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L'île de Ré parle... aux vacanciers ! P éage du pont, pistes cyclables, places de stationnement et saturation des ports rétais, projet de golf, camping sur parcelles privées, foisonnement des évènements culturels, ou encore dépôts sauvages de déblais, sans oublier l'image désastreuse de l'île de Ré véhiculée par certains médias nationaux... Lionel Quillet s'est prêté au jeu et a répondu à toutes les questions, sans censure. Vous trouverez en page 2 toutes ses réponses pour mieux comprendre ce territoire insulaire sur lequel vous passez vos vacances avec plaisir... mais où vivent aussi toute l'année 18 000 Rétais de souche ou d'adoption, qui animent une vie permanente et protègent leur île... votre île que vous appréciez tant justement pour sa qualité environnementale, sa beauté, sa quiétude et sa vie économique, culturelle et sportive. Ré à la Hune a aussi arpenté les allées de l'île aux Livres pour vous proposer une sélection d'interviews (pages 6 et 7), poursuit sa tournée des marchés de l'île de Ré très appréciée de tous (pages 9 à 11), et vous emmène à la découverte de jeunes Rétais talentueux (pages 15 et 19), sans oublier un petit retour historique pour redécouvrir les périodes économiques fastes de l'île (page 13). C'est tout l'objectif du Journal GRATUIT de l'île de Ré, mettre en avant les initiatives et les richesses naturelles, humaines, culturelles et économiques de ce territoire auquel toute l'équipe rédactionnelle est très attachée, pour y vivre depuis des décennies, par choix délibéré de qualité de vie, avant tout. Nathalie Vauchez LE JOURNAL GRATUIT DE L’ÎLE DE RÉ 341905 17 AOÛT 2011 58 341619 ouvre de nouveaux horizons LOISIRS ET PATRIMOINE Le temps d’un été, deviens DÉTECTIVE et perce le Mystère de la Légende des Forts Choisissez un premier fort et demandez votre carnet de mission : > > > > > > Citadelle du Château d’Oléron Fort Louvois à Bourcefranc-Le Chapus Place Forte de Brouage Fort Vauban à Fouras Fort Liédot sur l’île d’Aix Enceinte Urbaine de Saint-Martin-de-Ré d’infos sur charente-maritime.fr + JEU DE PISTE GRATUIT NEW: the game booklet is available in English. Enquire at participating forts. charente-maritime.fr charente-maritime.fr Sur l'initiative de Ré à la Hune, des vacanciers ont interrogé le Président de la Communauté de Communes de l'île de Ré, Lionel Quillet, sur les sujets qui les préoccupent. REALAHUNE 58.indd 1 11/08/11 15:53

Ré à la Hune n° 58

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Page 1: Ré à la Hune n° 58

L'île de Ré parle... aux vacanciers !

P éage du pont, pistes cyclables, places de stationnement et saturation des

ports rétais, projet de golf, camping sur parcelles privées, foisonnement

des évènements culturels, ou encore dépôts sauvages de déblais, sans

oublier l'image désastreuse de l'île de Ré véhiculée par certains médias nationaux...

Lionel Quillet s'est prêté au jeu et a répondu à toutes les questions, sans censure.

Vous trouverez en page 2 toutes ses réponses pour mieux comprendre ce territoire

insulaire sur lequel vous passez vos vacances avec plaisir... mais où vivent aussi toute

l'année 18 000 Rétais de souche ou d'adoption, qui animent une vie permanente

et protègent leur île... votre île que vous appréciez tant justement pour sa qualité

environnementale, sa beauté, sa quiétude et sa vie économique, culturelle et sportive.

Ré à la Hune a aussi arpenté les allées de l'île aux Livres pour vous proposer une sélection d'interviews (pages 6 et 7), poursuit sa tournée des

marchés de l'île de Ré très appréciée de tous (pages 9 à 11), et vous emmène à la découverte de jeunes Rétais talentueux (pages 15 et 19), sans

oublier un petit retour historique pour redécouvrir les périodes économiques fastes de l'île (page 13).

C'est tout l'objectif du Journal GRATUIT de l'île de Ré, mettre en avant les initiatives et les richesses naturelles, humaines, culturelles et économiques

de ce territoire auquel toute l'équipe rédactionnelle est très attachée, pour y vivre depuis des décennies, par choix délibéré de qualité de vie, avant tout.

Nathalie Vauchez

Le JournaL Gratuit de L’îLe de ré 341905

17 aoÛT2011

n° 58

341619

ouvre de nouveaux horizons

LOISIRS ET

PATRIMOINE

Le temps d’un été, deviens détective et perce

le Mystère de la Légende des Forts

choisissez un premier fort et demandez votre carnet de mission :

> > > > > >

Citadelle du Château d’OléronFort Louvois à Bourcefranc-Le ChapusPlace Forte de BrouageFort Vauban à FourasFort Liédot sur l’île d’AixEnceinte Urbaine de Saint-Martin-de-Ré

d’infos sur charente-marit ime.fr

+

JEU DE PISTE Gratuit

NEw: the game booklet

is available in English. Enquire

at participating forts.

charente-maritime.frcharente-maritime.fr

Sur l'initiative de Ré à la Hune, des vacanciers ont interrogé

le Président de la Communauté de Communes de l'île de Ré,

Lionel Quillet, sur les sujets qui les préoccupent.

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Vacanciers à la Hune

Un vacancier : Pourquoi paie-t-on aussi cher le passage du pont de l’île de Ré ?

Lionel Quillet : En 2011 encore, l’essentiel du prix du péage du pont est constitué par l’amortissement de son coût de construction et d’entretien, une part cor-respondant toutefois à l’écotaxe. A partir du 1er janvier 2012, grâce à un amendement national permettant le déplafonnement de l’écotaxe, le prix du passage sera constitué de l’écotaxe pour une grande part et du coût de l’entretien et du fonctionnement. L’île de Ré est un territoire protégé, l’écotaxe permet de l’entretenir, de préempter des espaces naturels et de les gérer.

Un effort d’entretien, d’élargissement et d’extension des pistes cyclables a été mené. Or on rencontre encore des cyclistes sur les grands axes routiers. Que faut-il faire pour mieux les orien-ter sur le réseau cyclable ? Le code de la route n’interdit pas aux cyclistes d’emprunter le réseau des routes. En 2011, nous avons toutefois fait d’importants efforts d’information et de sensibilisation (guide, carte des pistes, site Web, panneaux), et des points infos cyclistes installés au bord des pistes orientent les vacanciers.

Il y a un problème de stationnement dans toutes les communes, certaines ont pris des initiatives intéressantes, comme Saint-Martin cette année, pensez-vous que ce problème pourra être un jour résolu ?Plusieurs communes telles Saint-Martin, La Flotte, Loix, Ars, Les Portes… ont mis en place un centre piétonnier et des parkings extérieurs. Ceci couplé avec la politique de transports de la CdC qui est mise progressivement en place (expérimentations en 2011, puis 3 années entre 2012 et 2014 pour monter en puissance), comme les petites navettes rapides entre communes ou entre les différents points d’attractivité d’une commune (plage, marché, etc…), devrait donner de bons résultats. Les professionnels de l’hôtellerie de plein air sont aussi prêts à signer une convention avec la CdC pour promouvoir le camping sans voiture, en finançant en partie les moyens de transports alternatifs. Tout ceci va dans le bon sens. Pourquoi ne trouve-t-on pas plus de places pour les bateaux de passage faisant escale dans les ports rétais ?La Charente-Maritime bénéficie d’un document d’ur-banisme pour gérer l’interface terre-mer auquel appar-

tiennent les ports : le Schéma de Mise en Valeur de la Mer (SMVM), un document élaboré à l’initiative et sous la responsabilité du Préfet. Toutefois, la loi relative au développement des territoires ruraux (23 février 2005) offre la possibilité aux collectivités territoriales, donc à l’île de Ré, d’élaborer, dans le cadre du SCOT (Schéma de cohérence territoriale), un chapitre individualisé valant SMVM. Comme pour la circulation automobile, les ports rétais connaissent à certaines périodes de l’année un engorgement maximal, d’où l’obligation, à la fois pour des raisons de sécurité et de protection de l’environne-ment littoral, d’imposer un numerus clausus.

A quand un golf digne de ce nom dans l’île de Ré ?Cela n’a pas été un projet facile à monter, car comme en matière portuaire, du fait que Ré soit un espace protégé, le projet se doit d’être en conformité abso-lue avec toutes les réglementations qui concourent à la protection de l’île. Le projet sera présenté le mois prochain à l’Etat dans le cadre du SCOT. Quant à la réponse de faisabilité, elle devrait être divulguée en janvier ou février prochain.

Pourquoi les propriétaires de terrains ne peu-vent pas camper sur leurs terrains ?Tout simplement parce qu’une loi de protection envi-ronnementale datant de 1979 interdit le camping en site classé. Pour certains, c’est la loi littoral du 3 jan-vier 1986 et l’inconstructibilité dans une bande de 100 mètres à compter de la limite haute du rivage qui le leur interdit. Et pour d’autres, depuis le passage

de Xynthia, des arrêtés de sécurité interdisent toutes formes de camping en zone submersible.

En été, il y a un foisonnement de manifes-tations culturelles, qui souvent ont lieu en même temps. C’est parfois frustrant de devoir choisir, ne pourrait-il y avoir une meilleure coordination sur l’île de Ré ?C’est l’objet des concertations culturelles qui ont eu lieu durant l’automne et l’hiver. Un portail sur Internet pour une plus grande lisibilité, une meilleure orienta-tion des subventions culturelles selon une grille de

critères, et aussi une attention particulière portée aux évènements qui se déroulent hors saison et concernent plusieurs communes, sont quelques-unes des actions lancées.

On constate des dépôts sauvages de déblais dans les sous-bois, la nouvelle réglementation des déchetteries ne risque-t-elle pas de favoriser ces pra-tiques ?L’île de Ré est dotée d’un réseau de déchetteries très dense et d’un système de ramassage des ordures ménagères très fréquent en saison. Nous allons ren-forcer les contrôles, les éco-gardes font un gros travail de sensibilisation et de prévention et nous mettons en place une

politique d’information conséquente.

Certains médias donnent de l’île de Ré une image « people » bien loin de l’île que nous connaissons et apprécions, qu’en pensez-vous ?La communication locale et régionale sur l’île de Ré est très positive et qualitative. Mais effectivement trois hebdomadaires nationaux et quelques émissions TV font chaque année une caricature de l’île de Ré « friquée », écrivent et disent tout et n’importe quoi. Ils occultent totalement l’identité de notre territoire sur lequel 18 000 Rétais vivent à l’année, un ter-ritoire apprécié pour sa qualité environnementale, la beauté de ses paysages, sa typicité architecturale et ses produits du terroir…

Propos recueillis par Nathalie Vauchez et Jean-Pierre Pichot,

sur une idée originale de Catherine Bréjat

Ré à La Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing 19 avenue de Philippsburg – BP 43 – 17410 Saint-Martin-de-Ré. Tél. : 05 46 00 09 19 - Fax : 05 46 00 09 55 - mail : [email protected]

Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement.Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

Directrice de la Publication : Nathalie VauchezMise en page : ....................................... AlphaStudioCrédit photos : ...................................... Catherine Bréjat - Jean-Pierre Pichot - Michel Lardeux - DR François Abinal - Nathalie Vauchez Dessins : ...................................................... Philippe Barussaud - Jean-Louis Rémy - Jean-Jacques VergnaudRégie publicitaire : ............................ Tél : 05 46 00 09 19 - [email protected] : ............................................... Imprimerie MingotDépôt légal initial : ........................... Décembre 2007, puis à chaque parution. N° ISSN 1961-6147

P R O C H A I N N U M É R O D E R É À L A H U N E L E 3 1 A O û t 2 0 1 12

Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’ Vert et la certification PEFC de notre imprimeur le garantissent. Ecolo et rigolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

PEFC/10-31-1236

Des vacanciers ont souhaité poser quelques questions au Président de la Communauté de Communes de l’île de Ré… Ré à la Hune a recueilli ses réponses.

LioneL QuiLLet paRLe aux … vacanciers !

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Actualité

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UN RAMPOUR LA RENTRÉE !

Poursuivant sur sa lancée dynamique entreprise en matière sociale depuis 2009, la Communauté de Communes de l’Ile de Ré se dotera dès septembre prochain d’un nouveau service à la population très attendu : le Relais d’Assistantes Maternelles (RAM).

Mais un R.A.M c’est quoi ?Le Relais d’Assistantes Maternelles est un service de la Communauté de Communes de l’île de Ré soutenu et financé par la CAF de Charente-Mari-time, la MSA et le Conseil Général. C’est un service gratuit destiné aux assistantes maternelles, candidates

à l’agrément, gardes d’enfants à domicile et aux parents de jeunes enfants.

Le RAM est également un lieu d’information, d’orientation et d’accès aux droits pour les parents et les professionnels de l’accueil individuel.- Information sur l’ensemble des modes de garde et mise en relation avec les

assistantes maternelles du territoire.- Accompagnement dans la relation employeur/salarié : droits, obligations,

démarches…

Il offre enfin des lieux de rencontre pour rompre l’isolement et permettre aux assistantes maternelles d’échanger sur leurs pratiques, leurs expériences, leur vécu. Des ateliers seront proposés sous forme d’ateliers d’éveil pour les jeunes enfants et seront programmés sur les communes de : Rivedoux, La Flotte, Sainte-Marie, Saint-Martin et Ars.Afin d’en assurer l’animation, Peggy Charré, nouvellement recrutée par la CDC de l’Ile de Ré en qualité d’animatrice, vous accueillera et répondra à vos questions dès le mois de septembre prochain.

Le Coin de la Communauté de Communes

Pour plus de renseignements, vous pouvez nous adresser vos questions par mail à : [email protected] ou nous appeler au 06 48 71 25 71

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Jeux et Services

Jeux à la Hune

E s P A C E s E R v I C E s

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Le jeu des 7 erreurs, par Rémy

moTs croisés de JPP - n°38

Horizontalement 1. Identique pour tous. 2. Remettre de l’ordre. 3. L’heure peut l’être. Poisson marin.4. Ancien principe extrême oriental. Sa levée est une délivrance. 5. Adjectif possessif. Oseille. 6. Qui peuvent être réprimés. 7. Solide. 8. Déclenche l’assaut. Composante du sang. 9. Fines lames. Article arabe. 10. Épargne le timbre. Tension nerveuse.Verticalement : 1. Philosophie du doute. 2. Pont de Paris. Son siège est à New York. 3. Répète de manière fastidieuse. 4. Terroir. On en est Fier ! Oubli. 5. Donne des crises de goutte. Hugues. 6. Ici. De coups ou de dettes. 7. Anti tout. N’apprécie plus les choses. 8. Écœurantes. 9. Règle. Ferme provençale. 10. Temps long. Arrêt ravitaillement.

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solutions mots croisés - n°37

GriLLe sudoku 9x9 calculé par Lm

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Actualité

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Durant quatre jours, du vendredi 19 au lundi 22 août, dans une

ambiance conviviale et fes-tive, les rues, le port de Saint-Martin et le site de La Cour-tine vont battre au rythme des accords jazzy. « Jazz en Ré » : un festival qui relève du défi car entièrement gra-tuit où le public (500 places assises/1500 debout autour de la scène) pourra venir écouter jazz manouche, New Orléans, classique ou bien encore du jazz électrique. « Oui, défi », précise Daniel Lagarde, « car sans le fort engagement des bénévoles de l’association, sans l’appui logistique de Saint-Martin, et sans l’accompagnement financier de nos partenaires, aussi bien privés qu’institutionnels (la Région Poitou-Charentes, le Conseil Général de la Charente-Maritime,

la Communauté de Communes de l’île de Ré et bien sûr la Ville de Saint-Martin (notre plus gros sponsor depuis que le festival existe), ces quatre soirées musicales ne pourraient exister. Quant à la mise sur pied en décembre dernier de l’association, cela a permis plus de souplesse.

J’entends par là plus d’indépendance, tant au niveau de l’organisation que de la programmation, et c’est aussi la solution pratique pour espérer bénéficier de subventions de la part des institutionnels ».Sur la scène de La Courtine, l’édi-tion 2011 verra se succéder aussi bien des professionnels de renom-

mée internationale tels le David Fackeure Quartet ou l’harmoniciste Greg Zlap, que des artistes amateurs régionaux comme Hal, un groupe rochelais ; alors qu’autour de la scène le public pourra disposer des services d’une boutique Jazz pour tout ce qui est produits dérivés. Autre initiative en cette année

2011, la possibilité de dîner sur le site même le samedi 20 août.

Jean-Pierre Pichot

Désormais porté par la toute jeune association « Jazz en Ré » que préside Daniel Lagarde, le festival martinais « Jazz en Ré » dont il est le fondateur fête cette année ses 14 ans d’existence.

14e de JaZZ en RÉà Saint-Martin

LE PROGRAMMEVendredi 19 août. A 21h, le groupe rochelais « Rif Trio » suivi à 22h de la formation franco-britannique « Good Time Jazz » pour un méli-mélo musical fait des légendes de la chanson française et de classiques internationaux et teinté d’un humour « so british ».Samedi 20 août. A 21h débutera une soirée offerte par La Martinière avec swing manouche au programme de la première partie. « Struber Swing » c’est l’association des cordes et de la voix de Valéry Haumont avec comme invité pour cette soirée martinaise : Sammy Daussat, une des références de la guitare jazz manouche. A 22h, « Greg Zlap » qui, avec son harmonica diatonic et sa voix a joué aux côtés de Roda Scott, Jean-Jacques Milteau, Johnny Halliday, Francis Cabrel, Charles Aznavour, Eddy Mitchell, etc, et pour des musiques de films signées Vladimir Cosma. Un grand moment entre blues et jazz.Dimanche 21 août. Une soirée offerte par le magasin E. Leclerc de Saint-Martin-de-Ré qui débutera à 21h avec le groupe rochelais « Trio Hal » qui interprétera divers standards et compositions. A 22h, « David Fackeure Quartet », un groupe aux mélodies issues du patrimoine culturel antillais (biguines et mazurka) révélé par son album « Jazz on Biguine » dont la rythmique est assurée par deux guitaristes guadeloupéens, David Gore et Thierry Fanfan (bassiste de Carlos Santana et de Bernard Lavilliers) accompagnés de Thibault hiens au saxo et david Fackeure au piano.Lundi 22 août. Soirée de clôture à 22h en compagnie des quatre solistes du « Paris Washboard ». Un nouveau souffle dans le monde du jazz traditionnel et qui a fait ses preuves depuis plus d’une vingtaine d’années. Au menu de cette dernière soirée : convivialité, enthousiasme, humour, professionnalisme et un répertoire plutôt « années 20 & 30 ».

une fête de La Saint-LauRentlégendaire et humide

Frissonnante et mouillée, la foule était impatiente de vivre ce spectacle pyromusical Site en Scène, intitulé « Légendes de la chanson française ». Profitant d'une accalmie, Jacques Couturier en personne, ancien instituteur, avait devant lui d'innombrables élèves attentifs. Avec pédagogie et simplicité, artifices à l'appui, il présenta l'art pyrotechnique, intégrant les nouvelles technologies, la scénographie…

Philipe Marliengeas l'ingénieur du son, les éclairagistes et les spécialistes laser, effectuaient les derniers tests, pour s'assurer que la pluie ne s'était pas infiltrée dans

les câblages, et Jean-Marc Desbois pouvait rassurer la foule. Place au spectacle !

Massée autour des quais et sur la plage de l'Arnérault, la foule immense, estimée à près de 7 000 spectateurs, assistait émerveillée au spectacle pyromusical de l'été, création originale du maître artificier. Une bande son magnifique, composée des légendes de la chanson française autour du monde et un feu d'artifice excep-tionnel, synchronisé avec des effets laser, le port à marée haute, tout était réuni pour mettre en valeur ce site remarquable.

Le spectacle était complet : une féérie pyromusicale de 40 minutes très denses. De longs applaudissements saluèrent ce spectacle à nul autre pareil et la perfor-mance des techniciens qui réalisèrent un sans-faute dans des conditions très défavorables.

Dans quelques années, on reparlera encore de cette Saint-Laurent.... bien humide. Rendez-vous fut donné par Alain Bougrain-Dubourg en 2012, pour un spectacle en l'honneur des oiseaux, à l'occasion du centenaire de la LPO.

Michel Lardeux

Léon Gendre était comme la foule qui attendait et tous les techniciens, inquiet et bien trempé. Les fortes averses successives qui précédèrent le spectacle, en ce dimanche 7 août sur le port de La Flotte, menaçaient le bon déroulement d'un spectacle tant attendu.

David Fackeure Quartet

Greg Zlap

Trio Hal

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L'île aux Livres

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un SaLon dÉSoRMaiS incontouRnabLe

Une aventure collective réussie« L’Île aux Livres » continue d’exister parce que cette manifestation a su faire preuve de sérieux, de profes-sionnalisme et fédérer autour d’elle aussi bien les élus de l’île que des intérêts privés. Elle intéresse à la fois les lecteurs et visiteurs, mais aussi les auteurs qui sont là au contact d’un lectorat varié qu’ils ne rencontrent pas dans les grands salons comme Paris ou Francfort : d’un côté les vacanciers à la recherche de livres plutôt distrayants et légers et de l’autre les Rétais s’intéressant à la littérature et/ou l’histoire dont beau-coup ayant du temps pour lire et creuser les sujets. Cette année, le climat a penché du côté de « L’île aux Livres ». Personne n’avait envie d’aller à la plage par ce temps pluvieux et beaucoup ont rendu visite au salon auquel participaient plus d’une centaine d’auteurs. Cependant, la plupart de ceux qui sont passés par là sont repartis avec un ou plusieurs livres sous le bras. L’affluence a été telle à un moment samedi après-midi qu’il a fallu ouvrir toutes les portes extérieures de la salle pour faire entrer un peu d’air frais. Car « L’île aux Livres » c’est aussi une merveilleuse aven-ture collective autour des organisateurs Stéphane Guillot et Joschi Guitton soutenus par les parrains de ce salon que sont Madeleine Chapsal et Patrick Poivre d’Arvor, les adhérents de « L’Encre et la Pierre », René Guitton et le Lions Club de l’île de Ré.

Une production variée et de qualitéChacun des genres littéraires était représenté cette année par des auteurs majeurs. Entre autres le polar avec Tonino Benaquista, le roman littéraire avec Irène Frain, le « romanga » avec Didier Cauwelaert, le témoignage avec des personnalités appréciées des Français comme Mylène Demongeot, Gisèle Casadesus, Fabienne Boulin ou Isabelle Aubret qui a écoulé tout le stock présent de son livre « C’est beau la vie » bien avant la fermeture du salon ou le domaine culinaire avec « Le Larousse des poissons » de Jacques le Divellec. Beaucoup de jeunes gens se pressaient autour de Killian Arthur et de son premier roman « Glory Boom » racontant l’absur-dité de notre époque à travers un personnage quelque peu trash. Dans un registre plus sérieux et se référant à une actualité proche de nous ces derniers mois, « Au cœur de la Libye de Khadafi » de Patrick Haimzedeh et « Une saison à Gaza » de Katia Clarens s’intéressaient au monde arabe. Une palette très vaste d’auteurs qui tous à des titres différents intéressaient les visiteurs. Le très émouvant témoignage « Les larmes interdites » de la Cambodgienne Navy Soth, invitée d’honneur de ce

salon, ainsi que le passionnant ouvrage d’Aurélie Hustin de Gubernatis, « Les gardiens du temps », furent récompensés.

L’importance de la production régionale

Les auteurs régionaux et rétais représentaient à eux seuls 30 pour cent de l’ensemble des écrivains présents. On pouvait rencontrer Jean-Pierre Bon-

net, André Diedrich, Chantal Crestant, Robert Béné, David Canard, Hervé Roques, Richard Texier, Allain Bou-grain-Dubourg, Michel Lis, Jean-Yves Maisonneuve, Catherine Salez, et tant d’autres car la région est devenue un véritable vivier d’auteurs.

Deux stands ont également attiré l’attention du public :

celui de la Librairie Quillet proposant des cartes, gravures et ouvrages anciens et celui des auteurs de BD où Luc Turlan et Marc Veber, très entourés, signaient des dédicaces à tour de bras.

Parmi les conférences qui se tinrent parallèlement au salon, certaines furent particulièrement suivies dont « L’édition aujourd’hui : du papier à l’e-book », « Le rôle de la femme dans la société française » avec entre autres Isabelle Alonso et « Les larmes interdites » animée par Marie-Madeleine Rigopoulos, dont le sujet concernait le témoignage de Navy Soth, rescapée des Khmers rouges.

Deux journées culturellement très riches avec cependant un grand absent, David Servan-Schreiber qui nous a quit-tés le 24 juillet. La journée se termina par la remise de quatre prix et une tombola où l’on pouvait gagner une œuvre de la peintre Marie-Marie.

Catherine Bréjat

La salle polyvalente du Bois-Plage a accueilli les 5 et 6 août dernier, la 5e édition d’un salon que tous, dans l’île de Ré et en dehors de l’île, suivent d’un œil intéressé. Lancé en 2007 par l’association boitaise « L’Encre et la Pierre », avec le soutien de la commune du Bois-Plage, de la Communauté de Communes de l’île de Ré et d’Île de Ré Tourisme, ce salon progresse d’année en année et affirme sa personnalité.

Benoît Judde - Prix des Lycéens

Un petit passage par l'atelier Pause Bien-Être de Geneviève Dumepour le maire du Bois-Plage,

Jean-Pierre Gaillard

François Blanchard,récompensé et heureux

Remise du Prix « L’île aux Livres »par Patrick Poivre d’Arvor

Aurélie Hustin de GubernatisPrix des collégiens

Une inauguration aux accents tropicaux

La foule des grands jours... de pluie !

Les prix :

Le prix de « L’île aux Livres 2011 » remis par Patrick Poivre d’Arvor a été décerné à Navy Soth pour « Les larmes interdites » (Éditions Plon).

Le prix de l’île de Ré 2011 a été attribué à l’ouvrage collectif piloté par François Blanchard « Les Rétais nous disent » (Groupement d’Études Rétaises).

Le prix des collégiens du Collège des Salières de Saint-Martin a été attribué à Aurélie Hustin de Gubernatis pour « Les gardiens du temps » (Éditions Plon).

Le prix du Lycée Fénelon a été attribué à Benoit Judde pour Kisar, « La légende des lutins d’argent » (Éditions Jus De Fantasy).

François Blanchard, n dédicace dès l'ouverture,il ignorait qu'il aurait le Prix Île de Ré

Portrait de l'invitée d'honneur Navy Soth par Marie Marie

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L'île aux Livres

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ppdaParrain de « L’île aux Livres » depuis 2007, Patrick Poivre d’Arvor a sou-haité à l’occasion de cette 5e édition,outre les traditionnelles dédicaces de ses ouvrages, rencontrer le public différemment, dans le cadre d’une conférence sur Pierre Loti. Une façon de promouvoir le film dont il est le réalisateur, « Mon frère Yves ». Une fiction adaptée par Didier Decoin du roman de Pierre Loti, laquelle retrace une amitié fraternelle, orageuse, passionnée. « Loti avait un frère aîné, Gustave, médecin de marine coloniale, dont l'exemple le décida à devenir marin. La mort de Gustave le priva, très jeune, de ce frère, qu'il recherchera sa vie durant au travers d'amitiés de toutes sortes. Dans celle d'Yves, il croit retrouver, pour quelque temps, le « frère » à tout jamais perdu. Cette histoire d'un marin breton du siècle passé, bien évidemment tournée en Bretagne est un poème de la mer, des départs, des escales, des retours, d'une inquiétude sans âge ». Actuellement en plein montage, ce long métrage passera prochainement sur France 3. « N’ayant pas souhaité quitter le JT, je ne pouvais pas rester les bras croisés et attendre que l’on vienne me solliciter. Alors, après avoir mis en scène l’an passé « Carmen », j’avais envie de passer à la réalisation. Toutes les nouvelles opportunités m’excitent, comme ce fut le cas encore récemment pour la série de reportages d’une vingtaine de minutes sur les Maisons d’Ecrivains qui passe actuellement les samedis et dimanches sur France 5 ».

fabrice bertin, sourd de naissance, est professeur d’histoire-géographie, formateur à l’Institut National Supérieur de Suresnes (INSHEA) et chargé de cours à l’Université Paris VIII/Saint-Denis.Auteur de « Les sourds, une culture méconnue » et « Les sourds, une minorité invisible », il a présenté au Bois-Plage son dernier ouvrage : « Ferdinand Berthier ou le rêve d’une nation sourde » (Editions Monica Companys).Dans ses ouvrages, Fabrice Bertin décrypte la construction historique et anthropologique d’une véritable culture des sourds. De tout temps et en tout lieu, la surdité interpelle. Les sourds sont-il des infirmes, des étrangers, des sots ? De l'histoire des sourds, la postérité a surtout retenu la per-sonne de l'abbé de l'Epée et son initiative pédagogique, en rupture avec les idées de son temps. Alors que l’on s’achar-nait à tenter de réparer un organe défaillant au détriment du mode d’expression naturel et séculaire des personnes sourdes (la langue des signes était diabolisée, interdite de fait), les sourds résistent et une véritable culture émerge autour de la langue des signes qui se perpétue de manière officieuse. Son dernier roman, « Ferdinand Berthier ou le rêve d’une nation sourde », rend hommage à une personne sourde oubliée : Ferdinand Berthier, qui par sa prise de conscience de l'identité sourde a conduit à la revendication d'un projet politique autour d'une Nation Sourde-Muette.

navy Soth… « une éducation de génocide »Prix « L’île aux Livres » 2011, « Les larmes interdites » de Navy Soth et Sophie Ansel aux éditions Plon sont un témoignage sur les atrocités perpétrées par une armée d’adolescents Khmers rouges endoctrinés par la clique de Pol Pot à l’encontre de Navy surnommée « la Noiraude » et de sa famille. Bien décidée à témoigner, elle s’est portée partie civile dans le procès pour génocide qui s’ouvre au Cambodge. Cet ouvrage faisant office de pièce à conviction.« A te garder, aucun profit. A te supprimer, aucune perte ! Couper une mauvaise herbe ne suffit pas, il faut la déraciner». Le slogan est tout à fait de nature à faire froid dans le dos. Et pour cause ! Il fut celui des khmers rouges.Cambodge, Phnom Penh, 1975. Navy (alors dans sa troisième année) est déportée vers la jungle, perdant en chemin plus de la moitié de sa famille. Enfermée dans un enclos avec d’autres urbains que l’Angkar a pour dessein d’éduquer, Navy débute sa vie au milieu de l’enfer et de la folie des adultes. Participant avec sa famille aux travaux forcés dans les champs et les rizières, elle survivra à quatre années de famine, de blessures, de coups et d’humiliations. Une survie au quotidien - chaque jour, observe-t-elle, devient « un apprentissage mortel » - qu’elle doit à la force, l’amour et le courage de ses parents et aussi à l’univers-refuge inattaquable par quiconque qu’elle s’est créé : celui du minuscule et de l’imaginaire.En 1982, après avoir obtenu un visa pour elle, sa mère, ses frères et sa sœur, elle arrive en France, laissant le passé derrière elle pour commencer une nouvelle enfance, tardive, aller à l’école et apprendre l’histoire d’un monde dont elle ignore tout. « Jusqu’à là, sans miroir, sans glace, je ne connaissais que les visages de ceux qui m’entouraient, pas le mien. Je me suis vue pour la première fois dans un rétroviseur de voiture ».Navy Soth dévoile son histoire au nom de la mémoire humaine. Elle le fait pour sa fille Alexandra avec qui elle partage une enfance qu’elle n’a pas connue, mais aussi pour tous ceux qui n’ont pas d’autre choix que de naître et de vivre dans des pays où sévit la folie des hommes. Jean-paul delfino

« Pour tout l’or du Brésil » paru en mai dernier aux éditions LePassage est le 12e roman de Jean-Paul Delfino.

Si tous comportent quelques clins d’œil au Brésil, les cinq derniers y sont totalement consacrés. « Dans « Pour tout l’or du Brésil » j’ai souhaité montrer comment le Brésil est devenu la vache à lait du Portugal, pour ne pas dire la prostituée du Brésil. Tous les moyens étaient alors bons pour arracher l’or du ventre de la terre ». S’il s’agit là d’une saga romanesque historique, celle-ci est étonnamment contemporaine. « Rien n’a changé. Aujourd’hui, ce sont les nations européennes et nord-américaines qui vont piller les ressources des continents africain et sud-américain. Ce livre est un énorme coup de gueule contre ces pratiques. L’or agit comme un révélateur, comme le pouvoir en politique. La quête de l’or finit par révéler l’identité profonde de chacun ».Avec cette saga, un peu à la Rougon-Macquart de Zola, l’objectif de l’auteur est de dresser un portrait du Brésil sur quatre cents ans, dans lequel le lecteur retrouvera les descendants des deux héros de départ : Zumbi et Joao.

PPDA - Conférence sur Pierre Loti

Jean-Paul Delfino

isabelle alonsoChienne de Garde devant l’Eternel, présente pour la toute première fois au Salon du Livre de l’île de Ré, elle est venue y présenter son dernier ouvrage « Sexe pourquoi on ment », paru chez Plon en mai dernier. Un livre sur le sexe, et la prédominance masculine dans les idées que l’on s’en fait… un abécédaire d’une sexualité trop macho. La preuve en est…si l’on se réfère à l’étude menée en 2007 par le CNRS, l’Inserm, l’Ined etc., sur la libido des Français, il en ressort des statistiques qui font gentiment rire Isabelle Alonso. A la question "combien avez-vous eu de partenaires sexuels ?", les femmes ont déclaré 4,4 (elles sont peut-être amnésiques ou bien elles ne se souviennent que des 4 derniers !) et les hommes 11,6 ! Soit les hommes en rajoutent, soit les femmes s’autocensurent… Cela ne fait que confirmer ce que l’on sait déjà : en matière de sexe, les hommes comme les femmes, tout le monde ment, et bien ! Les premiers en rajoutent, les secondes minimisent ». Dans son abécédaire, d’Aimer à Zahia en passant par libertinage, nym-phomanie, qu’en dira-t-on, etc., Isabelle Alonso, au gré de témoignages croustillants, s’attaque aux non-dits, aux paradoxes qui émaillent toute sexualité, sans jamais se départir de son humour, de son sens de la dérision. On devine qu’elle désire s’amuser tout en tordant le cou à certains préjugés, notamment celui de la vieille assertion voulant qu’« un homme qui a beaucoup d’aventures soit un Don Juan, alors qu’une femme qui fait la même chose est une traînée ».De sa la langue bien pendue et verte de militante féministe, Isabelle Alonso en appelle à « ce que cesse enfin la conspiration contre la joie de vivre ! Déten-dez-vous, ô rationneurs de fris-son, peine-à-jouir et autres fesse-mathieux ! Lâchez-nous la grappe ! Il est temps de ranger le sexe dans la catégorie cadeau de la vie au lieu de se prendre la tête avec Eros et Thanatos ! ».

Isabelle Alonso

Fabrice Bertin (à gauche) et son traducteur Frédéric Amauger

Navy Soth, L’auteur en dédicace

Interviews réalisés par Jean-Pierre Pichot

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Événements

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Du 1er au 4 septembre 2011 inclus se tiendra au Bois-Plage, en la salle polyva-lente de la rue des Barjottes, le 1er Salon « HORSDESMURS » d’Art Contemporain de l’île de Ré organisé par les galeries PromenArts.

pReMieR SaLon HoRSdeSMuRS

un feStivaL

L’objectif avoué de ce salon ouvert au grand public (entrée gratuite), hors les murs traditionnels des galeries, est de permettre au plus grand nombre

de découvrir les différentes facettes de l’art contemporain en matière de peinture, sculpture, gravure, graphisme, photographie, verre, céramique, installation, etc. Parmi la trentaine d’artistes invités à l’occasion de cette pre-mière édition, les amateurs d’art pourront durant ces quatre jours y retrouver les peintres Jean-Louis Foulquier, Annett Fradin, Olivier Le Nan et Emmelene Landon dont les expositions en 2011 comptèrent parmi les temps forts de la galerie martinaise.

Pas d’élitismeEn dehors du concept salon, permettant de rendre l’art accessible à tous, les galeries PromenArts (Saint-Martin-de-Ré/La Couarde-sur-Mer/La Roche-sur-Yon/Bordeaux/ Sydney), créées par et pour des collectionneurs et ama-

teurs d'art, ont pour finalité de promouvoir des artistes français et internationaux, choisis pour leur univers origi-nal et la sensibilité qu'ils expriment ; d’accompagner les créateurs dans leur parcours, en réalisant de nombreuses acquisitions et de soutenir de jeunes artistes, notamment par le financement d’ateliers de création. Assurant une « veille esthétique » constante, il est ainsi permis aux galeries de présenter sans cesse des nou-veautés mettant en avant le travail d'un artiste. Toutefois, travailler à long terme avec les artistes reste l’une des priorités de PromenArts. La structure propose également une offre originale de location d'œuvres d'art pour les entreprises ou tous autres professionnels en fonction de leur budget, de la fiscalité, de la côte de l'artiste et de l'intégration de l'œuvre dans les locaux.

Jean-Pierre Pichot

L’association « Bulles de Ré » et Olivier Poirier de 1000 Sabords sont

à l’origine de cet événement e x c e p t i o n n e l l e m e n t prometteur. Une trentaine d’auteurs, des plus grands aux plus nouveaux, seront présents pour soutenir et dédicacer leurs dernières œuvres. Les Rétais avec Jacques D. Portes,

Jean-Marie Digout, le Rochelais Marc Veber, Luc Turlan originaire de la Région, Fred qui ne sort jamais de chez lui, et tous les autres bourrés de talent comme Didier Crisse, André Cheret, Hélène Bruller, Jean Sole nous font l’honneur de venir passer un week-end dans l’île de Ré, alors ne leur faisons pas faux bond, allons les rencontrer. D’autant que de nombreuses personnalités, proches du monde de la BD seront également présentes et pour les Tintinophiles une conférence-débat à ne pas manquer aura lieu samedi 20 à 18h avec Philippe Goddin, Jean-Pierre Talbot et Jean-Jacques Vergnaud qui, c’est assez rare pour être noté a servi de modèle à Hergé pour le personnage de Spalding. Et pour ceux qui ont eu la chance de le lire, en pages 14 et 15 du numéro 57 de Ré à La Hune, il est bien évident que dans le paragraphe concernant Jean-Jacques Vergnaud justement il fallait lire Marcel Dassault et non Serge son fils !

Catherine Bréjat

Seront présents sur le salon : Gérard Forche (peintre), Véronique LG Morin (peintre), Bos (peintre), James Boisset (peintre), Dominique L’Hoste (graphiste), Emmelene Landon (peintre), Wasbrot (peintre), Jean-Louis Foulquier (peintre), des peintres aborigènes aus-traliens, P.F. Lawrence (peintre), Christian Boussard (peintre), Sheena Jolley (photographe), Pascale Fey (peintre), Olivier Le Nan (peintre), Marc Coroller (peintre), Kristine Ballard (peintre), Peggy Landon (photographiste), Yann Werdefroy (photographe), Janmar (peintre), Jean-Michel Gaulthier (peintre), Fifax (peintre), Bernard Philippeaux (peintre), Annett Fradin (peintre), Agnès Paspire-Viollet (créateur), Mario Sabaty (créateur), Lyndal Campbell (peintre), Laurent Maëro (sculpteur), Pierre-Augustin Marboeuf (sculpteur), Lucy Bourreau (sculpteur), Marie-Laure Guerrier (céramiste), Valérie Lebrun (céramiste), Alice Rielh (céramiste), Pascale Veyron (céramiste), Michel Veysset (sculpteur).

Jean-Louis FoulquierOlivier Le Nan Annett Fradin

pour petits et grandsà ne pas manquer

Le premier festival de BD de l’île de Ré se tiendra les 20 et 21 août à Saint-Martin dans le parc de la Barbette.

Olivier Poirier (chemise rose !)

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La tournée des marchés de l’île de Ré

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La couaRde :

Le Marché du CentreLes marchands non sédentaires s'installent autour du parvis de l'église et dans la rue piétonne vers le kiosque à musique. Animé en été par les visiteurs du centre-ville, ce marché est ouvert tout au long de l'année avec notamment la présence régulière d’un boucher. Petits producteurs de fruits et légumes, de spécialités locales, stands de confection, de chaussures, de chapeaux..., s'intègrent en fonction des saisons dans l'environnement commercial du centre bourg.Ouvert tous les matins en juillet/août et jusqu’au 4 septembre, le marché du centre a ses habitués qui le fréquentent toute l'année.

Le Marché du MailIl s’agit d’ un marché important, avec sous la halle une vingtaine de commerçants, principalement de produits alimentaires, et, à l'extérieur sur la place, une soixantaine de bancs. Ouvert principalement au printemps et en été, le marché du Mail couvre les besoins d'une population communale et estivale en augmentation. Il propose tous les jours en période estivale et jusqu'au 15 septembre une offre diversifiée. De l'alimentation à la confection, de la poisson-nerie en passant par le confort de la maison ou la déco, des bijoux ou du linge de maison... on trouve de tout sur le marché de la Couarde.Il faut noter que ce marché est aussi ouvert sur 3 ou 4 jours aux vacances de février, de Pâques, pour les grands week-end de l'Ascen-sion et de Pentecôte, ainsi qu'aux vacances de la Toussaint, ce qui fidélise les marchands et la clientèle.

Un marché bien tenuCommerçants et petits producteurs sont des professionnels qualifiés, qui répondent aux critères de sélection de la commission municipale. Certains affichent légitimement des distinctions méritées, médaille d'argent ou titre de qualité. Le placier Maxime Badaud, employé municipal saisonnier, veille à la bonne tenue de ce marché et au respect des emplacements attribués.

Une fréquentation importanteSitué sur l'axe de circulation important entre le sud et le nord de l'île, ce marché draine une clientèle de passage et des communes environ-nantes. Il ne faut cependant pas confondre fréquentation et chiffre d'affaires. Si le temps perturbé incite les vacanciers et les Rétais à flâner dans les halles ou sur le marché, il suffit d'observer la clientèle pour se rendre compte que le consommateur recherche le meilleur rapport qualité/prix et n'hésite pas à mar-chander. La concur-rence joue à plein, d'un banc à l'autre sur le marché.

Au centre du village ou sur le Mail, pittoresques et bien achalandés, les deux marchés de la Couarde participent à la qualité de vie perma-nente et estivale des habitants et vacanciers.

Michel Lardeux

deux marchés complètentl'offre commerciale

du village

Le panier... indispensable !

Le blanc de chez Dominguez

La boulangerie Sicard Les produits régionaux

Les fromages de chèvre de Paul Georgelet

Joyeuse Ambiance... à la Fille du Pêcheur

La poissonnerie Souvignon

Bruno Knevez producteur de fruits non traités au marché du centre

Les saucissons au marché du centre

Les épices au marché du centre

Pause apéro à O'25 en centre ville

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La tournée des marchés de l’île de Ré

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Sainte-MaRie et La noue : deux marchés pour une seule commune

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La place d’Antioche

E n hiver celui de la place d’Antioche, réduit à sa plus simple expression, est fréquenté par une clientèle d’habitués qui vient avant tout chercher son pain. Cette même clientèle

aime bien d’ailleurs jeter un coup d’œil en saison sur les différents stands exposés. La place vit néanmoins car elle est entourée de commerces vitaux comme la boulangerie, Morin en l’occurrence, et d’autres très fréquentés aussi comme le tabac-presse, le pres-sing, la coiffeuse et sans oublier « Chez Pépette » qui participe à l’animation de ce quartier. Le marché comprend deux étals en hiver dont les poissonniers, présents une fois par semaine hors-saison et quotidiennement en saison. Un caviste, installé dans ces cabanes en bois, qui vont être repeintes en blanc pour faire plus couleur locale, est présent à l’année. Ces chalets sont appréciés en hiver comme l’explique Gilles Léonard, chargé des marchés, à la mairie de Sainte-Marie et deux demandes ont été faites pour bénéficier de ce genre d’installation. Le marché se développe à partir du 15 juin et jusqu’à fin septembre accueille une vingtaine de professionnels proposant essentielle-ment de l’alimentaire. Certains sont là quotidiennement, comme la fromagère baba-cool ou « Le Melon de la Venise Verte » qui fait tous les jours la route depuis Doix en Vendée ou bien encore « La Moule de Bouchot » venant de Marsilly. Fabio est présent chaque jour sauf le lundi et comme Louis Bouyer du « Fief des Ajoncs » c’est un maraîcher-poète qui vend non seulement des légumes mais aussi des fleurs. D’autres ont une rotation bien éta-blie comme Nicolas, artisan-créateur qui passe sept mois par an à chiner des tissus et des pierres semi-précieuses en Thaïlande, que sa compagne recyclera en bijoux, sacs et autres colifichets. Vous le rencontrerez sur les marchés de l’île et en nocturne à La Flotte. Frédéric Dunoguiez alias « Mister Paëlla » est à La Couarde les jeudi et samedi et le dimanche aux Minimes à La Rochelle. Maude, saunière ainsi que son compagnon James - que l’on retrouve sur le marché de La Noue -, vient tous les jours en voisine sauf lundi et mardi. Elle est à deux pas de sa boutique, « Le Comptoir du Pertuis », située au 4 de la rue des Alouettes, où James et elle font tout depuis la collecte du sel jusqu’à l’ensachage. Enfin, au coup par coup, on découvre des marchands vendant de la porcelaine, des chapeaux, des vêtements et des chaussures.Le développement de ce marché passe sans aucun doute par l ’aménagement de la place d’Antioche et la mise en place préalable d’un nouveau plan de circulation. Le tout nécessitera des budgets lourds et de nombreuses séances de concertation afin d’arriver à un consensus.

La commune de Sainte-Marie abrite deux marchés qui prennent leur pleine dimension en saison, mais qui existent à longueur d’année : ceux de la place d’Antioche et de la place des Tilleuls à La Noue.

Gilles Leonard

Sainte-Marie

Fabio

Frédéric Dunoguiez alias Mister Paëlla

La fromagère

La poissonnière

Le Fief des Ajoncs bien représenté

Maud Comptoir du Pertuis

Nicolas

Un joyeux maraîcher

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cÔtÉ JaRdin14 rue Émile Atgier - 17410 Saint-MartinTél. 05 46 68 16 75http://www.restocotejardin.fr/Un superbe jardin intérieur ! À l’origine une équipe d’amis qui ont décidé de changer de vie. À l’arrivée, un restaurant chaleureux servant une cuisine goûteuse que font chanter les épices. Le tout pour une addition raisonnable avec une formule midi à 16€, sans oublier une carte des vins particulièrement attractive. Le côté enchan-teur du lieu tient à son luxuriant jardin intérieur.Avec cette année des amé-liorations notables pour apprivoiser la nature : stores pour se protéger du soleil quand il tape et ferme-tures appropriées pour se protéger du vent quand il souffle. Désormais ce res-taurant est ouvert à l’an-née. Bonne nouvelle pour les habitants permanents !

le Coin desGourmets

La tournée des marchés de l’île de Ré

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La place des Tilleuls

L e marché de La Noue est complet, animé par une soixan-taine de commerçants liés par des conventions à la mai-rie qui les oblige à s’installer une fois par semaine sur la

place d’Antioche, et qui vendent aussi bien du saucisson que des fleurs ou des légumes. Les produits alimentaires sont une nécessité car aucun des commerces entourant la place n’en propose. Les maraîchers sont en nombre. Parmi eux le stand de la maison Dandonneau est présent tous les jours sauf le lundi et même en hiver. Les saucissons « Le Fleuré » sont à La Noue ainsi qu’au marché de La Flotte. L’étal du poissonnier Paul Andrillon est en bonne place les mardi, mercredi et vendredi et Karl Vinet, le dynamique patron de « L’aile ou la cuisse » cuisine tous les jours sur la place en été ainsi que tous les dimanches de l’année. Claire et Guy Candillier, producteurs de Pineau des Charentes à Léoville, près de Jonzac, sont là quotidiennement en juillet et août. Or c’est un marché très fréquenté en raison de la proximité de la plage de Montamer et du VVF village, cependant si l’on en croit certains marchands qui vendent sur ces deux marchés, il y a peut-être plus de monde sur la place des Tilleuls, très animée et où il y a beaucoup de choses à voir, mais la clientèle plus traditionnelle de la place d’Antioche achète. On peut non seulement se sustenter au marché de La Noue mais aussi s’habiller, se chausser et trouver de charmants bijoux. Vous pourrez même vous faire faire des tresses d’inspiration africaine ou bien prendre rendez-vous avec Aude Rolland, fleuriste, pour suivre ses cours d’art floral.Jocelyne Callon assure avec compétence et doigté la réception et le placement des commerçants ainsi que des derniers arrivés sur les deux marchés.

Catherine Bréjat

La Noue

Vue d'ensemble du marché de La Noue

Aude Rolland d'Expression Végétale

Pineau Guy Candillier

Maison Dandonneau

Christine Malbosc

Karl Vinet et sa collaboratrice

Deux jeunes maraîchères

banc du poissonnier Paul Andrillon

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Ils bougent !

Cette réussite est l’œuvre de Brigitte Viollet, une femme dynamique et travailleuse qui a su mettre à profit ses origines rurales et les rencontres qu’elle

a faites. Après avoir fait des études spécialisées en alimen-taire (ECAL), elle aura la chance d’être formée à la crèmerie par ses beaux-parents.

Brigitte ressentira sur les marchés une attente de produits régionaux. Elle aura alors l’idée de saler à la fleur de sel des fromages de chèvre régionaux et créer sa marque « Fleur de Ré ». Elle se fournit en produits laitiers dans des petites unités qu’elle connaît bien et dont la qualité est suivie comme les laiteries de Fontenille ou de Celle sur

Belle bénéficiant d’une production issue des pâturages Poitou-Charentes. La réussite sera au rendez-vous et bien-tôt sa marque « Fleur de Ré » étant bien installée, elle va en lancer une autre « Marées et Marais ». Sous ce nom, elle va commercialiser des tomes sélectionnées dans le Marais Poitevin (Maillezais) puis dans le reste de la France.

En 2010, sa collègue et complice Laure Trichard d’Au bon Saucisson, va imaginer un saucisson au fromage de chèvre « Fleur de Ré » qu’elle va appeler « Fleur de Cabri ».

De la production à la vente, en passant par le marketing, Brigitte connaît toute la chaîne et s’occupe de tout, seule. Elle fait même les livraisons. Elle travaille énormément et

ne s’accorde que des vacances en hiver durant lesquelles elle part à l’aventure se ressourcer dans des pays loin-tains. Cet hiver ce sera l’Inde et pendant qu’elle marchera le long de pistes improbables, elle réfléchira à la grande fête qu’elle organisera en 2012 pour les quinze ans de « Fleur de Ré » ainsi qu’à la création du nouveau produit qu’elle lancera à cette occasion.

Catherine Bréjat

L’idée, je la dois à ma fille Marie-Emilienne qui,

voilà deux ans vivait en Chine, à Shanghai. Dans un rêve, j’ai revu ces milliers de vélos électriques qui circu-lent dans la ville, et je me suis dit qu’il fallait que je me lance dans ce créneau encore un peu confidentiel en France. Si les Français commen-cent toutefois à s’inté-

resser peu à peu aux vélos à assistance électrique (VAE) pour des raisons pratiques, perdure encore chez beaucoup d’entre eux l’idée que posséder un VAE, c’est montrer que

l’on est plus ou moins diminué physiquement. Ce serait une erreur de le croire, car comme l’effort fourni est constant et non violent, on a tendance à faire le double de distance par rapport à ce que l’on faisait avant, ce qui fait que finalement on fournit exactement le même effort ».

Du rêve à la réalité.Jean-Pierre a donc franchi le pas en créant son entreprise : « EcoloVélo », basée au Bois-Plage. Installé sur le parvis du marché du Bois-Plage depuis 2010 du début du printemps à la fin septembre, il propose à la vente mais également à la location, des VAE de sa propre marque : des « Be Green Bike » (des vélos de ville, des vélos tous chemins et des tricycles). Des vélos fabriqués en RPC (République Popu-laire de Chine) dans une usine du sud-ouest de Shanghaï selon un cahier des charges établi par lui-même.« Ce qui différencie les VAE entre eux ce sont bien sûr les performances de la batterie et la puissance du moteur

(limitée à 250 watts) d’où des autonomies différentes (entre 55 et 70 kilomètres) et leur poids qui est fonction des matériaux utilisés. Quant aux intérêts que représentent les VAE, ils sont multiples. Déjà, le fait pour l’utilisateur de pouvoir doser son effort. Bien qu’il y ait motorisation, pas de problème d’immatriculation, ni d’assurance. Et chose appréciable, surtout en cette période dans l’île de Ré, pas de problème de stationnement ! C’est le véhicule idéal pour les achats du quotidien, pain, journal. C’est aussi, voire plus rapide que de prendre sa voiture.Enfin le dernier intérêt est économique. Pour 100 kilomètres d’assistance pure, le coût revient en moyenne à 0,40 €. Tout VAE se recharge entre 5 et 8 heures, assurant à son propriétaire 60 kilomètres d’assurance/jour. Côté prix, le fait de travailler directement avec l’usine supprime tout inter-médiaire et celui d’avoir des frais de structure réduits, ces avantages sont automatiquement répercutés au client ».

Jean-Pierre Pichot

Créée en 1995, La Case Bleue est présente sur presque tous les marchés de l’île de Ré et vend en gros sur l’Ile de Ré, à travers toute la France et jusqu’au Canada.

Propriétaire d’une maison d’hôtes dans l’île de Sainte-Marie, sur la côte nord-est de Madagascar, Jean-Pierre Viollet a subi de plein fouet la crise politique responsable de plusieurs années de vaches maigres dans le secteur du tourisme. A cela s’ajoutant un peu d’ennui, Jean-Pierre Viollet a ressenti la nécessité de venir refaire un business en Ré, son île natale.

de faire parler de ses fromages

un nouveau mode de transport économique et écologique.

une battante Qui n’a paS fini

Le vae (vÉLo à aSSiStance ÉLectRiQue),

Jean-Pierre Viollet – « EcoloVélo » - Tél : 06 73 69 45 51 – Courriel : [email protected]

La Case Bleue - Marché du Bois-Plage - 06 73 69 45 50

CONTACT

Jean-Pierre Viollet

«

Le modelage à 4 mains est réalisé sur l’ensemble du corps, du visage, du cuir chevelu et des pieds par deux praticiennes ou praticiens.Il demande une synchronisation parfaite des gestes à effectuer. Les exécutants se tiennent de chaque côté de la personne, l’un en face de l’autre, chaque mouvement à exécuter doit être parfaitement maîtrisé de façon à ce que l’énergie soit répartie sur tout le corps.Le rythme et la pression doivent être identiques de chaque côté pour ne pas déséquilibrer le travail de modelage, tant pour le corps que pour les membres.

Lorsqu’il est correctement réalisé, ses effets sont décuplés, il permet ainsi une détente totale et en profondeur par les sensations du toucher.Il est effectué avec des huiles essentielles com-binant des manœuvres lentes, appuyées et en-globantes qui amène à une détente générale et musculaire.Un modelage surprenant et très relaxant… dont on ne peut se passer après l’avoir essayé.Vous pouvez découvrir ce soin au centre de thalassothérapie Le Richelieu.

Christelle CHARLOTResponsable de la thalassothérapie Le Richelieu

Centre de thalassothérapie Le Richelieu - 44 avenue de la Plage - 17630 La Flotte-en-Ré - Tél. 05 46 09 49 403497

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Le modelage à 4 mains :Le RichelieuIle de Ré

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Éco a la hune

pÉRiodeS ÉconoMiQueS faSteS de LiLe de RÉ

Le vin et le sel : les deux mamelles de l’économie

L’économie de l’île prend sa forme moderne à partir de 1670. L’île produisait alors de 25 à 30 000 tonnes de sel et de 25 à 40

000 tonnes de vin soit 360 000 hectolitres. Un commerce important s’établit avec le continent et comme pour les vins de Bordeaux de nos jours, la spéculation s’installe autour du sel, avec des variations importantes de son prix qui peut, d’une année sur l’autre, être multiplié par dix. On stocke pour revendre au meilleur moment. Il n’en va pas de même pour le vin dont on considère qu’il est de mauvaise qualité et ne se conserve pas. Par contre, on fait d’excellentes eaux-de-vie dans l’île qui vont faire l’objet d’un commerce fructueux avec les pays du nord de l’Europe ainsi qu’avec les Antilles. Il y a à ce moment-là environ 200 négociants dans l’île dont la moitié commerce à Saint-Martin. Parmi ces négociants, une vingtaine de familles, très riches, ont un pied à la fois à Saint-Martin et à La Rochelle, car il est souhaitable pour se développer d’avoir des alliances familiales avec les grandes familles roche-laises. Les jeunes gens appartenant à la bonne bour-geoisie commerçante vont aller passer deux ou trois ans en Hollande, le plus souvent mais parfois dans des pays plus au nord et inversement la jeunesse commer-çante du nord de l’Europe viendra apprendre le Français dans l’île de Ré ainsi que les habitudes commerciales prévalant dans la région. On parle et on commerce alors en seize langues à Saint-Martin.

400 navires dans le port de Saint-MartinLe port que nous connaissons aujourd’hui doit son existence en l’état à la décision d’une assemblée de

commerçants en 1587 exigeant qu’un port à la hau-teur des échanges commerciaux soit établi. Comme l’explique le Dr Kemmerer dans son ouvrage Histoire de l’île de Ré : « En 1600 seulement des maisons s’éle-vèrent sur les rives de ce port et ce n’est qu’en 1685 que l’on revêtit les quais du port de maçonnerie et qu’on y pratiqua des cales d’embarquement. En 1633, l’entrée du port fut couverte par un éperon qui brisait le flot du nord-est et du nord-ouest. » Cet éperon fai-sait le désespoir des pilotes qui craignaient de briser les navires dans ces passes étroites protégeant le port de Saint-Martin. Or Saint-Martin était à l’époque non seulement une ville de commerce mais aussi une « rade d’attente » utilisée par les bateaux pour attendre les vents favorables à l’appareillage. On a du mal à imagi-ner aujourd’hui qu’il pouvait y avoir jusqu’à 400 navires en même temps dans le port protégé de Saint-Martin. La population augmentait beaucoup vers cette fin de XVIe siècle et « il est constaté que, de 1586 à 1596, en

dehors des barrières qui fermaient Saint-Martin, sur le chemin du Morinand, de la Couarde, de la Flotte, on bâtit autant de maisons qu’il y en avait depuis plusieurs siècles. » Le commerce se fait naturellement avec les ports de Vendée, puis avec des ports plus éloignés. Les bateaux arrivent lestés avec des pierres et chargent des marchandises à Saint-Martin qui est également un « port d’atterrissage » des navires en provenance des Amériques déposant le courrier destiné à être réexpédié. Saint-Martin s’avère être une sorte de « hub » avant la date ! Un peu plus tard les échanges se feront dans les

deux sens et du nord de l’Europe viendront les bois, en particulier le pichpin, la pierre de Namur destinées à la fabrication des pierres tombales et du fromage de Hollande qui déjà à l’époque était rouge ! Stockés dans des tonneaux qui servaient également au transport du vin, il arrivait à destination rougi.La révocation de l’Édit de Nantes a lieu en 1685. Les marchands sont essentiellement protestants, les marins aussi. Ils vont quitter la France pour les pays protestants du nord de l’Europe avec lesquels ils ont l’habitude de travailler, emmenant avec eux leur savoir-faire et leurs fortunes.

Catherine Bréjat

NB : un grand merci à Jacques Boucard pour son érudition et sa disponibilité. On peut également consulter l’ouvrage de Pierre Tardy Sels et Sauniers de Ré ainsi que Histoire de l’île de Ré du Dr Kemmerer et Les grandes heures de l’île de Ré de Bernard Guillonneau

Certains estiment qu’il y a dans l’histoire moderne de l’île de Ré différentes périodes fastes et que, selon Léon Gendre par exemple, elles correspondent aux périodes d’accroissement de la population. Pour Jacques Boucard, il en existe une

démarrant vers 1580 et allant jusqu’en 1720/1730, laps de temps se situant avant des périodes troublées par les guerres. L’île de Ré bénéficie à cette époque d’un développement économique continu.

et voilà comment tout a commencé !

un nouveau mode de transport économique et écologique.

La Case Bleue - Marché du Bois-Plage - 06 73 69 45 50

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Loisirs

L'équipement du carreletLe carrelet se compose d'un filet carré creux, de quelques mètres carrés, lesté par un plomb et tendu sur un cadre ou une arma-ture, comme une grande balance. De tailles variables, les filets courants peuvent mesu-rer entre 1 m et 2 m de côté. Il faut le choisir en fonction du lieu de pêche, de la force du courant, et de sa force physique. Car il faut le descendre et le monter à la force des bras, depuis le quai ou le ponton qui avance en mer. Les grands carrelets, mieux équipés, peu-vent disposer de pieds mobiles et de treuils à manivelles pour le levage.

L'appât Chaque pêcheur a son secret, un “petit plus” qu'il ne dévoile pas. Michèle, Guy, Gérard, Martine utilisent de l'huile de sar-dine mélangée à de la farine. Jeté en petite boulette dans le filet, les poissons raffolent de cet appât et viennent manger l'appétis-sant mélange très parfumé. Mais l'huile de sardine est en rupture d'approvisionnement cette année ! Alors on appâtera avec des moules écra-sées, des déchets de crabes, ou des filets de poissons, placés au fond du filet.Stéphane, lui, mélange de la farine et du Ricard, pour troubler l'eau au dessus du filet, jetant aussi du sable sec par poignée.

Une « fenêtre » de pêche souvent étroiteLes éperlans passent en bancs successifs. En général, il faut pêcher à marée mon-tante, attendre l'étale et faire une partie du descendant. C'est le pêcheur qui juge en fonction de son expérience, de l'eau, du vent, du soleil. Une fois le filet immergé jusqu'au fond de l'eau, après quelques minutes d'attente, il est remonté verticalement et rapidement, emprisonnant les poissons attirés par

l'appât au fond du filet. Le filet hors de l'eau, le pêcheur attrape alors les poissons, à la main ou avec une épuisette, puis les conserve vivants dans un seau d'eau de mer. Autant de fois et tant que les poissons sont là. Attention, l'emplacement du filet sur le lieu de pêche est déterminant !

L'éperlan : un petit poisson très convoité

L’éperlan est un poisson marin, pêché pour son fin parfum et sa chair délicate, qui mesure entre 7 et 15 cm. Sur nos côtes atlantiques, on appelle très sou-vent "éperlan" un poisson qui est en fait une athérine, éga-lement appelé « prêtre ».

Guy, Michèle, Gérard, Martine, Stéphane sont des pêcheurs expérimentés, titulaires du CAP (Camping-Apéro-Pétanque), mais voilà que cette année le poisson est rare ou malin ! Ils doivent faire preuve de patience.Suprême récompense, quand la pêche est bonne, les éperlans agrémentent l'apéro de toute la petite bande, pris avec modé-ration bien sûr ! Saisi dans la friture, servi croquant et salé, en amuse-bouche, l'éper-lan est un poisson délicieux qui régale tous les convives.Le vieux philosophe avait bien raison : « Apprend à un homme à pêcher et il mangera toute sa vie ». Michel Lardeux

alors.... ça mord ?

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Depuis bien des années, Michèle, Guy, Martine, Gérard, Stéphane et bien d'autres.... profitent des vacances, des marées et du beau temps pour pêcher au ponton de Sablanceaux, avec leurs carrelets. Même le chien savant Gully, spécialement dressé pour la pêche, est de la partie !L'heure de la marée montante commande, il est temps de partir car les emplacements sont convoités.

Un bain sous…bonne surveillanceAu Bois Plage en Ré, la plage des Gollandières est placée sous la surveillance du personnel du SDIS 17, en clair, les pompiers. Rien que d’évoquer le nom de ce corps de professionnels, tout le monde est rassuré. Pour autant, que font-ils pour nous permettre d’aller faire « trempette » en toute tranquillité ?

Sur le site des Gollandières, Baptiste est le chef de poste et Simon était présent à ses côtés (ce dernier est amené à se déplacer sur différentes plages pour des motifs d’organisation).Cette surveillance est mise en place depuis le 28 juin et se poursui-vra jusqu’au 28 août, de 11h jusqu'à 19h. Ils sont présents depuis 10h30 aux fins de préparation des lieux ; le soir, la fermeture du site ne commence effectivement qu’à partir de 19h. Ces sapeurs-pompiers sont présents en tant que saisonniers, affectés au service Nautique commandé par le Capitaine Caron qui a en charge tout le littoral du département, notamment, en matière de sécurité.Les missions sont diverses et variées et toutes tournées vers le plagiste/baigneur. Tout est lié à l’accueil du public par :- son information : indiquer les activités de plage, la zone de

baignade, l’organisation de la surveillance ;- si besoin est, la dispense de quelques soins qui relèvent de la

« bobologie » ordinaire, par exemple, la coupure avec une coquille d’huître, cas typique d’intervention. Cependant, si cette coupure est appréciée comme trop importante, le blessé est transporté vers l’hôpital de Saint-Martin de Ré ou de La Rochelle par les pompiers de Saint-Martin ou de Sainte-Marie ;

- la présentation de l’organisation de baignade surveillée en marquant physiquement la zone par des fanions bleus ;

- le secours apporté aux personnes, dans l’eau ou sur la plage, victimes d’un malaise, par exemple et, si l’intervention éloigne trop la surveillance du poste de secours, celle-ci est suspendue, le pavillon de surveillance est retiré du mat de signalisation ; bien évidemment, si la situation rencontrée ne peut recevoir de solution par cette première intervention, des moyens supplémentaires sont immédiatement demandés.

Pour remplir ces diverses missions, 3 personnes sont présentes toute la semaine et 4 pendant le week-end ; au total, pour couvrir ces présences, 5 personnes sont affectées à cette activité.

Baptiste fait observer que le public de cette plage est « facile », dans une ambiance familiale et que les gens écoutent ce qui leur est dit.

Pour donner encore plus d’efficience à cette surveillance, Jean-Pierre Gaillard, maire du Bois-Plage, ajoute que le réaménagement à venir de tout l’espace du parking, de l’accès à la plage etc. comprendra la mise en place d’un poste d’observation situé sur le toit du poste actuel (comme un arbitre sur une chaise de tennis ), en accentuant l’intégration dans un espace naturel.

Il reste qu’aujourd’hui, nous pouvons nous baigner en toute sécurité dans l’espace surveillé.

François Abinal

Ré à la hune s'est promené sur les quais,à la rencontre des pêcheurs au carrelet.

Le chien Gully, dréssé pour la pêche

Baptiste, le Chef de poste

Guy, en blanc, Michèle et Gérard,en jaune, relèvent le filet

Les éperlans

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Ces jeunes rétais qui ont réussi...

ne RêveZ paS votRe vie,

Michaël Morin est un homme étonnant. La première chose qui frappe chez ce surdoué et superactif, est sa modestie. Conscient de sa

valeur, il sait aussi que seul, il ne serait pas allé si loin en si peu de temps. Cela commence avec son père qui l’épaulera dans l’aventure de « Planète Sports et Loisirs ». Puis continuera avec Christian Neaud, son beau-père qui lui confie, alors qu’il est adolescent, des petits boulots en saison dans son magasin de location de cycles des Portes.

Une formation très complèteCe gamin attachant ne s’intéresse pas tout de suite à l’aviation. Passionné de modélisme, il franchit pas mal d’étapes avant que voler ne lui paraisse plus inaccessible, mais le désir commence à le tarauder vers 10/12 ans. Il fait un DUT de commerce, puis conclue ses études au Canada par un mémoire sur la satisfaction de la clientèle dans une chaîne de magasins. Après l’armée, qui pour lui se passe chez les pompiers car il s’est engagé à leur côté depuis l’âge de seize ans, il doit décider de son devenir. Il reste pompier et par ailleurs, il commence à réfléchir à une amélioration et une prolongation du magasin des Portes de Christian Neaud qui se sont concrétisées cette année par l’ouverture d’un magnifique espace avec vue sur la mer, dans la zone artisanale de Loix. « Planète Sports et Loisirs » était né.

Deux aventures extraordinaires la même année

Pionnier dans de nombreux domaines, Michaël a été, il y a plus de dix ans, l’un des premiers kitesurfers en France et il est à l’origine de la création du brevet professionnel de glisse aérotractée. À l’époque il fallait tout inventer dans ce domaine car rien n’existait. Son expérience, ses compétences (cf.encadré) et ses diplômes ont permis la réalisation de cette structure unique qu’est « Planète Sports et Loisirs ». Son courage et sa ténacité aussi, car ce n’est pas parce qu’on est un grand sportif et un inventeur

que l’on possède des moyens financiers conséquents. Il a fallu huit mois et demi de travaux qu’il a réalisés seul pour une bonne partie, aidé comme toujours de son beau-père, avant de pouvoir ouvrir le magasin. Parallèlement, il travaille à la création de son paramoteur électrique qu’il monte avec des pièces déjà existantes et l’aide d’ingénieurs d’Electravia. Là aussi, il faudra du temps et le l’argent – environ 30 000€ - avant de pro-céder au premier vol, le 12 mai dernier à Sisteron. Le système ayant déjà été homologué auprès de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), on aurait pu penser que les autorisations de vol seraient faciles à obtenir. Ce ne fut pas le cas et cela reste un mauvais souvenir, mais depuis le début de l’été Michaël Morin organise des baptêmes de l’air quotidien d’une durée de 30 minutes dans le ciel rétais et c’est ce qui compte.

Cependant, il aime à le rappeler, nombreux sont ceux, outre son père et son beau-père, qui l’ont soutenu dans cette aventure extraordinaire. D’abord sa femme et ses trois enfants à l’admiration inconditionnelle pour ce papa qui ne doute de rien. Lionel Quillet, maire de Loix, qui a accepté que sa commune abrite un engin volant et que l’on

construise une piste d’envol pour un appareil électrique non polluant, condi-tion sine qua non pour décoller de l’île. Curieux et intéressé, il rendait visite à Michaël durant les travaux s’informant mais soutenant aussi son moral ! Puis

les Loidais eux-mêmes et en particulier les propriétaires des terrains contigus au magasin, dont Michaël a besoin pour pratiquer les différentes activités liées à son concept, car le magasin aussi superbe soit-il n’est pas qu’un maga-sin, c’est aussi une école de loisirs. Il y a déjà un circuit de pilotage pour voitures télécommandées et des espaces où Michaël donne ses cours de pilotage de modèles réduits (avions et hélicoptères), mais des aménagements sont en cours destinés à héberger de nouvelles activités. Cependant l’endroit ne prendra sa pleine mesure que lorsque le projet communal sportif prévu sur la parcelle lui faisant face sera finalisé.

Michaël Morin ne compte pas s’arrêter là. Tout chez lui est réfléchi et organisé à l’avance. Il se donne de trois à cinq ans pour développer ce qu’il vient de mettre en place, après il verra ce qui peut le tenter car la routine ne fait pas partie de sa conception de la vie. Dans l’im-médiat il attend l’arrivée d’Internet à haut débit à Loix afin d’ouvrir sa boutique en ligne.

Catherine Bréjat

NB : Nous avons emprunté à Michaël Morin le titre de cet article.

2011 restera une année importante dans la vie de Michaël Morin 39 ans depuis le 6 août : un magasin de 1000m2 inauguré en avril dernier dans la zone artisanale de Loix et

le premier vol d’essai en mai de son invention du seul paramoteur biplace électrique au monde !

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vivez vos rêves

Les COmpéTeNCes de miChAëL mOriNOfficier sapeur pompier volontaire, moniteur national de secourisme, sauve-teur en mer, pilote ULM paramoteur, parapentiste, éducateur sportif diplômé d’état (moniteur de kitesurf), pilote de démonstration et moniteur d’aéromo-délisme en avion et hélicoptère.

Michaël Morin

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pRogRaMMation La MaLine ■ Vendredi 19 août à 11h :

Concert de soutien à La Vague Bleue Trio Piano, clarinette et violoncelle, musique classiqueBEETHOVEN : Trio opus 11 pour piano, clarinette et violoncelle Gabriel PIERNE, Canzonetta pour clarinette et pianoRené HERBIN : Sonate pour violoncelle et piano (second mouvement) Nino ROTA : Trio pour piano, clarinette et violoncelle Avec Elizabeth Herbin : piano ; Pascale Jaupart, violoncelle ; Olivier Pierre-Vergnaud, clarinette

La Vague Bleue est une association créée par le personnel du centre d'accueil de l'île de Ré. Ce centre accueille des adultes handicapés qui, chaque jour, participent à quatre ateliers : jardin, bois, décoration et activités artistiques. Les légumes et leurs réalisations sont vendus afin de financer leurs loisirs, leurs séjours et l'achat de fournitures. Cette année, la Vague Bleue fête ses 20 ans !La Vague Bleue remercie les artistes de leur dévouement.Participation libre au profit de La Vague Bleue. Concert à l’initiative des artistes.

■ Vendredi 26 août à 21h30 « Ivre d’équilibre » par Pascal Rousseau, solo acrobatique et poétiqueAprès avoir fait fureur au dernier Festival off d'Avignon, nous sommes très heureux de vous présenter l'équilibriste Pascal Rousseau.Dans une atmosphère très poétique, Pascal Rousseau nous livre cette création, belle synthèse de ses talents de jongleur et d’équilibriste.Il serait assez difficile de décrire exactement en quoi consistent les acrobaties invraisemblables exécutées par Pascal Rousseau. Toujours est-il qu’on retient son souffle, qu’il marche sur une corde ou fasse le poirier sur une planchette posée au sommet d’un empilement de rouleaux qui tanguent dans tous les sens. C’est très beau, et en plus il fait tout ça avec le sourire !Le tout accompagné par un musicien lui aussi hors pair, Eric Bono. Pascal Rousseau, cet homme de cirque qui a exécuté ses époustouflants numéros dans les pays les plus variés, secoue nos habitudes et nos certitudes avec cette nouvelle création.Pascal Rousseau a été remarqué au "Plus grand cabaret du monde" de Patrick Sébastien sur France2. Ce spectacle à remporté le prix du public au festival d'humour et de création de Villars de Lans.« Les mains claquent à la fin de ce spectacle, encore et encore, heureuses d'avoir partagé ce moment de grâce et de communion ! » LA PROVENCEAdhérent : 15 € - Adh. – 16 ans : 10 €Non adhérent : 20 € - Non adh. – 26 ans : 15 €

RivedeMÔMeS :

Unique en son genre sur l'île de Ré, le festival Rivedemômes a fait beaucoup d'heureux.

Pendant trois jours, du 3 au 5 août, la place de la République à Rivedoux a résonné du rire des enfants et fait le plein de bonheur.

Le manège à histoires, le bel imaginaire, le tandem manège, le manège à légumes, le manège à Gil, l'étonnant Jean le Farfadet et ses instruments magiques, Mick, Annick et Mr Heinrich à l'orgue de Barbarie, ont animé avec enthousiasme ces jour-nées récréatives et divertissantes, pour le plaisir de tous les enfants de 0 à 99 ans.

La tente berbère et les promenades en chameau donnaient la note exotique à ce festival bon enfant, plein de convivialité et de poésie, conçu avec amour pour le jeune public. Patrick Nanot et tous ses amis avaient les yeux pétillants de joie, et associaient à la réussite de cette nouvelle édition tous les partenaires du festival : le restaurant le M, Stéphane de Fred la boulangerie, le Théthys, Bonnin traiteur, 8 à Huit, les fromages d'Harmony, et la municipalité de Rivedoux. Au revoir les petits amis..., faites de beaux rêves en attendant l'année prochaine.

Michel Lardeux

on s'est bien « éclatés » !

La Maline : spectacles, cinéma et expositionsInfos, réservations : 05 46 29 93 53 - www.lamaline.net

Oui …. Il y en a plus de deux cents, tous bien rangés dans des bacs aux couleurs vives qui attirent l’attention du baigneur qui descend l’escalier de la plage. Une cabine de bains à « l’ancienne » provenant du centenaire de l’Office du Tourisme a été judicieusement placée au pied de la dune (du bon côté, côté plage) comme repère de cet espace de tranquillité, de calme. Des chaises longues invitent à passer quelques moments, au rythme des vagues qui finissent de courir sur le sable. Ces livres sont offerts à la « consultation » de ce baigneur/lecteur, gratuitement, du plus jeune au plus âgé.

Où ? …. Sur la plage des Gollandières, au Bois Plage en Ré. Cette initiative de la Commune est une première sur l’île et n’est pas encore très répandue sur le littoral (une à Trouville sur Mer, dans le Calvados) porte le nom de « Biblioplage » ; cette appellation dit tout en onze lettres.

Et pour lire ? …. L’accès à ce salon de lecture, en plein air, est gratuit, pas de caution, pas de formalités administratives. Simplement, vous vous installez, sur le sable, dans les chaises longues, dans l’espace dédié. Tous les livres proviennent de la bibliothèque du Bois Plage en Ré.

L’ACCUEIL : le « Biblioplagiste »…. Vous serez reçu par Hugues, animateur rétais enthousiaste et convaincu par cette initiative. Vous le rencontrerez tous les jours, sauf le dimanche, de 14h30 à 18h30. Il vous demandera de lui présenter le livre de votre choix pour le noter afin d’améliorer la sélection des ouvrages proposés.

Et maintenant ….A vos marques, prêts, …. lisez sur la plage !

Nous reviendrons voir Hugues pour apprécier l’accueil qui a été réservé à cette initiative.

François Abinal

Patrick Nanot (chemise bleue rayée) entouré des festivaliers

Lire à la plage

Hugues, animateur de Biblioplage

Deux jeunes lecteurs

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feStivaL deS auteuRS-coMpoSiteuRS :

Max baiSSette de MaLgLaive :

On reconnait vite la frimousse de ce jeune garçon dans Mensch, où il joue le rôle du petit Max Hazak au côté de Jean Réno et de Nicolas Cazalé. Remar-

qué dans l'Immortel et dans L'oeil de l'Astronome, il est à l'affiche de Case départ, réalisé par Fabrice Éboué, Thomas Ngijol et Lionel Steketee.

Une carrière prometteuse et bien lancée pour Max, acteur inné, très sollicité, qui retrouve avec plaisir ses amis rétais à chacun de ses séjours, avec son père Gilles.

Homme affable et humaniste, Gilles Baissette, papa attentif de Max, est un pianiste superbe, très sollicité. D'Avignon à Paris, il accompagne et donne des répliques musicales très présentes dans de nombreuses pièces de théâtre, comme le

Bel indifférent, l'Oiseau rare, de Caroline Loeb ou encore la Chaine anglaise, d'Eugène Labiche, où jouait la comédienne Catherine Chevalier, bien connue des Rétais.

Les plus grandes vedettes de la chanson le sollicitent et associent son talent à leur tour de chant. Pianiste aimé pour sa simplicité par le fidèle public du Festival en Ré des auteurs-compositeurs, il apprécie l'île de Ré et partage avec Max, d'agréables moments, entourés de leurs amis rétais.

Et même quand ils se déplacent à vélo dans Ars en Ré, Max devant et Gilles derrière, vous distinguerez entre tous l'accord parfait de leurs sonnettes.

Michel Lardeux

Trois soirées magnifiques pour cette édition, ouverte par un coup de cœur au compositeur et percus-sionniste Dominique Probst. Les images du film

de Laura Beldiman et Jean-Philippe Raymond, « L'île de Lumière, Dominique Probst », imprégnées d'une délicate sensibilité, iodée et colorée, ont séduit le public. La musique du poème symphonique pour trois percussions, célesta, harpe et orchestre à cordes « l'île de lumière » composée par Dominique Probst, est un pur chef d'œuvre. Lors de la deuxième soirée, le concours national de compo-sition et d'écriture pour chants chorale, « Ré crée chorales » a distingué l'œuvre « Sociability », d'Eric Ploquin, bien connu par les musiciens de jazz et des élèves du lycée Fromentin de La Rochelle où il enseigne.

L'ensemble vocal Arsis 75, sous la direction de Jonas Atlan, accompagné par le superbe pianiste Gilles Baissette, ont remarquablement interprété les cinq œuvres de cette finale très relevée, appréciée par le jury présidé par Pierre Deville, entouré de Christopher Hyde, de Marie-Laure Tissandier, vice-présidente du Conseil Régional et de Stéphane Pocher de France bleu.Graeme Allwright et son incroyable énergie, accompagné par deux musiciens malgaches de grand talent, a donné un concert qui marquera tous ses fans venus l'applaudir. A 83 ans, cet artiste est véritablement surprenant et prend du plaisir sur scène. Bravo aux musiciens et à Enzo Enzo, pour un intermède brillant et improvisé qui permis à Graeme de se reposer quelques instants, au début de son tour de chant.Et quel final, pour la troisième soirée ! La délicieuse Emma Daumas, très attendue par ses fans, tout comme la

charmante Julie Zenatti, entouraient remarquablement un grand monsieur de la chanson française : Yves Duteil. Des succès de toujours, une langue magnifique, des mélo-dies délicates et un professionnalisme absolu, Yves Duteil a offert ces plus belles chansons à un public conquis, avec une sensibilité et une générosité communicatives.Jean-Louis Olivier, Maire d'Ars en Ré, se faisait un plaisir, sous les applaudissements du public, d'offrir les bouquets de fleurs à Emma Daumas et Julie Zenatti, puis de remettre la médaille de la ville d'Ars à Yves Duteil, maire de Précy sur Marne, très touché par cette délicate attention.La présidente du festival, Elisabeth Rucksthul, avait le sou-rire pour remercier le public, les artistes, sa fidèle équipe, les techniciens et les partenaires du festival, qui ont assuré le succès de cette sixième édition. Michel Lardeux

Filmographie déjà impressionnante pour Max Baissette de Malglaive qui a illuminé le film Versailles, au côté du regretté Guillaume Depardieu,

de Laure Atika et de Judith Chemla. Dans ce conte social, le jeune acteur est émouvant dans le rôle d'Enzo, enfant abandonné par sa mère,

et que Damien (Guillaume Depardieu) recueillera dans sa cabane.

Le charme de la petite placette, nichée derrière la mairie, des premières éditions en plein air ont fait place au confort acoustique de la salle de La Prée, pour donner une dimension nouvelle au festival. La sixième édition du festival des auteurs-compositeurs a obtenu un beau succès.

un acteur naturelet attachant !

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Tendre complicité entre Max et son papa Gilles, au piano du festival d'Ars en Ré

un pari réussi !

Julie Zenatti

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Que sont-ils devenus ?

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une nouveLLe vieAprès avoir suivi des études de communication au Celsa à la Sorbonne, Yann Werdefroy réussit le concours d’admission à l’École Supérieure de Journalisme de Paris (ESJ) où il fera également une troisième année de spécialisation radio. Comme tous les journalistes stagiaires, il fait des piges pour différents supports dont Sciences et Vie et Auto Moto avant d’être recruté par France Bleu Châteauroux qui allait le faire revenir dans son Berry natal.

C’était un premier pas en direction du Sud Ouest. Le suivant interviendra lorsqu’un ami d’enfance lui propose un poste en CDI à La Rochelle pour

créer « Le journal de chez vous » un service interactif d’informations sur CanalSatellite. Il sera également responsable d’une radio destinée aux régions françaises.

L’île de RéEt lorsqu’en juillet 2003, il découvre la petite annonce du Phare de Ré recrutant des journalistes, il y répond. Il a désormais du fait de ses expériences variées une bonne connaissance du métier ainsi que de sa pratique en région et en particulier en Charente-Maritime. Or un journaliste vaut autant par ce qu’il écrit que par son carnet d’adresses. Le poste l’intéresse, car il est question de moderniser l’hebdomadaire sous l’impulsion de son repreneur et tout reste à faire. Il est recruté et passe le pont sans imaginer que c’est dans l’île de Ré qu’il posera définitivement ses valises et fera sa vie.Il restera au Phare de Juillet 2003 à 2010 et durant cette période, l’hebdomadaire passera de 16 à 48 pages, une évolution qui se fait grâce à une équipe jeune et motivée. Pratiquement chaque année une modification importante intervenait. Il en devient le rédacteur en chef en 2007. Une rédaction en chef, cela vous change la vie. Il faut gérer une équipe, assurer la parution du journal plutôt que d’être sur le terrain à enquêter, à rencontrer des gens et à communiquer. Pour un homme qui aime à se promener et saisir la splendeur de la mer ou d’un coucher de soleil à l’aide d’un appareil photo, c’est contraignant. Il a aimé vivre de l’intérieur les transformations du journal, mais il est de plus en plus attiré par la dimension artistique de la photo et sa liberté de mouvements. À cela s’ajoute les impedimenta de la notoriété qui accompagne toujours la fonction de rédacteur en chef. Certains apprécient,

d’autres jugent que c’est pesant. C’est son cas. Se remémorant les règles de ses professeurs qui estimaient qu’un « localier », tel un préfet ne doit jamais rester en place plus de quatre ans, il décide de changer de vie, car il ne s’agit pas d’aller refaire la même chose ailleurs, mais bien de prendre le temps de vivre et d’évoluer.

Une vie active bien remplie…avec des contraintes

différentesQu’on ne s’y trompe pas, lorsque l’on est indépendant aujourd’hui, ce n’est pas sur la presse et en particulier l’écriture qu’il faut compter pour vivre. Nombreuses sont les agences de presse qui ferment, les photographes de presse disparaissent et pourtant il leur arrive d’être mieux rémunérés que les pigistes de l’écrit. Magie de l’image ? Il existe une vraie paupérisation du métier qui entraîne une baisse de la qualité du contenu. Yann décide donc d’élargir l’éventail de ses prestations, de donner libre cours à sa fibre artistique et d’utiliser sa formation en communication.Il réalise ses premières expositions personnelles de photographies artistiques en 2010 grâce à Daniel Bernard et continue à en faire régulièrement depuis, la dernière s’étant tenue à Rivedoux en juillet. Ses images sont visibles à la Galerie PromenArts (à La Couarde et à Saint-Martin) et en permanence à la Olivier Art Gallery de Vence. Musicien lui-même, il a effectué cet été, pour le compte d’une Agence de presse nationale, un reportage photographique sur les Francofolies de La Rochelle. Depuis le 2 août, on peut admirer à Rivedoux une série d’œuvres communes crées avec son complice Alain

Donnat. Des maisons de spiritueux de Cognac, dont les Cognacs Camus ont fait appel à lui pour la création de leurs visuels et il s’est lancé dans l’installation de sites Internet pour certains de ses clients. Dans l’île, il collabore à Île de Ré Magazine où il cumule l’écrit à l’image. Parmi les grands médias nationaux, il effectue des reportages dans la région et en Aquitaine pour les titres du groupe Hachette Phil l ipachi Medias et compte parmi

ses clients des noms prestigieux comme Mercédès France, Groupama ou Franck Provost. Les institutions de Charente-Maritime que sont le Conseil général et la CCI de La Rochelle ont également fait appel à ses talents. Pour la rentrée des expositions sont déjà prévues dont une début septembre à la galerie PromenArts et, en octobre, à la Maline. Des projets se concrétisent pour cet hiver parmi lesquels un livre de photos mêlant portraits et paysages.

Il lui a fallu apprendre à s’organiser, à faire un minimum de comptabilité et de tâches administratives, mais grâce à un carnet d’adresses conséquent, Yann se construit une carrière différente, ouverte à l’international (il possède parfaitement l’anglais) et il peut, quand il en a envie, partir à la chasse aux images le long de la mer.

Catherine Bréjat

Yann Werdefroy

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Jeunes sportifs rétais

Depuis combien de temps es-tu dans l’île ? Et pourquoi l’île de Ré ?Je suis arrivée dans l’île, aux Portes précisément, voilà maintenant 9 ans… en saison, cela pour aider ma tante Louisa dans son restaurant « La Case à vent ». C’est là que j’ai rencontré Clément (Dardillac), et depuis, je suis toujours là. Pour moi qui venais de Wattrelos, Ré m’a changé des brumes du nord. J’avais alors 18 ans. Fille d’un père professeur d’EPS (éducation physique et sportive), je peux dire que je suis tombée dans la mar-mite du sport toute petite. Aujourd’hui, après avoir suivi un Sport-Etude de gymnastique artistique en Belgique, j’avoue que cet enseignement m’a beaucoup servi pour le kite-surf, notamment dans tout ce qui est sauts.

Comment gères-tu ta vie professionnelle, l’enga-gement au sein du CPI (centre de première inter-vention) des Portes et le kite-surf de haut niveau ?Ce que recherchent surtout mes sponsors : NPX, Nissan, Dream North et surtout Cabrinha, c’est plus l’image que la compétition. Ce qui fait que la compétition, je la gère comme bon me semble en fonction de mes fonds propres. Ainsi entre deux étapes d’un circuit, j’ai pas mal de temps libre que je peux consacrer au CPI des Portes auquel j’appartiens depuis 3 ans avec bientôt l’espoir d’y être nommée caporal.

Quand on voit tout le partenariat qui gravite autour du sport de haut niveau, comment envi-sages-tu ton avenir dans le kite-surf ?Disons à moyen voire à court terme. J’ai aujourd’hui 27 ans… les jeunes arrivent et poussent ! Quand on sait que le Champion du Monde doit avoir 15 ans et que seule l’élite (c’est-à-dire en gros 4 kite-surfeurs) est réellement sponsorisée (matériel, déplacements, séjours sur les spots), il faut se faire une raison. Les autres, auxquels j’appartiens, même s’ils ont largement le niveau, ne peuvent pas, faute de moyen, être présents à tous les rendez-vous des différents Tours (Europe, Asie, Monde). Ayant dû renoncer à disputer le Championnat d’Europe pour toutes ces raisons, en octobre, je compte

bien participer à l’étape vendéenne, et si possible y faire un podium. C’est la raison pour laquelle actuellement je m’entraîne dur en prévision de cette date.Là encore, dans ce sport, l’argent reste le nerf de la guerre. C’est pourquoi j’ai choisi de faire de la communication en vue de promouvoir le kite via mes sponsors. Par ailleurs cela nous permet, à Clément et à moi-même, de compléter un peu nos vacances. Sinon, comme il faut bien vivre, j’ai la ferme intention de monter ma propre entreprise en entretien de jardins qui viendra en complément de celle de Clément.

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à celles qui sou-haiteraient pratiquer dans ce milieu qui reste malgré tout encore très masculin ?Ne pas hésiter à se lancer. Ne pas avoir peur, même si c’est un sport qui comporte certains risques… mais guère plus que le foot ou le rugby. L’essentiel reste de le pra-tiquer intelligemment. Surtout, ne pas s’y essayer seule sur la plage. Il est impératif de passer par une école, et elles ne manquent pas dans l’île. Se sortir de la tête que c’est un sport très physique. Regardez moi ! Quant aux rapports filles/garçons, hommes/femmes dans le monde du kite, ils sont excellents. L’entraide est reine. Il n’y a pas de vague réservée comme on le voit dans d’autres sports de glisse. La mer appartient à tout le monde.

Dans un tout autre genre… qu’aimes-tu le plus dans l’île ? Et bien sûr, qu’aimes-tu le moins ?Ce que j’apprécie particulièrement dans l’île, c’est l’ac-cessibilité aux différents spots, le cadre et la tranquillité des plages hors saison.Quant à ce que j’aime le moins : le mois d’août ! C’est d’ailleurs la période de l’année que l’on choisit pour fuir l’île. Cette année, une fois toutes mes gardes au CPI assurées, direction l’Égypte afin d’aller y tester le nouveau matériel 2012.

Et enfin, quel est le lieu que tu préfères par- dessus tout dans l’île de Ré ?Sans hésitation : la plage du banc du Bûcheron.

Propos recueillis par JPP et Christian Bourgne

Y’a paS Que Le SpoRt danS La vie, Y’a…Sous la forme de « 6 questions posées à nos jeunes sportifs dans leur vie de rétais », Ré à la Hune souhaite au travers de cette nouvelle rubrique mettre en avant ces sportifs rétais de haut niveau qui arrivent à mener de pair leur

vie professionnelle et leur passion sportive sur le territoire insulaire.Pour cette première, Sarah Demdoum récente vainqueur de l'étape

thaïlandaise de kite-surf du Tour Asia a bien voulu répondre à nos questions.

SaRaH deMdouM

Cette nouvelle rubrique est proposée aux lec-

teurs de Ré à la Hune, sur une idée originale de

Christian Bourgne, président du Comité dépar-

temental olympique et sportif (CDOS 17), et

vice-président de la Communauté de Com-

munes de l’île de Ré, délégué aux sports, à la

culture et aux associations. Christian a été de

nombreuses années directeur de l’UNSS 17

(sport scolaire), avant de prendre sa retraite

et d’être élu Maire des Portes en Ré.

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