de « tenace ». Estelle Callard et Romuald Malblanc, formés à l’hypnose ericksonnienne, un psy-chiatre pionnier dans ce domaine,

insistent et rassurent : « on ne fait pas sous hypnose quelque chose contre son éthique ». Pour eux, l’enjeu des séances est de laisser remonter des éléments inconscients causes de souffrances, pour mieux s’en libérer. Inusable « connais-toi toi-même » de Socrate !

Jean-Baptiste Le Proux

Le coquet salon de thé.

Estelle Callard et Romuald Malblanc veulent démystifier l’hypnose.

Angélique devant le Labo.

Adresse : 15 rue de La Crapaudière à Sainte-Marie. 05 17 26 67 29Les bons points :La baguette à 1€. La terrasse en été.La Douce-Mie est ouverte toute la journée le dimanche (fermeture le lundi).

Estelle Callard : 06 08 16 55 25www.estelle-callard.com/Romuald Malblanc : 06 64 36 45 71www.romuald-malblanc-coaching.com

Page 21: Ré à la Hune n° 132

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i l s b o u g e n t !

21

Gérer & maîtriser la gestion des temps écrans, désamorcer et enrayer les

conflits avec nos enfants & adoles-cents autour des écrans ; Pour une meilleure commu-nication parents-e n f a n t s & adolescents, seront les principaux sujets abordés par Brigitte Garnier, médiatrice familiale, qui ani-mera la soirée.Avec ce premier café itinérant de l’année scolaire 2015/2016, l’association « Café Itinérant des Parents » présidée par Claire Frézouls, entame un nouveau cycle de conférences-ateliers-débats pour mieux comprendre la relation parent-enfant. Créée fin 2013 par Claire Frézouls et Aude Levray, l’asso-ciation a organisé huit cafés itinérants durant l’année scolaire 2014/2015, sur des thèmes tels le harcèlement de l’enfant, relever le défi d’être parent, aider son enfant à grandir, que dire à nos enfants au sujet des attentats et de la violence, « nos enfants ont tous des talents », comment aider son enfant à devenir autonome, comment déjouer les conflits familiaux, ou encore la sépara-tion, le divorce et la famille recomposée.Après une période de réorganisation au premier trimestre de l’année scolaire 2015, et la constitution d’un nouveau bureau composé de neuf membres, le Café itinérant des parents a pro-grammé déjà, outre celle du 18 mars, deux autres rencontres : le 20 mai à La Couarde sur le thème « Comment aider son enfant à gérer ses émotions (colères, violences…) » avec comme intervenant pressenti Patrick Chevalier, éducateur méthode Salômé, et le 10 juin à la CdC à Saint-Martin une « table ronde autour des questions posées par les parents dans les boîtes à idées ou autre » animée par le Docteur

Cornuault, pédopsychiatre tout juste à la retraite, qui se partage entre Les

Portes en Ré et La Rochelle.Membre actif du Bureau de l’asso-ciation, ce dernier explique que l’une des spécificités des parents sur l’île de Ré, au moins en sai-son, est de travailler intensément, ce qui fait que les enfants sont livrés à eux-mêmes et peuvent vite s’ isoler, les écrans et nouvelles technologies contri-buant aussi à renfor-

cer cet isolement social.Fort intéressantes, les conférences du Café Itinérant mériteraient d’attirer un public plus large, d’autant que chaque famille est forcément confrontée tôt ou tard à une ou plusieurs de ces pro-blématiques. Le réflexe est souvent de se replier sur le cercle familial, se cacher, pour éviter les regards et juge-ments extérieurs, alors que le plus sûr moyen de résoudre les passages diffi-ciles est le plus souvent de s’en ouvrir auprès de professionnels de l’enfance ou de la famille, ou dans un premier temps auprès d’autres parents.Les conférences sont gratuites & ouvertes à tous, l’association est finan-cée par la CAF et reçoit aussi une petite subvention de la CdC, il lui faudrait toutefois pouvoir disposer d’un budget annuel minimal de 5000 € pour pou-voir rémunérer dix intervenants par an - sélectionnés notamment sur la base de leurs publications d’ouvrages - et les héberger quand ils viennent de loin.

Nathalie Vauchez

* 1 avenue Philippsburg à Saint-Martin de Ré (salle polyvalente du Collège).

Comment accompagner au mieux ses enfants ?

C o n f é r e n C e s - d é b a T s

Contact : 06 83 78 01 11 ou [email protected]

Le Café Itinérant des Parents vous invite à sa 1ère escale (édition 2016) sur le thème : « A cran face aux écrans !   Déjouer les conflits avec nos ados & enfants », vendredi 18 mars de 18 h à 20 h au Collège des Salières*.

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s a n t é

Un cours savamment préparé et maîtrisé devant une salle comble

C o n f é r e n C e s u r l a m a l a d i e d ’ a l z h e i m e r

Comme nous l’avions annoncé dans notre dernier numéro, Bernard Meunier, président de la l’Académie des sciences, a donné une conférence, le 12 février dernier, dans la salle Vauban à Saint-Martin de Ré, à l’initiative du GEDAR (groupe d’échange et d’animation rurale).

Patrice Déchelette, maire de la commune, faisait partie du public nombreux et attentif.

Un exposé très pédagogique (31 diapositives à l’appui) a été pré-senté par l’intervenant qui domi-nant parfaitement son sujet, s’est efforcé d’expliquer chaque terme employé pour traiter de cette mala-die du vieillissement.

Plus de 200 cas recensés sur l’île, 800 000 en France, près de 45 mil-lions dans le Monde. La maladie frappe les sujets âgés de 75 ans et plus. Depuis un demi-siècle, l’espé-rance de vie a nettement augmenté (de plus de 15 ans : 79 ans chez l’homme et 85 ans chez la femme, ce qui explique la raison pour

laquelle le sexe féminin est davantage concerné par la maladie.

trouver un traitement efficace

pour enrayer alzheimer

Bernard Meunier n’est pas médecin, c’est un très grand scientifique qui s’est penché sur les phé-nomènes d’oxydation et sur le vieillissement qui est une des conséquences

de l’oxydation. Ce dernier travaille, depuis des années avec une équipe de chercheurs sur les plaques d’amy-loïde. L’amyloïde est une protéine qui entraîne l’augmentation notable des ions métalliques (cuivre, zinc, fer) dans le cerveau.La grande découverte de Bernard Meunier est d’avoir mis au point un agent chélateur, agent non toxique pour l’organisme, qui capture à la manière d’une pince les ions métal-liques qui seront éliminés, ensuite, par voie naturelle.

un tableau très complexe mais qui parle beaucoup

On se rend compte qu’un cerveau atteint par la maladie d’Alzheimer

accumule au moins trois fois plus d’ions métalliques qu’un cerveau normal et c’est sur cette dispropor-tion que le professeur s’efforce de travailler.

L’unité est le micro mole. Le cer-veau « AD » est, bien entendu, celui atteint.

des tests sur les souris

Le professeur et son équipe ont procédé à une série de tests. Après avoir sélectionné plusieurs binômes de souris, la protéine amyloïde a été injectée à l’une d’entre elles. Elles ont été ensuite placées dans une cage en fer et ont reçu, chacune, une décharge électrique. Elles ont été aussitôt retirées pour y être replacées le lendemain. Les deux animaux n’ont pas eu le même com-portement. La souris saine paraissait

traumatisée, se réfugiant dans un coin, alors que sa congénère, malade, se promenait dans la cage donnant l’impression de ne se sou-venir de rien. Cette expérience a été répétée à plusieurs reprises sur un ensemble de binômes, en respectant les mêmes conditions. C’est alors que l’agent chélateur a été injecté à toutes les souris malades et on a constaté, dans chacun des cas, une rémission, un retour à un compor-tement normal.

Il s’agit d’une découverte extrême-ment importante dans le domaine de la recherche appliquée. Cette expérience, bien entendu, n’a pas été appliquée sur les humains, et nous sommes encore loin de la mise au point de la fabrication d’un médicament. Le professeur Bernard Meunier se félicite, cepen-dant, des résultats encourageants du tâtonnement expérimental : « try and errors », essai et erreurs, une démarche éminemment scientifique. Il a terminé sa conférence en met-tant en évidence une nécessité maté-rielle : la recherche de financements importants. Après avoir répondu à plusieurs questions posées par l’assistance, Bernard Meunier a clos la séance.

Jacques Buisson

Rhétais ou Rétais ? Vous avez dit « réforme de l’orthographe » ?

On pourrait écrire, comme le grammairien Vaugelas qui, au moment de mourir, disait

« Je m’en vais ou je m’en vas : l’un ou l’autre se dit ou se disent » ! Le « h » apparaît ici inutile, puisqu’il est inaudible et ne change rien à la pro-nonciation. Comme les « h » aspirés. Et, chacun le sait, la consommation de « hasch » est prohibée (avec un « h » ici bien utile). Alors à la hache le « h » ? Comme l’accent circon-flexe, victime d’un attentat ortho-graphiste en ce début d’année ! Imaginez « coût » sans « ̂ » : cout ! Corolle moins un, on devrait dire une de ses « l » : corole...

mais d’où vient, à quoi sert le « h » de rhétais repris par nombre d’enseignes de l’île ?

La question est débattue (jusque sur wikipedia). Selon certains, il n’est pas d’origine. Ce serait une pédan-terie graphique de poètes en mal de légendes attribuant à la déesse Rhéa la protection de l’île. Les érudits répondent que les Latins nommaient

l’île Insula ratis… l’île des fougères… A tout prendre, qui ne préférerait la légende à la vérité ? Comme dit le proverbe italien : si non e vero, e bene trovato ! Si ce n’est pas vrai, c’est bien trouvé ! Mais si c’était bien la déesse Rhea qui avait donné son nom à l’île ? En supprimant le « h », c’est l’Histoire, avec un grand « H », qu’on oblitérerait d’un trait de gomme ! Et n’est-ce pas joli ? Sinon, la graphie, du moins légende ! A moins qu’il n’y ait que jalousie. Alors rien n’empêche les adversaires du « h » de s’inventer une légende ! Pourquoi ne pas y voir l’île du Dieu Soleil, Ra ou Ré chez les Égyptiens ? Si non e vero… D’ailleurs, l’île fut aussi supposée, par d’autres, tenir son nom de « Isle du Roy », lequel fut, au temps de Vauban, le Roi Soleil ! CQFD, non ? Les utilitaristes, cruciverbistes, peuvent se rassurer : le mot est valide au scrabble (source : 1mot.fr). Et les musicologues pourront se réjouir de la communion avec rhapsodie, qui peut s’écrire aussi rapsodie !

Questions oiseuses ? L’orthographe est tout sauf anodine. Vouloir guil-lotiner les mots, n’est-ce pas aussi priver un peuple de son Histoire et de ses légendes ? Les particularités de l’orthographe et de la grammaire sont les traces aimables de l’Histoire. Alors, « h » ou pas « h » ? Que s’ap-plique la formule de Saint Augustin : « Dans les choses nécessaires : l’unité ; dans les choses douteuses : la liberté. En toutes choses : la charité » ! Sans oublier l’humour. Une des marques de fabrique de « Ré à la (H)Une » ! D’ailleurs, de l’humour les lecteurs de Ré à la Hune n’en manquent pas : à preuve, cette missive-missile reçue par la rédaction et qui commence ainsi : « Bonjour madame, monsieur,

je profite toujours de la trêve hivernale pour lire ou relire les quelques numéros de « Ré à la Hune » glanés ici ou là pendant l’été et qui n’avaient été, alors, parcourus qu’en « diagonale ». Occasion, bien sûr, de mieux apprécier la qualité des analyses proposées (vertu plutôt rare chez les « gratuits » ! [Merci, Note de la rédaction] ) mais aussi, hélas, de déplorer en tant que président honoraire des UMPS (Unanimes Maniaques du Passé Simple) la façon cavalière dont ce malheureux temps - fâcheusement tombé en désuétude - est traité dans vos colonnes. » (lettre com-plète sur « realahune.fr »).

Jean-Baptiste Le Proux

La conférence de Bernard Meunier a été très suivie.

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h U m o U r

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i l s b o u g e n t !

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Trouver l’offre d’emploi qui redonne l’espoir !

s a l o n d u r e C r u T e m e n T s a i s o n n i e r d e l ’ î l e d e r é

La salle polyvalente du Bois-Plage s’est remplie dès l’ouverture. De longues files de jeunes et de moins jeunes demandeurs d’emplois se formaient face aux stands des 54 entreprises présentes pour présenter leurs offres d’emplois saisonniers.

E n o u v r a n t c e f o r u m emplo i sa i -

s o n n i e r 2 0 1 6 , Jean-Louis Olivier, vice-président de la Communauté de Communes, Gisèle Vergnon, en tant que conse i l l è re départementale et Anne Gary, directrice territoriale départe-mentale pour l’em-ploi, soulignaient la participation importante des entreprises et une progression significative.« En 2014, 22 entreprises partici-paient à ce forum, 40 entreprises en 2015 et aujourd’hui 54 entre-prises ont répondu à l’invitation de l’équipe de Pôle Emploi île de Ré et de la CdC pour proposer des offres d’emplois saisonniers » ont-ils constaté.

Succès encourageant avec 250 offres d’emplois diversifiées

Représentatives des différents sec-teurs de l’économie touristique rétaise : hôtellerie de plein air, hôtellerie, restauration, services, loi-sirs, commerces, artisanat etc... les entreprises proposaient des offres d’emplois avec différents niveaux de qualification et d’expérience. Parmi les offres à pourvoir pour hommes et femmes, les emplois de femmes de ménage figurent parmi les plus recherchés. L’hôtellerie de plein air recrute des hommes d’en-tretien polyvalent, des animateurs, des agents d’accueil... La restaura-tion propose des postes qualifiés : commis, cuisinier, pâtissier, serveur, chef de rang, mais aussi des postes plus ouverts comme plongeur… La grande distribution et le commerce recherchent des caissières, des maga-siniers... La vente non sédentaire sur les marchés recherche des vendeurs dynamiques. Les entreprises de ser-vice, les conciergeries ont affiché des offres ayant retenu l’attention des demandeurs d’emplois venus très nombreux. Malgré des saisons qui s’étalent d’avril/mai à fin septembre, le principal frein pour les candidats saisonniers non-résidents sur l’île reste l’hébergement. Pour résoudre cette difficulté récurrente depuis de nombreuses années, en attendant le projet d’hébergement saisonnier prévu dans le PLUI, de plus en plus d’entreprises intègrent dans leur

offre une solution d’hébergement privé qui facilite la décision, tout comme la formation accompagnant la prise de poste.

de longues files d’attente

Des navettes gratuites depuis le Bélvédère ont transporté les deman-deurs d’emploi « continentaux » jusqu’au Bois-Plage. A l’arrivée, il fallait s’armer de patience pour ren-contrer l’entreprise ciblée et avoir l’entretien attendu avec le recruteur. Une situation qui n’a pas démobilisé ceux qui souvent étaient venus de loin, de La Rochelle, de la Charente-Maritime, et même de bien au-delà pour espérer trouver un emploi sai-sonnier sur l’île de Ré.

Mais dans les files d’attente qui s’allongeaient tout au long de la journée, la situation de l’emploi était au cœur de toutes les conversations qui aidaient à patienter. Un constat douloureux, avec son cortège de dif-ficultés sociales, pour une société qui n’est pas capable de répondre à l’attente des jeunes. A qui la faute ? A la crise qui dure, au système, à la gouvernance, aux charges, à la for-mation... on refaisait le monde, en serrant contre soi son CV séduisant et porteur d’espoir. Alors même si c’est une goutte d’eau dans un océan de chômage, ce forum des emplois saisonniers a sa raison d’être pour rapprocher les demandeurs d’emploi et les entre-prises qui cherchent à embaucher, en adaptant leurs exigences. Pour les 250 personnes qui sont reparties le cœur battant, satisfaites d’avoir trouvé l’offre d’emploi qui dynamise et éclaire le lendemain, le soulagement restait discret. Car leur pensée allait vers leurs trop nombreux amis, leurs copains, leurs copines, qui sont toujours à la recherche d’un emploi.

Michel Lardeux

Vue générale du forum et des files d’attente.

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Page 24: Ré à la Hune n° 132

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Avec ses 470 km de côtes, la Charente-Maritime est particulièrement vulnérable face aux fortes tempêtes : l’objectif fixé après Xynthia (2010) est de la protéger d’un événement météo similaire, voire supérieur (+ 20 cm de niveau d’inondation). Maître d’ouvrage du plan de renforcement des protections littorales, appelé aussi « Plan Digues », le Département orchestre aujourd’hui le plus grand chantier de ce genre en France. Après avoir déjà construit les ouvrages les plus urgents, il déploie tout au long du littoral ainsi que sur les zones d’estuaire, aux côtés d’autres acteurs publics et dans le cadre local des PAPI (programmes d’action de prévention des inondations), d’importants moyens de travaux publics.

Construisons un avenir plus sûr.

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PLAN DE RENFORCEMENT DES PROTECTIONS LITTORALES

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