17
SION, 31 Mars 1949; . ) . No 12. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE D' EDUCATION AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 68ème Année . les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement T out ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre -- Les annonces sont reçues exclUSivement par -- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Av'OnlJe de 10 Gare Téléphone 212 36

L'Ecole primaire, 31 mars 1949

Embed Size (px)

DESCRIPTION

 

Citation preview

Page 1: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

CHAMPERY M. Michelet Jean-Joseph, inst.

Champéry

Répertoire des Bonnes Adresses

LIBRAIRIE Gilliard, Si".,

A. M NTFORT La bonne bouteille pour les

MARTiGNY-VILLE Tél. 6 11 19

Toutes Fournitures pour Ecoles. bons amis

e par e Société Mutuelle

Valais SIO

20 agences dans le canton. Contrôle officiel perlllanellt.

Toutes opérations de banque aux conditions les plus favorables.

HERM~ La plus petite des machines à écrire llortatives.

Poiùs 3 l,go 750, 6 cm. de haut sur 28 cm. de côté. Un produit PA [LLARD Fr . 195.- plus ichll.

OFFICE MODERNE s. à r. 1., SION Dir. E. OLIVIER - Rue des Remparts - Tél. 21733'

ENGINS DE GY MN ASTIQUE ET SPORTS Mécanique générale. Installation complète .de locaux de gymnastique,

places de sports et Jeux. CODsh·ud.ionl!i - Répal'atiolls - Location

J. TESSA COSSONAY -VILLE Tout pour tous les sports. Téléphone 8 04 95

1 erâEisenhul KüSNACHT .Zch.

Engins de Gymnastique, de Sport et de Jeux.

directe de la fabrique au client.

SION, 31 Mars 1949; . ) ~ . No 12.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOCIÉTÉ VALAISANNE

D' EDUCATION

AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50

68ème Année .

les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement T out ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre

-- Les annonces sont reçues exclUSivement par --PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Av'OnlJe de 10 Gare Téléphone 212 36

Page 2: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

Jacques BURDET l'accord parfait

J1 Clnuel d 'échzcation musicale

Un volume de 240 pages, 14x21, ayec 16 illustrations hors texte, relié Fr. 5.20

T'l'OP souvent le solfège tue la musique. Afin de réagir con­tre l 'aridité de son exposé, l'auteur en explique les principes en mettant les élèves directement en contact avec la musique . Des ex ercices gradué~ et un choix approprié de mélodies des­·tinés à introduire chaque connaissance nouvelle atteignent jusqu'aux thèmes éternels de la musique. '

Deux ouvrages d'enseignement secondaire qui seront pour tous d 'utiles instruments de travail :

Daniel AUBERT et René MEYLAN

Géographie physique et humaine Un volume de 208 pages, 16x22, avec 84 illustrations, relié

Fr. 7.50

DI:e étu~e. des ph~nomènes externes et internes qui contri­buer;t a mod~fIer la ~~ructure de la terre, puiEi de l'adaptation de l ~omme a son .mIlIeu, de son activité économique, avec un chapltre sur la SUIsse.

Pierre KOHlER, Edmond PIDOUX et Gilbert GUISAN

Histoire de la littérature française III. Du milieu du X / Xe siècle cl nos jours, avec une histoire d e

la littél'CltUI:e rOlTwncle

Un volume de 258 pages, 16,5x22,5, avec 31 illu8trations hors texte, relié ., . . . .. Fr. 6.-

Avec ce volume s'achève cette H istoire d e l a littérature prolongé~ ~usqu'à ;:os jours. pn y trouvera, comme dans le~ tomes ,precedents, l etude des e(poques, des écrivains avec l'ana­Lyse ,de leu~s œuvres principales, et une suite de portraits très r ep r esentatIfs.

Rappel: Pierre KOHlER: Histoire de la littérature française

I. Des origines à la fin du XVIIe s. , r elié . II. L e XVIIIe s. et la première moitié du X IX e

LIBRAIRIE PAYOT

Fr. 5.50 Fr. 6 .-

Lausanne, Genève, Neuchâtel, Vevey, Montreux, Berne, Bâle, Zurich

SION, 81 Mars 1949. No 12. 68èlne Année.

L'ÉCOLE PRtMAIRE ORGANE DE LA SOClâ~ VALAISANNE D'~DUCATION .

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Aux instituteurs. _ Assemblée annuelle du P. E. du district de Sierre. - PAR­TIE PEDAGOGIQUE: Le texte libre. - L'exemple. ---..lo Ce qui est nécessaire à l'ense.ignement de la géographie et de l'histoire locale. - Une semaine de vie chrétienne intense .. - PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt. - Fiches scolaires. - Bibliogra-

phie.

flux Institutrices

Chères collègues, Nous avo:IlIs le .plaisk de vous annO'll>cm' pour ,je jeudi de

Qua-shnodo, ·à 14 heul'es·, à .l'Ecol,e Normale des Institutr1Î..ees, une conf.érence de MT [e Rd -Chanoine Vi'atte de l'Abbaye de St-·Maurice, SUT Le petit Prince de St Exupéry.

Je ne douf.e !pas 'que 1'.attr,ait d'une 'aÏlnab'le Tellconh e, agTé­menté d'un régal littérair.e à :la Inanière du distingué conférelJ.1-cl.er, nous vaudra u1te no·mbreuse prui.ici-pation.

Au revoir, R. Rey.

Assemblée annuelle du Personnel enseignant du District de Sierre

à Montana, le 23 mars

Présidence: Ml' l'Inspecteul' Zufferey

COlll'll1.e un InodeTne héli'coptère, les confO'rtables voitures du SMN. décollent de Sierr.e et, pa,r degrés, pl~esque insensiblement, élèvent maîtres et maîtresses du val ·et de la plaine, La Contrée nohle s"est l',endue d.ans 'ces .petites 'startions formant eS'cal~ers

Page 3: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

- 354-

le '10ng de l.a ligne t'errée. Et [e flot s'est déversé dans l'église pa­roissiale de Montana .après av'Oi,r 'par,couru une partie de :la sta­tion s'Ous les banderoles, sYlnbnles de bi,envenue.

M·ess'e pi'ofondément elIlpreinte d·e colla'bo,ration, éclipsant ces assistances indifférentes et passiv1es. Nos corps SE' sont arrêtés à 1500 ln.; mais nos âmes nlontent, la contrition est profon.de, l'offran~de sincèr·e, l'adoration voudrait nous anéantiT. Le chant de l'union achève üe ·sacri.f.ice sub[ime que Mons,ieur le curé Og­gier nous a aidés ,à mieux offrir.

L'es fauteui.ls de la vaste salle du 'Casino nous ouvrent lieurs bras tandis que Monsi,eur l'inspecteur Zuffel'ey con1.m'en0e J,a par­tie .administrative: « Le telnps est précieux, ne Ile perdons pas», telle semble être la luaxime de la jouTnée. Aussi souhaits de bien­venue, salut à la station, nominations habitueiHe,s s'éooul,ent dans un temps recOI~d. Le .protnco.J.e de l'AiSs·enlblée précédente est lu par le viCie-président Bétrisey 'en l'abs'ence du secrétaire Lam'On. Les applaudiss·en1:en1:s nourris s'Ont le gage de ,l'approbation et de i'admiration unanimes. Nos hom'mages, Inaîtr,e Lamon! Le re­nouvellement du COill1rité se passe dans un calnle qu.asi religi,eux. Seule «la gauche » fonuée presque ex,clusivem,ent d'éléll1ents fé­minins ,agite un peu l'a'ssenlb[ée. IVlollisieur Lanlon Henri, insti­tuteur à Lens, devient vice-président, Crettaz Jules. instituteur à Mission, ,est ll'0I11Imé secrétaire et les maîh'eS'ses R~h et Briguet sont appelées à faiI'e partie du COll1ité.

La p.a:rOtle est au ·cont'éren0ier. Il nous pos·e la questio.n, à laquelle il va répondre: « Le progrès est-H unennelui de la sécurité? » Avant de nous pouTler ,des règl,es de la circulation, su ­jet de sa conférence, il déclare que l,es accidents sont à tendan0e croissante, ,mêll1'e en Valais ,et cela nlalgré les .meSUlies pTises : ,exaulens. de conduite très sévères, ,expertis,es plus 111inutieru,ses, contraventions n11.11 tip lié es, etlc., QueUes en sont ,les raus'es ? L'in­tensité du trafk, les excès de vitesse et Ile ~11aU'va.js ·comportement ·de l'usager de la ,chaus'sé,e en sont Iles plus impoliantes. L'inobser­vation de la prioTité, 1es dépass,ements, Jes défauts :J.lloécaniques, l'alcool ,et .Le halsaJ~d font .aus,si Ichaque année quell{ues centaines de victünes.

COlunlen1 atténuer 'les dégâts'? Voilà une question que beau­coup d'Etats se sont posée. L'un des lneilleurs n10yens préconisés, c'est ,l'éducation de 'l'enfance par le 'maître lui-lnême en utUisant l'·enseignement occasionnel ou en incorpoTant la branche « cir­culation» dans .le programm,e. Cette .c'Onfél~ence, vivement ap­plaudie est suivie de la proj.ection .de quel.que~ vues 111onh~ant les caus'es de plusieurs ,aJoci:dents récents.

Malgpé l'heur-e .r~vancée, la paIiie adnlinistrative avait encore -in.scrit un autre objet à son ordre du JOUI' : :la rMOTI11e q..es 'statuts

- 355-

de la Caiss'e de retr,aite du ,Personnel ens·eigna.nt .v~laisàn. L~s in­terventions Theytaz, Sieno et Crettaz sont lnclSlves et lOIn de

manquer d' ÛlPPnrtunité. Après la ,mi s'e .au ,point .de MI~ E1vèquoz" Chef. de seT~'~e du

Département de l'I'l1~str'li'ct~o~ . puhhque, la resoluhon pubhee d-dessous ,est votée à .1 unanImIte.

L 'hôtel Alpina et Savoy attend ses hôtes pour le b~nquet diane de la renO'ffi'l11èe de Montana. On y remarq~e la pres'ence den M'Onsieur Pittèlnud, notre vén~ré. -Che!" du Dep~rtem'~nt d~ l'Instruction publique, de som secretm,re deJa nnmme, de .} ho.no l'able préf.et de "V'erra, de Mlessielus les inspecteurs sc.olan'es Bonvin et Zuf,feT.ey, du Révér·end dnyen lVI'ayor, d~ ~onslreur le curé Bender, du président "de :la grande B~ur.geOlsie ~e. Lens, des présidents des quatre cmnmunes de l~dIte BourgeOISIe, de~ nlembres des diHél'<entes Conl11nÎssions scolaIres et de ~om~:J"euses autres personnalités ,religi~uses .et ?ivHes. Sous la '?l,re.ct~o~ de -Monsieur le président Cllv.az, Inst1tuteUi~', proc1anl~ ·maJOl. de table p a r arcclam,ations, [,es dis,COlU'S se ,s~.llvent sans l1~telTup,tIOn. Au 111ag'nHique tour d'ho-rizon de M:onsIe'lH', le. rConseIlJ'eT ~d Et~t PiUeloud succèdent les fines et 'caustLques h~sto~l~e~ d~ nO~l e p~e­fet toujours jeune. L'instituteur Deslarz~s ~a}t re~lechlil' .l~eme les plus insouciants par la profondeuT,. ]a Teahte et 1 adual~te de so~ sublin1re tô.ast: « L'Eglise, la Patne ». Les feux oratmres alteI ­nent ave.c qudques belles chansons exécutées par le. chœur ~e~ Bourgeois sous la baguette 'si distinguée du populaIre m.arestro

D aretwy le,r. La jüurnée va bien tôt s' acheve~' , l'on repart. v~rs .la plai~e

vers le val , vers ·les hanTe,aux en ,se dIsant au l'·eVOll' a Vls'sOIe, .1 an

l . JllIC.

proc IaIn

RESOLUTION

Le P. E. du distri,ct de Si,err e, réuni à Montana .le 23 m~rs , constate que 'la Caiss-e de l'etraite du personnel ensel~Il;ant ~ est plus adaptée aux besoins de il',exÎ:Stenoe et aux conditIOns e,co-no.m!iques actuelles.

-Les prestations que reçoivent les nQuv,eaux pensionnés de no­tre institution sont à peine as'sez élevées pOlU assul:er :leur loge-

111'ent. La Caisse de Tletraite a donc l'obligation de nlettre Inaîtres,

maîtresses et leurs ·enfants à l'abri des 'cons,équenüe.s matérielles résultant de \La maladie, des :infi;rmités et de ;la vi.eillesse.

En conséquence le Personnel ,ens'eignant a voté à l'unani~ mité la résolution suivante:

Page 4: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

.- 356 -

1) Réorgan1sation totale ~,es statuts d,e la caiss·e de manière qu'elle soit réellement aux mams du P . E .

2) -Les retraités et pensj.o~~és a,ctue1s reçofvent im:nédiate­Inent une allocation de renchenslSement adaptee au cout de la vie.

3) Abandon du systèm,e du traitement moyen et son renlpla­oement par celui du Idernier trait.mnent.

4) La caiS's'e de retraite doit être so,ciale. EHe doit favoriser dans une certaine mesure les instituteurs qui ont eu des traite­lll'ents très bas.

5) Le nO'lnnel ,expert nÜ'mnlé par le 'conlité de la Caiss'e de re­traite devra é tudier toutes les popositiÜ'ns du pe·rso'llneJ enseignant 'c.oncernant l'a réfonme de la Caisse de ,retrait.e et en rédiger un r.appooIi. Celui-ci :ser·a transnJÏ.s i'mnlédiat.ement au p.ersonne,J e'll­s·eigîl·ant pour ·exan1.en et diS'cus·sions.

Le texte libre Application pratique dans notre classe

I.l est néc.essaiI·,e de bien s'-entendl~e au préailable : chez nous, le texte n '·est jall1l!M'S aussi !libre que .lIe -dônande F r einet. P a r cX'eIupl'e l'élève n'es't pas Hbl'e de présenter 'Ou non sa cnmposi-tion. Il doit se plier à Wle discipline 'P'réétablite. .

C'est :pouI~quoi il ne nous ·all'rive jal11aJÏs d'avoir une panne e t ,pas d'avantage d'.avoir üOIP -de rédactions à 'corriger. Chaque élève rédige pO:U!l~tant Ille jour qu'i'l veut, quand vieut l'iinspiration, :le .sujet ,qui .l'intéreslS'e. P.ourvu que son travaiJ soit prêt au JOUir fix'é, peu nous imp.orte 'qu'ill l'ait T-édiigé une semaine ou même 15 jour!s à 'l'.avanc.e. .

Et :maintenaJIlct, voki counnent nous ,pr'Ü-cédons.

Notre -classe fonne une 's,eule di'v,ision Icom·ptant 32 élèves répartts -en 5 équipes: féquipe du .lurncli, Icene du Inardi, celle du mer-credi, 'oetlle du Jeudi, celle dUVIendredi. S'il y a un jou.r de congé dans la sellllaline, nous travaiUons de façon identique le sam·edi.

De la sorte 'les élèves :s'av,ent lune fois pour toutes quand ils doivent présent,er leur travatÏl ,et nous n'avons jamai,s plus à le ,lt€ur 'rap-pel'er : il1s lSont toujours prêts au 'filOment voulu.

- 357-

Dans Iles écoles . qui appliquent la méthode. selon les in?ica­tions strictes du novateur français, l,es élèV'~'S hsen~ .~eurs redac­tions le Hyalin dès la re.ntrée, avons-nous ~It. Or" 101 noUlS nous écartons franchem·ent de la ligne de 'condulte tracee.

Chez nous, ;le ·cho~x du suJet s,e fait tOUjOU1~S la veiJI,~, au de~'-. rt d'heure Les 6 élèVles du groupe 'viennent l un apres

Iuer qua ' 1 • d '1 l ' s t leurs l'.autre sur l'estrade où, face à [eurs 'cmnara es, 1· st -en . travaux. L'un d'eux ins·crit les titres au tabl,eau. . '

Puis la .cLasse 'procèdie rapidement 'au .c~o~x, du sUJ'et, Silm-. l ' '1 onte relative. Tout ,plement par votation .à m,am 1 ev~e a : a InaJ .

cela néoes'S'ite :au maXll1lUtIn 15 ml'nutes. Les ·cahierls du groupé sont alors ramassé~s .. et corrigés par le

maître :ap'rès la classe, selon Jta mét~Ü'de ~~aŒhonnelle .. On. v.oue une attention paliicul:ièr,e au texte elu. aful de pouv~'lr dIT1g~T avec l,e plus de profit possibl'e le travaIl de clas,s-e du [.endemaln matin. On cnrrige l'orthogra'phte, I,e styl'e, etc. .

L'élève dont [a ,composition la été choisi,~ vient une deml­heure avant .J'ouVierture de La classe" t~all'SŒ'Ilre ,~u t~b~eau ~'~ texte ,dans isa graphite intégraile, oC'est-a-d.il~e tel qu Il a ete re~l au I~aître. On n'en~egistTe ainsi .aucune perte de tlem·ps. On In­siste pour obt'el1'ir dies .lignes ·espa,cées et d es 'cara,ctèœs ~sg.~z gro~.

Aussitôt .l,a ,das'se 'cmnmencée, ~ous nous nletton~ a l 'explOI­taHon du texte. Chaque élève :a son cahierr de hroul11ün d'evant :lui. L'auteur est .au tab1eau. L'une a'Près l'autre ses phras'es pa's­sent aucrib1e.

L'01:thogr:aphe d'abord. . "-Il va de soi qu'on ne 'saurait to.léJ'ler de fautes, tout ?-O'lt e~.re

corrigé. Mis ·en éveil, l'es é[èves ,Iles re:ch~chent avec SOI? et ~s ne deI11andent pas Inieux que 'de pOUVOIr p:rend;e en de,faut le candidat aujourd'hui à l'honneur. Si une faule echappe a toute ]a CIlasse, ce qui est rare, le maître la signale.

Il prof'Ïte aussi de .cet eXleroÏ-C'e 'pour rappeler Jes règles de crranlmaire violées. t') Cela fait ()In rechel'che ,1'empQü!i du m'Of propre : certai~ls ter­nI.es sont :av~ntageUislement remplacés. O~ étudie, ~ l:o-ccaslOn ~.es synonymes, les homonym·es, les ,co-mpo's-es, les deI'lves, l,a ,conJu-gaison de certains Vlerbes. .

Ainsi lIa 'corflection du style est d,éjà amorcée. Ici nous posons le principe que la p'ensé.e de i}'.enfant ~'e. sa;t'l'ait être défo'n:née ; son s-tyl,e sera Iconservé -de même aUSSI 1ntegralelnent ~u~ pos­sihl'e. Nous :supprimons ,l,es incoTfiections, rIes tow~nur,es Vl'ClellSies, les solécis'mes, Iles barbaflÏslll1es.

Parfa.i il s'agit aussi de développer 'certaines idées embryon­naiœs qui .g·agnerai-ent à être mises en valeur. Toute la classe

Page 5: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

- 358-

parhcipe à :ce travai! ,et les élèves noient J.eu:rs trouvaiLles sur l,eur -cahier de hrolliililorn. Les idées les mieux 'adaptées au sujet sont retenues et pavfois h'anscrites au tableau.

Mais, dans tout -Cie travail, le maître doit s'effaœr le plus possible. Il se borne à m,eUre les élèves SUT la voie des r.e'cherches, à les diriger, à iles ,conseilller; -c'est raremlent qu'i~ impose son point de vue, s-eulement quand il n'est pas p.arv-enu par la méthode euristique à faire trouver la forme juste.

Craie -en main, l'élève qui est au tabl,eau ·apporte ,Les n1odif~­ca,tions proposées par la 'Class:e.

A bien spècifieT encn:m une fois 'c,eC'Î: le style mis au net doit êtl'e le l'eflet fidèle de celui qui a été lu la veille par son auteur. On lui a fait une toiilette qui n'en a ,p-as luodif:ié ,la phy­sjonOluie.

Lorsque tout oela est fiait; quand Icet .enfant autour duquel chacun s'est affairé :a été -ainsi lavé, peigné habillé on l'incor­pore défia.1itivement à ,la grande famille ,scol~ire, To~s les éllèves copient alors -ce texte dans lIeur cahieT de rédaction et l'auieul' le transorit sur un ,cahier spèci'al puisque nous n'avons pais et que HOUS n':auro~'s jalJ.uais l'd-mprim:erie à l'école.

Lemaître profite alors de ce travail à proprem-ent parler machinall, pour faire réciter ,les leçons.

A l,a TéCJréation tout .est terminé. L'ex,ploitation du texte a donc duré au grand m:aximum 1 heure -et demi,e, récitation des leçons ,comprises.

Cela fa,it 7 heures et de'mie p.ar semaine. Est-oe trop ? ~ous flle J,e pensons pas ear on peut, par ,ce procédé, Tèduire

le temps consacré à d'autres disd'plines: dictées, vncabulaire exel'CÏ'ces d-e gram-mair-e, 'etc.

Nous l'avons dit .plus haut, lÜ'rslque ·certains travaux présentent des défidence-s ·au point de vue du développem-ent des idé.es, nous obligeons tous Iles élèves à compléter Ile texte et à consigner leurs observations sur le cahi,er de brouillon.

Voic.i par €xenlpŒle une réda'ction qui demande à être com­plétée dans l'une ou l'-autre de ses parties.

UN SOUVENIR MEMORABLE

J'aime entendre mon père raconter ses souvenirs d'enfance. Voici le récit qui m'a le plus impressionné.

C'était au moment de la fenaison. Mon père avait alors mon âge. Après le repas de midi, mon grand-père lui ordonna de se rendre à St-Jean. Malgré la crainte que lui inspirait mon aïeul, il refusa d'obéir. « Nous réglerons les comptes ce soir », dit ce der­nier. Mais la nuit vient et le fils ne rentre pas à la maison. Après.

- 359-

une longue attente, parents et voisins se munissent de lanternes pour explorer les alentours. Mon père qui avait comme cachette uri vieux tronc creux, commence à trouver son logis peu confortable. La peur le saisit; il essaye de s'enfuir; mais voilà qu'il 'est prison­nier et ne peut sortir de son abri où il est coincé, Ses cris sont enfin entendus. Mais pour le tirer de sa fâcheuse position, il a fallu fen­dre le tronc en deux Iparties.

Heureux de retrouver son enfant, le père lui pardonna sa désobéissance. Roger.

Voilà un devoir qui dénote peu d'imagination et une assez grande 'séchel'esse d'idées· Le récit oepend'ant est natul'el, s-ans fioriture. Malis ce n'est pas dra'rnatique. Et pourtant voilà un fait qui -a :dû P.l'ovoquer bien des angoisses à 'la mèr-e de famille, au

. père au s's.i , . sur qui pres,ait la res.pons'abiHté de ·ceUe fugue. Et aussi quel drame poignant a dû s,e jouer dans le cœur de

cet enfant ·perdu d'ans la nllit en pleine forêt. Là était le 'Chef­d'œuvre que Roger aur:ait pu habiŒement développer s'il avait été un peu plus sentimental.

La raison principale de -cette sécheressle ? L'élève ne 'raconte pas une aventure arrivée à lui peTsonnel}l,eluent, l11ais à son père. Il n'a donc ressenti 'ces impl'essions que par :l'intermédiaire du narrateur, 'ce qui n'est pas du tout la lnême -chose. Voilà pour­quoi le Isouffle manque,

C'-est donc laclaslS'e qlÙ sans H10diner en rien ile texte ol'igi­nal devra ,développer les idées elubryonnaires.

Notre ami RÜ'ger 'avait id deux beUes occasions de rédiger un très beau 'Sujet disons-nous à ses condi-s·c'iples. Malheureus'e­ment, ill 'les a manquées. Qui sait trouver quels sont les deux points qu'il n':a ·pas 'su développer?

L',àngoisse des paTents. La peur de l'enfant. PremiÎ-er point: Inquiétude de la n1ère. ,ce qu'elle fait suc-ce'S­

sivement, c-e ·qu'eMe ,dit. La décision prise ·en fa'lniUe. Deuxième point: La peur de l'enfant. La nuit vient· Il est

seul dans la forêt. Ce qu'H voit? Ce qu'il entend? Le travail d'e 'so'n imagination. Les bêtes, les fantôm-es, les souvenir des an­ciennes histoires qu'on lui a racontées .au sujet des revenants, etc.

Mis ainsi sur Œa pis-te, les élèves trouvent une foule d'idées qu'i,ls écriv-ent sur leur cahier de brouillon, On lit les meiHeurs travaux. Et final'ement cette fugue est dramatisée comme elle le mérite ,réellem'ent.

Voilà 'comment on peu't amener l,es -enfants à reconnaître !les insuffi'Slanees de stytle et à y remédier -au mieux. De la sorte la dasse s'intéresse, .elle est a,ctive, beauc-oup mieux que 'Si vous donnez ·aux élèves une rédaction imposée.

Cl. Bérard.

Page 6: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

- 360-

[l'exemple Nous extrayons l'excellent article ci-après, signé V. VoiTon,

Inspecteur de l'Enseignement primaire à Dijon, du journal péda­yogique intitulé,' La CoUaboration péda.gogique (Paris II-57) Rue dp Richelieu.) -

Le nlaitre qui par -Lassitude, néghlgenœ, mauvaise volonté, ..,'évade des IprescTipti'Ons que lui impose s'On devoir, song-e-t-H <:1U mlal -qu'il cause, à l'iétendue de sa responsahiHté_? Le Inauvais ouvrier en sabotant son travail nuit à -son patron, nuit à se-s s-em­blables, -mais son .gest'e rveste isoM. L'instituteur, au rontrair-e, e"t le point de mire de tous ses di,scip1es; aucun de :s-es g,estes, aucune de 'S'es p'aroles ne snIllt perdus; s'iJl est hom-me du devoir, honnête, ponctuel, ordonné, il créera 1'e bien :autour de lui; s'il !Taud-e, s'il se 'l,aiss:e a1ler, c'est toute une -class,e qu'il -contamine de s'On mau­v.ais eX€iffip1.e et il 'en ,s,era la pflemière v Ïrctinle.

Comlment exiger de s'es petits élèves lia bOfl[lie tenue, la pro­preté, l'or:me, le goût s'ill fait de sa -dalss,e un invraisem1hlahJ.e foui.Jlis de papiers 'et d'objets .de toutes sorte-s, que recouvre ,la 1-'oussièDe et qu'ornent 'les toilles d'ar:aignées ? Le meiUeur m'Oyen de -créer 'et de fortifier ces vertus m'Orales n'est-H pm.i de les prati­quer jOÜT par jour, et comment un instituteut p'Üurrait-il être suivi et respecté quand il paraît di:r:e : « F1aites ce que je vous dis, . nlais ne faites pas -oe que je fais.»

CÛ'mment ,oertains peuvent-ils pous'ser ~'e m-anque de logique j11squ'à exiger de l'a part de p-etits enfants cette 'l'égularité et c~tte exactitude imlpeccablres dans .Ia tâche de -cb~que jour à a Gcom'plir, quand eux-mêm,es se 'mettent en défaut, oublient ou es'cam'Otent :leur prépar,ation -de classe, se débarrassent de certai­nes leçons, -conigent Îl'il"éguldèrement leurs ,cahi,ers, prolongent les récréations, dOfl[l-ent donc à lieurs élèves l'exemple navrant de leur manque de roonsienoe professionnelle.

Mlême hors de l'école « Ile 'm-aître » reste un modèl'e non seu­l,ement pour les .écoliers, mais -enco:re pOUir les grandes -personne.s. · J'en ai connu un -qui, en quelques -années, avait changé non seu­le'lnent .J'hygiène, 'mais la ment1alŒ-té d'un vilLage, qui 'avait habitué enfants et parents à Téflécl1irr avant d'agir, à se contrôler, à voir ela,il' en eux-.mêmes. Il -en est, hélas! que~ques :l',ares qui oublient -qu'ils sont encore des éduc.ateurs dans ,l,a rue, dans les familles, partout où ils sont en ,conta'ct -avec 1.e public. Quel ma,l peut faire dans une commune _ un instituteur int,empér:ant, rune jeune institutrice -qui donnerait à -croire qu'aucun frein mnral ne doit exister pour -elle? II y aurait des exremples pénibles à dtel' de gens qui, 'consciem-m'enf. ou inconsdelnment, se croient assez forts pour trÛ'mper la colrlrlectivité qui ,les a inv-estis d'une mis'sion, tromper leurs ,chef.s, ,et qui p,arfois se trÛ'mpent eux-mêmes.

- 361-

La sottise d.e ,ces lnalhcul'eux f.ait 'autant de peine que ,Ire sort desenfant,s qui leur sO'nt confiés. La négligence de 'leurs lnaîtres ne signifie d'aHleurs pas que la vie sc'Ülaive soit tOUjOUTS agréable pour ces 'petits écoliers : tel maître qui orubHe rl'heure de rentrée punit r.enf'ant inex-a'ct; tel autre ,qui dédaigne de corriger les cahiers s-e rattrape parfois, barre et rature ave'c rage, accumule

,l{~s punitions pour des imperf,ections dont i;l est responsable. Ne faut-il pas par 'mom,ents, d'ans un éclat de coièrè, tenter de re1lever la disCÏ'pline qui s'écroule, less'ayer de grecouer -ceUe indifférence qui s'empaTe des >élèves les nüeux disposés? Certains bambins seront effrayés pour que1ques minutes, nlJais les anciens qui 5-a­vent à qui ils ont af.faire ne 's'émeuvent pas.

Il se trouve ainsi certains soi-disant « éducart,eurs» qui se crÛ'ient très fo-rts, quiaf.f.ectent 'le S1ceptidsnle ,et l'espr.it d'indé­pendance, mais qui se conduis'ent -en réarlité cnm-m-e des écoirÎel'-s, qu'à l'occasion on pr,end en faute, cl qui ignorent surtout que le,:; enfants leI.; percent à jour. Ces m-aîh'es jgnorent-Hs l'a v<.lleur et -la l'uis'sance de l'ex'emple « qui parti d"en haut d-es-cend dans toutes les da%es de -hl société -et y porte -Le bien ou le 111al ~, le mal surtout, plus :oonforme en c-equ'ï'l y a en nous de prim!itif, d'ins­tinctif, de -capricieux et qui .ne demlande ni la réfllexion, ni le pouvoir .de ,oontràle. Un Ipeup-1e ,gouverné pal' des f.ourbes et des intri~all'ts est bien vit,e gagné par l,a contagion du vioe, qui en pénétrant dans les classes imparfait'ement éduquées se fait phlS grossie1', Imoins habHe, mais toujours aussi 'lualf.aisant. Cette eontagion du mal est encore beaucoup pilus rapide et plus dan­gel"eus'e -quand il s'agit -de l'enf.ant, être ilmpl'es:g,ionnable, qui n'a pa.s encore d'individualité, qui m,anjfeste une -aptitude rem aT­quable à l'épéter cert'aines paroles, -certains gestes, certains actes, surtout quand ils -correspondent à ses besoins d'é.mancipation, d'espièglerie, il sa tendance au moindre effort. Et quel suc-cès pour lui quand ceux qui devl"aient le conduire dans la bonne voie, façonner -son caractèl~e, habitude par halbitude, démoLissent en un iuS'tant le tI~av.aill d'années d'éducafion, affectent de prendTe :'l 'la légère ce qui constituait un devoiT sacré et dO'nnent eux­mêm-es l'-exemple du mépris de la règle.

Aus'si -combien devons-nous sentir que nous ne aè"ons jamais cesser de faire notr'e propre éducation tout en t'ravaiHant à celle de. renfant, ne jamais prononcer un m'Üt, esquisser lin g.este qui ne révèle la probité scrupuleus-e, l'amour de noh-e profession, la c.onviction de faÎ1:e œuvre d'apostolat, dans Ira sérénité et la honté. Qu'on n'oublie pas qu'il n'y a pas de cho'Se insignifiante, de relâchements légitimes ou pardonnabl,es quand il s'-agit de_ ]a formation d'une :l'm-e. L'acte, surtout, est générateur d'hnages et par là d'actes semblables suggérés, irrémédi.ables; alùl's que nous [(vons 'cru notre gest~ inaperçu ou que nous ,l'avons accompli sans

Page 7: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

- 362-

réflexion, nous avons provoqué 'dans' eette âlne vie'l"ge de mal la pJ'€'mière fêlure, nous avons jeté à bas des illusions, détruit de ­ùonnes dispositions, et par la brèche que nous avüns causée . tout le courant de vice paS's'era.

Aussi prenons garde de nous donner cette allure négligée et sceptique -qui détruit tout enthousiasme chez no.s élèves, prenons garde de nous mettre en fautle, nous qui constituons des modèles à le~ll'-s yeux, modèles qu'ils suivent d'autant plus volontiers que -sont plus développés les liens de la sympathie. Songeons que par lü non seul_em~nt nous accnmpliss'Ûns, conscÏem-m-ent ou incons­<:iemment, la plus dangereuse et la plus vilaine de's besognes, mais que nous conlprOimettons la corp<;>ration entière: vous savez à quel point l'instituteur est épié des famines d'abord, mais aussi de tous les -citoyens, vous savez qu'il est un symbole, une force nlOrale. Raison de plu!;i pour qu'en toutes choses il rèste irrépro­chable et ne ' cesse de donner l'exemple de la m 'aîtris-e de soi de l'attachement à -tous ses devoirs, conditions indi,spensables de son autorité. Celui qui a jeté par paresse, par négligenc€, par étour­del'i'è :le discrédit sur la grande fanliUe enseignante et provoqué de regrettables réactions, ne devrait-il jamais oublier, que non sèulement il s'est conduit comm'e un mauvais ouvrier, mais {'n­,core comme un mauvais 'camarade.

V. Voiron, Inspecteur de l'Enseignement primaire à Dijon.

Ce qui , est nécessaire à l'enseignement , de la géographie et de l'histoire locales, ~ans l'el1'seignem-ent de la géogra!phie on débute p~r .hi gé()~ ' ·

graphl,e lücale : saN,e de dasse, ,m'aison d'écO'le, ,commune, district',' pour pas-ser ensuite au ,canton -et à la Suisse. C'est aU-er du connu à l'inconnu, de ce qui tomb,e fa-cjlem-ent sous les sens pour .an'ive:r ,ensuite à 'ce qui ne peut être directement ,corntrô1é; C'€st donc sui­~re. U:ne -marche 'l:ogique, naturelle. C',est aussi le moyen le plus faCI/le, Ile plus rapIde de donner la compTéhen:s1ün de~ cart,es géo­graph~ques.

Pour: l'~nseignement initial de lia géographie, un certain ma­tériel ~st n~oess.aire. Nüus vou'lüus parLer spécialement de plans ... cartes. representant dans un ordre progres,sif La salle de classe, la maIson , d'école, la commune et s'On territo/ire, le district, car pour le .-cÇlnton et La Suiss,e, il. existe aujourd'hui des cartes très bien faites. Ces plans--cartes qu'on ne peut guère ou point du

, - 363 ---'

tout ra,chetm', peuvent êtI'e exécutés pail' l,e n:aîtl~e à · 1.rè~ peu de frais, Il lui suffit de se munir de quatre feulnes de papier ~ssez solide, papier d'emballage pal' exemple~ lnoais lis,se e~ . Ul1lI, de s-oix,ail1te à -s,eptante .cIn, -~,e long sur Olnqua~te a, :SOlxa~üe d~ large, qu'on nl0nter,a -ensuüe sur baguettes, afIn qu on !p~Isse l,es suspendre. A déf,aut de crayüns de couileur, o~ eI?plOleT!a un (,rayon-.ordinaire un peu tendre ou de Ir -encre qu ~n ebendpa avec

' des plulTI-es de ronde ou un petit pinceau, cal' les lIgnes: les noms, etc., doivent êh'-e lisiJ)J.es à distance.

Ces pLans, légers et nlolbiles, of'frent l'avantage :de pouvoir (~tre pl'acés horizontalenl-ent pendant une ,leçon pOUl' ,en rendre l'explication -plus facile . On les tienJd.r~ d,e t-en,~. façon gue leur orientation -corresponde à ,celle des detaiis qu Ils rcpresentent. Sans -ce petit nlatéviel intuitif, que l'on peut à la Tigueur com ­plHer pal' des reliefs en ter:r.e gllaise ou terre à -modeler, l,es pre,­mjères leçons de géographie :risquent d'êtr-e fort ennuyeus'es a cause de la difficulté qu'éprouvent ,les élèves à compl'endTe les cartes ordinaires, ,et pourtant ,c'-est l'a 'lectur,e inteUigente et ralpide de ces CJartes qui import-e beaucoup dans la vie pr~,tique, sans parler du s oulagem-ent qu'eLle procure à la mémoire.

Dans l'-ensei o'nement de l'hi.stoire, il -conviendrait de com­rnencer ,auss,i part:) l'histoire locale pour pas'ser ensuite à celle du district, du -canton let de '}oa Confédération.

N'est-il 'pas ridicule de parler à des enfants du degl'é moyen de l'écoJ,e primaire, des lacustr-es, des Helvètes, des Burgondes, des Allén'1anes, etc. , etc. , alors qu 'on ne 'leur dit rien de leur 10-ealité, 'des événem'ents impürtants qui s'y s'Ont passés, tels que cümbats ou hatailles incendies, inondatiùns ou autpes cataclys­ln es travaux utiles qui y ont été exécutés, services que lui ont

, l L' f ,. pendus -certains homnl-es ou flamiUes rernarquab ·es. en -ant s ln-_ tél-esse -certainement davant'age à ces faits qu'à beaucoup de Deux dont il .est question dans ,les nl,anue:Js d'histoire. Dans 1es j~ur­naux ,ne recherche-t-on pas fréqumnment ayant tout ce qUI se l'appoTte à 'la localité qu'on habite? L'histoiT'e l'Ûcale est de plus un des moyens de rattacher d'une lnandère plus fOl'te à la teTTe natale.

Ici 1a dncumentation -s'avère un peu difficHe, c'est oeTtain, Mais U;l maître avisé, dévoué saUJ1a se renseigner -auprès de pe-r- ' sonnes très âgées, -consulter ,les archives s'i'l en existe et au he~ ­soin Tecourir aux bons offioes de Mr ,le curé, si la connaissance du lntin est néces-saire dans ces recherches.

Les l"enseignements une fois réunis, il :les consignera clans un cahier, -afin de les 'a VOiT touj,ours sous la 'main quand il VüU -' dra s'en servir. Nous somm,es peTsuadé _que ces petites leç,on -

Page 8: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

- 364-

cu. 'causeries d'histoire locale sont capables d'intéresser vivernent :les élèves. Seulel!uent, à pTOpO'S de ·ce que nous venons de cons,eil-1er pour 'la géographi,e et l'hist'Oire, plusieurs nou.s feront des ob­j,ections. Hs nous diront que quand ce matériel et cettp documen­tations seront prêts 'Ou qu'Hs auront servi pendant un temps assez , court, ils devi,endront inutiles par suite d'un changeInent de place, .où il faudra recomlnencer le même travail. C'est juste, n1ais en 1aissant le travail déjà fàit à s.on success'eur n'aura-t-on pas le plaisir et 'le mérite de rendre un servi'oe ? Et si, dès maintenant, tous les maîtres chargés de l'enseignement de la géographie et de l'histoire 'locales préparaient ce qui est nécessaire en fait de matériel, ,.I,e travail serait fait une fois pour tout,es; il suffirait de .te laisser en plaoe, ,à :récol'e pour laqueHe :il a été exécuté. n suffi­rait parfois de certaines modifications ou retouches à y apporter s,don le goût .ou les besoins d'un chacun. Maintenant que les travaux Inanuels sont introduits à l'Ecole normale, que des ,cours de perfectionnem,ent pour le personnel enseignant sont destinés à promouvoi,r l'école active par :les méthod·es intuHives et ex­p.érimentales, nous espérons que les maîtres et les maîtresses cher'cheront à mettre à ,pl'ofit les connaissances nouvelles qu'ils .ont acquises. J.

Une semaine de via chrétienne intense On d it que la gent écoldère :paslse des jours sans soucis. Est­

c'e bien sûr? Les Jeunes auss,i 'connaissent les préoccupati.ons et les riv.alités, mênlt€ 'les rivaHtés des parents à leur suj1et.

Il y a d'autr·es rivalités qui ,sedi·sput.ent dans l'intime des jeunes üonsd'~mes, ,oene des influences et des impressions, et ce sont génél'alem,ent lies plus fortes qui l'empÛ'rtent.

A notr~ époque de vi,e intense avec ,ses interfépences ll1uHi­ples, l'avenir des enfants est plus problématique qu'aux temps plus calmes et plus s-im-ples.

Dans Te Inonde gr.oui!i},ant où les exdtations se bousüulent, les valeurs spirituel:les, les ~onvi'ctions r,eligieus'es, les principes TIl0raUX et le' mystère de la grà'oe risquent de s'en.lis.er et d'être ,subm,ergés. Il n'est pas di.f,ficHe de saisir le danger que court la formation chrétienne de la Jeuness'e.

Dans la sphèr,e peTsonneUe de la vie iIitér1eur-e ,comm,e dans ,les luttes idéologiques, il s'emble exister une l-oi: Pour une religion positive, Ile plus grave péril, c'est le plus grand enthou­siasme et 'la convi'ction~plus pr'Üfo'nde d'une autre 'cl'oyance.

Î

- 365-

Quelle est, en face du -christianisme, cette autTe :croyance ?

Ici, c'est l'argent, ,ai,ueur's, le plaisir, aiHellT's lencore la volonté de puissance .ou 'q.uelque autre dieu di'ctatoria~, .oe que 'le langage d.e l'Eglise (qu'il faut Téappr.endre et non pas échanger contne une fausse monnaie) .appelle la conC'upis'cenc'€ de la ch aiT, ,J,a cO'll'cupis'cence des yeux ·et l'orgueil de :la vie .

La pédagogie prévoyante des éducateurs chrétienS' n'ignore pas que les jeunes â'mes, exposé,es à toutes SOTtes de soliUoitations de rencontre ,ont besoin d'être ram,enées à a'influence des ,chos'es spirituelŒ-es ,et surnatU1~enes par .la présentati.on impressionnante des mystères du Christ. Les 'enfants surtout, encÛ're comme noyés dans 'la matière et le ·concret, Téc1am·ent 'l'expl'e'8sion dram.atique des vél~ités religi.euses.

Avec '- ou même av.ant les fêtes de Noël, la Semaine saintE' ,est destinée à êtI'!e un point 'cuhillnant ode ,l'année liturgi,que; tan­dis que l'apparition du Sauv,eUT s'est aocomplie au ·miHeu de la nuit ,si.lencieuse et ,au su de qu'€1ques témoins obs'curs, la tragé­(He de .J.a Passion s'est. déroulée en pleJÏn jour au centre du monde juif, et ~a résurrection de ,J.ésus .a mis en émoi tout l1l1 peuple' .

Le moyen âge <avait ses jeux ou nùra,des qui' montraÎlent devant .les y.eux des fidèles la représ'€ll'tat;iondTamat~que de .la Passion. L'évolution du senti,ment Teligieux n'agréerait peut­f.tTie guèr'e :le l~enouveJlle.ment des !mystères du 'qua:tO'rz'Ïème siècle. Il n',en rest'e pas moins vrai que nos s ens superficiels et nos esprits oubrri,eux ont besoin de convictions qui s,e l'éveiUent à la vue et à l'auditi.on du concret.

Ne croyons pas que les enfants bénéfident automatiquement des gTâces de la 'sem,aine salutaire entr:e toutes . Suivant le cours ordinaire des choses, Dieu ;attend le ,concours de ses coHabor a­teur,s humains: parents et éducateurs,.

Un ·cas: un Jeune' maître avait 'compr is qu'il ne doit pas -laisser pas.s,er en vain la suocession des 'mystères de notre Ré-

,demption. Il s'était iJ'endu compte égal,en1ent qu'une sèche énumé­Tation ou même I.a récit circonstancié ne 'l'épondent pas à ce que ,les à·m'es sens-ib[es des 'enfants sont. en droit d':aUendTe et de 1'E'­cevoir.

Ce maître acom,merncé p~ lire les textes de l'Evangile.

Il a médité les mystères de 'la Passion douloureuse du Sau ­veur.

Ensuite, ü a enh~epris l'élaboration didactique de la ,matière l'eligieus.e. S'étant mis à la p,l!ace des enfants, j,l s'est dem,andé queUes ,s'Cènes du grand dram,e sont les plus capables de pro­duire sur -les jeunes cœurs une impress,ion s.alutaire.

Page 9: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

- 366-

Il a classé ,et noté ses re-lnarques et son plan. U s'est rendu ,co npte que la slenle Se.maine sainte ne suffit

pas pour initier Iles end'ants :avec toute l'mupleur désir.abl'e aux mystères de ,la Rédlemption; il s'y est pris une autre huitaine il l'av,ance. En réalité, 'confol'mélnent à l'esprit de l'Eg.1itSe, c',est pendant tout le carênle qu'il a cultivé dans les j'eunes cœurs « la cOlllpas,sj'on », la vie ave,c 'le Christ souffrant et mourant pour

'Hous. Au lie'u de s'e contenter de sentim ents platoniques, B a fait

nppel à la générosité enf.antine et obtenu maints sacrifices.

Après une p~reHle préparation, l'ex~Hation pas,cale devient une joie ,pl'ofünde qui clép,ass,e la sentimentalité de toute la hau­teur d"une chue élancée dans l'azur.

Une Isem,aine sa,inte ainsi vécue prépare les enfants à « la pratique pubil:ique et sincère d'un vrai christianisHl,e ». EUe dé­pose dans Iles fi'mes encore dociles des selnences Isurnaturelles q 'UI

geflmerout au telnps marqué par 1'Auteur de -la grâce.

C. G.

LANGUE j;'RANCAISE . Centre d'intérêt: SOLEIL - ÉTÉ

1. RECITATION

Hymne au soleil

Je t'adore , Soleil, ô toi dont la lumière, POlU' bénir chaque front 'et mûrir chaque lniel,

EontJrant dans ,chaque fleur 'et -dans 'chaque chaum-ière Se -divise et demeure 'entière Ainls,i que :l'au1our lTliaternel !

Tu fais tourner Jes toùrnesols du presbytère, Luh',e .Je frère d'or que j'ai 'sur Ile clocher, Et quand, pal' les tilleuls , tu viens avec mystère,

Tu f.ais bouger des ronds par t,erre, Si. beaux qu'on n'os'e plus marcher!

4· - 367-

Tu ,changes en éinail le verniJS de la oruche; Tu frus un étendard en séchant un torchon;

. La meule :a, grâce à toi, -de l'or sur sa -capuche, Et de l'or SUT son capuchon 1

Je t'adore, SoiJeil ! Tu 'mets dans l':air des l'oses, Des flammes dans lIa .source, un dieu dans le buisson ! Tu prends un arbre ohs'cur et tu f apothéoses !

o Soleil 1 toi sans qui l,es chosles Ne sera1ent que ce qu',elles sont!

Edmond Rostand.

o lumineux matin!

o lumineux matin, j-euness.e des journées, Matin d'or, bourdonnant et vif 'comme un frelon, Qui piques chaudement la nature, étonnée De te revoir :après un temps de nuit si long.

M,atin, fête de l'herbe et des bonnes rosées, Rire du vent agile, œil du jour 'curieux, Qui regardes Œ'es fleurs, par Il' ombre reposées, Dans l,es buissons luisants 's'ouvdr comme des yeux ...

Instant sa.lubre ,et 'clai'!', ô fraîche renaissance, Gai -div-ertissem,ent des guêpes sur les thyms, Tu éca'li-es la mort, les ombres, le silence, L'orage, 1a fatigue, lia peur, cher . matin.

Comtesse de Noailles­

u. VOCABULAIRE

LES NOMS. - L'été, le soleil, l'azur du deI .la brise ~,es feuiUa~es, les fl.eurs; l'orage, la f~udre, le p'aratonn'erre, la g~êle, la pilUle; .la mmsson, la fena~son, la récoUe des céréalles, les ex­cursions, ,les baignades.

LES ADJECTIFS. - Un solei,l brûlant, une lumière très ~iv~; la ch,alle~r insuppo-rtabl~, a 'ccabl!ante; une brise ' légère; les f~ulllages epals, les fleurs ,champêtres; un orage soudain, ter­r~le; une pluie battant~; une abondante récolte; de joyeuses baIgn.ades.

LES VERBES. - Le soleN flamboie dans le ciel; la brise pousse les nua'ges et agite légèrement les feuillages; les fleurs s'é,panouissent, le tonnerre roule; ,l'édair j.aiHit, la foudre tombe, lIa grêle hache les ti.ges et détruit Iles récoltes.

. ~ournées .?'été. - Noms: le soleil, l'aurÜ're, le crépuscule, la clarte, la lumIere, la chaleur, l'ombre, la sieste. - Adjectifs: les

Page 10: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

- 368-

jours dongs; ,les nuits oourtes ou brèv,es; 'le . soleill ardent; ,les rayons 'S'o:lai,:r:e·s; !l' a'Îll' oemi])l~asé, ~a chaleur lou.rde, pesm:üe, ·a!C'c.a­hl ante, )le temlps .or,agleux. - Verbes: -lIe soleill réchauffe, pénètre,

. 111Ûorit, dessèche, brÜle; l'es pLantes Ise fanent; ,les êtres transpirent, se désaltèrent, s·e rafr.akhissent.

III. ORTHOGRAPHE

a) Préparation: s'en référer au nuolnéro 1.

Beaux jOUl'S ·d'été

Les vieux arhres, hauts et touffus, frissonnaient au soleil; des b.andes d'oiseaux chanta'Ïent; dès l'auibe, c'étalient l,es flûtes des menles, et puis le choTal tumultueux et' rythmé des moineaux; le soir, ~Ies ·cris délirUints des m.artinets qui fendaient l'ai'r lumi­neux et pat'inaient dans ,l'e ciel, et la nuit, sous, La lune, t'elles les bulles d'air qui montent à la surface d'un étang, l-es notes perlées des crapauds. R,omain Rolland.

Un matin d'été

Quand i'l faisait beau .ft l'heur·e IIl'atinal'e où j'y arrivais, la Breure était nlagIillique. La rosée étinoelait aux rayons va,in­queurs du soleil; eUe di!amantaÎ.t Iles grands glenêts dont la fdoraέson vigoureuse nimbaü d'or la verdouTe sombre; eUe se susp'en­dait ,aux fougères dentelées, aux touffes de pâquerettes blanches dédaig1nées des brebis; elle m.asquait d"une buée unifor'me l'herbe fine et 1.es bruyères g,r.ises étoi.lées ,de fleurettes. Et, dans les haies du voisinage, ce n'étaient que trines, vocalises, pépienlents et roulements d 'oiseaux: tout ole conoert ,enchanteur des aurores d'été. E. Guillaumin.

La chaleur cruelle

L'été 'v'enu, quand Iles mal~a,is sont à sec ,et que lIa vase blan­che se creva'S's'e à 1a grande 'chaleur, la Calm'argue n'est v'raiment pas habitable. Je il'ai vue une fois au ulois d'août, et je n'oublie­rai j.ama'Ïls .}':aspect triste et féroce de ce pays'a§1e emb-rasé. De place en 'Place, les étangs fumaitCut au 'Soleil com·me d 'i'mmenses cuves, gardant tout au fond un re,s,te de vie qui s'agite, un grouillement -de sahuuandres, d' a!,aignées, de mouches d'eau cher­chant dès -cOlins humides. Il y a'Vait là une brUIne lourdem,ent flottante, qu'époanotüslsalient encore d'innombrables tourbililons de moustiques. Chez le garde, tout 'Je Inonde grelottait de fièvre et c'éta~t pit,ié de voir les visage~ jaunes, ti'rés, les yeux cerclés de ces ulalheurelLx condamnés .et se traÎ!neT, pendant tro'Î's lIllOis, sous ce soJleil inexorable. A. DaLldet.

- 369-

Joie d'été

Une chaude lu'mièr.e f.a~s'ait planer de blondes poussières de poHen sur les prés mùl,is:slants et ,les s'eig1es ondu'leux; l'eau de ).a Bièvre jetait des éclairs à travers les saules; les cerises Tougis­saient dans les' verg,eDs; du fond des blés encore v.erts, les alouet­tes à l'essor lTIOntaient av'ec de légers bencem·ents d'ailes et, tout là-haut, dans le deI bileu, chantaient invisibles.

A. T heul'ict.

Thermidol'

En pleip. été, la natur,e, qui a terminé son effort annuel, dort {'oU'une aux sO'Inhl~es IUO'iS d'hiver; l'exl:rêIne ,ch.aud ,et l'e~tl'êm'e froid ont souvent ,pareHs effets. Dans l'embrasement général, rien ne bouge, pas Inênle les feuillages si mobiJes des hauts peu­pliers qui ne font p.resque plus d'Q.mbl~e sur la route; la splen­deur du jour 'est si .cTuellleque Iles .yeux ne p.euvent ,monter jus­qu'à lIeur oCÎnle -cis.elée dans l'azur t'fo.p éclatant. On voit vibrer l'a:ir a-dessus du sol que l:e sol'c:H torride grésiUe. Dans les .iardins, les grands touTnesols dressent vers · la lumière leur,s ostensoirs d'or.

Eté

C'est . le vaste grenier d 'abondance de la terre. Toutes les ri­('hesses enfermées se nlontrent une à tille· Les p1ante., parajss,ent; . s épanouissent COlnnl'e d,es enfants joyeux, gr,andissenl vite et travai1l1ent. Voi,oi des fileurs, bientôt des fruits. Les bestio~·es s',envolent ou cheminent. 'L'he.t'lbe est remuante d'inseotes, ' et les feuiililages sont rempl,Îls d'.oisoeaux.

L'hOlnm.e se réjouit et il lutte contl-e l'envahiss-em·ent de la nature. Dès r auhe, sur son 'champ, le dos ·courbé, l,es muins acti­ves, il aflia'Che ,1es mau'Vais'c<s herbes qui prennent l.a place de I}.a future Ino,issüu. Il 'Songe à sa TécoJ.t.e. Il a laissé s0'n f.usH accroch(~ ù ba ·cheminée, et son chien dort à l'ombre d.e la haie. Il n'a, pour défendre ses graines et S'es fruits à 'peine fonnés, que de vi.eux chapeaux et de vieilles 10 qu,es, dres'sés SUT des piquets et qui s'agitent 'Parfois sous 'lia brise. • -Gustave Geffroy.

b) Exel'dces d'a:pprricatiolfi : S'en réféœrl" au nmnéro 1.

VI. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le parag'raphe - La rédaction

La phrase: construis,ez des phras'e,s avec 'les lnots du 'Voca­hulaire.

Conjuguez les verbes du vÛ'cablüail'e.

Page 11: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

370 -

Le paTagraphe: En. un paragraphe, décrivez le village à midi, en été

La rédaction: Vous a,vez fait une promenade à ' la campagne par une ·chaleur aecablante. Racontez. Dites . vos impressions au ·cour.s de la promenade ·et à votre arrivée chez vous·

- Vous .avez participé à un travail d'été dans les champs. Racontez.

Aurore et crépuscule. - Il y a, en été, deux moments qui sont p:miiculièfiement 'agréabŒes: l'aurore et le. crépuscule. Le­quel des deux préférez-vous? Pourquoi?

Un orage bienfaisant. - La terre est desséchée et tout le monde -réda'lne de l'ëau. Survient un orage bienfaisant. Décri-' v'ez la joie de .la nature et des hommes après la pluie.

Sujets de composition française. - Il fait une chaleur acca­bLante. Les travailleurs sont aux ·cham,ps. Un orage s'annonce, grandit, éclate. Décrivez-le. - Après l'orag.e.

a. La ·cha,1euT aocablanle. Les travailleurs aux champs. - ­Dès le matin, la chaleur s'e fait sentir· Le Isol,eil darde ses rayons . brûlants sur la ·campagne. Point de v'ent. aucune fraî·cheur dans l'.air, aucun souff,le. Les travaillleurs sont .aux ·champl). Ils f'au­chent le foin et la moiss.on s'annonce. Leur visage en 'sueur. Après ,l,e repas : ,la sieste. Où ?... Ils dorment écrasés par la ·chaleur et !la fatigue.

h. Un orage s"annonce, ,grandit, édate. - A la f.in du jour: de sourds grondem,ents annoncent l'o:r:a!!e. L'e deI se couvre de nuages 'SOrnhI"eS. Hrus,quem·ent, le vent se fait sentir. Dans I·e ~oin­ta,in : un édair.

La pluie commence à tomber; les grondements de tonner.re se rapprochent, les éclai,rs maintenant se. succèdent sans inter­ruption. Hs al,lgm.entent d'intensité· Des rafa.les· de vent se suc­cèdent, !agitant furieusement 'les branches des arbres. Il fait presque nuit. L'orage est sur le village. La grande voix du ton­nerre fait vibrer l,es vitres de la fenêtre. Un .oraquement sindstre. Un éola:Îr brû,lant. La foudr.e est tombée, Pendant un quart d'heu­re ·enCOTe l'orage se déchaîne. Puis peu à peu il s'éloigne, le vent s'apaise; on entend ·encO['le au Iloin quelques ,sourds grondements. Bientôt l'.arc-,eifl!-del luit et la nature retrouve :Sa sérénité.

·c. Après l'ora.ge. - Mai's, hélas! l'orag.e a laissé des traces de son passage. Des a.rhres sont bdsés, des tuiles arrachées, des poteaux télégraphiques gisent sur ,la route, l,es .avoines et les blés sont versés, l,es fl.eurs des jardins Isont hroyées. Les dégâts sont considérables et les paysans déplofient ·oet orage.

- 371 -

Un jour d'orage (à faire développer Ora!leluent). ~- Som'mai­re ' _. 1. Les signes pfiécUTseurs : l,a ,chaleur, l'état du :Ciel, le vent, I.',air. - 2. L'o'rage éclate: 'Iles écl.ai·rs, le' tonnerre; .la Tafa;l,e, aa pluie ou la g.rêle. - 3. Après J'orage: La campagne, les arbres, les récoltes. - 4. hnpressions ,et s'entünents éprouvés.

--c- Ue soir ·d 'été. C'est la fin d'une chaude journée. Le soieil va se ,coucher. L'air fraîchit . Que voyez-vous? Qu'entendez­vous? Que Is·ent,ez-vou·s ?

_ . SuJet traité. - Depui,s quelques 's·eln:a~nes, le -cie.} re·ste sans nuages, tout le jour brriUe un s-oleil éclatant et .les après-l11idi s"Ünt torrides. J'affectionne pa'rticulièrement la fin de la journée; au­près de la nlaison, SUir ~'e banc rustique de ,la tel'l'asse qui dl)­mine une .petite V'allée, Je 'm'assieds .ailops e.n cOlllpagnie de ines parents.

Le soleiJ se ·couche au loin, dans un féerique décor de pour­pre et d'or, et j'.aime ft suivre les m.odifications succeslsiv·es d,es nuances du d .el; aux teintes claiÎl',es des jaunes et des roses suc­cèd.ent peu à ,peu ,cenes des "mauves et des violets, a l101'3 qu'appa­raissent les prentièr,es étoiles. De 'la vallée voisine nous arrive une hrise frakhequi falit se ·courber !légèr'em·ent l,es cimes des hauts peupliel~s. Le chant des grenouiUes d'une m'al"e se Inêle 3U cri du griHon des ·chaun1es . . Le vol s~l.encieux et s'Üup'Le d ,es chauves­souris dessline des ·courbes noir:es. Les vil1ageois prerment le frais aux portes des maisons; le.s enfants jouent sur le trottoir. Par·· fois un journalier, la démaTche lourde, l,e bâton de houx en Inain, rentr·e des champs et donne le bonsoir en pa'Ssant. Une charrette chal~gée de gerbes pa.sse sm' le ,chemin; .l'.essioo cri,e, les chevaux tirent avec fOl'ce et jl'e :chail'l'letieT 'Les encourage de la voix. Puis le bruit s'éloigne, et ~'e ,silence g-r.andit à mesure que la nuit vient. De f.rais parfum!s nous aTrivent, où se nlêlent l'odelu' du frOlnent, cene des pre'l1ÜeI~S fruits 'l11ÛrS et :l,es haleines capiteuses des clé­ma.tites· en fleurs.

C'est l'heul'·e agréabl'e et douoe 'Où ,chacun s'e repose du la .. heur de la journée, 3'lo1'.s que l,e ·carrme ,et la paix du soir descen­dent sur toutes choses.

BANQUE TROILLET MARTIGNY 'Exécution rapide, discrète et soignée de toutes opérations

bancai'res aux meilleures conditions du jour.

1 Bagnes 1 Orsières 1 Salvan-Finhaut l-teytron-Saxon 1

Page 12: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

372 -

FICHE DE VOCABULAmE No 47

23. Les soldats

Lecture

Les soldats. - Les grandes manœuvres ont com:J.ne.ncé. ,Pen­dant toute la journée, on aell'tendu des ,coups de fusil et I,e cré­pitem.ent des lnHrailleuses. Le canon lui-mêm,e a tonné; des avions ont survolé la 'caInpagne avec un grand bruit de 'moteur. Un cOilonel monté SUT un ,cheval TOUX ,a tra'VIersé le viUage h vive allure. Maintenant, l:es :combats ont ,oessé; malgré ,l,a fatigue des hommes, une compagnie 'co,mmandée par un officier a défilé fièrement dans les ,rues, puils les soldats s'arrêtent dans les prés près du viJJage. Au IC0il1Tmanden1,ent du ·chef, ils ont fnl'TI1·é les fais­ceaux, 10n1!pU 'les rangs, et déposé ,leur sa,c. Quelques uns se 'cou­chent par terre 'en attendant le soupe-r qui mijote dans lels auto­cuiseurs. Une sentinelle monte la garde· Des enfants jouent à la guerre. Hs s·e ;réjouissent d'être soldats.

Préparation à la rédaction

Pourquoi les 'soldats font-Hs les g,randes manœuvres? Qu'a­t-·on entendu pendant toùte ,la journée? Les' combats 'auxquels se sont livrés 'ces soldats sont-Hs meurtriers? Qu'est-ee qu'une 'co'mpagnie? Nomme quelques officiers: le tielüenant, le ... Avec quoi les s'oIdats ' form,ent-Hs les f.ais·ceaux? Qu'·est-,ce qu'un auto­cuisieur? Pourquoi la sentinelle monte-,t-eUe J.a garde? Vnu­drais-tu être soldat?

Vocabulaire

Faisons la chasse aux mots, CompO'se de coulies phrases avec Iles mots suivants? Des soldats vaillants, courageux; les grandes manœuvres, la sentinelle monte la ga·rode, :la guer.re éclate, la paix ·est Isignée, la Suiss'e gal'de la neutralité, les . cau­ses de la guerre, des ennelnis irréconciliables, les armes, les -canons, rr,es fusHs, l,es .mitrailleuses, le·s épées. ,l'es cartouches, les baïonnettes, des officiers, le général, le ,colonel, le major, Ile ca­pitaine' les 'avions, ,Ires bo n1·b es , le 'casque, le képi, la tunique; les soldats font l'exercice, obéis'sent au 'commandement des ,chefs; un coup de feu éolate, {la ulitraiUeuse ,crépite, J.e canon tonne, les balles sifflent.

Orthographe, Les sons.

Copie Batail1e mitraille Inannaille muraillE.

les m.ots et empl'Oie-les -dans des phrases: épouvantélil soleil une abeiLle détail réveil une corneiUe gouvernail éveil une merveille bétail pareil l'oseiUe

373

FICHE DE VOCABULAIRE No 4~

Les soldats (suite)

Rempla'ce les points par les mots suivants : paix canons :lI'imeS m-ÏtraiM,e'll's'es soldats mouvements bOlnbes défendre baïonnettes o,ffiders fu/sil avions F:'uerre ennelni ponts manœuvres

Les ... 's'e pTépar;ent là la ... ; pOUl' ·cel'a ils font les -grandes ... ils sont commandés par des '" Pour la défense et pour l'attaque i/ls ont des ... ; le ",', .le '.', l'a .', Les ... sont tirés par des tracteurs . Des '" passent -dans le cie:!; ils observent les ." de }' ". et ib lancent -des .'. sur les routes, sur les 'voies fen"ées et SUl' les .. , La gue-rre ,est terrible, mais on ,est quelqU'moi's obligé de 1'3 faire pOUl' ,.. son pays. T'Out ,Le Inonde désire la 'Paix " .

Conjugaison

Copie.' Le pi'ésent du subjonctif être avoir

Il faut: que je ,sois soldat, que tu sois s'Ü'ldat, qu'il soit soklat, que nous soyons

IsoJdats que vous soy;ez s ... qu'ils sÜJient s ...

que j'aie un fusil, que tu aies un fusil, qu'il ait un fusil, que nous .ayons un ... que vous ayez un' .. qu'ils aient un ".

réciter

que je récite la l,eçon, que tu récites Ilia leçon qu'il récite ,la },eçon, que nous réoitions la .. que vous récitÎlez la ... qu'ils 1'édtent la ...

Conjugue.' n faut que je oesser :mon travail, qe j'ravoir Je temps de voir les soldats.

Maman veut que je "8.01s poli avec 'Illon maître, et que je soigne 'mes devoirs.

Conjugue aux trois personnes du pluriel du présent du sub­jonctif. C01111nenCe pa'r : Il faut que nous ain1.er nos p'arents , que nous ilelu' obéir, que nous .avoir du respect pour eux .

Grammaire Acoord du nom) du verbe et de l'adjectif (révi.sion) Fais .aocorder -g'i.! y a .Ji.eu : Les soldat.' . exercé .. et enh"aîné .. .

se prépare ... à la guerre. Les oi'seau ... 'vif. .. et péttùant... vienne .. . nicher clans J.es branches... des arbres ... 'et ils nous égay ... -de ,leurs ,chant: ..

Le portrait de Suzel. Alors une .petit..., fille blond... t'l rose ... fraîc ... 'comaue un bouton d'églantine, iles yeux.'. bleu ... le petit nez droit: .. , aux narine ... déUcate ... les lèY;J;,es ... gradeu­sement arrondi..., ,en petit... jup,e de laine bIan .. , parut lSur I],e seuil, la tête baissée... toute honteu ...

Page 13: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

374 -

FICHE DE VOCA~ULAIRE No 49

24. Il pleut

LectUl'e

Il pleut. Le nez contre la vitre, mécontent d'être erufeTlné, Paul fleO'arde t0ll11ber la pluie. Le ciel est couvert de nuages gris· Les arb~es sont secoués par le vent, et leurs dernières feuilles s'envol'ent; l,es vO'lets claquent. Dans les chalnps, les gens ont quitté le travail et 'Hs rentrent en hâte à la lTla~S?n pour sé­cher leurs vêtements n1.ouillés. Des pas.sants, abrItes sous leur paraphüe, pres'sent le pas; par contre des enfants s'attardent sous l avers'.e 'et pataugent dans la boue.

Pierr.e, le ,petit pâtre, prend .la route qui monte à la fenne et il press,e son troupeau. Le bétail trotte vers l'étable chaude et hl paille sèche de sa litiè-re.

p1l'éllaration à la rédaction

POLLrquO'i Paul est-il mécontent? Que fait-il? Que voit-il dans le deI ? dans 'les champs ? sur la route? Que font les gens qui travaillent aux chanlps? les pass:ants dans la rue? les ~a­nùns? l,e troupeau? Pourquoi ne d'evons-nous pas nous plal'll­dre de la :plui.e? Regarde l'eau qui tombe du ciel; observe les­gouttes qui frappent les vitres. ceE,es qui s'écrasent sur le sol. Regal~de l"eau qui ruis'seUe sur les chen1ins, dans les champs.

Vocabulaire

Faisons la chasse uux mots. La pluie fine, serrée, torrentielle, les gouttes frappent les vit1',es; l'averse, J'eau ruisselle; des nuages; sombr,es, baiS, g·r'is, traÎnlent; un temps :mauS'sade; l,es passants se hâtent; ;1 es plantes verdissent, les h ,avaiiUeurs des ,champs st' .mettent ·à -l'ahri, ,les Tui,ss'eaux débordent, l'inondation ravage 1'3 campagne. U :pleut ,à v'ers'e, à tOTrent; ,l'o'rage éclate, la foudre t0111tbe, :1e tonnerre retentit, Q'arc-:en.-ICÏ.el ,bl~1ne.

Orthographe. Les sons.

Co.pie ces mots; fais-en de petites phTa.ses :

nlouille Le ti:ll·eul l'accueil grenouHle le filleUil le recueil oit1'ouiille l,e .oerfeuil l'.écueil nouille l'éc'lueui:l

Diminutij's .' L,es mot,s gouttelettes, fillettes sont des diminu­tifs. Cherche des diminutifs s,emhlabl,es ·et introdU'is-;les dans ·des phrases.

s

375 -

FICHE DE VOCABULAIRE

Il pleut (suite)

Remp'lace 1es points par les motssuÎ'vants : gouttes tren1.pé Os verse plantes nuages paraplui,e flaques averse cl'otté abri moumlé

ruiss.elle boue

No 50

Il pleut à ... ; l'es ... frappent les vitves; :l'eau '" sur -la Tue; eUe fait des ... Des '" 'sombres obs'curciS'soot le ciel. Les passants s',abrite1l1[ sous de larges ... Les '" de Ulon jardin sont contentes; elles relèvent 'la tête. Des paysans rentrent des champs, ~es habits t'Out ... D'autres se mettent à l' ... 'Sous des arbres; ils .attendent la fin de.}' ... n y a de la ", dans .J.es ·chemins; auss.i, le petit Paul rentre tout ... à la ·maison; ill est ... jusqu'.aux ...

Conjugaison

Copie et complète Prendre ,au présent, au futur, ',au condition­nel, à l'impératif.

Futur

Demain, je ,prendrai ile livre, tu prendl'as le livre, il pr.endra le li Vire, nous prendrons 'le Evre.

Présent

Maintenant, je prends ;l'e livire tu prends le liv;re il prend Ile livre nous pren'Ûn§ ,le livre vous ·prenez U Evre ils prennent le Jivre

Conditionnel

Je prendrai,s a'e li'Vl~e, si... tu prendrais :},e ,};j vre, 'Si .. . il prendrait le livre, si .. . DOUS prendrions l,e livre, si ...

Impératif prends le livre, prenons le l;jvre prenez ;Ie livre.

Conjugue de 111êm'e à tous ces temp·s : attendre la fin de ..}'·a-veI'se.

Grammaire

La proposition. Quand on dit Ice que fait une personne, un animal ou une chose on fait une proposition. Ex. : Paul regarde la pluie. D'habitude dans une 'proposition ill y a au moins un sujet, un y.el,be et des ·compléments.

Compose 5 phrases avec une proposition SUT ce ·modèle : Les gouttes fralppent les vitres. Mets le chiffre 1 SUT le verbe, 2 sur le sujet let 3 sur les ,compléments.

Compose 5 phrases ·avec deux ,propositions comme ,celle-ci : J'étudi,e ma l,eçon et Je f'ais mon ,devoir. M'ets l,es ,chiffres 1, 2 et 3.

Page 14: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

- 376-

LECTURE SILENCIEUSE

Le voyage du petit tl'ain

Le petit train r'ÛuLe à t'Davers d'immenses challlps. Il y a des arbres, des bois de tlemps en temps, des prairies jaunels, des pr:aiTi,es vertes, des vignes. Voil~à le lalc! La voie la 'l'.air die s'y précipiter .. Il le l'Ong,e :sleulement. Puis J'e petit train est avalé par la V'iJ.'aine bouche noire d'un tunnel. n fait nuit, seule1nent une petite lampe T'Ouge de temps en temps qui éclaire l'e rocher gris üÙ 'l'eau suinte !l'entement. Enfin aptpaJ.'aît l'ouverture :c1ah'e, on voit du vert, du b'leu, du ·sol'eil, une petite gare toute bnlue qui souTit au InHieu de ses géraniums de f.eu.

On dit la voi'e -dru ... On dit -la 'Voix de ." Explique ,en -l'e remplaçant par autre chos·e : la bouGhe noire

du tunnel. ... l'eau suinte doucem'ent une petite .gare qui sourit des :géraniuffis de feu .;. Crois-tu qu'il 's'agit de notpe petit train rouge? QU"est-ce qui te le fait penser? Pourquoi ne serait-C'e pas lui? M. Y.

PREPARATION A LA REDACTION

Le petit train rouge

Ce qu 'il db'ait de son parcours : QU!el'le magnifique Cls'C'a~,ade ". L'attaque de la nlontagne ". Le pierrier ... La forêt (sapins, mélèz,es, pins) Les cas-cades .. . Les tunnells .. . Les peti'tes étoHes jaunes ·de ,la potentHle. Les talus tapissés des ,oLochettes de ,la bruyère. Des gI"andes fougèr.es qui ondulent. Des petites fraises rouges. L"entré·e, l'arrêt dans la petite gare brul1e... M. Y:

CONJUGAISON

Ajoute ,les t,erminaisons qui conviennent aux verbes "ants.

Nous prép'arons une surpi}-ise pour la fête de maman. Chacun de nous va luettre la n1.ain à la pâte:

sui-

- 377-

Je t'amis ... la farine et je cas-s ... 'loes œufs. Toi, Monique, tu mélang ... le beurre à la farine, tu pès ... . le sucre, tu l'ajout ... à la lnasse. Notre .claude prépar ... le lTIoule et chauff... le four. Tous ensenl'ble nous surveil1... la cuisson , nous hum... le fumet qui 5'échappe du four.

Nous dilsons à Mistoupet et P~mpon qui sont là attentifs mett ... ,bas -les pattes, ne touch ... à den, vous aur ... votre part.

Papa et malllan se félidt.. .. d'avoir des enfants ingénieux, ils goût ... au gâteau et le déclar ... ex.ceUent. M. Y.

FICHE DE VOCABULAIRE

Quels légu·mes peut-on mang.er crus? A v'ec quell légUim'e f a~t-on la choucroute ? Connais-tu des légunl.·es qu'on fait sécher? Que[s 'lég'Ulnes lnet-on dans uri pot-.au-.feu ? On 'oons·erve certains légumes dans du vinai'gl~e ... Il Y a des plantes «aromatiques» qui donnent du goût et

qui p'arlfu'ment, il. y ,en a dans Ile jardin potager, Ice sont: n y :a ,aus's'i des plantes aro'ID.atiqtlés dans 'les pr és ep con-

nais-tu? M. Y.

FICHE DE DEVELOPPEMENT

. Les Inots suivants indiquent une partie d'tme chos,e, d 'un objet, tl'ouve J,esquel'S 'et noulIIue une aut re paliie du même objet.

La carre'au de Les touches du Le panneau de Les cordes du La poignée de L'abat-jour de L'e cadre . de Le ,cUldran de La .fixation des L'e moteUl' de Les ,commandes de La ·chaudière de La hampe du EX-C'lnp'le : Le dossier ... de ,b chaise, les pieds ... . M. Y.

VOCUBULAIRE

Les qualités que l'on donne lal1X mlÎ'm·aux. On dit :

Page 15: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

- 378-

com,me un tigre un ,chien une oie

On dit:

agile brave rapide venimeux fièr mou rusé aveugle sale têtu peureux lourd

un papillon un bœuf une pie un bison un loir un poisson dans ,reau

une tortue.

comme

»

BIBLIOGRAPHIE

!',1. Y.

SECOURS ET HYGIENE POUR SKIEURS ET ALPINISTES *)

Dans un livre de 300 pages le Dr Gut examine les mesures à prendre en cas d'accident et la technique du sauvetage, puis il donne les conseils et les règles à ~uivre pour les prévenir et se bien porter. Chef du service de sauvetage du CAS à St-Moritz, il parle d'abord en médecin, étudie chaque cas ,en particulier, indique les soins à apporter immédiatement, et les traitements appropriés. En sportif accomp.li, il montre ensuite comment on organise une équipe de secours et dans quel esprit elle doit travailler. En homme pratique enfin il fournit d'utiles renseignements sur l'habillement, l'alimentation, l'entraîne­ment, l'orientation, la météorologie. Cet ouvrage sera le viatique de l'alpiniste amateur ou ,professionnel, civil ou militaire.

~') Dr Paoul Gut: Secours et hygiène pour skieurs et alpinistes. 2ème édition. Un volume de 312 pages 12x16, avec 170 illustrations, broché Fr. 3.60. Librairie Payot, Lausanne,

- 379 .-

LES CHASSEURS DE GIRAFES :::)

Dans les chasseurs de girafes, Mayne Reid raconte les exploits de quatre jeunes Boërs du Cap qui entreprennent, secondés par deux serviteurs indigènes, une vaste expédition dans les régions baignées par le Zambèse et le Limpopo. Le but principal de cette expédition est de ramener un couple de girafes vivantes pour le compte du gouvernement hollandais. Mais le chef de la petite troupe est un en­ragé chasseur qui se met aussitôt à la poursuite ' des bêtes encore in­nombrables à cette époque dans les forêts et les savanes de la Rhodésie. On apprend aussi beaucoup de 'choses sur les peuplades cafres avec lesquelles les -chasseurs entrent en contact, grâce surtout à un chef MakoloJ.o qu'ils arrachent à la mort et dont la reconnais­sance se manifeste ave,c. 'magnanimité. Evidemment tout finit bien, et les jeunes gens ramènent triomphalement au Cap les deux girafes.

"') Mayne Reid: Les chasseurs de girafes. - Un vohllme dé 238 pages, 14x20, avec Il illustrations de Hamme, relié sous couverture en couleurs. Fr. 6.50. Librairie Payot, Lausanne.

L'APPEL DES NUAGES *)

L'avion est une des machines qui a le plus d'attrait pour les jeu­nes. C'est pourquoi ils liront avec plaisir le très beau livre -qui fut écrit par un de nos grands pilote,s de ligne, Walter Ackermann de la Swissair, dont la mort a plongé toute l'aviation suisse dans le deuil. Ce livre, qui était épuisé, a été mis au point par le colonel Robert Ackermann, frère de l'auteur qui n'a pas touché au plan . général et n.'est intervenu que là où il s'agissait de remplacer du périmé par de l'actuel. Ainsi « L'appel des nuages» ne perd rien de sa valeur; il restera une vivante initiative à la pratique du vol, au pilotage, à la construction et au fonctionnement de l'avion, aux lois de l'aérodynamique, à la technique de la navigation arérienne. Il est

GRAND eHO.IX

neufs et occasions. VENTE - ÉCHANGE· LOC '\'l'IONS - RÉPARATIONS· REVISIONS

Recueils de chant Musique pour

Harmonium et Orgue Tél. 210 63

Devis sans engagement.

/f~~~ SION

PIANOS et

Instruments de musique.

Page 16: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

- 380-

d'ailleurs parcouru d'un bout à l'autre par l'enthousiasme qui fut le moteur de toute la vie de Walter Ackermann. Le texte est animé de dessins expHcatüs très 'Clairs et orné de belles photos en hors texte, en partie renouveléès, qui montrent les modèles d'avions les plus récents, militaires et civils. Tous les jeunes gens passionnés d'avia­tion auront à cœur de posséder ce livre où ils trouveront, entre autres, un fort beau chapitre sur le rôle de l'organisation de notre arme aérienne. Les maîtres y puiseront d'intéressants renseignements pour un centre d'intérêt sur « l'aviation ».

i.' ) Walter Ackermann. - « L'Appel des nuages ». L'aviation, sa technique, son enchantement. 4ème édition revue et complétée. -Un volume de 228 pages, 16X23 avec 16 pages hors texte et de nom­breux dessins dans le texte, relié sous couverture en couleurs. Fr. fI.- . Librairie Payot, Lausanne.

PAUL AUBERT DICTEES :.:)

Degré moyen

Cet ouvrage comprend deux parties bien distinetes. La . pre­mière constitue à proprement parler un manuel d'orthographe; elle compte 164 dictées et exercices qui seryent d'application gràduée et méthodique aux leçons de «. Ma grammaire» (degré moyen) et qui les suivent exactement. Lat seconde présente deux cents petits textes qui ont été groupés par centre d'intérêt; ils sont généralement tirés d'écrivains connus, français ou suisses. Ces textes forment la matière de dictée.s orthographiques. On n'y trouvera aucune indication di­dactique, l'enseignement de l'orthographe devant être traité dans un des chapitres du nouveau Guide du maître pour l'enseigne·ment du français.

"') Paul Aubert: Dictées, degré moyen. - Un volume de 174 pages, 14X21, relié Fr. 4.50. Librairie Payot, Lausanne.

Plallarl8 1 Cia SIC>N - Av. du Midi

fERS - QUINCAILLERIE ARTICLES DE MÉNAGE Calorifères - fourneaux-Potagers ARTICLES DE SPORT

- 381

VALLOTTON HOMMES ET BETES D'AFRIQUE *)

Il y a un art d'écrire pour les enfants, de leur conter des his­toires et surtout de savoir les instruire sans les ennuyer. Certains auteurs y excellent et c'est justement à quoi s'est appliqué Henry Vallotton, en publiant son dernier livre sur l'Afrique. Ayant fait lui-même cinq voyages à travers le Continent noir, il ét.ait particu­lièrement qualifié pour en évoquer les multiples aspects. L'auteur montre d'abord aux .enfants comment on prépare une expédition, dans quelles c~nditions furent entreprises les premières explorations, et c'~st une SUIte de récits, mêlés d'éléments dramatiques, héroïques ~t pittoresques. L'auteur a imaginé une mise en scène originale; Il donne la parole à un vieil original qui a couru le monde et réunit parfois ses six neveux pour leur narrer ses souvenirs; les el;fants boi­vent ses discours et posent des questions.

La seconde partie du discours est c<;>nsa,crée aux bêtes, petites et grandes, en présence desquelles l'homme peut se trouver. Gageons que les parents prendront à la lecture de ce livre autant de .plaisir que leurs enfants.

:;') Henry Vallotton: Hommes et bêtés d'Afrique. - Un volume de 244 pages, 14x19, avec 25 dessins de F. de Nottbeck, relié som~ couverture en couleurs. Fr. 6.75. Librairie Payot, Lausanne.

MARTIN - DICTEES :,:)

Ces dictées sont destinées au degré supérieur. Comme celles du degré moyen, elles ont été choisies en application du programme de grammaire. L'ouvrage comprend aussi deux parties:

La première renferme des textes faciles pouvant être abordés par tous les élèves. Ces textes sont précédés d'un vocabulaire mettant en vedette les mots les moins usuels sur lesquels le maître attirera l'attention; ils sont suivis d'une autre liste de mots, suggérés par l'un de ceux de la dictée et groupés par parenté orthographique. On en peut . faire un emploi très libre et en tirer des exercices variés. Dans la seconde partie, on trouvera des dictées plus savantes à l'usage des élèves bien doués; ce sont des extraits de bons écrivains agréab~e.9 à lire et pouvant servir de modèles pour la composition: A la fm, en vue de la récapitulation, on a rappelé les principales règles orthographiques avec leUl-s exceptions.

, *.> Adrien Besse - Dictées, degr~ supérieur et classeg primaires­superIeures. Un volume de 184 .pages, 14x21, relié Fr. 4.80. Librai­rie Payot, Lausanne.

Page 17: L'Ecole primaire, 31 mars 1949

~~~~~~~~~~~~~"~~'-~--------~~~~ i .

Banque . Cantonale du Valais Capital et Réserves Fr. 13.000.000.-

Pour V05 ~conomies. vous cherchez sécurité, discrétion et rentabilité.

Nous acceptons, sans restriction, les d~pôts sur carnet", d'~pal·gue, bons de dépôt et comptes courants.

Nos titl·CS sont négociables partout en tout temps.

Tons nos dépôts sont intégralement garantis pal' l'Etat.

Consultez nos Représentants et' Agents ou la DÎI'ection.

f!3,~~-1b-_~~----""'-""'''''1>_-'''-----'''''-OO

Hunziker Sohne THA'LWIL Tél. (05') 92.09.13

La fabl'ique suisse de meubles d'école (fondée en 1880) vous livre des tableaux noirs, tables d'écoliers

à des conditions avantageuses •

DElUANDEZ NO~ O;"FRES

1

R épertoire des Bonnes Adresses

Essayer Les grands magasins

les bonnes pâtes Louis Tonossi S. A. SAVERMA SIERRE

la maison au plus grand choix. _c_'e_st __ le_s_ad_o_Pt_er_.~, ____________ .

Collège Ste Marie, Martigny Internat et Externat pour Jeunes Gens

Enseignements primaire, moyen (13-14 ans) et commercial.

Cours préparatoire à l'Ecole Normale.

E:lr.Ïlgez die VOrS fournis seurs les cf:lJfés tor~élfiés

PElliSSIER & G ie S. A. dont les di ver,ses quaLi tés touJours soigneuserme!n t p r é-1P1ar ées (psu'Vl8lnt saJtJirslf,airre toua l es goû ts.

feurniture

d'école et de bureau Matériel d'enseignement Tableaux neirs

KAISER & Ce, S.1\., Berne Rue du marché 19-.101

LïnstituteuT, élJprès le ,nul' l,abeur ode la journée sel~a heur eux de jouir de,s plaisirs ode la f:ami'lle et de se d,élasser dans des m€'u ­

bles de lIa

Maison A. GERTSCHEN, Fils, Brigue Représentant: M. OTTO GERTSCHEN - SIERRE.

Léon lmholf PAPETERIE - RELIURE

ENCADREMENTS

Tél. 21070 SION

Teinturerie Valaisanne Jacquod Frères

Sion, La maison de confiance