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2012, ANNÉE DE MOUVEMENT T andis que l’île de Ré se prépare doucement à cette fin d’année, avec ses marchés de Noël, puis les traditionnelles cérémonies des vœux, l’année 2012 s’annonce tout à la fois inquiétante et dynamique. Inquiétante quant à la conjoncture nationale et euro- péenne, mais aussi quant aux élections présidentielles et législatives françaises, tant ces périodes électorales sont généralement marquées par un attentisme néfaste et souvent incompréhensible... doublé de tensions politiques très éloignées des préoccupations quotidiennes de la plupart d’entre nous. L’île de Ré, elle, continue d’avancer, particulièrement épargnée par les difficultés que rencontrent bon nombre de territoires, du moins au niveau de sa Communauté de Communes, qui à partir du 1 er janvier 2012 va pouvoir compter sur la manne financière de l’écotaxe, dont le déplafon- nement prend effet à cette date. Si les Rétais connaissent individuellement et professionnellement – comme beaucoup de Français – les affres de la crise, ils ont la chance d’habiter sur un territoire particulièrement agréable à vivre, sur lequel des efforts très importants sont faits pour favoriser la vie permanente : logements, crèches et autres structures d’accueil pour les enfants, notamment... 2012 sera aussi l’année de la validation du SCOT par les services de l’État, les élus rétais rendant leur copie cette fin d’année 2011, sur laquelle ils ont longuement planché – en concertation avec les habitants – depuis plus de 2 ans. Ce schéma de cohérence territoriale dessinera – figera ? – l’avenir de l’île de Ré pour toute une génération de Rétais. Il est toutefois vrai qu’être entrepreneur sur l’île de Ré, vouloir y mener à bien un projet profes- sionnel, ou tout simplement souhaiter y travailler à l’année, relèvent du sacerdoce... Espérons qu’en 2012 l’ensemble des acteurs du territoire n’oublieront pas que la notion de développement durable recouvre un volet social et un volet économique, tout aussi fondamen- taux que le volet environnemental... Nathalie Vauchez 341905 LE JOURNAL GRATUIT DE L’ÎLE DE RÉ Hune à la 14 DÉC. 2011 63 PAGE 2 LIONEL QUILLET CANDIDAT AUX LÉGISLATIVES ? PAGES 6 À 8 ÉCOTAXE ET ENVIRONNEMENT

Ré à la Hune n° 63

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2012, ANNÉE DE MOUVEMENT

Tandis que l’île de Ré se prépare doucement à cette fin d’année, avec ses marchés de Noël, puis les traditionnelles cérémonies des vœux, l’année

2012 s’annonce tout à la fois inquiétante et dynamique.Inquiétante quant à la conjoncture nationale et euro-péenne, mais aussi quant aux élections présidentielles et législatives françaises, tant ces périodes électorales sont généralement marquées par un attentisme néfaste et souvent incompréhensible... doublé de tensions

politiques très éloignées des préoccupations quotidiennes de la plupart d’entre nous.L’île de Ré, elle, continue d’avancer, particulièrement épargnée par les difficultés que rencontrent bon nombre de territoires, du moins au niveau de sa Communauté de Communes, qui à partir du 1er janvier 2012 va pouvoir compter sur la manne financière de l’écotaxe, dont le déplafon-nement prend effet à cette date.Si les Rétais connaissent individuellement et professionnellement – comme beaucoup de Français – les affres de la crise, ils ont la chance d’habiter sur un territoire particulièrement agréable à vivre, sur lequel des efforts très importants sont faits pour favoriser la vie permanente : logements, crèches et autres structures d’accueil pour les enfants, notamment... 2012 sera aussi l’année de la validation du SCOT par les services de l’État, les élus rétais rendant leur copie cette fin d’année 2011, sur laquelle ils ont longuement planché – en concertation avec les habitants – depuis plus de 2 ans. Ce schéma de cohérence territoriale dessinera – figera ? – l’avenir de l’île de Ré pour toute une génération de Rétais.Il est toutefois vrai qu’être entrepreneur sur l’île de Ré, vouloir y mener à bien un projet profes-sionnel, ou tout simplement souhaiter y travailler à l’année, relèvent du sacerdoce...Espérons qu’en 2012 l’ensemble des acteurs du territoire n’oublieront pas que la notion de développement durable recouvre un volet social et un volet économique, tout aussi fondamen-taux que le volet environnemental...

Nathalie Vauchez

341905

LE JOURNAL GRATUIT DE L’ ÎLE DE RÉ

RéHuneà la

14 DÉC.2 0 1 1N° 63

PAGE 2LIONEL QUILLET CANDIDAT

AUX LÉGISLATIVES ?

PAGES 6 À 8ÉCOTAXE ET ENVIRONNEMENT

Ré à La Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing 19 avenue de Philippsburg – BP 43 – 17410 Saint-Martin-de-RéTél. : 05 46 00 09 19 - Fax : 05 46 00 09 55 Mail : [email protected] journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement.Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

Directrice de la Publication .... Nathalie VauchezMaquette, mise en page .......... Peggy Landon Crédit photos .................................. Catherine Bréjat - Jean-Pierre Pichot - Michel Lardeux - DR Nathalie Vauchez Dessins ................................................ Philippe Barussaud - Jean-Louis Rémy - Jean-Jacques VergnaudRégie publicitaire ........................ Tél : 05 46 00 09 19 - [email protected] ......................................... Imprimerie MingotDépôt légal initial ....................... Décembre 2007, puis à chaque parution. N° ISSN 1961-6147

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Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certifi cation PEFC de notre imprimeur le garantissent. Écolo et rigolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

PEFC/10-31-1236

ACTUALITÉS

Tandis que la gauche socialiste s’entredéchire à La Rochelle, la venue de Ségolène Royal faisant couler beaucoup d’encre, l’UMP ne fait pas qu’observer

goguenarde, mais s’agite en coulisses.Il est parfois étonnant comment des militants rompus à la politique et à ses contingences découvrent au bout d’années de militantisme certaines pratiques inhérentes à la politique. D’autant que cela fait des années que la rumeur prête régulièrement à Ségolène Royal l’inten-tion de venir à La Rochelle, prendre la succession de Maxime Bono.Il est tout aussi surprenant d’entendre ou de lire les com-mentaires des journalistes, qui ne voient pas la rationalité de ce qu’il est convenu d’appeler un « parachutage », en l’occurrence celui de la Présidente de la Région Poitou-Charentes. Car en matière de raison, tout dépend par rapport à qui on se place.Or, concernant l’intéressée elle-même, il paraît assez logique et rationnel qu’elle se présente sur cette circons-cription, historiquement acquise à la gauche, et non pas dans les Deux-Sèvres, où elle a été désavouée lors des

primaires socialistes, ou sur Rochefort… Une circonscription assez facilement gagnable, pour ensuite viser le perchoir, rien de plus censé… Enfin, elle est tout de même Présidente de Région, avait obtenu des scores plus qu’honorables lors de la campagne présidentielle, et sa marginalisation lors des primaires socialistes ne devrait pas amener certains à l’ « enterrer » aussi vite. Elle a déjà prouvé sa combativité exceptionnelle et sa capacité à rebondir.Quant à Maxime Bono, qui a toujours été un très fidèle soutien à Ségolène Royal, il se montre aussi plus que rationnel, en favorisant l’implantation locale de Ségolène Royal. Cela fait des années que le torchon brûle entre le Député-Maire de La Rochelle et le Premier secrétaire fédéral du PS, Olivier Falorni, la tension étant encore montée d’un cran lors des dernières Régionales.De manière générale, les « parachutages » sont légion en politique, ceux qui s’offusquent de l’arrivée de Ségolène Royal sur La Rochelle arguent du fait que « oui, mais là cela se passe chez nous »… Argument un peu court.Pendant ce temps, alors qu’il y a quelques semaines l’UMP disait la circonscription La Rochelle-île de Ré imprenable à la gauche – et qu’il semblerait qu’il y ait eu longtemps un « partage » du territoire entre le PS et l’UMP sur la Charente-Maritime, conduisant l’UMP à présenter des candidats peu inquiétants pour la gauche à La Rochelle (Michel Crépeau disait d’ailleurs « Quand on a des adversaires comme cela, on peut cultiver ses géraniums ! »), et la gauche à ne pas attaquer frontalement certains projets du sud comme par exemple le futur aéroport de Rochefort - Saint-Aignant – Dominique Bussereau et les cadors UMP locaux et nationaux ont réalisé (tardivement) que la circonscription était pour la 1ère fois depuis longtemps « gagnable ». Il est certain qu’avec l’entrée en course de Ségolène Royal, elle devient un enjeu national.

Ainsi, tandis qu’il avait fait savoir qu’il ne serait pas candi-dat, Lionel Quillet est-il en train de re-réfléchir très sérieuse-ment à une possible candidature, pressé par les instances départementales et nationales de l’UMP. Et de poser un certain nombre de conditions indispensables à ses yeux pour se lancer. Cette candidature, si elle se confirmait, aurait l’immense avantage pour le Rétais de lui donner une visibilité départementale et nationale exceptionnelle, tout adversaire de poids à Ségolène Royal sera inévita-blement fortement médiatisé. Reste qu’il ne serait pas évident pour un Rétais d’emporter le vote des Rochelais, Lionel Quillet ayant toutefois un charisme certain et étant un vrai « tribun ». Et puis, il ne faut pas oublier qu’il s’est déjà présenté en tandem avec Catherine Normandin, il y a quelques années... Aux dernières nouvelles, il aurait décidé de « se concentrer sur les priorités de l’île de Ré, son SCOT et son Écotaxe... ». Si cela se confirmait, quel autre cheval Dominique Bussereau pourrait-il jouer ? Les pronostics vont aller bon train...

Nathalie Vauchez

SARAH BERNACHE PAR JEAN-JACQUES VERGNAUD

BRUITS DE PONTONLA BATAILLE DES LÉGISLATIVES

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ACTUALITÉSRENCONTRE AVEC

M ême si l’île de Ré ne constitue pas forcément

une priorité pour elle, la Préfète Béatrice Abollivier a récemment eu l’occasion d’en entendre beaucoup parler, puisque les hasards (?) du calendrier ont fait qu’elle a reçu successivement en quelques jours la presse rétaise, le Président de la Communauté de Communes, et enfin l’Epir, tout nouveau collectif environnemental rétais.Pour ce qui concerne l’extension des ports de Rivedoux et d’Ars, elle a affirmé son opposition très nette pour au moins trois raisons : l’extension du Port de plaisance des Minimes va créer un nombre de places significatif à quelques encablures de l’île de Ré, l’offre crée la demande, et enfin cela ne mettra en rien l’île de Ré à l’abri des mouillages sauvages. Elle regardera sans doute un projet d’optimisation, avec création de quelques dizaines de places, mais aucun projet plus important.

Au sujet du SCOT

Sur l’urbanisation dans l’île de Ré, si elle ne se fait guère d’illusions sur les tendances naturelles des élus soumis à des contingences locales et aux pres-sions électorales, elle n’en restera pas moins très vigilante, notamment sur les PLU (plans locaux d’urbanisme). Par ailleurs, durant l’été un grand nombre de campings ont été contrôlés conjointement par tous les services de l’État. Un contrôle à 180°, sur tous les aspects : urbanisme, activités sportives, risques et incendie, encadrement des activités, hygiène alimentaire. Bon nombre d’abus ont été relevés, notamment pour ce qui concerne le nombre d’emplacements réels par rapport à celui autorisé. Certains de ces établissements proposant jusqu’à 50 % de places de plus que prévues.Si aucun de ces campings n’a été fermé durant l’été, un certain nombre de procès verbaux ont été transmis au Procureur et un travail de fond va être réa-lisé durant l’hiver, pour encadrer ces structures et donner une ligne de conduite claire. « Lorsque tous les services de l’État se mettent à travailler ensemble et de façon complémentaire, l’État devient très performant », certains l’ont sans doute découvert à leurs dépens l’été dernier…La demande d’un classement complémentaire de l’île de Ré, formulée par les associations environnementales, ne lui paraît en revanche guère recevable, même si la rationalisation des multiples réglementations serait effectivement utile.La capacité d’accueil d’un territoire lui semble une notion plus que pertinente et importante, mise en exergue par les problèmes d’alimentation en eau potable par exemple.Au sujet du SCOT, elle a quelque peu renvoyé la balle aux associations envi-ronnementales, en leur rappelant que l’enquête publique qui se déroulera en 2012 est justement prévue pour recueillir les avis, et qu’elle sera obligée d’y répondre par écrit, comme prévu par la loi…Enfin, la cellule économique de la Préfecture, très dynamique en matière de médiation lors de la précédente crise, vient d’être réactivée pour accompa-gner les entreprises. Les collectivités vont elles pouvoir se tourner vers un fonds spécifique monté par l’État avec la Caisse des Dépôts et Consignations et la Banque Postale, dont la dotation passe de 3 à 5 millions d’euros destinée à financer des programmes d’investissement de court/moyen terme. Madame le Préfet est sur le point d’écrire à l’ensemble des Maires de Charente-Maritime pour leur faire connaître le dispositif et ses modalités.Les collectivités déposeront leur dossier en région, mais l’ensemble des projets seront examinés par un Comité d’engagement national mis en place dès le second trimestre 2012.

Nathalie Vauchez

Madame Le Préfet

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JEUX ET SERVICESJEUX à la Hune

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Le jeu des 7 erreurs, par Rémy Jeu d’humour, par Rémy

MOTS CROISÉS de JPP - N° 43

Horizontalement 1. Espace inviolable. 2. Admettre en son sein. 3. Se marier. Cellule maçonnique. 4. Manutentionnaire. 5. Donne l’accord. Semblable. Firent leur apparition après guerre. 6. Virtuelle. 7. Grand oiseau ratite. Petit au palais Garnier. 8. Sur la rose des vents. 9. Fut mise en place par Lénine. Il a son point. 10. En la matière. On y juge des crimes.Verticalement : 1. Italienne. 2. Recueil. Ont les moyens d’affronter une situation. 3. Différent du PAL, du SECAM. Terre charentaise. 4. L’esprit peut l’être. 5. Repas suisse. Lentilles. 6. et deux font trois. Argile. 7. Fortes têtes. Pomme. 8. Courbes de météorologues. 9. Arrive parfois en hiver. Donne de l’air. 10. Temps géologique. Trouées.

Solutions mots croisés - n° 42 GRILLE SUDOKU 9 x 9 calculé par L.M.

Espace Services

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ACTUALITÉ

Jeu d’humour, par Rémy

Ré à la Hune : La Communauté de Communes a pris à bras le corps en 2011 le dossier des ordures ménagères et des déchetteries, pour quelle raison ?

Lionel Quillet : Le budget des ordures ménagères de 9 millions d’euros est le plus important de la CdC et les déchets constituent un enjeu énorme, très difficile à gérer. Les camions ramassent les OM sur l’île de Ré sur des tournées de 60 km, qui sont ensuite stockées dans un bâtiment dédié qui a un coût conséquent, puis pré-levées par un camion qui les emmène à 70 km à Paillé pour être incinérées. Cela représente un coût énorme.De plus nous devons faire le grand écart entre 18 000 personnes en hiver et 145 000 personnes en été.Le service rétais est très luxueux dans un contexte de quasi ruralité, avec trois ramassages l’été et deux l’hiver, un service « gros producteurs » et 5 déchet-teries, dont 3 ouvertes aux professionnels. La norme est d’une déchetterie pour 15000 habitants et pas d’ouverture aux professionnels, qui doivent passer par leur filière propre pour évacuer leurs déchets.

Cette situation pénalise-t-elle les Rétais ?

L’existant dont nous avons hérité lors de notre arrivée en 2008 était ainsi une TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères que nous payons tous sur nos impôts locaux) de 16,68 %, l’une des plus chères de France. La moyenne en France est à 10 %. Un coût rétais luxueux donc, pour un service luxueux.En outre, cette taxe est la plus élevée de toutes les taxes locales et la plus injuste qui soit, car elle est basée sur le foncier et non pas proportionnelle aux déchets réels de chaque foyer.En outre, si nous ne faisions rien, ces coûts et donc les taxes étaient appelés à continuer à s’envoler, du fait du coût de la main d’œuvre, des traitements : la mise aux normes de l’usine d’incinération a coûté 80 millions d’euros, qui est répercuté dans le coût des traitements des déchets et donc de la TGAP (taxe générale pour activités polluantes) payée par la CdC.

Qu’avez-vous fait face à cette situation ?

Nous avons lancé très vite une étude d’optimisation, avec deux problèmes historiques :– la politique d’élimination des déchets s’est faite au fur et à mesure, – la volonté environnementale forte a conduit à mul-tiplier les déchetteries,Sans oublier le travail dissimulé important qui conduit à faire payer à la population l’élimination des déchets de professionnels peu scrupuleux.

Le tout a conduit à un énorme déficit des déchetteries.Plusieurs actions importantes ont déjà été mises en place par l’équipe actuelle :

– la refonte des marchés, qui ont tous été renégociés et fractionnés par Patrick Rayton et Francis Gousseau, ce qui a abouti à des économies substantielles entre 2009 et 2012.– le resserrage des boulons : tous les parcours ont été revus et toutes les optimisations possibles faites, l’infor-matisation des tris également, la signalétique revue.– au lieu de deux ramassages l’hiver, nous sommes passés à un seul, ce qui nous permet d’économiser plus de 200 000 euros.En outre l’étude a dégagé 60 mesures à mettre en place pouvant générer de grosses économies, parmi lesquelles :• revoir le nombre de déchetteries : il en faudrait 1 ou 2 au lieu de 5. Par exemple les déchetteries de Loix ou des Portes ont respectivement 10 000 et 25 000 visites par an, alors que les autres déchet-teries tournent à 60 000 visites, et même 77 000 visites pour celle du Bois. • revoir le service professionnel qui alourdit considé-rablement les coûts, sans compter le travail dissimulé très important, et la malveillance : il y a 150 000 euros à économiser par an.• surveiller les déchetteries de près car dans le volume énorme déposé, rien ne rapporte, à part la ferraille qui représente environ 700 000 euros, sur lesquels au moins l’équivalent de 100 000 euros est volé chaque année.• le compostage des déchets verts devra passer par une plateforme de compostage sur l’île de Ré.• une collecte des journaux sera aussi à envisager…

Quelles sont les actions que vous avez déjà menées ?

La refonte des marchés réalisée sur 3 ans est une action importante. Nous ne souhaitons pas pour le moment jouer sur la qualité du ramassage qui est un service public et nous ne fermons pas de déchetteries.Dans un premier temps, nous menons des mesures moins drastiques mais indispensables. Ainsi parmi les économies réalisées, il faut citer :• Ouverture des déchetteries de Loix et des Portes ½ journée au lieu d’1 journée, sauf le samedi ouvert toute la journée, soient 50 000 euros d’économies par an• Pour distinguer les déchets des professionnels, nous avons mis en place des cartes magnétiques, avec un nombre de passages de 20 pour les particuliers (la moyenne étant entre 8 et 12 pour les particuliers) pour lesquels les passages de brouettes de 50 litres ne sont pas comptés. La pesée des déchets des pro-fessionnels devrait générer près de 200 000 euros d’économies. Il faut évidemment en déduire les coûts d’investissement et notamment de mise en place de

l’informatisation et de surveillance par des vigiles et/ou des caméras, soient 50 000 euros.Ainsi ce sont 200 000 euros nets économisés déjà, auxquels s’ajoutent les 100 000 euros gagnés sur la renégociation des marchés, soient 300 000 euros.

Le dispositif se met-il bien en place ?

Aujourd’hui ce sont près de 10 000 cartes qui ont déjà été délivrées aux particuliers sur 18 000 habi-tants et on s’attend évidemment pour les particuliers à un gros rush au moment de la venue des résidents secondaires.Pour les professionnels, 600 cartes ont déjà été dis-tribuées, tous ceux qui avaient l’habitude de venir ont pris leur carte. En tout 2300 cartes ont été deman-dées, dont la distribution est en cours.

Êtes-vous optimiste sur l’impact de ces mesures ?

Oui, d’ailleurs je vous annonce un scoop, sur les impôts 2012 il y aura une première baisse de la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) qui va passer de 16,68 % à 16 %. Soient sur 5,5 millions d’euros collectés, ce sont les 300 000 euros économisés grâce à nos mesures qui sont directement répercutés en moins sur les feuilles d’impôts.Mais nous ne nous arrêterons pas là, il faut revenir à une TEOM plus faible et à un système acceptable.

Quels sont donc les autres projets ?

Nous avons en projet une plateforme de compostage, et le but ultime pour nous serait la pesée embarquée pour les particuliers qui marquerait une vraie réussite.Cela aurait un impact immédiat sur le tri des emballages qui représentent 30 % de ce que nous consommons chaque jour.Pour mener ce projet à bien, il nous faut obligatoi-rement aboutir auparavant à une baisse significative de la TEOM et nous devrons nous engager dans des investissements importants. Ce sera le projet du nou-veau mandat.Nous avons aussi énormément de bacs collectifs, qui ont un coût énorme.Enfin, même si nous n’en sommes pas là, certaines communes en France commencent à mettre en place d’autres systèmes de ramassage des ordures, sur des points centraux et non devant chaque porte. Enfin les Hauts de Turpine sont un gros chantier : même si 1/3 des gravats qui y avaient été accumulés ont déjà été évacués pour le comblement des digues après Xynthia et 1/3 pour le remblaiement du Port de La Pallice, il reste encore de gros volumes à évacuer pour un prix qui a explosé.

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

Il s’agit là du premier résultat de la politique qu’a commencé à mener la Communauté de Communes de l’île de Ré. Ré à la Hune a rencontré Lionel Quillet qui nous a annoncé ce scoop.

des ordures ménagères sur les impôts dès 2012UNE BAISSE DE LA TAXE D’ENLÈVEMENT

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ENVIRONNEMENTACQUÉRIR EST UNE CHOSE...

D ’un ton très professoral, le maire de La Flotte, Léon Gendre, a rappelé l’histoire et les progrès accomplis depuis le 19e siècle en matière de

politique de protection de l’environnement, ce au niveau national et départemental, avant de se mon-trer très militant, parlant « de nécessaire reconquête de centaines d’hectares dans l’île de Ré afi n de les restituer à la Nature ».

Se réapproprier les espaces naturels sensibles

Petite pique au passage à l’égard de son collègue président de la Communauté de Communes, Lionel Quillet, à propos du « 80/20 ».« Dans les 80 % du territoire insulaire aujourd’hui pro-tégés par toutes sortes de classements, il y existe un important mitage sous forme de dépôts ou de mai-sons qui n’ont pas lieu d’être. Il est donc impératif de

supprimer ces verrues. C’est ce que je m’évertue à faire depuis de longues années avec l’appui du Conseil Général en jouant du droit de préemption dès qu’une construction jadis réalisée par dérogation ou que la moindre parcelle de terrain sont à vendre. Dans certains cas, les maisons sont détruites ou bien affectées à d’autres destinations pouvant intéresser les collectivités locales

comme cela fut le cas pour l’ancienne colonie de la ville de Meaux à Saint-Martin. En cassant de la sorte la spéculation immobilière sur de grands projets, nous éloignons les promoteurs du territoire rétais. D’ailleurs, je me demande parfois comment je suis encore en vie ! ».

Merci l’écotaxe

« Avec vingt-cinq hectares de gagnés par-ci, neuf autres par-là, nous agrandissons peu à peu le patri-moine naturel public de l’île qui compte aujourd’hui non moins de 1 354 hectares, soit 16% du terri-toire que se partagent les collectivités locales et le Conservatoire du Littoral ». Cette politique de reconquête a pu être menée grâce aux recettes générées par l’écotaxe qui, depuis sa mise en application en 1999, à raison de 3,05 € par véhicule franchissant le pont de Ré en haute sai-son, a rapporté aux finances locales 11,8 millions

d’euros que se sont partagés le département (45%) et les communes rétaises (55%).

« Peut mieux faire ! »

C’est l’observation qu’aurait pu signifier le professeur Gendre relative au bilan des premières années de mise en place de l’écotaxe, laquelle à compter du 1er janvier 2012 va prendre une toute autre dimension. Dorénavant perçue sur les douze mois de l’année à un tarif restant dissuasif sensiblement égal au tarif en vigueur actuellement, les recettes annuelles devraient passer de 1,5 million d’euros à 12 millions d’euros. Une manne financière dont quatre millions reviendraient au département afin d’assurer l’entretien et la mainte-nance de l’ouvrage, les charges de perception, et de constituer une réserve en cas de problème majeur sur l’infrastructure ; les huit autres millions revenant à l’île de Ré. Six seront alloués à la reconquête de nouveaux espaces, à l’aménagement et à la gestion, jusqu’à là quasiment inexistante, des entités foncières. Les deux autres seront quant à eux destinés à la mise en place d’un réseau de transports alternatifs à énergie « douce ».

Messieurs les Flottais, tirez les premiers !

Sans attendre l’application des nouvelles dispositions relatives à l’écotaxe, ni même le plan de gestion prévu par la Communauté de Communes en matière de préservation des espaces naturels dans son Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT), Léon Gendre a souhaité « devancer l’appel » et mettre en place à La

Avoir choisi les locaux de la station de dépollution des eaux usées du Clos Martin à La Flotte pour y tenir une conférence de presse sur le thème « Écotaxe et protection des espaces naturels sensibles de l’île de Ré » avec en clôture la signature d’une convention de partenariat pour la gestion des bois, landes et friches de la commune de La Flotte entre la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), Nature

Environnement 17, Ré Nature Environnement et la commune hôte, ne relevait sans doute pas du hasard… l’excellence de l’établissement et son cadre bucolique collaient parfaitement à la thématique du jour.

Signature de la convention. De gauche à droite : Dominique Chevillon (Ré Nature Environnement), Allain Bougrain Dubourg (LPO), Léon Gendre (maire de La Flotte) et Michel Petit (Vice-président de Nature Environnement 17).

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ENVIRONNEMENT...GÉRER EN EST UNE AUTRE

Flotte un plan de gestion pour les cinq années à venir concernant les 800 hectares de bois, landes et friches que compte la commune, dont les 260 hectares déjà acquis par le Conseil Général, le Conservatoire du Littoral et l’État (ONF).Ainsi, le 25 novembre dernier, Léon Gendre a signé une convention de partenariat avec trois partenaires (LPO, Nature Environnement 17, Ré Nature Environnement) dont l’objectif commun est de « maintenir la grande biodiversité de ces espaces tout en y autorisant le maintien d’activités compatibles avec l’équilibre du milieu comme la chasse, l’agriculture, les sentiers de randonnée, etc., et de faire découvrir cette richesse patrimoniale à toute personne intéressée ».

Selon le professeur Pierre Le Gall, « l’île de Ré offre une biodiversité des plus remarquables. À titre de comparaison, le Parc National de la Vanoise, dix fois plus grand que l’île (850 km2) compte 1200 essences végétales, alors que l’île en totalise 820, soit 10 essences au km2. La moyenne à l’échelle mondiale n’étant que de 1 essence pour quelques km2. Ce qui est vrai pour la flore l’est également pour la faune. Aujourd’hui, en dehors du risque de sur-fréquentation touristique, le réel danger pour la biodiversité floristique rétaise est repré-senté par les plantes invasives ».

Ré, un laboratoire à l’échelon national

Dans le cadre de cette convention quadripartite, la commune de La Flotte s’engage à financer les coûts de coordination et d’animation ainsi que l’ensemble des expertises scientifiques (inventaires mycologique, floristique, avifaunistique, mammalogique, herpéto-logique et entomologique) pour un montant total de 117 700 €. « Un état des lieux s’avère indispensable si l'on sou-haite obtenir la meilleure gestion possible. Il faut savoir revisiter nos certitudes. Dans sa volonté de préserver, l’île de Ré n’a pas attendu le Grenelle de l’environ-nement. À mes yeux et pour beaucoup, elle a valeur d’exemple et fait fi gure de laboratoire » précise Allain Bougrain Dubourg.De son côté, la Communauté de Communes n’est pas en reste, arborant quant à elle une approche plus glo-bale du projet. Elle a en effet prévu dans son SCOT l’élaboration d’un contrat pour entretenir et restaurer à hauteur de plus d’un million d’euros par an des espaces naturels boisés ou en friches dans le canton de Saint-Martin, cela dans l’esprit de celui déjà réa-lisé dans le canton nord concernant les marais et les zones humides, le CREZH.S’il y a désaccord sur le fond du problème entre un maire qui affirme que « la gestion de l’environne-ment relève plus de la commune que de la CdC, car un maire est plus à même de voir ce qui est bon ou ne l’est pas pour sa commune » et un président de la CdC, Lionel Quillet, qui lui, « se réfère à la loi et prône ainsi le bien fondé de l’intercommuna-lité en la matière, ironisant que les ni les lapins, ni les plantes invasives ne connaissent les limites communales » ; il y a également désaccord entre les deux élus quant à la part de l’écotaxe allouée aux communes pour leur gestion des espaces natu-rels. Selon Léon Gendre, « celle-ci se devrait d’être directement créditée aux communes, et cela au prorata des hectares qu’elles ont à gérer ». Lionel Quillet rappelant qu’ « une convention sur le sujet a déjà été signée entre les communes, la CdC, le Conseil général et l’État, et que Léon Gendre a voté le transfert de la compétence environnementale des communes à la CdC ».

La reconquête d’espaces naturels ne passerait-elle pas par l’installation de nouveaux agriculteurs ?

Aujourd’hui, s’il est difficile pour un viticulteur de s’ins-taller dans l’île compte tenu du coût (15 000 €), d’un hectare de vigne (tout en sachant qu’il en faut un minimum de 20 hectares pour pouvoir s’en sortir) et du manque de bâtiments agricoles, il semblerait plus facile de pouvoir le faire avec la culture de la pomme de terre AOC.

Romain Canteau, 21 ans, fils de céréalier dans les Deux-Sèvres, s’est porté candidat à l’installation sur la commune de La Flotte avec pour objectif de faire de la pomme de terre et de vivre de sa produc-tion. Il reprendrait pour cela l’exploitation de Jean-Claude Amisse. Le problème du bâtiment est à écarter puisque c’est la mairie, propriétaire du terrain qui le fera construite. « Cela nécessite une politique volon-tariste, mais il faut savoir ce que l’on veut », concède Léon Gendre. « Quant à la nature du sol qu’exige la pomme de terre AOC rétaise, sa texture sablonneuse et légère fait qu’il nécessite d’être irrigué. La station de dépollution des eaux du Clos Martin, compte tenu de l’excellente qualité des eaux qu’elle fournit à la sortie remplira alors son rôle d’aide à l’agriculture. »

Jean-Pierre Pichot

Alain Bougrain Dubourg et Léon Gendre satisfaits d’ainsi reconquérir 8,5 hectares pour les rendre à la nature

Le Mont Jousseaume au Bois-Plage, un exemple de reconquête d’un espace naturel.

Romain Canteau, nouvel agriculteur rétais

Exposé du professeur Pierre Le Gall

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ÉCOTAXE

À partir du 1er janvier 2012 un nouveau dispositif « CAP RÉ » est mis en place par le département. L’île est fragile et « CAP RÉ » représente la « contribution à la protection de l’île de Ré ». La fi nalité des sommes versées lors du passage du pont change : avant le 1er janvier 2012, elles remboursaient l’emprunt effectué pour la construction du pont, après, elles fi nanceront les projets environnementaux destinés à protéger l’île. 3,2 millions de véhicules ont franchi le pont en 2010 et le prix de leur passage génère une enveloppe globale de 12 millions d’euros dont 25 % payent l’exploitation du péage et 25 % sont consacrés à l’entretien du pont et à la redevance pour services rendus. Le solde, environ 6 millions d’euros, représente le montant de l’écotaxe.

NOUVEAU DISPOSITIF POUR LE PASSAGE DU PONT

À quoi va servir l’écotaxe ?

Cette écotaxe sera consacrée à la restauration de milieux naturels, d’importants aménagements de mise en valeur d’espaces remarquables, la mise en place de transports à énergie propre, la gestion des espaces naturels, la mise en place d’écogardes et financera la réalisation d’études en lien avec la protection de l’environnement.Des actions sont déjà envisagées car les élus rétais réfléchissent depuis longtemps déjà à la protection de l’île et aux transports verts. Ce seront donc eux qui, ayant une profonde connaissance de l’île, définiront les actions qui seront ensuite validées par le Conseil général. Rappelons d’ailleurs que c’est à la demande des élus d’un territoire qu’une écotaxe est mise en place et que l’entretien des digues ne rentre pas dans ce dispositif.

Qu’est-ce qui change ?

Pour les Rétais, c’est la gratuité à longueur d’année. Pour les résidents secondaires, le tarif en classe 1 et 2 est de deux euros toute l’année. Pour les autres, un tarif continental légèrement à la baisse, avec cepen-dant une réduction de 39 % sur les abonnements dont le montant est de 550 € pour des passages illimités et une seule carte d’abonnement, été comme hiver. On prend toujours les abonnements au même endroit, à l’entrée du pont.Parmi les nouveautés plusieurs seront appréciées : la carte présente un code barres et un A majuscule dans le

coin en bas à gauche signifiant automa-tique. Désormais il sera possible d’utiliser cette carte pour un péage automatique. Cependant l’accélération du passage du péage même en période estivale n’augmentera pas le nombre de voies du pont, il n’y en aura toujours que deux ! Autre nouveauté qui fera plaisir à vos enfants et petits enfants lorsqu’ils viennent en vacances, la carte peut être utilisée par l’abonné ou les tiers auxquels il la confie quel que soit le véhicule utilisé. La carte est valable trois ans renouve-lable par rechargement d’un minimum de 50 € à un maximum de 350 € quand le solde est insuffisant ou l’abonnement terminé. Côté pratique, le rechargement s’effectue par carte bancaire dans toutes les voies, par chèque ou espèces dans les voies manuelles. Nouveau également le fait qu’en empruntant une voie manuelle, l’abonné peut inviter jusqu’à 3 véhicules le suivant dans la même file de péage.Enfin pour les vélos et cyclomoteurs d’une cylindrée inférieure à 50 cm3, c’est gratuit.

Ce qui ne change pas

Rien n’a été prévu pour faciliter le passage des trans-ports en commun ni pour dissuader les particuliers d’emprunter leurs voitures individuelles pour se rendre

dans l’île. Or le flot de voitures qui passent le pont est en progression constante et la commune de Rivedoux en particulier connaît, même hors saison, des embou-teillages qui la paralysent le week-end.On a l’impression que les « continentaux » considèrent que le problème est réglé. Lorsque l’on interroge des Rochelais ou des touristes de passage, ils estiment que l’écotaxe est une superbe manne pour l’île de Ré et ne voient pas où se situe le problème, ce qui n’est pas le cas de Patrice Raffarin, maire de Rivedoux.

Catherine Bréjat

« Nous sommes favorables au maintien d’un prix de passage, nous sommes donc favorables à l’écotaxe. Mais la mise en place de l’écotaxe ne résout pas les pro-blèmes de circulation. Tous les véhicules qui passent le pont transitent par Rivedoux. Aujourd’hui nous avons 16 000 véhicules/jour sur la D735 en direction de La Flotte. Les séquences d’aménagement que nous faisons sur cette voie longeant le port de Rivedoux pour améliorer la sécurité des habitants font qu’une partie des véhicules se reporte sur la D201 qui contourne la commune en direction de Sainte-Marie et sur laquelle passent déjà les poids lourds. La D201 n’a jamais été calibrée pour rece-voir autant de véhicules. Par ailleurs les riverains n’en peuvent plus et je dois avouer que je les trouve très patients.Les tarifs ne nous conviennent pas car avec les tarifs actuels nous souffrons déjà, ce n’est pas en les baissant d’un euro pour les véhicules légers et intermédiaires que les choses vont s’arranger. Et la saisonnalité n’est absolument pas prise en compte ! Par contre nous aurions aimé que les cars bénéficient de la gratuité car ils sont obli-gés de répercuter auprès de leurs passagers le péage qu’ils règlent. Cela ne va pas dissuader les gens d’utiliser leur voiture individuelle.

La question des tarifs n’est que la partie apparente de l’iceberg. Il faut réfléchir globalement à la situa-tion qui nécessite des aménagements routiers de ce côté-ci du pont relevant de la compétence du Conseil général, la création d’un parking suffisamment grand pour accueillir un grand nombre de voitures de l’autre côté et une troisième voie sur le pont. La troisième voie est tout à fait envisageable, il suffit de supprimer la voie piétonne et la piste cyclable et de construire des encorbellements de chaque côté du pont pour les installer. On pourrait ainsi avoir une voie réservée aux transports en commun. Des tas de choses sont envisageables. Il y a une dizaine d’année l’architecte René-Pierre Evrard avait proposé de construire une voie sou-terraine sous l’avenue des dunes. Utopie ou réelle solution, je ne sais pas cependant cela vaut la peine d’être étudié de plus près mais je constate qu’il n’y a pas de volonté politique.Ici, même hors saison, nous n’avons plus ni vie économique ni vie sociale le week-end. Nous avons décidé de nous faire entendre. Nous réfléchissons à des actions que nous programmerons dès janvier prochain, nous verrons pour commencer si nous bloquons la route de Sablanceaux ou faisons un samedi pont gratuit. »

Le Conseil municipal de Rivedoux ayant voté une délibération pour s’opposer aux tarifs du nouveau dispositif du passage du Pont, nous avons rencontré Patrice Raffarin, qui n’avait pas été invité à la conférence de presse dévoilant le dispositif « CAP RÉ », pour lui demander de nous expliquer les motifs du mécontentement des élus.

Patrice Raffarin, maire de Rivedoux,dans son bureau

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

I l s’agissait DU rendez-vous politique local de cette fin 2011, puisque pour la signature de la Charte de développement durable du grand port maritime

de La Pallice se sont retrouvés le 8 décembre dernier, Dominique Bussereau, président du Conseil Général de la Charente-Maritime, Ségolène Royal, Présidente du Conseil Régional de Poitou-Charentes, Maxime Bono, Député Maire de La Rochelle-île de Ré et Président de la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, Lionel Quillet, Président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, Béatrice Abollivier, Préfet de Charente-Maritime, aux côtés du Président du Directoire de Port Atlantique La Rochelle, Nicolas Gauthier.Les petites phrases et amabilités de façade ont quelque peu fait sourire, quand on connaît la tension extrême qui règne à quelques mois de la présidentielle et des législatives, dans les deux camps, socialistes/UMP.

Une Charte pour rendre acceptables les développements

Cette atmosphère quelque peu surréaliste a partiel-lement occulté le sujet du jour à savoir la Charte de développement durable, « qui est le fruit d’une démarche conjointe » - et d’un dialogue qui s’est enfin créé aussi avec l’île de Ré – et « est constituée de 64 engagements d’actions concrètes du Port autour de 10 thématiques liées au développement durable et prenant en compte les enjeux environnementaux, économiques et sociaux qui découlent de l’activité portuaire », selon Nicolas Gauthier.Cette charte a fait l’objet d’un avis favorable à l’unani-mité du Conseil de Développement du Port, qui repré-sente – au travers de ses 30 membres – l’ensemble des parties prenantes liées à l’activité portuaire, sur le modèle du Grenelle de l’Environnement, soient associations, représentants du personnel, collectivi-tés, État, représentants des entreprises. Ce Conseil a pour charge de suivre annuellement la réalisation des engagements, sur la base de critères d’évaluation fixés dans la Charte même.Aux côtés des partenaires institutionnels, signataires de la Charte, plusieurs autres partenaires ont été associés à son élaboration, parmi lesquels l’Union Maritime de La Rochelle, le Comité de Quartier de Laleu, La Pallice, La Rossignolette, le collectif des associations de ces 3 quartiers, et Echo-Mer.Il a été rappelé la tradition maritime millénaire de La Rochelle, la nécessité du développement d’un port de commerce d’importance nationale, dans l’écoute des attentes des professionnels portuaires et des habitants, la prise en compte des enjeux environnementaux et le respect des usages maritimes et terrestres.Les débats « nourris » pour que puissent coexister des intérêts de prime abord divergents – le développement économique, la qualité environnementale rétaise et la vie rochelaise – ont fait naître au final une concer-tation permettant le développement du port dans un contexte d’ « acceptabilité pour tous » selon Dominique Bussereau et Béatrice Abollivier.

Dominique Bussereau en a profité pour enfoncer une énième fois le clou quant à l’impérieuse nécessité de raccorder ce grand port maritime – dont le trafic fret a fortement progressé, tandis que les croisières devraient continuer à se développer, avec la signature d’une convention dans ce sens – à des infrastructures fer-roviaires et autoroutières. À cet égard, le Premier Ministre a confirmé fin novembre le lancement de l’appel d’offres pour la réalisation de l’A 831.

Un développement programmé dense

En annexe de la Charte de développement durable (10 pages d’actions), sont listées les différentes zones du port et leur développement programmé (2 petites pages, mais denses). Le Bassin à Flot, le Pôle de Réparation et de Construction Navale, Chef de Baie, le Quai Lombard, le Môle d’Escale, l’Appontement pétrolier, l’Anse Saint-Marc, la Repentie et enfin les infrastructures de transport feront l’objet de nombreux aménagements et développements énumérés toutefois de façon très succincte.Pour ce qui concerne le terminal de l’Anse Saint-Marc, mis en service en mars 2011, et dont le développement est regardé avec suspicion par les Rétais, de nombreux aménagements et développements sont programmés, parmi lesquels « la création d’un centre de broyage de clinker (Holcim) », la « création d’un silo de stockage de ciment (Vrac de l’Ouest) », la « création d’un nou-veau hangar »…

L’Appontement pétrolier, qui fait face à l’île de Ré, doit aussi faire l’objet d’un « renforcement et d’une sécu-risation des infrastructures », tandis qu’à La Repentie est en cours la réalisation d’un terre-plein de 35 ha par poldérisation.L’aménagement partiel du viaduc du Môle d’Escale (situé juste en face de la pointe de l’île de Ré), devra aussi permettre les circulations entre l’Anse Saint-Marc et La Repentie.Autant dire que les Rétais seront désormais probable-ment très vigilants quant à l’ensemble de ces dévelop-pements, quand bien même ceux-ci s’inscrivent dans le cadre d’une charte de développement durable…

Nathalie Vauchez

UNE CHARTE DE DÉVELOPPEMENT DURABLEpour un port appelé à fortement se développer

LES PETITES PHRASESAu-delà des regards en coin et observations croisées, quelques petites phrases ont fait sourire... ou grincé des dents les protagonistes :

Dominique Bussereau à Ségolène Royal : « Mais vous vous êtes fait couper les cheveux », Ségolène Royal : « mais vous êtes très observateur à ce que je vois » ; « il est vrai que depuis jeune homme je n’ai pas beaucoup de cheveux » a rétorqué Dominique Bussereau à l’un des témoins de la scène le soupçonnant d’être jaloux de la chevelure de Ségolène Royal…

Lionel Quillet à l’ensemble des signataires : « C’est parce qu’il y a eu une réelle concertation qui s’est instaurée que nous pouvons aujourd’hui signer cette charte ». Toutefois « la confiance n’exclue pas le contrôle »…« Je constate qu’aujourd’hui tout le monde s’intéresse à l’île de Ré. Dominique Bussereau avec l’Écotaxe et CAP Ré, la préemption et la gestion des espaces naturels ; Maxime Bono, qui voudrait que l’île soit ouverte à tous ; Madame le Préfet qui va prochainement avoir à signer le SCOT ; quant à Madame la Présidente de Région, Ségolène Royal, elle découvre aujourd’hui combien l’île de Ré peut être attractive… ». Grimaces autour de la table et rires dans l’auditoire. Si cela ne ressemble pas déjà à des piques de campagne… Qui a dit que Lionel Quillet avait renoncé à se présenter aux prochaines législatives ?

Maxime Bono à Lionel Quillet : « Nous avons la chance d’avoir une superbe vue depuis La Rochelle sur les paysages de l ’île de Ré, mais vous avez la chance depuis l’île de Ré d’avoir une vue sur un beau paysage portuaire » et d’ajouter pour enfoncer le clou « les paysages à la Sisley c’est un peu monotone, tandis que je suis certain que très vite le port industriel de La Rochelle constituera une réelle attractivité touristique, il drainera de nombreux touristes d’affaires… »

Dominique Bussereau : « Au risque de nous fâcher avec Alain Juppé, il est fort probable que le Port de La Rochelle passe cette année devant le port de Bordeaux en termes de trafic… »

Ségolène Royal : « Cette démarche participative reflète les valeurs de dialogue, d’écoute, d’éthique et de transparence auxquelles je suis très attachée… », et s’inscrit dans l’axe de développement durable cher à la Région Poitou-Charentes.

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LES DRÔLES À LA HUNE

De l’ancienne maternité de la rue Thiers, il ne restera bientôt plus que la façade historique. Depuis 1949, elle en a vu naître des Rochelais et des Rétais...

UNE RENAISSANCE POUR LA NOUVELLE MATERNITÉ de La Rochelle

L a nouvelle maternité a ouvert ses portes le 29 novembre, accueillant bébés et mamans dans ses nouveaux locaux, bien intégrés au cœur du

dispositif hospitalier, accessibles par l’entrée de la rue du docteur Schweitzer, ou à pied par l’entrée de la rue Thiers, face à l’ancienne maternité.Sur 8000 m2, construits sur cinq niveaux, avec des équipements ultra-modernes et des équipes profession-nelles remarquables, c’est un véritable Pôle femme-enfant, qui prendra en charge, dans les meilleures conditions de sécurité, de confort et de technicité, les nouveaux nés et les parents.

Une réalisation fonctionnelle et accueillante

Fruit d’une concertation entre les équipes de la mater-nité, les architectes et les entreprises, le pôle femme-enfant est réellement une réussite. Les très nombreux visiteurs de la journée portes ouvertes, dont beaucoup de futures mamans, ont été séduits par les ambiances colorées pastel, différentes à chaque niveau. Les fini-tions sont soignées, les couloirs spacieux, tandis que des espaces d’accueil et de repos sont proposés à chaque étage. Les chambres individuelles lumineuses comportent chacune une salle d’eau et un équipement pour changer bébé. Elles peuvent recevoir si néces-saire une couveuse. Papa n’est pas oublié et dispose

dans la chambre d’un fauteuil repos trans-formable pour accompagner sa famille. La convivialité est encouragée dans les salles ateliers, les salles de soins, ou encore dans la salle à manger où les familles peuvent se rencontrer et échanger. Le matériel médical de pointe des salles d’ac-couchement et de soins concourent à la sécu-rité et au confort de Maman et de Bébé. 24 heures sur 24, gynécologues-obstétriciens, anesthésistes, pédiatres, sages-femmes et puéricultrices les prennent en charge.

Les accouchements sont réalisés dans un bloc situé au 3ème étage du bâtiment principal, en liaison directe, par

une passerelle, avec le service d’obstétrique, et à proximité du service de néo-natalogie. Un immense progrès qui évite les trans-

ferts entre bâtiments distants, les séparations, comme c’était le cas jusqu’à présent. Le coût de ce remarquable équipement s’élevant à 17,5 millions d’euros témoigne des ambitions du Centre Hospitalier de La Rochelle, qui se situe parmi les 100 premiers établissements certifiés avec un engagement qualité pour satis-faire les attentes et renforcer la sécurité des patients par des actions de préven-tion et de maîtrise des risques.Les 150 mamans rétaises qui accouchent chaque année apprécieront cette réalisation indispensable du Pôle femme-enfant de l’hôpital de La Rochelle.

Michel Lardeux

L’ACTIVITÉ 2010 EN QUELQUES CHIFFRESAvec 17 800 consultations par an, 2 750 écho-graphies, 6 687 passages aux urgences, 1 672 accouchements, dont 60 % sous péridurale et 18 % par césarienne, une durée moyenne de séjour de 4 jours pour un accouchement nor-mal et 5 jours pour une césarienne, le nouveau pôle femme-enfant sera très sollicité. D’autant qu’il permettra d’accueillir dans de très bonnes conditions les actions de préparation à l’accou-chement et de suivi gynécologique.

LES NOUVEAUX ÉQUIPEMENTSLe pôle-femme enfant dispose d’un matériel de pointe, neuf et doté des dernières technologies : 2 salles d’échographie, 4 salles de pré-travail, 5 salles d’accouchement surveillées par moni-toring centralisé, 1 salle de césarienne (voire 2 potentiellement), 1 salle de surveillance post- interventionnelle, 4 lits de soins intensifs et 8 lits de néonatalogie, 1 bloc de gynécologie, 2 IRM, 2 scanners et 1 mammographe.

LES PROFESSIONNELSDe nouveaux recrutements portent l’effectif du Pôle femme-enfant à 130 professionnels : 8 gynécologue-obstétriciens, (dont un tou-jours présent en garde sur place), 5 méde-cins libéraux attachés, 8 pédiatres (dont un toujours présent en garde sur place), et un médecin libéral attaché, 1 anesthésiste (présent 24 h sur 24 pour la maternité), 3 personnels d’encadrement, 31 sages -femmes (dont 3 en garde 24 h sur 24), 13 puéricultrices et infirmières, 38 auxiliaires de puériculture et aide-soignantes (eux aussi présents 24 h sur 24), 1 psychologue, 6 secré-taires médicales, 9 agents des services hospi-taliers, assistant social, diététicienne...

Le shiatsu est un art du bien-être, né au japon, inspiré de la médecine chinoise qui vise à rééquilibrer l’énergie générale du corps par des pressions des doigts le long des méridiens d’acuponcture.

Il se pratique sur une personne allongée au sol sur un futon ou sur une table basse. Cette méthode comprend des pressions, mais aussi des étirements, vibrations, mobilisations et percussions qui aident à favoriser la circulation de l’énergie vitale, et libèrent les tensions accumulées.

Le shiatsu apporte détente, décontraction et confort. Et au delà du bien-être, il préserve et améliore l’état de santé.

Avec un but préventif, une pratique régulière du shiatsu permet d’éviter les petits désagréments dus au stress de la vie quotidienne.

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Le SHIATSULe RichelieuIle de Ré

Façade vitrée pour la nouvelle maternité

Une salle d’accouchement

Une chambre

L’ILÔT Z’ENFANTS : une inauguration à la hauteur des enfants

A vec 4 crèches en service et les projets d’Ars et de Saint-Martin, le système de transport pour les ados, des écoles élémentaires qui stabi-

lisent leurs effectifs, le secteur enfance-jeunesse rétais démontre sa vitalité. Entourés de nombreux maires et élus, de la présidente et de la directrice de la Caisse d’allocations familiales, partenaire du projet, du docteur Dominique Lerembourg, de la directrice et de l’équipe de la crèche, de parents

et d’enfants, Lionel Quillet Président de la Communauté de Communes, Patrick Rayton, maire de La Couarde, et Christian Bourgne, vice-président de la CdC, en charge des affaires sociales et culturelles, soulignaient chacun la volonté communautaire de propo-ser aux parents une offre sociale et éducative diversifiée sur l’île de Ré.« L’ile de Ré est désormais réputée pour son action sociale. Nous sommes loin de la caricature faite par les médias qui ne connaissent de l’île que les gens riches, les people et le tourisme. C’ est un territoire de

vie permanente. Trouver des solutions pour les enfants est le fondement d’une politique de développement durable pour fi xer les jeunes ménages et leur permettre de travailler » pour Lionel Quillet.Patrick Rayton rappelait la volonté des équipes munici-pales qui se sont succédé et l’évolution de la crèche depuis 1998 ; ce projet aidé par l’État, le Département et la Caisse d’Allocations familiales de Charente-Mari-time, partenaire important, a coûté 256 600 euros.

Il est loin le temps du logement de l’instituteur et du préfabriqué Algeco ! Désormais Christine Nattier, Isabelle Pajot et l’équipe de la crèche accueillent les enfants âgés de 3 mois à 4 ans, dans d’excel-lentes conditions pour leur éveil et leur sécurité.

M. Lardeux

Le jour de la Saint-Nicolas, patron des enfants, était bien choisi pour inaugurer l’extension de la Crèche de La Couarde, au 6 rue Charles de Gaulle.

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LES DRÔLES À LA HUNE

C e « Le », c’est le Relais Assistantes Maternelles (RAM) que dirige depuis deux mois Peggy Charré et qui a été officiellement inauguré à

Saint-Martin-de-Ré, rue du Rempart, le 19 novembre dernier. Située au-dessus du centre de loisirs de Saint-Martin, cette nouvelle structure destinée à la petite enfance résulte de l’aboutissement d’un dossier porté par les services de la CdC (Communauté de Communes de l’île de Ré) dont la petite enfance figure au titre de ses compétences et par la CAF (Caisse d’Allocations Familiales), fruit d’une longue et réelle concertation entre le Conseil Général, les conseil-lers communautaires rétais, l’Éducation nationale, les Asmat (assistantes maternelles), les parents, et la CAF. Ce RAM, s’il a pour objectif de favoriser la vie profession-nelle et familiale, il a également pour fonction d’informer

et de renseigner Asmat et parents. Pour la Rivedousaise Christine Bellot qui a trois enfants en garde, « cette struc-ture est un nouvel outil très utile pour nous toutes, car outre le fait d’être un lieu d’échanges, un lieu où nous pouvons partager nos expériences, le RAM est prévu pour venir en aide aux nouvelles assistantes maternelles dans leurs démarches administratives : Comment rédiger un contrat ? Comment établir une fi che de paye ? Etc. ».

Itinérant pour toucher plus aisément les intéressées

Preuve de l’utilité de ce réseau social itinérant, sa fré-quentation le jour de sa présence dans les cinq com-munes de l’île concernées par le RAM. « À ce jour », précise la directrice, Peggy Charré, « plus du tiers des Asmat que comptabilise l’île de Ré (70 au total, dont 64 dans le canton sud et 6 dans le canton nord) a déjà fréquenté le RAM afi n de s’informer, mais aussi pour que les enfants dont elles ont la charge puissent se rencontrer et bénéfi cier des animations proposées par nos ateliers ».

Un outil de socialisation des enfants

Preuve que le lieu convient parfaitement aux enfants : la façon dont ils se le sont appropriés le jour de l’inau-guration parle d’elle-même. Par ailleurs, pour Corinne Multeau, « nounou » de notre directrice-junior, Manon, « c’est le lieu idéal pour amener les enfants à en ren-contrer d’autres, un réel outil de socialisation. C’est “Le avant l’école” qui, avec les crèches, permet aux jeunes parents de travailler et de vivre dans l’île. »

Un outil de réussite de la vie permanente

Un propos repris par Lionel Quillet, président de la Communauté de Communes, pour qui la réussite de la vie permanente dans l’île est la priorité des priori-tés. « Ce RAM est un des outils de cette réussite. Un succès qui ne pourra passer que par le maintien des jeunes parents et leurs enfants sur l’île. Et même si le travail se situe pour certains, voire pour beaucoup, en dehors de l’île, nous nous devons d’offrir à ces familles des logements à loyers raisonnables, cela dans toutes les communes de l’île. Je rappellerai que si l’Éducation des enfants reste du ressort de l’Éducation Nationale, leur garde, alors que les parents sont au travail, est du ressort de la collectivité, les crèches, les assistantes maternelles et ce RAM en sont les clés ».

Jean-Pierre Pichot

C’EST « LE AVANT L’ÉCOLE »

LIEUX ET HEURES D’OUVERTURE DU RAM ITINÉRANTSaint-Martin : le mardi matin (siège du RAM) – Ars (salle des sports) et La Flotte (lieu à déterminer) : un jeudi sur deux, le matin – Sainte-Marie : le vendredi matin (salle des Mimosas) – Rivedoux : le samedi matin (salle d’accueil périscolaire)

Réception des parents et des Asmat (permanences et rendez-vous) tous les après-midi sauf le mercredi au siège du RAM à Saint-Martin.

Corrine Multeau et la directrice Peggy Charré

Inauguration entre petits et grands

Inauguration à la hauteur des enfantsLes aires de jeux

LES ESSENTIELLES

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ACTUALITÉ

E n tous les cas, pour son âge, soixante ans donc, la Coopérative des Vignerons de l’île de Ré sup-porte assez bien le poids des ans, s’étant même

offert un lifting à l’occasion de son anniversaire, et pour anticiper les menaces qui pèsent sur l’agricul-ture rétaise face notamment à la pression foncière, la coopérative a mis en place pour préparer l’avenir une société civile d’exploitation agricole, cela afin de proposer les terres délaissées à de jeunes agriculteurs souhaitant s’installer dans l’île. Objectif, ne pas voir un terroir agricole s’urbaniser plus que de raison, ni voir de bonnes « terres chaudes » devenir des « terres froides » très vite gagnées par les friches et les bois.

L’esprit coopérateur rétais

La Coopérative est née non seulement d’un esprit, mais aussi du nécessaire besoin pour les petits producteurs rétais de se regrouper afin de se défendre face aux tous puissants négociants. Bien avant les viticulteurs en 1951, les sauniers au début des années 30, puis les maraîchers en 1935 ont fait la démarche afin d’assu-rer leur survie. Une quatrième coopérative sous forme de centrale d’achats ayant même été créée au sortir de la guerre à la fin des années 40. Ainsi, « la vieille dame », implantée au Bois-Plage et dont on a célébré les soixante ans vendredi 9 décembre est la petite dernière de la famille, mais elle deviendra vite la plus importante de toutes. « Son premier président, André Chaigne », rappelleront Jean-Jacques Enet, l’actuel président, Michel Pelletier, Lionel Quillet, Léon Gendre, Maxime Bono, etc., dans leurs interventions, « de par sa volonté de fédérer ne fut pas seulement à l’initia-tive de la création de la Coopérative des Vignerons.

Il parviendra également, en 1966, à ce que toutes les coopératives, bien que conservant certaines préroga-tives notamment en matière de gestion, se regroupent en une seule : Uniré, avec une présidence unique, dont le premier à ce poste fut Paul Laidet ». « Si aujourd’hui, la coopérative salicole a fait sécession voilà cinq ans, c’est que du fait de la relance récente de la saliculture dans l’île, beaucoup de nos sauniers, non originaires de l’île, ne se sont pas reconnus dans l’esprit coopérateur insuffl é par André Chaigne », précise l’actuel président d’Uniré Jean-Jacques Enet.

Être coopérateur aujourd’hui…

« Si c’est loin d’être une assurance tous risques », rappelle le directeur d’Uniré Christophe Barthère, « la coopérative offre aux adhérents quelques garanties et avantages : notamment la transformation, le condition-nement et la commercialisation du produit, qu’il s’agisse de pommes de terre ou de raisins. En échange, les exploitants se doivent, comme stipulé dans les statuts, de fournir la totalité de leur production à la coopérative. Une obligation bien respectée par les viticulteurs, un peu moins chez les producteurs de pommes de terre ».Si produire est une chose, vendre et vendre bien en est une autre. Pour cela, un seul mot d’ordre : la qualité, l’excellence Ce pari, l’Uniré l’a gagné avec l’attribution d’AOC (appellation d’origine contrôlée) aussi bien pour ses pommes de terre que pour ses vins, pineau et cognac.

Danger !

Si au travers de la coopérative l’objectif est d’assurer sur l’ensemble du territoire rétais le maintien d’activités primaires, aujourd’hui, malgré tout le chemin parcouru et les bons résultats obtenus, en termes de rentabilité, la menace est bien présente. Le sol est bien toujours là, mais ce sont les agriculteurs qui commencent à faire cruellement défaut compte tenu du fait, d’une part, que de nombreuses exploitations ne trouvent pas de repreneurs et d’autre part que les sirènes des revenus fonciers font que les bâtiments agricoles se voient affec-tés d’autres destinations plus lucratives par leurs anciens propriétaires. « Il est impératif pour la survie de l’agri-culture dans l’île et celle de la coopérative que nous

puissions conser-ver ces terres afi n de ne pas tomber sous un certain seuil d’activité qui signifi erait à coup sûr notre perte. D’où la mise en place d’une société civile d’exploitation pour nous permettre de reprendre ces terres et de les proposer à d’éventuels jeunes repreneurs » explique Jean-Jacques Enet.Pour le président de la Communauté de Communes de l’île de Ré, Lionel Quillet, « il faut sauver le soldat ”Agriculture”. De son côté la CdC œuvre en ce sens en proposant depuis 2009 des aides communautaires pour la promotion des produits du terroir (85 482 € entre 2009 et 2011, et 53 539 € rien que pour 2011). Celles-ci ont servi à mettre en place l’opération ”Réga-lades” et à ce que l’agriculture rétaise soit présente dans les salons au travers de ses produits. Ainsi, ”Foire Expo Ré”, ”Saveurs en Ré”, ”Salon de la gastronomie”, et habillage du pont de Ré. C’est en ce sens que l’esprit intercommunautaire rejoint l’esprit coopérateur de nos agriculteurs. Soutenir l’agriculture, maintenir les activi-tés primaires, c’est d’une certaine façon défendre notre environnement, c’est faire perdurer des paysages variés que le monde nous envie, c’est proposer un tourisme de qualité. Pour tout cela, un large volet est consacré à l’agriculture dans le futur SCOT ».

Jean-Pierre Pichot

COOPÉRATIVE : est-on vieille à soixante ans ?

Jean-Jacques Enet et ses invités en visite devant les cuves inox de la cuverie des vins blancs et rosés

Michel Pelletier et Jean-Jacques Enet

Élus, adhérents et invités à l’écoute de l’intervention du président de l’Uniré

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LES ESSENTIELLESFêtes de fin d ’année

FÊTES DE FIN D’ANNÉE

LE TOUR DU MONDE EN 24 ALBUMS

En cette fin d’année pla-cée sous le

renouveau de la tintinophilie, nous vous suggérons pour les cadeaux que vous destinez à vos enfants, comme

aux adultes qui vous entourent, de rendre visite à la bou-tique 1 000 Sabords de La Rochelle, celle de Saint-Martin étant fermée jusqu’à Pâques 2012. Le film de Spielberg divise les amateurs de Tintin de la première heure de ceux de la troisième génération, mais c’est un énorme succès et il a l’avantage d’avoir conquis un nouveau public de lecteurs en France et d’introduire enfin Tintin sur le marché américain. Olivier Poirier, gérant de 1 000 Sabords constate « avec ce fi lm une nouvelle génération découvre Tintin et il se crée un nouveau lien entre les grands-parents, appréciant plus Tintin que les Pokémon, et leurs petits enfants. L’impact du fi lm de Spielberg est tel que nous voyons arriver à la boutique des enfants et des adolescents qui après avoir vu le fi lm souhaitent découvrir les autres albums. »

1 000 Sabords présente également les produits déri-vés des albums de Tintin, figurines et objets dont la très esthétique fusée ayant conduit le héros sur la lune en compagnie de ses amis. Ces objets font de super cadeaux, appréciés des petits comme des grands car c’est un phénomène connu, on commence par acquérir un objet, puis la tintinophilie aidant, on constitue une collection. L’endroit propose un large choix de BD et en particulier les nombreuses nouveautés qui paraissent à cette époque, la boutique de Saint-Martin de Ré étant la seule en France à être consacrée uniquement à Tintin.La Médiathèque de La Rochelle a surfé elle aussi sur la vague de ce regain d’intérêt pour le héros de Hergé et lui consacre une passion-nante exposition « Tintin, le tour du monde en 24 albums » réali-sée en collaboration avec 1 000 Sabords. 300m2 sont consacrés à Tintin et à son créateur et animés de conférences et projections films et documentaires.

Catherine Bréjat

1 000 Sabords 22 rue du Palais – 17000 La Rochelle Tél. 05 46 41 74 06Dans ce magasin, une réduction de 5 % vous sera accordée en caisse sur pré-sentation de cet article.

Médiathèque Michel Crépeau Av. Michel Crépeau – 17000 La Rochelle Tél. 05 46 45 71 71Exposition ouverte depuis le 2 novembre et jusqu’au 31 janvier 2012.

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LES ESSENTIELLESLES MARCHÉS DE NOËL

DENIS BACQUÉPoissonnier

Sous le signe du poisson !Les plus exigeants ne s’y trompent pas car les étals de Denis Bacqué respirent la fraîcheur à plein nez. À peine franchi le seuil, huîtres de l’île, moules de bouchot, bars, daurades, mulets noirs et autres poissons s’imposent comme le parfait reflet de la saison... une belle diversité qui finira dans votre assiette ! En gourmand qui se respecte, Denis ne vous laisse pas repartir sans un «p’tit conseil de chef». Côté traiteur, choucroute de la mer, paëlla, blanquette de seiche au pineau local et quelques savoureuses salades maison font toujours autant d’adeptes.

Denis Bacqué - Poissonnier13 bis rue des Salières - 17410 St MaRtin DE Ré

tél. 05 46 67 48 18

Le Bois-Plage

Le marché de Noël débu-tera le 22 décembre. Il sera installé devant l’en-trée principale du mar-ché couvert, à côté du manège pour enfants. De nombreuses anima-tions sont prévues pour les enfants et les plus grands, une piste de kar-

ting à pédale, un jeu de piste, un atelier de cirque animé par le foyer des jeunes, un atelier de création de bougies et l’office de Tourisme proposera des jeux anciens souvent oubliés. Les étals des artisans et des commerçants exposeront des marchandises de saison et leurs créations. Céline Lambert sera présente avec ses articles en cuir, M. Garnier avec sa melonade et ses confitures de Noël. Pour vos cadeaux de Noël, vous trouverez encore des bois peints, des photos encadrées de l’île et des vêtements pour enfants. Des parents d’élèves vendront des articles de déco réali-sés par les enfants et les ateliers de l’école et le club de photo photographiera les enfants avec le père Noël les 23 et 24 décembre de 10h à 13h. Et pour réchauffer les chalands du vin chaud, des crêpes et des gauffres.Horaires : du 22 au 24 décembre uniquement le matin de 10h à 13h. Du 26 au 31 décembre de 10h à 13h et de 16h à 19h. La Flotte

Le marché médiéval sera investi par les chalets de Noël qui exposeront toutes sortes de bonnes choses et de douceurs pour les réveillons. L’association des commerçants a prévu des animations, du vin chaud,

des marrons et des assiettes d’huîtres. Le 24 décembre, le Père Noël sera présent toute la journée ainsi qu’un âne pour que les enfants puissent se faire photogra-phier en leur compagnie, également le 24 une chorale interprétera des chants de Noël et l’année se finira en beauté avec un groupe de musique le 31.Horaires : du 22 au 31 décembre, journées conti-nues du 24 au 31. Saint-Martin

Le marché de « L’An Neuf » se tiendra place de la République. Des commerçants, des artisans et des créateurs présenteront du linge ancien, de la maro-quinerie, des produits cosmétiques, des senteurs, des

décorations pour la table et la maison et des produits de bouche. Le restaurateur Chai nous comme chai vous proposera de succulentes denrées pour les repas de fêtes. Parmi les animations, un concert de l’Ensemble Instrumental de l’Ouest le 27 décembre à 20h30 salle Vauban, une crèche vivante, et pour les enfants le manège et le petit train de Tony Fricot et Donin, salle Vauban les 27, 28, 29 et 30 décembre, les après-midi à partir de 15h30.Horaires : du 26 au 31 décembre de 11h à 19h30.

Ars

Un grand marché Festif se tiendra les 29 et 30 décembre, à la fois à l’intérieur, dans la salle des Fêtes et à l’extérieur depuis la rue du Havre jusqu’à la place de l’église. Michel Lardeux est chargé de l’animation. Salle des Fêtes, seront rassemblés les commerçants de bouche proposant du foie gras du Gers, du champagne, des vins de Bordeaux, des fromagers, les chocolats Vallegeas, les Confitures du Clôcher, un marchand de ceps qui vous fera déguster ses délicieuses préparation. Vous trouverez là, tout ce que vous pouvez souhaiter pour vos réveillons de fins d’année. Vous découvrirez chez les commer-çants et artisans à l’extérieur de nombreuses idées cadeaux. Une tombola avec de beaux lots aura lieu le 30 décembre.

Catherine Bréjat

Le coup d’envoi des festivités de fin d’année a été donné à Rivedoux les 3 et 4 décembre lors de la 4e édition du village de Noël organisé par l’association des parents d’élèves (APE) de l’île de Ré. D’autres suivront dans cette seconde quinzaine de décembre.

Malgré le mauvais temps, les petits chanteurs de l’école de musique de la classe de Sophie Laze ont chanté Noël avec joie, pour la 4ème édition du Village inter-APE de l’ile de Ré, à Rivedoux-Plage.

Le Père Noël à Saint-Martin

Le Père Noël au Bois

La crèche à Saint-Martin

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LES ESSENTIELLESTOUT L’UNIVERS DE L’ENFANCE DES OUVRAGES POUR FAIRE

R ue de Sully en plein cœur de Saint-Martin, une délicieuse boutique pour les tout petits regorge d’idées cadeaux pour Noël. Ouverte en 2009 « Célestine » a élargi

le choix de jouets qu’elle propose pour ce deuxième Noël. On y trouve tout ce qu’un enfant peut rêver de découvrir au pied du sapin de Noël : des poupées de fabrication euro-péenne avec tous leurs accessoires qui ne sont pas de fabri-cation européenne eux : maison, dinette, vaisselle, berceau, des voitures et des bateaux, de

superbes cargo Classic toys, des châteaux forts, des loisirs créatifs Djeco, des jouets et jeux de construction en bois… Pour les très jeunes des jouets en tissu de la marque Oskar et Ellen et des peluches Déglingos et Sigikid qu’adorent les petits… ainsi que les plus grands. Succès assuré avec ces doudous extraordinaires ! Et pour que la fête soit complète, une vaisselle spéciale pour enfants gourmands et des moules à gâteaux Scrapcooking aux couleurs acidulées donnant envie de se mettre à la pâtisserie. Un rayon livres pour enfants, une ligne de vêtements et des chaussures complètent l’offre de cette boutique qui nous replonge dans le monde charmant de notre enfance. À noter : une promotion sur une sélection de

vêtements et de chaussures depuis le 14 décembre.

Catherine Bréjat

L a vente des livres pour enfants n’a cessé de croître ces dernières années. Les livres proposés à nos bambins et à nos ados ont beaucoup évolué et les éditeurs font des efforts constants pour les séduire.

C’est pourquoi ils feront un cadeau apprécié pour Noël. Nous en avons sélec-tionné quelques uns dans la production de ce dernier trimestre.

Le must de cette fin d’année est « Dessine » (L’école des loisirs, à partir de 4/5 ans). Trois enfants arrivent au parc un jour de pluie et trouvent un sac contenant des craies. Une fillette prend une craie jaune et dessine un soleil. Le soleil apparaît alors. L’autre fillette prend une

craie orange et dessine un papillon et aussitôt des papillons colorés sortent du sol… et ainsi de suite. Un album bluffant, sans texte, avec des illustrations hyper-réalistes et une infinité de détails qui retiennent l’attention des enfants.Succès assuré également avec « Philomène et les Ogres » (Gallimard Jeunesse Giboulées, avec CD, à partir de 5 ans). La maman de Philomène lui avait interdit d’aller dans la forêts. Mais Philomène ne l’écoute pas et se retrouve, au milieu des bois dans une étrange chaumière, face à un ogre. Tout est charmant dans ce livre-disque dans lequel l’ogre est interprété par Jean-Pierre Marielle.« Les Aventuriers engagés » (Bayard Jeunesse, à partir 13/14 ans) propose différentes réponses à travers des témoignages de personnalités emblématiques à la question que se pose les ados : que faire de sa vie ?Catherine Bréjat

Célestine18 rue de Sullly – 17410 Saint-Martin de Ré

Tél. 05 16 19 21 86 – www.celestineboutique.fr

rêver et réfl échir vos enfants

LES ESSENTIELLESLES ESSENTIELLESTOUT L’UNIVERS DE L’ENFANCETOUT L’UNIVERS DE L’ENFANCE

UN CONCOURS DÉDIÉ AUX PASSIONNÉS DE GASTRONOMIE

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LES ESSENTIELLESLE PÈRE NOËL A COMMENCÉ sa tournée de visites dans l’îleAprès les enfants des Accueils de Loisirs mercredi 7 décembre, ce fut au tour des plus petits du Relais des Assistantes Maternelles de l’Ile de Ré d’être accueillis le surlendemain vendredi dans la salle de conseil de la Communauté de Communes pour assister à quelques jours de Noël à une création théâtrale de la compagnie « Pas folle la guêpe » intitulée « Mon chapeau à raconter ». Assis en demi-cercle face à la conteuse Anne Juquel et à son tapis magique, une quarantaine de très jeunes petits Rétais accompagnés de leurs nounous ou de leurs parents ont, durant une trentaine de minutes, ouvert très grand leurs yeux et leurs oreilles pour suivre Anne dans cha-cune des escales de son tour du monde rigolo, un voyage exotique tissé de fils et d’imaginaire.Puis vint l’instant tant attendu où le Père Noël, la hotte bien chargée, fit son apparition dans la salle, soulevant des cris de joie dans l’assistance. Quant aux nounous, ce fut pour elles, le moment de dégainer l’appareil numérique pour immortaliser cet instant mémorable de la rencontre avec le Père Noël afin de pouvoir le soir venu montrer la photo aux parents.

Jean-Pierre Pichot

Des enfants attentifs

Au fil des pages et des saisons, Geste éditions invite le lecteur et amateur de beaux livres à une plongée dans l’univers rétais, entre passé et présent, cela à travers des cartes pos-tales anciennes et des photo-graphies actuelles et vivantes. À chaque double page, des images thématiques pour (re)découvrir toute la richesse du patrimoine insulaire, tout en textes et en images.

365 jours, 52 semaines, voici l’agenda pour tout noter de son emploi du temps de l’année 2012 à venir.

VIVRE RÉ À L’ANNÉE

« L’agenda de l’île de Ré 2012 » - Geste éditions – Série « Les livres de notre région » - 152 pages – format 22 x 22 cm – Prix public : 19,90 €.

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LOISIRSUN CONCOURS DÉDIÉ AUX PASSIONNÉS DE GASTRONOMIE

Grégory Coutanceau, le talentueux chef cuisinier rochelais, propriétaires de « L’Entracte », « Les Flots » et du « Comptoir des Voyages », trois restaurants situés dans le quartier du vieux port à La Rochelle, mais également traiteur, vient de tenir en haleine le monde de la gastronomie durant plusieurs semaines.

C ette année dans le cadre de son École des Gourmets, créée en 2007, Gregory Coutanceau a lancé un défi à tous les particuliers fins gour-

mets de la région en organisant le premier concours « Le Chef des gourmets 2011 ». Ce concours gratuit, ouvert uniquement aux amateurs devait également permettre de promouvoir les produits de la Charente-Maritime.

Une longue suite de sélections…

La première étape consistait à proposer une recette d’été pour quatre personnes avant le 20 septembre. Soixante cuisi-niers amateurs seront sélectionnés et par-ticipèrent au quart de finale les 12, 13 et 14 octobre qui se déroulèrent dans les cuisines équipées pour l’occasion de Bulthaup à La Pallice. Chaque participant

devait réaliser en une heure trente une recette originale à partir d’un panier de produits de saison et de légumes bios offerts par M. Gousseau et la Chambre d’Agri-culture ainsi que d’un poisson du Port de pêche de La Rochelle. Les critères de sélection étaient aussi drastiques que pour des professionnels : organisation, propreté, présentation, association des saveurs et respect du temps

imparti. 15 gourmets se sont qualifiés pour aller en demi-finale le 28 octobre où ils eurent à cuisiner dans les cuisines de « L’Entracte » un carré d’agneau.

Avant une fi nale très serrée

F ina lement c inq concurrents restèrent en lice pour la finale qui se déroula le lundi 7 novembre. L’ambiance était tendue ce jour-là dans les cuisines de « L’En t rac te ». Première difficulté de cette épreuve de deux heures trente durant lesquelles les concur-rents devaient dres-ser six assiettes, une énorme dorade royale de plus de 3 kg diffi-cile à manipuler et dont il fallait lever les filets. Deuxième pierre d’achoppement réali-ser une recette de Gregory Coutanceau, figurant dans le tome 2

de La Classe des Gourmets qui vient de paraître, avec les mêmes ingrédients pour tout le monde. Gilles Doucet, un Rochefortais de 39 ans, fabri-cant des cuisines, est sorti grand vainqueur de ce concours suivi dans l’ordre de Marie-Noëlle Couraud, Alain Lucas, Alexandra Vaagahu et Véronique Dhaine. Le finaliste remporte de nom-breux lots, dont un repas pour huit personnes au restaurant Les Flots mais, surtout, sa recette sera à la carte du restaurant « L’Entracte » pendant un mois et paraîtra dans le prochain magazine Les Carnets de Grégory.

Catherine Bréjat

La fi nale dans les cuisines de l’Entracte

Gilles Doucet, vainqueur du concours

CÉRÉMONIE DES VŒUX

Monsieur Lionel Quillet,Président,

Et les élus communautaires,

vous présententleurs meilleurs Vœux

pour l’année 2012et sont heureux de vous convierà la cérémonie des Vœux,

le vendredi 6 janvier à 19h00

à la Communauté de Communesde l’Ile de Ré

3, rue du Père Ignace à Saint Martin de Ré

Le Coin de la Communauté de Communes

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ÉCHANGESÉCHANGER POUR CONSTRUIRE L’AVENIR

Bref rappel historique…

Ce jumelage a été fondé conformément aux principes de l’Association Mondiale des Villes Jumelées. Signé le 9 juin 1974, il concrétise le pacte d’Amitié franco-allemand que le général de Gaulle et le chancelier Adenauer avaient scellé à Paris le 23 janvier 1963. C’est grâce à la volonté des Rétais, prisonniers de guerre pendant cinq ans ou ayant souffert dans les camps, mais aussi des Allemands qui voulaient en finir avec cette guerre, qu’a pu naître ce jumelage entre l’île de Ré et Philippsburg. Depuis, chaque année, de façon alternative les habitants se retrouvent des deux côtés du Rhin.

Miser sur la jeunesse

Aujourd’hui, en cette fin 2011, pour le jeune maire quadragénaire et président du comité allemand Ste-fan Martus, « l’objectif de réconciliation entre les

peuples est dépassé. Voilà bientôt soixante-dix ans que l’Europe vit en paix. Ce partenariat se doit donc aujourd’hui de franchir une nouvelle étape avec un nouveau moteur, les jeunes, et de se redéployer sur de nouveaux objectifs : culturels, sportifs, sociaux, touristiques, etc. Connaître ses différences et les accep-ter, tourner la page sur le passé, construire l’avenir, sont désormais les maîtres mots de ce pacte franco-allemand ».La volonté de donner un nouvel élan au comité est également bien présente côté français, mais comme le constate amèrement le président Daniel Durand, « rien qu’au niveau du rendez-vous annuel qu’est notre assemblée géné-rale, il est de plus en plus diffi cile de mobiliser les troupes. Aussi bien celles de nos adhérents que celles de nos élus. Quant aux échanges scolaires, jadis si appréciés des jeunes des deux côtés de

la frontière, les remettre à l’ordre du jour ne dépend plus que de la volonté des enseignants et de l’admi-nistration du collège Les Salières de Saint-Martin-de-Ré. Fort heureusement, en partenariat avec la Communauté de Communes de l’île de Ré et avec le concours de l’accueil de loisirs La Farandole des rencontres entre jeunes Allemands et Rétais ont pu avoir lieu cet été ».

Il faut rendre l’action du jumelage plus visible

« Pour y parvenir, il nous faut rechercher des adhé-rents ayant la volonté de participer aux échanges et d’accueillir nos amis Allemands. Là, un bon quart des participants à ce dernier voyage découvraient l’Allemagne et la vie dans les foyers allemands pour la toute première fois. Tous ont pu se rendre compte que la langue n’était pas un obstacle » précise Daniel Durand. Bien qu’à vingt-huit participants, au retour, les soutes du car étaient bien remplies : emplettes du Comité pour sa participation au marché de Noël de Rivedoux du 11 décembre, caisses de bière pour faire goûter aux amis, et cadeaux en vue des fêtes de fin d’année. Tous retiendront un marché de Noël à Deidesheim sous une pluie battante, une balade en bateau sur le Rhin où dans les méandres de l’Alt Rhein se cache une foultitude d’oiseaux, et qu’en Allemagne où que vous arriviez, à boire et à manger vous attendent.

Jean-Pierre Pichot

Afin pour certains de découvrir la magie des marchés de Noël allemands, vingt-huit membres rétais du Comité de Jumelage Île de Ré/Philippsburg ont été accueillis du samedi 3 au mardi 6 décembre 2011 chez leurs partenaires philippsbourgeois.

Soirée officielle. De gauche à droite : Fritz Prosi, vice-président du comité allemand ; Stefan Martus, maire et président du Comité ; Véronique Chaigne, trésorière du Comité rétais ; Daniel Durand, président français et Brigitte Neveu, secrétaire.

Décorer son sapin... l’embarras du choix !

Embarquement pour quatre heures de balade sur le Rhin à Speyer

La Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Charente-Maritime (CMA 17) a organisé le 24 novembre dernier une soirée au cours de laquelle elle a mis à l’honneur ses meilleurs étudiants de l’année. L’île de Ré faisait partie du palmarès.

O n constate que les formations en alternance facilitent l’entrée des jeunes dans le monde professionnel. Après une formation de ce

type, 8 jeunes sur 10 trouvent un emploi dans l’année qui suit leur fin d’études. La Soirée de l’Excellence qui s’est déroulée au Forum des Pertuis à La Rochelle, a souligné l’intérêt de l’apprentissage en mettant à l’honneur des apprentis, des chefs d’entreprises, des enseignants, et les partenaires de ce contrat qui alterne les périodes d’enseignement théorique et de travail en entreprise. Six catégories de l’excellence dépar-tageaient les lauréats ce soir-là.

Un parcours remarquable

Sandy Bobinet, 21 ans, demeurant à la Couarde, figure dans la catégorie « Parcours remar-quables ». Cette jeune femme après avoir obtenu un BEP de vente action marchande, pré-paré en alternance de 2008 à 2010 au centre de for-mation d’apprentis (CFA) Le Prieuré à La Rochelle, s’est lancée dans un Bac

Pro esthétique. CAP dans deux ans et Bac la troisième année. Et si tout va bien elle fera un BTS car la qualité essentielle de Sandy c’est la ténacité. Tout n’a pas été

simple, mais elle s’accroche. Elle apprécie de pou-voir faire une formation en alternance qui lui permet de s’habituer au contact de la clientèle et d’appri-voiser ainsi sa timidité. Et puis cette année, elle a la chance d’avoir été acceptée par une entreprise de l’île, Passion Beauté, à Saint-Martin.

L’esprit d’entreprendre de la société Pignol Peinture

Nicolas Pignol, le plus jeune fils de l’entreprise fami-liale « Pignol Peinture » installée à Rivedoux, s’ins-crit dans la catégorie « Esprit d’entre-prendre ». La société Pignol, fondée en 1973, reprise par Liliane Pignol et son fils aîné à la suite du décès de son époux en 1999 a toujours privilégié la formation en alternance et c’est ainsi que Nicolas a fait ses études : BEP de comptabilité, Bac secrétariat, BTS assis-tant de gestion et CAP de peinture. On trouve d’ailleurs dans le personnel de l’entreprise un ancien apprenti formé par le papa. Consciente de l’importance de cette formation, l’entreprise Pignol fournit

à chaque fois qu’elle le peut des lots de peinture à la CMA 17 pour que les apprentis puissent travailler.

Le talent d’Anthony Cochelin

Anthony Cochelin, 20 ans, a été remarqué dans la catégorie « Graines de Champion » car il a par-ticipé au concours Croquembouche du Salon Ser-botel en mars 2011 à Nantes où il a du réaliser une pièce montée en moins de trois heures. Il s’en est bien tiré puisqu’il a obtenu le 2e prix. Originaire de Saint-Xandre, il effectue son apprentissage chez Stéphane Leyssenot qui a repris Fred La Boulangerie à Rivedoux. Après un CAP, un BEP puis un an de mention complémentaire restauration, il est en 2e année de BTM au CFA Le Prieuré. Passionné par la pâtisserie il est aussi plein d’ambition et déclare qu’il travaillera de façon à aller le plus loin possible. Tant qu’il sera chez Stéphane Leyssenot il sera épaulé et suivi de près !

Catherine Bréjat

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ÉCO À LA HUNERÉUSSIR GRÂCE À LA FORMATION EN ALTERNANCE

D ans le cadre de la semaine nationale de réduc-tion des déchets, du 19 au 27 novembre, la Communauté de Communes de l’île de

Ré proposait aux élèves de CE2, CM1 et CM2 des écoles élémentaires rétaises, accompagnés de

leurs instituteurs, une animation pour une sensibilisation au tri des déchets, à la salle des fêtes de Saint-Martin. Tous se souviendront de l’heure passée en compagnie de Sophie Chauvet, l’animatrice de ce spec-tacle interactif, pédagogique et éducatif. Après quelques minutes de conseils pratiques, captivés et participatifs, les enfants se sont engagés pour la mission de tri des

déchets qui jonchaient la salle des fêtes. Autant de “trésors cachés” à trier dans un petit sac, à dépo-ser dans les bacs adaptés, à la poubelle ou à la déchetterie. Chacun accomplissait sa mission avec application pour éviter les erreurs qui coûtent cher à

la collectivité. Mais surtout, ils étaient impatients de passer les déchets par catégorie dans la « Machine à Tri Malin » qui les transformait en “cadeaux”, du pull-over au vélo, sous les applaudissements nourris des enfants qui en redemandaient, visualisant le résultat concret des efforts de tri. Amusant et efficace, avec au terme de la mission, le diplôme de Maître Trieur Sauveteur, qui confirmait que chacun pouvait trier sans se tromper.Et quand la salle s’éteignit, assis sur le parquet, les enfants écoutèrent les étoiles scintillantes qui contemplaient notre planète, plus belle… sans les déchets. Une fin poétique pour une “Mission” réus-sie par tous les Maîtres Trieurs Sauveteurs, qui appliqueront sans tarder les gestes et les réflexes acquis avec Sophie.

Michel Lardeux

COPAINS ! COPINES ! RÉDUISONS NOS DÉCHETS, ÇA DÉBORDE !

Des Maîtres Trieurs Sauveteurs attentifs !

Sandy Bobinet

Nicolas Pignol

Anthony Cochelin (en blouse noire au côté de Stéphane Leyssenot)

LA TOURNÉE DES CAFÉS DE L’ÎLE DE RÉRé à la Hune continue sa tournée des commerces alimentaires de proximité ouverts en centre-bourg, à l’année, et qui animent le cœur de nos villages tout en contribuant à maintenir une vie sociale. Après les commerces de Rivedoux, voici ceux de Loix et de Saint-Clément.

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VIE PERMANENTE

LE RELAIS DES MOUSQUETAIRES À SAINT-CLÉMENT

SPAR, UN OUTIL DE LA VIE PERMANENTE LOIDAISE

C’est à Florent Massé que l’on doit la création d’une épicerie à Saint-Clément conçue à l’ori-gine pour dépanner le nord de l’île. D’abord

située à côté du restaurant Le Chat Botté, l’épicerie a traversé la rue quand il a fallu repousser les murs pour agrandir et remodeler la salle de restaurant et le bar. Fançoise Lucas, petite fille de Florent Massé à qui elle prêtait main-forte pour tenir l’épicerie se souvient encore aujourd’hui de l’odeur qui y régnait : « Cela sentait le hareng fumé, la morue et le lait. » Un peu plus tard ce sera Léon son père qui agrandira le lieu et en fera un minimarket. Le fonds appartient aujourd’hui

à Nathalie Vivier, mais il y a toujours un lien avec la famille Massé car Chantal et Géraldine Massé sont propriétaires des murs.Nathalie Vivier est aux commandes depuis 1990, mettant en application ici ce qu’elle a appris durant ses années d’appren-

tissage au Bois-Plage chez M. Violet. Nathalie est une commerçante convi-viale avec un sens aigu du contact. D’ailleurs depuis qu’elle a repris le com-merce de Saint-Clément, on ne va plus faire ses courses ou à l’épicerie, on « va chez Nathalie ». En arrivant ici, elle a organisé les rayons de son épicerie comme on le lui avait enseigné, pour que ce soit plus pratique et profession-nel et y installe 1200 références hors saison qui passent à plus de 2 000 en été. L’hiver, le nombre moyen de per-sonnes servies par jour est de 30, alors elle a le temps de parler et d’écouter palpiter la vie profonde du village. En été c’est une autre affaire, à raison de 450 personnes par jour, elle n’a plus le temps de parler et doit se faire aider. Charly, son époux, abandonne en saison son travail de chauf-feur routier pour venir l’épauler et elle fait appel à Béatrice Lelièvre qu’elle connaît bien et dont elle apprécie l’efficacité et le sérieux. Depuis 2000, elle est rattachée à l’Intermarché de Saint-Martin qui lui apporte la logistique du groupe

des Mousquetaires et lui permet d’avoir des prix plus intéressants.Elle reconnaît que sans les résidences secondaires il serait difficile de maintenir ce commerce ouvert à l’année et elle en est d’autant plus reconnaissante aux clients de Saint-Clément qui viennent se fournir chez elle. C’est pourquoi, si par hasard elle n’a pas l’article que souhaite un de ses clients elle s’organise pour le lui procurer le plus rapidement possible.

Catherine Bréjat

M ireille Baril et Karine Patarin sa belle-fille sont aujourd’hui les cogérantes de la superette SPAR (groupe Casino) de Loix-en-Ré située

rue de l’Oiselière, à deux pas du centre village. Un commerce implanté de longue date à cet endroit et qui, du temps de monsieur Rigolage, faisait drogue-rie en même temps que l’alimentaire. Une époque où trois épiceries se partageaient la clientèle loidaise, alors qu’aujourd’hui le magasin SPAR reste l’unique épicerie du village.

« Le respect des gens du pays »

Jusqu’alors employée de l’ancien propriétaire des lieux Didier Prestrel, c’est en 2005 que Karine et

son compagnon Laurent (décédé l’an passé) rachètent le fond. L’âme profondément com-merçante doublée d’un sens développé du service et très attachée au maintien d’une vie permanente dans son village, Karine ne pouvait concevoir pour son établissement qu’une ouverture à l’année avec des horaires quasiment identiques en saison et hors saison, cela « par respect des gens du pays ». Ainsi, le SPAR de Loix est ouvert tous les matins de 8h à 13h, et le soir de 17h en hiver et de 16h en été, ce jusqu’à 19h30, exception faite du dimanche en juillet/août et du dimanche et jeudi le reste de l’année.

Un point de rencontre où l’on discute

Ce que Mireille apprécie le plus dans ce métier, « c’est le contact que l’on a avec les Loidais, surtout en période hivernale où l’on prend le temps de discu-ter avec la clientèle. Beaucoup de personnes âgées, certes, mais pas seulement. Nous avons encore à Loix de jeunes ménages ! Pour moi ce métier est un réel bonheur même si durant les quelques mois d’hiver nous perdons un peu d’argent. Par contre, il rentre aux beaux jours, alors... Une clientèle estivale nombreuse et fi dèle dans l’ensemble, car beaucoup de vacanciers, une fois la voiture garée préfèrent l’oublier. Refusant

de la reprendre pour aller faire leurs courses à Saint-Martin ou sur le continent, le SPAR est leur magasin ».

Proximité et solidarité

Ce qui fait également le succès de cette superette, c’est qu’elle n’est pas un dépôt de pain. Le pain, ici, « on le pousse, on le prépare, on le cuit », précise Mireille.Véritable commerce de proximité, le SPAR loidais fait du dépannage en livrant à domicile certaines per-sonnes âgées, en leur ramenant des villages voisins les médicaments dont ils ont besoin ; ou bien encore, il arrive parfois que nous fassions pour des personnes qui n’ont pas de voiture, des courses qui leur font cruellement défaut lorsque nous avons le besoin de nous rendre à La Rochelle.

Jean-Pierre Pichot

Le Relais des Mousquetaires

SPAR, plus qu’une épicerie, une boulangerie

Mireille Baril à la caisse

Nathalie Vivier chez elle

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LA TOURNÉE DES CAFÉS DE L’ÎLE DE RÉAprès la tournée des marchés de l’île de Ré durant tout l’été, Ré à la Hune vous propose de faire tout l’hiver la tournée des cafés rétais, autres lieux de vie et d’animation villageoise.

C’est seulement depuis son acquisition en 2007 par Marie-Pierre Rossard que l’établissement construit en 1994 est devenu « Chai Pépette », un lieu aujourd’hui incontournable du quotidien du Maritais.

CHAI PÉPETTE : un lieu où « s’encanailler » !

Un maillon d’un projet commercial d’envergure

Il est l’une des composantes d’un pôle commercial réalisé voilà bientôt dix-huit ans sous la mandature de Jacques Boucard. Un complexe dont la commune est propriétaire des murs. Cet ensemble regroupe autour du marché couvert de la Place d’Antioche, à deux pas de la Poste, de l’Office de Tourisme et de la salle des fêtes l’essentiel des activités indispensables au maintien d’une vie permanente de qualité au sein du village, à savoir, une boulangerie, une maison de la presse, etc. Dans le projet initial, en lieu et place de l’actuel res-taurant-bar Chai Pépette était prévu l’implantation d’un magasin d’électroménager qui, faute d’acquéreur a changé de destination pour devenir et rester un café-bar.

Marie-Pierre Rossard

Pour beaucoup ce nom de Marie-Pierre Rossard n’évoque sans doute pas grand chose. Par contre, « Pépette », notamment à Saint-Martin et depuis bientôt cinq ans à Sainte-Marie, ce nom ne laisse pas indifférent. Habitant Sainte-Marie, c’est en venant acheter ses ciga-rettes Place d’Antioche qu’un jour, le patron du bureau de tabac, Jean-Christophe, glisse à l’oreille de Pépette : « tu sais, les propriétaires du bar “l’Antioche” cherchent à vendre, alors, si ça t’intéresse ?... ».

Pépette, responsable à Saint-Martin du « Bistrot Marin » de Jean-Claude et Pascal, et que la clientèle prenait pour la proprié-taire des lieux, s’est dit, « ma foi, pourquoi ne deviendrais-je pas patronne à mon tour ? ». De là commence l’aventure. Après les difficultés rencontrées pour trouver une banque qui veuille bien lui octroyer un prêt,

Pépette, alors âgée de 34 ans et forte de qua-torze années d’expérience dans le métier, devient en mars 2007 la quatrième propriétaire du fond auquel elle a de suite su donner une âme.

D’un jeu de mots est né « Chai Pépette»

C’est bien sûr une ambiance chai que Pépette a souhaité donner à son établissement. Ainsi, pour la décoration intérieure elle fit alors appel à la regrettée Danielle Fouché de la « Treille Marine ». Le cadre plait, la clien-tèle répond présent et se fidélise. On y rencontre, tôt le matin, installés pour un café, les commerçants du marché, auxquels succèdent les clients. C’est aussi le lieu où l’on vient lire son journal... en terrasse dès les premiers beaux jours, en salle quand la météo se montre moins clémente. C’est également là qu’autour d’un p’tit blanc ou à l’heure de l’apéro certains Maritais viennent refaire le Conseil municipal de la veille !

Et que diriez-vous d’un petit plat « canaille » ?

Puis arrive midi, l’heure où les habitués, en famille ou bien seul, viennent déjeuner ou plutôt « s’encanailler ». Entendez par là déguster « Les plats canailles », c’est-à-dire des plats d’abats à la semaine confectionnés par le chef Laurent Moreau.

Ainsi, le mardi : cervelles ; le mercredi : foie de veau ; le jeudi : ventre (pansette) de veau ; le vendredi : tête de veau et le samedi : rognons de veau. Une cuisine comme la préparait nos grand-mères, une cuisine qui a chassé les pizzas de la carte.À part quelques périodes de vacances, Chai Pépette est bien sûr ouvert à l’année.

Jean-Pierre Pichot

Christophe Chambrey

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Pepette, alias Marie-Pierre Rossard

Chai Pepette, place d’Antioche, Sainte-Marie

Ambiance Chai

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MÉDIAS

En moins de deux ans « idrtv.fr », la télévision de l’île de Ré a trouvé sa place dans le paysage des médias rétais. Yves Morin, son directeur et animateur, rencontré sur un tournage nous a fait part des résultats de 2011 et de ses projets pour 2012.

ÎLE DE RÉ TV : UN ESSAI TRANSFORMÉ

Î le de Ré TV disposait en novembre dernier de 50 reportages. Cette année ce sont 120 nou-veaux reportages qui seront archivés et viendront

progressivement constituer une mémoire visuelle de l’île. Entre mars et décembre 2010, 36 000 per-sonnes s’étaient rendues sur le site de la télévision. À fin novembre 2011, le nombre de visiteurs est passé à 54 000 avec une progression constante depuis le mois de juillet qui ne retombe pas ce dernier tri-mestre. Des pics à 400 personnes par jour ont été enregistrés certains jours de cet été ! Les statistiques d’Yves Morin indiquent que ces visiteurs sont instal-lés à 40% dans l’île de Ré et en pays rochelais et à 60% en région parisienne, qu’ils consultent Île de Ré TV une première fois et, pour la moitié d’entre eux, y reviennent. Les reportages durent de trois à cinq minutes, la moyenne est donc de quatre minutes. Or c’est le temps que passent les visiteurs sur le site, ce qui signifie qu’ils regardent au moins un reportage,

alors que l’année dernière ils ne dépassaient pas deux minutes.

Une amélioration notoire de la technologie et du contenu du site

Il est vrai que le site a évolué, la technologie est plus moderne et son utilisation s’appa-rente à celle d’un Iphone. Yves Morin tourne désormais avec deux caméras dont une fixe pour obtenir une meilleure qualité de l’image. Côté contenu, les reportages proposés ont augmenté, les sujets sont plus variés, on y trouve même de l’actualité pure et dure, ce qui semble plaire aux Rétais et aux Parisiens qui ont ainsi le sentiment de ne pas perdre le contact avec l’île. Amoureux de l’île, Yves Morin tient à développer tout ce qui concerne son terroir, son histoire et sa culture, il envisage même de faire certains formats en patois.

Les pers-pectives de développement

L’un des freins au déve-loppement de cette antenne est le temps nécessaire à la fina-lisation d’un module. Pour en extraire la substantielle moelle, il faut visionner et écou-ter à plusieurs reprises ce qui a été enregistré, élaguer pour ne garder que la phrase qui fait

mouche. Au final Yves Morin passe 20% de son temps à filmer et 80% à monter les films à des heures impos-sibles pour les mettre en ligne le plus tôt possible après l’événement. Il n’a pu traiter cette année tout ce qu’il a filmé. Devant ce constat, il a décidé de se faire aider à partir de 2012 afin de compresser les temps de production et de pouvoir sortir tous les reportages immédiatement après l’événement.Par ailleurs, il estime ne pas encore être assez connu et a décidé de se consacrer cet hiver à des opéra-tions de communication, entre autres en direction des offices de tourisme et d’étoffer sa newsletter.

Catherine Bréjat

Yves Morin interviewant Sophie Chauvet, maître trieur sauveteur, Salle Vauban à Saint-Martin le 25 novembre.

Astragale-prod 114 rue de Gros Jonc 17580 Le Bois-Plage

Rapprochons nous ! est le slogan de la chaîne de télévision Célà TV, que vous recevez depuis le 5 décembre sur le canal 20 de la TNT. Télévision généraliste de proximité, Célà TV diffuse ses programmes sur le Nord de la Charente-Maritime et l’île de Ré. La réception est de qualité, assurée par l’émetteur de Mireuil – La Rochelle et le relais d’Ars-en-Ré.

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MÉDIAS

Une télévision différente, qui parle de vous et vous fait participer

Célà TV a signé une convention de 10 ans avec le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. Non ce n’est pas une chaîne de plus, portée par le faisceau multiplex hertzien numérique de France-Télévision : « Célà TV est une télévision différente qui s’adresse à vous, parle de vous, et vous fait participer. Avec une ligne édito-riale fondée sur l’information locale, l’intérêt général et le développement durable, Célà TV s’adresse à un potentiel de 300 000 téléspectateurs qui participe-ront au pluralisme de l’expression et au traitement de l’information. Progressivement, les usagers s’appro-prieront ce formidable outil audiovisuel en devenant fournisseurs d’informations et d’images. Ils participe-ront également à des émissions de libre antenne » selon deux de ses fondateurs, Nicolas Auneau et Françoise Mamolar. Avec une grille de programme attractive, l’habillage d’antenne et les ambiances sonores valorisent une écriture audiovisuelle fluide et rafraîchissante des émissions. 24 heures sur 24, vous pourrez ouvrir votre journal télévisé local actualisé toutes les heures, regarder des émissions thématiques sur le sport,

l’économie, la jeunesse, la culture et la vie publique. La vie associative et la vie politique locale auront leur place dans les programmes. Célà TV est aussi visible sur www.cela.tv

Un état d’esprit et un modèle économique

Au côté de la SAS Télé des Pertuis, support de Célà TV, l’association Célàsso soutient et fédère les initiatives des usagers. Un comité d’éthique veille sur le respect de charte télévisuelle de cette chaîne locale indé-pendante et professionnelle. Célà TV a de nombreux atouts : sa flexibilité, la maîtrise totale de l’antenne, la liberté d’expression et de création, sans pression autre que l’exigence de qualité d’une équipe très motivée, à la conquête d’une notoriété. Côté économique, Célà TV est capitalisée à hauteur de 172 000 euros, soutenue financièrement par des action-naires privés, dont 60 % d’entreprises locales, et signe avec les collectivités des contrats d’objectifs et de moyens. L’antenne diffuse également des spots publicitaires.

Professionnalisme et talent

L’équipe de Célà TV réunit des professionnels expérimentés de l’audiovisuel. Nicolas Auneau

est réalisateur et collabore à de nombreuses émis-sions sur les chaînes nationales. Françoise Mamolar, est productrice, également présidente des Escales Documentaires. Cedric Lucas est le responsable technique, Cécile Avril, réalisatrice et monteuse, Stéphanie Ould Mohand, chargée de la publicité. Célà TV peut aussi compter sur le talent de nombreux réalisateurs locaux, comme Marc Jouanny, ou encore le rétais Jean-Roch Meslin, assurés d’une belle fenêtre de diffusion de leurs œuvres audiovisuelles. Il y aura aussi des complémentarités avec le réseau des télévisions, des échanges de programmes, des collaborations. L’équipe s’étoffera progressivement avec la montée en puissance des programmes. Les moyens techniques sont optimisés et la plate-forme, comprenant studios, salles de montage, bureaux... est installée dans des locaux fonctionnels au Gabut, place des Coureauleurs. La technologie numérique révolutionne la façon de faire de la télé-vision et sa mobilité. Célà TV viendra nous voir, sur le terrain, dans des sites patrimoniaux, au cours d’évènements, dans les associations, dans notre vie quotidienne.

Michel Lardeux

CÉLÀ TV : LA TÉLÉVISION NOUVELLE DE PROXIMITÉ, diffusée sur l’Île de Ré

Visionnage de l’habillage Météo avec de gauche à droite : Françoise Mamolar (debout), Cécile Avril (au clavier), Stéphanie Ould Mohand, Nicolas Auneau, Cedric Lucas

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ZAP’ARTSZARAFA, LA GIRAFE

L es « come back » des stars ravivent souvent notre mémoire, notre curio-

sité et parfois nous font découvrir des histoires improbables et surprenantes, comme celle de Zarafa, la première girafe qui a foulé le sol français en 1827. À La Rochelle quelques animaux « vedettes » sont naturalisés dans le superbe Muséum d’Histoire Naturelle rénové et rouvert en 2007. Y résident entres autres

le lion du Duc d’Orléans, l’Orang Outang de l’impératrice Joséphine, mais également Zarafa,

cette grande dame imperturbable qui trône élé-gamment du haut de son bel escalier en pierre.

Devenue l’emblème du Muséum depuis 5 ans, elle n’a cessé de faire parler d’elle dans les médias. La

presse écrite, radiophonique et télévisée s’emparent régulièrement de son incroyable épopée. Frédérik

Gersal a tout dernièrement consacré sa rubrique de Télématin à cet élégant quadrupède qui aura influencé nos expressions, le marketing mais aussi le monde de la coiffure ! Tout a commencé de l’autre côté de la méditerranée en 1827 ; voulant pacifier les relations internationales avec l’Europe, le Pacha d’Egypte décida d’offrir une girafe à l’Angleterre, une à l’Autriche, et une à la France. Un peu chétive l’anglaise d’adoption mourut

peu de temps après son arrivée sur le sol britannique comme celle qui dû braver le froid pour se rendre en Autriche. Zarafa quant à elle, put bénéficier jusqu’à sa mort d’une garde rapprochée en la personne de Geoffroy de Saint-Hilaire qui l’ache-

mina jusqu’à Paris, par bateau puis à pied depuis Marseille. Autant dire que le cortège n’est pas passé inaperçu : de Marseille à Paris, ils se sont tous pres-sés pour voir passer cet étrange animal gigantesque, impassible et fragile, parfois revêtu d’un imperméable, accompagné de soigneurs en tenues orientales et de vaches nourricières. Aujourd’hui, statues, enseignes, graffitis, objets et monuments témoignent encore de son passage ! À son arrivée elle défraya la chro-nique et fit exploser tous les records de fréquentation et ceci pendant des années ! Elle finira ses jours à l’âge de 17 ans à la Ménagerie du jardin des Plantes de Paris puis sera naturalisée par le célèbre taxidermiste M. Poortmann. C’est le Docteur Etienne Loppé, conservateur du Muséum qui l’amènera à La Rochelle par le train en 1931. C’est dire si cette

grande dame a voyagé !!! Aujourd’hui son actualité retentit de nouveau : Zarafa est la vedette d’un dessin animé réa-lisé par Rémi Bezançon (Le premier jour du reste de ta vie) produit par Pathé cinéma et sa sortie nationale est prévue le 20 février 2012. François Xavier Demaison, Thierry Frémont et bien d’autres acteurs ont prêté leurs voix à ce petit chef d’œuvre. L’idée de ce scénario a été inspirée par Olivier Lebleu, historien, écrivain et spécialiste de Zarafa. Notons au passage que ce dessin animé aussi vivant et touchant soit-il, demeure une adaptation libre de la véritable histoire, puisque nous verrons entre autre Zarafa voyager en ballon…(puristes s’abstenir !) En janvier le Zarafa Tour sillonnera la France et don-nera au public l’occasion de découvrir avant la sortie officielle cette belle histoire. Cette tournée d’avant-premières se clôturera naturellement à La Rochelle le 21 janvier 2012 à 11h au cinéma Dragon CGR. Tout le mois de janvier, La Rochelle vivra à l’heure de Zarafa, puisque de nombreuses animations, confé-rences et expositions auront lieu au Muséum de La Rochelle : une charmante occasion de revoir notre belle égyptienne aux grands yeux noirs !

Enquête & rédaction : Jean-Louis Rémy

ZAP’ARTSZAP’ARTS

L es « come back » des stars ravivent souvent notre mémoire, notre curio-

sité et parfois nous font découvrir des histoires improbables et surprenantes, comme celle de Zarafa, la première girafe qui a foulé le sol français en 1827. À La Rochelle quelques animaux « vedettes » sont naturalisés dans le superbe Muséum d’Histoire Naturelle rénové et rouvert en 2007. Y résident entres autres

le lion du Duc d’Orléans, l’Orang Outang de l’impératrice Joséphine, mais également Zarafa,

cette grande dame imperturbable qui trône élé-gamment du haut de son bel escalier en pierre.

Devenue l’emblème du Muséum depuis 5 ans, elle n’a cessé de faire parler d’elle dans les médias. La

presse écrite, radiophonique et télévisée s’emparent

Gersal a tout dernièrement consacré sa rubrique de Télématin à cet élégant quadrupède qui aura influencé nos expressions, le marketing mais aussi le monde de la coiffure ! Tout a commencé de l’autre côté de la méditerranée en 1827 ; voulant pacifier les relations internationales avec l’Europe, le Pacha d’Egypte décida d’offrir une girafe à l’Angleterre, une à l’Autriche, et une à la France. Un peu chétive l’anglaise d’adoption mourut

peu de temps après son arrivée sur le sol britannique

mina jusqu’à Paris, par bateau puis à pied depuis Marseille. Autant dire que le cortège n’est pas passé inaperçu : de Marseille à Paris, ils se sont tous pres-sés pour voir passer cet étrange animal gigantesque, impassible et fragile, parfois revêtu d’un imperméable, accompagné de soigneurs en tenues orientales et de vaches nourricières. Aujourd’hui, statues, enseignes, graffitis, objets et monuments témoignent encore de son passage ! À son arrivée elle défraya la chro-nique et fit exploser tous les records de fréquentation et ceci pendant des années ! Elle finira ses jours à l’âge de 17 ans à la Ménagerie du jardin des Plantes de Paris puis sera naturalisée par le célèbre taxidermiste M. Poortmann. C’est le Docteur Etienne Loppé, conservateur du Muséum qui l’amènera à

Zarafa, au Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle

Programmation À LA MALINEJeudi 22 décembre – 16h Ciné Passion 17 présente « Le Monde de Félix » – Un spectacle + un film pour un rendez-vous familialSpectacle : « Le Monde de Félix »Félix, accompagné en live par la pianiste Aurélie Perret, vous invite à découvrir son cabaret déjanté et poétique à mi-chemin entre magie traditionnelle et cirque contemporain.Venez ! Et vous pourrez voir ce qui se fait de mieux en matière de prestidigitation dans une avalanche de numéros visuels et colorés : production de pièces de monnaies, multiplication de boules de billard, figures improbables au bilboquet et déséquilibres impossibles avec des balais.Vous vous laisserez aussi surprendre par une tornade de bulles de savon, une explosion d’émotions et un show de feu époustouflant. Vite, venez découvrir le Cabaret Magique !!!

Film : « Le Tableau »Réalisé par Jean-François LaguionieFilm d’animation français, belge. Durée : 1h16Sorti le 23 novembre 2011

Un château, des jardins fleuris, une forêt menaçante, voilà ce qu’un Peintre, pour des raisons mystérieuses, a laissé inachevé. Dans ce tableau vivent trois sortes de personnages : les Toupins qui sont entièrement peints, les Pafinis auxquels il manque quelques couleurs et les Reufs qui ne sont que des esquisses. S’estimant supérieurs, les Toupins prennent le pouvoir, chassent les Pafinis du château et asservissent les Reufs. Persuadés que seul le Peintre peut ramener l’harmonie en finissant le tableau, Ramo, Lola et Plume décident de partir à sa recherche. Au fil de l’aventure, les questions vont se succéder : qu’est devenu le Peintre ? Pourquoi les a-t-il abandonnés ? Pourquoi a-t-il commencé à détruire certaines de ses toiles ! Connaîtront-ils un jour le secret du Peintre ?Film pour enfants à partir de 6 ans.Adhérent : 10 € / Non adh. : 15 €

Mardi 27 décembre – 20h30 « Duel – Opus 2 » – spectacle musicalPaul Staïcu, piano, auteur ; Laurent Cirade, violoncelle, auteurMis en scène par leur complice Agnès BouryAffublés d’un piano et d’un violoncelle, puis d’une pince monseigneur, bientôt d’une chaise longue et d’un barbecue, deux êtres improbables surgissent de nulle part. Soumis à des métamorphoses effrénées, ils font une irruption violente dans notre histoire musicale. Drolatiques, délicats, poignants, ils explosent tous les stéréotypes musicaux, du classique

de meilleure facture aux mièvres mélodies de supermarché. Grâce à leur talent imperturbable, ils se mettent dans des situations désespérantes et par une virevolte insoupçonnée emprisonnent finalement le public dans le vertige de leurs délires poétiques et humoristiques.Première tragédie musicale jamais créée, Duel est sans doute la plus belle illustration de ce que Desnos disait du burlesque : « la forme la plus déconcertante du lyrisme ».Deux musiciens exceptionnels se livrent à d’hilarants règlements de compte et arrivent à vous en convaincre irrévocablement. Pour tous.Vu au Festival d’Avignon 2011.Adhérent : 15 € / Adh. – 16 ans : 10 € Non adh. : 25 € / – 26 ans : 15 €

La Maline ferme ses portes du 2 au 10 janvier 2012.Dimanche 15 janvier - 15h : Les Harmonies de l’Ile de Ré

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LES GENS D’ICI – PORTRAIT DU MOI

L oin de l’image parfois froide que peuvent ren-voyer les collectivités territoriales, Florence Durand à tout juste 35 ans est depuis maintenant 3 ans la

Directrice générale des services de la Communauté de Communes de l’île de Ré.Et il n’est pas peu dire que son Président Lionel Quillet a eu la main heureuse en recevant sa candidature. Car au-delà de ses compétences certaines et éprouvées depuis son arrivée, Florence est enthousiaste, pleine d’humour et investie à 200 % dans sa fonction.

Elle a su s’imposer en douceur

D’humeur toujours égale, quel que soit le contexte, elle épate par sa maturité et sa philosophie de la vie. Face à un président ayant une forte personnalité, mais aussi à des élus habitués à mener leur barque comme ils l’entendent – et ils ont été élus quelque part pour cela – elle a su imposer en douceur mais avec fermeté un fonctionnement rationnel, quelques procédures obliga-toires dans une collectivité publique, tout en prenant à bras le corps les nombreux dossiers ouverts depuis 3 ans.Vendéenne de souche – ce qui constitue une qualité forte aux yeux de son président – plus précisément des Sables d’Olonne, après un Bac ES elle passe une maîtrise de droit public à Nantes, puis file à Bordeaux pour suivre les cours de DESS Droit des Collectivités.C’est son sens de l’intérêt général qui la fait opter dès le début de ses études vers le droit public, plutôt que le droit privé, et elle a sans doute été à bonne école avec un papa Directeur des Sports et Loisirs de la Commune de Château d’Olonne, et une belle-mère Directrice générale des services de la même commune !Pionne pendant ses études à Bordeaux, pour financer en partie ses études, elle a aussi pendant 6 ans tra-vaillé chaque été, à raison de deux mois par an, dans une maison d’enfants à caractère sanitaire et social « Ker Netra » aux Sables d’Olonne, en tant qu’anima-trice auprès d’enfants à handicaps moteurs et sociaux, puis la dernière année – à l’occasion d’un séjour d’un mois en Haute Savoie – avec des adultes handicapés. Elle se rappelle d’une « expérience humaine riche, qui contrastait avec la faculté de droit ! »

Donner du sens à sa vie

À l’issue de ses études, pas encore décidée à suivre une voie précise, elle « monte » à Paris et met à dispo-sition bénévolement ses compétences en droit dans le cadre d’une association accompagnant les particuliers dans diverses procédures, pendant 6 mois.S’offre alors à elle un choix cornélien, rentrer comme Associée dans l’Étude d’un Avocat, ou rejoindre la cellule de remplacement du Centre de Gestion de la Vendée. Elle opte pour sa Vendée natale, et occupe différents postes de directrice générale ou de secrétaire générale.En 2002, elle a la possibilité de rejoindre la Communauté de Communes des Sables d’Olonne, en contractuel, pour occuper la fonction de directrice adjointe. Elle ne décide pas tout de suite de passer le concours de la fonction publique, tout simplement parce qu’elle souhaite auparavant bien connaître ce qui l’attend dans la fonction publique.

Il s’agit d’une ligne de conduite à laquelle elle ne déroge pas, qui consiste à donner du sens à ce qu’elle fait dans la vie.Elle opte finalement pour les concours de la fonction publique territoriale, parce que c’est ce niveau de proxi-mité qui l’intéresse vraiment, concours qu’elle passe en voie externe en 1 an, voie difficile s’il en est puisque drainant beaucoup de candidats, pour peu de sélec-tionnés au final.Elle doit sans doute ce succès à son expérience pro-fessionnelle déjà significative, qui lui fait passer avec aplomb et pragmatisme le Grand Oral, autant de qua-lités appréciées par le jury.

L’intercommunalité, échelon politique et de proximité

L’intercommunalité est sans conteste l’échelon qui lui correspond, de proximité mais apportant aussi la vision globale et transversale d’un territoire, tout en exigeant une gestion technique, cohérente et du bon sens. La forte dimension politique d’une Communauté de Com-munes n’est pas non plus pour lui déplaire…Après 6 ans au sein de l’intercommunalité des Sables d’Olonne, qui regroupe 45 000 habitants et 120 agents, et une belle rencontre amoureuse, elle veut aller vivre en couple dans une ville atlantique, en bord d’océan et pas trop loin de la Vendée où toute sa famille réside. Ce sera La Rochelle, où son parisien de conjoint trouve son bonheur professionnel. Elle consulte de son côté la Gazette des Communes, et tombe sur une annonce pour un poste de responsable adminis-tration générale et ressources humaines sur l’île de Ré. Elle ne répond qu’à cette seule annonce, est recrutée durant l’été 2008, sans hésitation, par Lionel Quillet – en charge de la présidence de la CdC de l’île de Ré depuis avril 2008 – et accompagne déjà son futur président dans la mise en place de la modification des statuts, en travaillant le soir et le week-end en parallèle de sa période de préavis qu’elle assure aux Sables d’Olonne, par conscience professionnelle.Sur l’île de Ré, où elle prend sa fonction tout début janvier 2009, tout est à faire, il n’y a aucune struc-turation, aucune modalité de fonctionnement, aucune procédure, et à vrai dire toute culture territoriale fait cruellement défaut, la gestion est plutôt faite « à la bonne franquette ». Florence doit en l’espace de 15 jours proposer un organigramme, qui s’avère être clair-voyant puisque 3 ans après celui en place est à l’image exacte de celui qu’elle avait alors imaginé.

Elle saura s’imposer en douceur, en recevant une par une toutes les personnes de l’équipe, en recrutant et constituant une équipe de direction soudée et en respectant chacune des personnes avec qui elle travaille. Les recrutements se font sur la base de besoins au préalable bien identifiés.

Un travail de construction dans la ligne ambitieuse du Président

Etant toujours dans la construction plutôt que dans la destruction, et malgré quelques peaux de banane, et une année « post-Xynthia », elle abat avec ses équipes un travail de fond considérable, sur tous les fronts, pour transformer la « 2 chevaux en Ferrari », en suivant la ligne très ambitieuse fixée par le Président, dans les domaines du logement, de l’environnement, des trans-ports ou encore de la petite enfance…Elle doit toujours garder le cap, régler les problèmes du quotidien et de ses équipes, conseiller les élus tout en restant à sa place, bref être au service du territoire, en restant dans l’ombre.Son tandem avec le président fonctionne particulière-ment bien, elle est admirative de la « bête politique » mais aussi de son charisme et de ses qualités humaines, or cette dimension affective et « plaisir » lui paraît parti-culièrement importante dans sa fonction, qu’elle conçoit difficilement remplir – du moins en y mettant autant d’énergie - sans cette symbiose humaine.Aujourd’hui, avec une équipe de 53 personnes, elle estime que beaucoup reste encore à faire – même si elle recueille des retours externes très positifs qui lui font penser que le travail accompli commence à porter ses fruits – avec trois niveaux de lecture : celui de la direction des services, où une culture qui n’existait pas reste à créer, celui de la stratégie politique des élus, et celui de la communication externe. L’équilibre reste fragile et à consolider.Avec une « pression forte et une violence parfois inouïe » inhérentes à sa fonction, parfois très solitaire, elle entend garder le cap, avec sérénité, sans faire subir à ses équipes cette pression. Elle sait toutefois qu’elle n’a pas le droit à l’erreur.Si on lui demande quel est son « plan de carrière » elle avoue ne pas en avoir, et ne pas rechercher « toujours plus » mais surtout de la qualité, et pouvoir donner du sens à ce qu’elle fait, dans le cadre de relations humaines agréables. Et que « la chance, on se la crée ». Elle entend garder ses valeurs, son éthique et ne pas faire de compromissions, en s’épa-nouissant dans son travail qui l’occupe le plus clair de ses journées et de ses soirées, laissant peu de place aux loisirs et à sa vie personnelle, elle aussi en construction.Si son nouveau cadre de vie insulaire – elle a démé-nagé à St Martin de Ré l’été dernier – lui convient par-faitement, elle se demande juste comment elle pourra un jour concilier une vie de famille avec une vie pro-fessionnelle aussi prenante. Nathalie Vauchez

FLORENCE DURAND

Florence Durand, dans son bureau de la Communauté des Communes, à Saint-Martin-de-Ré

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JEUNES SPORTIFS RÉTAISY’A PAS QUE LE SPORT DANS LA VIE, Y’A...

Depuis combien de temps es-tu dans l’île ? Et pourquoi l’île de Ré ?

Cela fait quatre ans, bientôt cinq que je suis arri-vée dans l’île. Mes parents ont quitté le Loir et Cher, Vendôme précisément, où ils possédaient un haras, pour venir s’installer à La Flotte, aux Écuries du Moulin Moreau. Pour moi, le cheval, c’est toute ma vie. Avec une mère éleveuse, et un père ostéopathe équin, rien d’étonnant si j’ai commencé l’équitation dès l’âge de trois ans.

Comment parviens-tu à gérer ta vie de lycéenne avec la pratique de l’équitation à haut niveau ?

Je ne peux pas dire que celait soit très compliqué, du moins pour le moment. Je suis en classe de 4e euro-péenne (espagnol) au collège Les Salières de Saint-Martin, et même si j’ai pas mal de travail scolaire à fournir, en m’organisant bien, j’arrive à monter et à m’occuper de mes deux chevaux, « Imagine » et « Hugo », tous les jours. A ces trois heures quotidiennes, il faut y ajouter mes trois entraînements hebdomadaires avec mon coach Damien Lefort. Là où c’est un peu plus délicat, c’est quand une compétition nécessite un déplacement important, parfois sur trois ou quatre jours. Cela m’oblige à rattraper les cours manqués d’où une surcharge de travail, mais on y arrive !

Quand on voit tout le partenariat qui gravite autour du sport de haut niveau, comment envisages-tu ton avenir dans ce sport ?

Ma réponse à la première partie de la question sera brève car pour le moment je ne bénéficie d’aucune aide. Je suis à 100 % à la charge de mes parents aussi bien pour les vêtements que pour le matériel, l’entretien des chevaux, les frais de déplacement, etc. Si je devais un jour participer aux Jeux Olympiques, là, peut-être verrai-je les sponsors accourir... et encore ?! Quant à mon avenir dans ce sport, disons qu’à court terme mon objectif n’est pas de vouloir intégrer à tous prix une filière sport/étude équitation. Mon encadre-ment actuel me convient parfaitement, et de plus, les résultats sont là ! (Clin d’œil.)

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à ceux et à celles qui souhaiteraient pratiquer l’équitation?

Déjà, savoir qu’il n’y a pas d’âge pour débuter l’équi-tation. La chose primordiale, c’est qu’il faut avant tout aimer les chevaux et avoir une grande confiance en eux pour faire corps avec eux. En débutant ce sport très jeune, comme moi, il ne faut surtout pas vouloir brûler les étapes. Il faut commencer par monter des shetlands (petits poneys) puis passer aux double-poneys avant de vouloir monter des chevaux. Par-fois, il arrive que l’on chute… mais c’est le métier qui rentre ! Toutefois, un conseil, après une chute, vite remonter.

Dans un tout autre genre… qu’aimes-tu le plus dans l’île ? Et bien sûr, qu’aimes-tu le moins ?

Ce que j’aime le plus... la plage. Ce serait dom-mage d’habiter sur une île et de ne pas en profiter. Sinon, j’aime bien flâner, faire du lèche-vitrine à Saint-Martin ou à La Flotte quand les boutiques sont ouvertes. Alors, ce que j’aime le moins, c’est de ne pas pouvoir faire ce que j’aime le plus. Le hors-saison, l’hiver, son manque de luminosité, je trouve cela un peu longuet.

Quel est le lieu que tu préfères par-des-sus tout dans l’île de Ré ?

Le lieu que je préfère par-dessus tout ? Vous ne serez pas surpris si je vous dit Les Écuries du Moulin Moreau. Tout simplement parce que je peux y vivre ma passion pour l’équitation, mon amour pour les chevaux à fond, et cela en pleine nature. De plus, l’ambiance qui règne aux seins des pratiquants et de mon équipe minime fille avec Maylis et Yfke est super sympa. Je ne peux pas dire que je m’y sens comme chez moi... j’y suis déjà !!

Et enfi n, quelle est la question que tu aimerais que l’on te pose et que nous ne t’avons pas posée ?

Oh la ! Je ne sais pas trop quoi répondre… disons… quand il te reste un peu de temps libre pour faire autre chose, à quoi l’occupes-tu ? Bien, en dehors de l’équitation j’aime bien l’athlétisme, la course, et également la natation. Pour ça, la piscine de Saint-Martin est vraiment super.

Propos recueillis par Jean-Pierre Pichot

Avec le titre de Championne de France Minime 2011 de Concours Complet remporté par Sarah Lavaud (12 ans) sur « Imagine » en juillet dernier à La Motte Beuvron, l’île de Ré s’avère devenir une véritable pépinière de jeunes champions, tous sports confondus.Nous sommes allés à la rencontre de cette jeune sportive accomplie.

Cette nouvelle rubrique est proposée aux lecteurs

de Ré à la Hune, sur une idée originale de Christian

Bourgne, président du Comité départemental

olympique et sportif (CDOS 17), et vice-président de

la Communauté de Communes de l’île de Ré, délégué

aux sports, à la culture et aux associations. Christian

a été de nombreuses années directeur de l’UNSS 17

(sport scolaire), avant de prendre sa retraite et d’être

élu Maire des Portes-en-Ré.

Sarah Lavaud

▲Compétition indoor à Niort sur HugoEn concours complet sur Imagine Sarah sur Imagine

Championne de France 2011

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NATUREUN PLAN DE GESTION pour la Réserve Naturelle

UNE ANNÉE CONTRASTÉE

Contrairement à ce que leur nom pourrait le lais-ser penser, toutes les Réserves naturelles ne sont pas des espaces où la nature s’exprime sans

retenue. Leur objectif est de contribuer au maintien de la biodiversité et du patrimoine naturel. Créée par l’État en 1980 et gérée par LPO aux Portes, la Réserve naturelle de Lilleau des Niges n’échappe pas à cette règle. Les principaux axes de sa gestion sont décrits dans un document de travail appelé Plan de gestion. C’est un outil qui permet de définir, de programmer et de contrôler la gestion de manière

objective et transparente. Établi pour une période de cinq ans, il identifie et hiérarchise le patrimoine pré-sent, évalue les écosystèmes et analyse le contexte socio-économique. Il permet aussi de répondre à des questions essentielles : comment remplir au mieux la mission confiée par l’État ou comment être sûr que les moyens employés sont les plus pertinents ? Chaque année, le comité consultatif, qui réunit les différents partenaires et les acteurs impliqués dans la gestion de la Réserve, discute et valide la gestion de l’année écoulée. À l’issue des cinq années couvertes par le plan de gestion, le temps est venu de dresser le bilan du travail accompli.

Grâce à ce bilan, les prin-cipaux axes de gestion (accueil des oiseaux migra-teurs, hivernants et nicheurs, préservation des habitats naturels, accueil du public) ont été confirmés et de nou-veaux besoins ont été iden-tifiés, comme par exemple la nécessité de réaliser des inventaires complémentaires au niveau de la faune et l’intégration dans la gestion de la faune aquatique. Hervé Roques et Jean-Christophe Lemesle/ LPO

Après une mauvaise année 2009 et 2010 sinistrée par Xynthia, 2011 aura été marquée par une double sécheresse de printemps et

d’automne. Au printemps, la sécheresse a duré quatre mois consécutifs, de mars à juin, avec des tempéra-tures de plus de 2 à 3° par rapport à la moyenne. Les rendements de la plupart des productions enregistrent de fortes baisses et les prix d’achat des moyens de production agricole sont à la hausse. L’équilibre des exploitations légèrement rétabli en 2010 est à nou-veau mis à mal en particulier pour les producteurs de grandes cultures à sec et pour les éleveurs.

Grandes cultures : des résultats hétéroclites

Les cours des céréales et des oléagineux sont bien orien-tés depuis 2010 et le prix du blé est actuellement autour de 200 €/t. Mais les rendements sont médiocres, ce sont les plus faibles enregistrés depuis trente ans. Les rendements de l’orge baissent également. Par contre les cultures comme le maïs ont été sauvées par les pluies de juillet, mais la récolte est hétéroclite. Si les autres composantes du résultat, notamment les charges

de structures, n’évoluent pas le résultat courant 2011 devrait être divisé par deux et se situer entre 12 000 et 15 000 €, insuffisants pour rémunérer le travail.

Production laitière : pénalisée par la sécheresse

On assiste à une hausse des prix de vente depuis un an accompagnée de celle du coût des charges avec un important déficit du fourrage au printemps qu’il a fallu compenser. Après une année catastrophique en 2009, les résultats s’étaient redressés en 2010 mais replongent en 2011 et le résultat prévu se situera entre 10 000 et 20 000 €.

Viande bovine : une production stable

C’est la production où les résultats sont le moins fluc-tuants. Les prix sont peu élevés mais stables. Les ventes 2011 devraient atteindre le niveau de celles de 2010 mais tout dépendra de la sécheresse, des solutions trouvées par les éleveurs pour y faire face, de la pro-duction des prairies qui seront différentes selon les exploitations. Le résultat courant prévu est de 12 000 à 15 000 €.

Viticulture : des résultats dépendant de la crise mondiale

Les résultats se redressent depuis 2010. L’impact de la sécheresse sur la viticulture est limité, les rendements devraient être bons sauf sur les secteurs touchés par la grêle cet été. Le dynamisme des expéditions se maintient, mais cette situation ne risque-t-elle pas de subir la crise financière mondiale ? La production est là, les résultats dépendent pour beaucoup du maintien des expéditions de Cognac à l’étranger.

Catherine Bréjat

La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) vous propose, en partenariat avec Ré à la Hune, cette rubrique sur des sujets aussi divers que les oiseaux, la protection de la nature, la biodiversité ou encore les zones humides, sans oublier les fêtes de la nature ou de l’oiseau... Retrouvez la Rubrique LPO dans chaque numéro de Ré à la Hune.

Baguage d’un poussin d’avocette dans la Réserve naturelle

La 3e conférence agricole organisée par le Conseil général s’est tenue vendredi 18 novembre à la Maison de la Charente-Maritime. Elle a abordé entre autres, le thème de la situation économique de l’agriculture dans le département en cette année 2011 avec l’incidence de la sécheresse printanière.

L’ÎLE DE RÉ ÉPARGNÉELes parcelles de pommes de terre qui ont été submergées dans l’île de Ré lors du passage de Xynthia ont été détruites. L’hiver 2010-2011 qui a suivi la tempête ayant été pluvieux, les sols ont été lavés et il n’y a pas eu de problème pour la récolte de pommes de terre en 2011. Pour la viticulture, les choses sont un peu plus compliquées. La fertilité des sols est durablement affectée par le sel et on ne peut pas replanter tout de suite les vignes qui ont été arrachées. Les sols ont été traités l’hiver dernier et cette année à l’engrais vert et non au gypse, technique qui s’utilise en été et disperse du sulfate de calcium sur les raisins. 20 % des vignes arrachées ont été replantés. La replante du solde s’échelonnera sur une période de trois ans. Cependant la séche-resse de printemps n’ayant pas pénalisé les ren-dements, l’année a été « généreuse » comme la qualifie Christophe Barthère, directeur d’Uniré, et la production avoisine les 40 000 hectolitres.

La Communauté de Communes de l’Ile de Ré vous informe que désormais, les déchèteries situées sur les communes de Loix et des Portes en Ré seront fermées les mardis et ouvertes aux particuliers les samedis de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h00.

Récapitulatif des horaires d’ouverture des déchèteries en basse saison : Le Bois Plage, Ars en Ré et Sainte-Marie de Ré :

du lundi au samedi de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 17h30 Loix et les Portes en Ré : • Loix : ouverture aux particuliers les lundis, mercredis, jeudis, vendredis de 9h00 à 12h00 et samedis toute la journée • Les Portes en Ré : ouverture aux particuliers les lundis, mercredis, jeudis, vendredis de 14h00 à 17h00 et samedis toute la journée

FERMETURE LES MARDIS TOUTE LA JOURNÉEOUVERTURE LES SAMEDIS TOUTE LA JOURNÉE

Rappel des déchets autorisés en déchèterie :Journaux / revues - Cartons - Végétaux - Huiles de vidange - Verres - Batteries - Tout-venant - Métaux - Gravats / inertes - Déchets ménagers spéciaux Gros électroménager - Écrans - Petits appareils ménagers