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81 me Année—N° 12 ABONNEMENTS Trois Mo's Six Mois Un An. 3 fr. 5.50 10 fr. INSERTIONS Annonces, la ligne. 1 fr. Réclames 1.20 Faitslocaux 1.50 I Mercredi 11 Février 1925 Journal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires âc d'Avis Divers ', . . - . " I -> 'oui ni .'J 'i'v,' il -.i irait uo f soéloiîQ I : moiTT) noloiv .•>";>"')',) rAn-JfmL ' FONDE E N 1841 — PARAISSANT LE MERCREDI <& LE SAMEDI RÉDACTION & ADMINISTRATION : 4, PLACE DU MARCHÉ -NOIR I Directeur ' A. GIROUARD 1 Téléphone 1-95 ; j ,- - ; LE NUMÉRO JJfflfiS Les Abonnements sont payables d'a- vance et l'acceptation de trois nu- méros engage pour une année. La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement pour lui. ut La Vraie Raison de la Suppression de l'Ambassade du Vatican Les uns après les autres, les catholiques de la Chambre, nos amis M. Grousseau, M. l'abbé Bergey, M. Oberkirsch, et les autres députés catholiques d'Al- sace et de Lorraine, bien d'autres encore, ont fait tout ce qu'il était possible ide faire pour empêcher la Chambre de commettre cette faute, de conséquences si graves, de supprimer l'ambassade auprès du Vatican. (Nous ne parlons pas de M. Briand qui s'est contenté de se défendre plutôt qu'il n'a défendu l'ambassade.) Mais vraiment a-t-on accumulé les démonstrations et fait res- sortir tout ce que la paix reli- gieuse en France, le renom de notre pays auprès des peuples catholiques et même de toutes les nations, les intérêts français en Orient et dans le monde entier, perdraient à la suppression de cette ambassade ; vainement a-t- on justement et éloquemment dénoncé la gravité de l'injure que cette suppression constitue à l'égard des catholiques qu'elle atteint au vif de leurs sentiments, rien ne pouvait détourner le pré- sident du Conseil ni sa majorité de leur parti pris : leur siège était fait. A toute cette argumentation , M. Herriot, quand il ne se répan- dait pas en calomnies outragean- tes contre la Papauté, n'avait qu'une réponse, toujours la même : « La France est un État laïque, l'État laïque ne connaît pas le pouvoir spirituel ; le pou- voir spirituel n'a rien à voir avec le pouvoir temporel. » Mauvaises raisons, fausses rai- sons ! — Tout d'abord, quoi que M. Herriot puisse dire et quoi qu'un État laïque puisse faire, il est impossible de nier le pouvoir spirituel de l'Eglise catholique, et i l est impossible d'empêcher que ce pouvoir spirituel ne se trouve tous les jours en contact avec les intérêts temporels de n'importe quelle nation. La poli- tique intérieure d'un pays et sa politique extérieure sont perpé- tuellement influencées par ce pouvoir spirituel. 11 y a des influences spirituelles dans les actes politiques des ci- toyens, comme dans les mouve- ments d'amitié ou d'hostilité des peuples les uns à l'égard des autres. A l'intérieur d'un pays, notamment, c'est toujours la conscience qui guide les actes des citoyens, et la conscience trouve-t-elle sa direction , si ce n'est dans une doctrine spiri- tuelle? Quelle n'est donc pas dans ie monde, entier la puissance véri- table d'un souverain comman- dant, par le fait, à la conscience de tant de peuples ? Et comme l'on comprend le mot de Napo- léon : « 11 faut traiter avec le Pape comme s'il avait une armée d'un million d'hommes l » M. Herriot n'a point le pouvoir de supprimer cette puissance devant laquelle s'inclinait (le vainqueur de l'Europe. Il n'a pas même le pouvoir d'empêcher que partout, encore et toujours, dans le monde, ce soit l'esprit qui meuve la matière. Qu'invoque-t-il donc lui-même pour se refuser à reconnaître la puissance spirituelle de la Pa- pauté ? Il invoque ses principes, les principes de la laïcité, l'a- théisme légal contre la religion. Et, en effet, voilà la vraie raison de l'attitude de la majorité de la Chambre contre l'ambassade du Vatican. Aucun homme de bon sens ne peut contester la force du pouvoir spirituel, et les adversaires de l'ambassade ne le peuvent pas plus que d'autres , mais ce qu'ils peuvent, c'est renverser un pou- voir spirituel pour y substituer un autre pouvoir spirituel, c'est établir le magistère souverain de la libre pensée sur la vie publi- que comme sur la vie privée de tous. En s'élevant contre la Papauté et contre l'ambassade du Vatican, M. Herriot et ses amis n'agissent pas seulement sur le plan politi- que, ils agissent en dogmatistes anticléricaux ; ils travaillent à arracher les esprits à la religion qui les éclaire et. qui les garde, et ils veulent les asservir à la libre-pensée, sans voir qu'elle les conduira logiquement et fatale- ment au communisme. -o-o- NOUVELLES EXPRESS Ce matin a eu lieu une réunion de la sous - Commission spéciale chargée de l'étude de l'augmentation des pensions des victimes de la guerre. Il paraît pro- bable que cette sous-Commission adoptera le principe du relèvement du coefficient de i,8o réclamé par les associations de mutilés, au lieu du coefficient de 1 ,70 pré- cédemment adopté par la Commission des Finances et le Gouvernement. On signale de Tanger qu'une certaine activité des contingents riffains des Dje- balas règne dans les régions de Tetouan et de Larache, ce qui pourrait laisser prévoir une prochaine attaque des posi- tions espagnoles. L'aviation espagnole a bombardé divers centres des rebelles Andgeras et Beni-Gorfet. Le « Messaggero » souligne l'impor- tance du discours du Pape sur les affaires de France Ces déclarations, dit ce jour- nal, montrent que le Pape ne s est nulle- ment laissé impressionner par l'éventualité de la rupture des rapports diplomatiques. La Diète prussienne vient de procéder à l'élection du président du Conseil. Il y eut ballottage entre M. Richter, candidat de la droite, et M. Marx, candidat des partis de la coalition de Weimar. Au deuxième tour de scrutin, M. Marx a obtenu la majorité nécessaire de 223 voix et a été proclamé élu. M. Raynaldy, ministre du Commerce, et M. Trendelenburg ont conféré lundi afin d'essayer de rapprocher les points de vue des délégations françaises et alleman- des Les conversations vont se poursuivre et aboutiront vraisemblablement à la réu- nion en séance plénière des délégations vers la fin de la semaine. Le correspondant du « Herald » à Londres dit qu'il est vraisemblable que M. Baldwin demandera à la Chambre des Communes de donner son approbation à une entente militaire avec la France. Ditirrhée oratoire et geste symbolique Il convient de féliciter M. Jean Monti- gny, député da ila Sarthe, — et du Cartel des Gauches — dc certains passages d'un article qu'il vient de publier dans le Petit JJYicotSitq r.! ,>fjc'l it- lis! l->.v« •,>.«,•,. ; Parlant du bavardage de ses collègues, bavardage qui l'émeut profondément, M. Montigny critique sévèrement la longueur démesurée des débats de la Chambre. « L'éloquence à la Chambre, écrit-il, est devenue question de quantité et non de qualité. On s'installe à la tribune pour Ja matinée et on achève son discours dans la journée ou le lendemain matin ! Aucun effort pour ramasser le discours, conden- sée sa pensée ; plus Vorateur a de colonnes à l'Officiel, plus i l est satisfait ! « Il n'est, pas d'assemblée humaine qui tolère un toi verbiage : un tribunal, une réunion populaire vous signifient rapide- ment leur lassitude, si vous abusez des re- dites inutiles ; à la Chambre, il semble que le bon sens perde ses droits. » M. Montigny a raison de s'élever contre ces mœurs parlementaires, qui « heurtent la raison en déconsidérant la Chambre. » Mais i l a tort d'en rejeter la responsabilité sur ses adversaires politiques. Il suffit pour s'en convaincre do parcou- rir le compte-rendu des débats de l'ancien- ne Chambre. Alors, les amis de M. Montigny étaient dans l'opposition ; et ils no se gênaient guère pour occuper systématiquement la tribune et y abuser des « redites inutiles ». Et, pas plus tard qu'hier, n'est-ce point M. Léon Blùm ,allié et associé des radi- caux-socialistes, qui délayait un discours, pour permettre à des députés, réunis hors séance, de se mettre d'accord sur la ques- tion de la représentation de l'Alsace et du la Lorraine auprès du Vatican ? S'il veut être juste, M. Montigny doit donc adresser se critiques à ses collègues, en général, et en particulier ,à ses amis so- cialistes, qui sont passés maîtres en l'art de parler pour raconter des balivernes. Gela dit, j'approuve M. Montigny quand il réclame la réforme « d'un règlement su- ranné et absurde ». Et, bien qu'il compare, en un langage un peu osé, la bouche de ses collègues à une autre partie de notre individu que je pré- fère ne pas nommer, j'approuve encore le député de la Sarthe lorsqu'il s'écrie plein d'indignation : (( Nous en avons assez de la diarrhée ora- toire. » Oui ,nous en avons assez. Car la diarrhée surtout quand elle est oratoire, est un mal dont on s'accomode d'autant plus diffici- lement qu'il n'est pas de bismuth assez ef- ficace pour le combattre. Il existe, aussi, à la Chambre, une autre maladie que M. Montigny, qui 6emble pavé de bonnes intentions, devrait bien nous aider à terrasser. 1 Ttrcf'j^ C'est la maladie du geste symbolique. Or, le geste symbolique, qu'on multiplie depuis qualque temps à l'infini, cause un tort grave au pays. Pendant qu'on gesticule symboliquement le prix de la vie augmente, le. franc baisse, l'Allemagne relève la tête et le9 communis- tes s'agitent. Cherchons donc un bon remède, non seu- lement contre la diarrhée oratoire, mais contre le geste symbolique. Si nous le découvrons, le Français moyen, le petit Français et lo gros Français nous en seront, je crois, extrêmement reconnais- sants. Albert CASABONA. §§§ ; M. Caillaux et le Communisme Nous lisons dans une interview do M . Caillaux publiée par l'Œuvre, ce qui suit : Quand i l y aurait, aux élections prochai- nes, dit M. Caillaux, quarante communistes à la Chambre, y aurait-il lieu de s'en ef- frayer P Le communisme, parti extrême, groupe autour de lui, les mécontents. Il réunit ainsi sous son étiquette des gens qui ne savent pas ce que c'est. Dans la Sarthe, h ila Ferté-Bernard, notamment, i l y a des « communistes ». J'en connais un. L'autre jour, je lui ai dit : <( Alors, tu es communiste ? » Il m'a répondu : « Monsieur Caillaux, dans ma famille, on a toujours été des partis les plus avancés. Voilà ! » Mais tout laisse à penser que ce farou- che moscoutaire sarthois — qui défend à sa manière l'honneur de sa famille — vo- terait, le cas échéant, pour M. Caillaux, qui, certes, r.'est pas bolcheviste ' *#* Si nous comprenons bien, sans être com- muniste, M. Caillaux tient le communisme pour une conception politique qu'il n'y a pas lieu de combattre, et s'affirme parfaite- ment résolu à ne lui opposer aucune résis- tance. Nous le savions bien. Mais l'aveu n'en est pas moins précieux. INFORMATIONS LE COURS DES CHANGES Après Clôture La livre sterling valait 89.12 §§§ Le dollar valait . 18. 65 LA DETTE FRANÇAISE ENVERS LA GRANDE-BRETAGNE L'Agerice Reuter apprend que jusqu'à présent aucun arrangement n'est en prépa- ration pour une conférence à Londres ou ailleurs, au sujet de la dette française en- vers la Grande-Bretagne et il semble évi- dent qu'un certain, laps de temps devra s'é- couler avant qu'une réunion de ce genre puisse avoir heu. L'AGITATION AU MAROC On note vers l'extrême Ouest du front Nord une certaine inquiétude que provo- que dans plusieurs tribus le développement de l'action riffaine chez les Djebalas de la zone espagnole. Au centre, sur l'Ouergha moyen et vers l'Est, quelques groupes de rôdeurs ont ti- sur les postes et ont tenté de saboter les lignes téléphoniques. §§§ LES SCANDALES ALLEMANDS Le président Loche a fait savoir au dé- but de la séance du Reichstag de lundi que le député du centre Hoefle s'était démis de son mandat de député. M. Hoefle, l'ancien ministre des Postes, est mêlé comme on sait aux scandales financiers de ces der- âILL2 : ' -^1_1U - 3nOÎ32 Or. UJp 2510tn5ifl ZOtA nietrs temps. -§§§- LE FRÈRE DU MARÉCHAL FOCH M. Gabriel Foch, frère aîné du maréchal de France, avoué près le tribunal de Tar- bes, est décédé lundi à i5 heures, à Fâge de '76 ans. .. . 1 yrnTW T rrr'i"-S I ON REND LA VUE AUX AVEUGLES DE GUERRE Le docteut Bon-nefond, Continuant ses opérations sur les aveugles de guerre, dont la vue serait susceptible d'être améliorée en est aujourd'hui à sa quinzième opéra- tion. Le mutilé Alex Peltier, de Vevy (Ju- ra) réformé en 1916 pour cécité complète et définitive vient dc quitter la maison de santé dc Trivcli. Il distingue et reconnaît les visages, discerne, l'heure de sa montre et a regagné dimanche son village du Jura sans autre guide que ses lunettes. ggg UN JUGEMENT CONTRE UN PROPRIÉTAIRE La io" chambre correctionnelle a con- damné cet aprè-midi à un mois de prison et 3.000 francs d'amende un propriétaire M. Georges Leroux, 33, rue de* Bois, pour s'être fait remettre par de futurs loca- taires et de la main à la main des som- mes de 800 francs pour un loyer de 1.000 francs et i.Soo frs pour un loyer de a .5oo francs. Le propriétaires exigeait ces som- mes sous couvert de pas dc porte ou com- me garantie de l'exécution de travaux opé- rés par les preneurs eux-mêmes. DANS LA GROTTE DU MAMMOUTH Un message de Cave-City (Kentuckky), annonce que M. Floyd Collins qui a été surpris par un éboulement dans la grottq .L

ABONNEMENTS LE NUMÉRO • • • Journal Politique et Littéraire …archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2016. 1. 27. · M. Herrio puisst e e dir quot e

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Page 1: ABONNEMENTS LE NUMÉRO • • • Journal Politique et Littéraire …archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2016. 1. 27. · M. Herrio puisst e e dir quot e

81me Année—N° 12

ABONNEMENTS

Trois Mo's Six Mois Un An. • • •

3 fr.

5.50

10 fr.

INSERTIONS

Annonces, la ligne. 1 fr. Réclames — 1.20 Faitslocaux — 1.50

I

Mercredi 11 Février 1925

Journal Politique et Littéraire D'Intérêt Local, d'Annonces Judiciaires âc d'Avis Divers ', . . - . " I -> 'oui n i . 'J ' i 'v , ' i l - . i irait uo f soéloiîQ I : moiTT) noloiv .•>";>"')',) rAn-JfmL '

— F O N D E E N 1841 —

P A R A I S S A N T L E M E R C R E D I <& L E S A M E D I

RÉDACTION & ADMINISTRATION : 4 , P L A C E DU MARCHÉ -NOIR

I Directeur ' A. GIROUARD 1 T é l é p h o n e 1-95 •

; j ,- - ;

LE NUMÉRO

JJfflfiS

Les Abonnements sont payables d'a­vance et l'acceptation de trois nu­méros engage pour une année.

La quittance est présentée à l'abonné sans dérangement pour lui.

ut

La Vraie Raison de la Suppression de

l'Ambassade du Vatican Les uns après les autres, les

catholiques de la Chambre, nos amis M. Grousseau, M . l'abbé Bergey, M. Oberkirsch, et les autres députés catholiques d 'Al­sace et de Lorraine, bien d'autres encore, ont fait tout ce qu'il était possible ide faire pour empêcher la Chambre de commettre cette faute, de conséquences si graves, de supprimer l'ambassade auprès du Vatican. (Nous ne parlons pas de M. Briand qui s'est contenté de se défendre plutôt qu'il n'a défendu l'ambassade.)

Mais vraiment a-t-on accumulé les démonstrations et fait res­sortir tout ce que la paix reli­gieuse en France, le renom de notre pays auprès des peuples catholiques et même de toutes les nations, les intérêts français en Orient et dans le monde entier, perdraient à la suppression de cette ambassade ; vainement a-t­on justement et éloquemment dénoncé la gravité de l'injure que cette suppression constitue à l'égard des catholiques qu'elle atteint au vif de leurs sentiments, rien ne pouvait détourner le pré­sident du Conseil n i sa majorité de leur parti pris : leur siège était fait.

A toute cette argumentation , M. Herriot, quand i l ne se répan­dait pas en calomnies outragean­tes contre la Papauté, n'avait qu'une réponse , toujours la même : « La France est un État laïque, l'État laïque ne connaît pas le pouvoir spirituel ; le pou­voir spirituel n'a rien à voir avec le pouvoir temporel. »

Mauvaises raisons, fausses rai­sons ! — Tout d'abord, quoi que M . Herriot puisse dire et quoi qu'un État laïque puisse faire, i l est impossible de nier le pouvoir spirituel de l'Eglise catholique, et i l est impossible d'empêcher que ce pouvoir spirituel ne se trouve tous les jours en contact avec les intérêts temporels de n'importe quelle nation. La poli­tique intérieure d'un pays et sa politique extérieure sont perpé­tuellement influencées par ce pouvoir spirituel.

11 y a des influences spirituelles dans les actes politiques des c i ­toyens, comme dans les mouve­ments d'amitié ou d'hostilité des peuples les uns à l'égard des autres. A l'intérieur d'un pays, notamment, c'est toujours la conscience qui guide les actes des citoyens, et où la conscience trouve-t-elle sa direction , si ce n'est dans une doctrine spiri­tuelle?

Quelle n'est donc pas dans ie monde, entier la puissance véri­table d'un souverain comman­dant, par le fait, à la conscience de tant de peuples ? Et comme l'on comprend le mot de Napo­léon : « 11 faut traiter avec le Pape comme s'il avait une armée d'un million d'hommes l »

M. Herriot n'a point le pouvoir de supprimer cette puissance devant laquelle s'inclinait (le vainqueur de l'Europe. Il n'a pas même le pouvoir d'empêcher que partout, encore et toujours, dans le monde, ce soit l'esprit qui meuve la matière.

Qu'invoque-t-il donc lui-même pour se refuser à reconnaître la puissance spirituelle de la Pa­pauté ? Il invoque ses principes, les principes de la laïcité, l'a­théisme légal contre la religion.

Et, en effet, voilà la vraie raison de l'attitude de la majorité de la Chambre contre l'ambassade du Vatican.

Aucun homme de bon sens ne peut contester la force du pouvoir spirituel, et les adversaires de l'ambassade ne le peuvent pas plus que d'autres , mais ce qu'ils peuvent, c'est renverser un pou­voir spirituel pour y substituer un autre pouvoir spirituel, c'est établir le magistère souverain de la libre pensée sur la vie publi­que comme sur la vie privée de tous.

En s'élevant contre la Papauté et contre l'ambassade du Vatican, M. Herriot et ses amis n'agissent pas seulement sur le plan politi­que, ils agissent en dogmatistes anticléricaux ; ils travaillent à arracher les esprits à la religion qui les éclaire et. qui les garde, et ils veulent les asservir à la libre-pensée, sans voir qu'elle les conduira logiquement et fatale­ment au communisme.

-o-o-

NOUVELLES EXPRESS

Ce matin a eu lieu une réunion de la sous - Commission spéciale chargée de l'étude de l'augmentation des pensions des victimes de la guerre. Il paraît pro­bable que cette sous-Commission adoptera le principe du relèvement du coefficient de i,8o réclamé par les associations de mutilés, au lieu du coefficient de 1 , 7 0 pré­cédemment adopté par la Commission des Finances et le Gouvernement.

On signale de Tanger qu'une certaine activité des contingents riffains des Dje-balas règne dans les régions de Tetouan et de Larache, ce qui pourrait laisser prévoir une prochaine attaque des posi­tions espagnoles. L'aviation espagnole a bombardé divers centres des rebelles Andgeras et Beni-Gorfet.

Le « Messaggero » souligne l'impor­tance du discours du Pape sur les affaires de France Ces déclarations, dit ce jour­nal, montrent que le Pape ne s est nulle­ment laissé impressionner par l'éventualité de la rupture des rapports diplomatiques.

La Diète prussienne vient de procéder à l'élection du président du Conseil. Il y eut ballottage entre M. Richter, candidat de la droite, et M. Marx, candidat des partis de la coalition de Weimar. Au deuxième tour de scrutin, M. Marx a obtenu la majorité nécessaire de 223 voix et a été proclamé élu.

M. Raynaldy, ministre du Commerce, et M. Trendelenburg ont conféré lundi afin d'essayer de rapprocher les points de vue des délégations françaises et alleman­des Les conversations vont se poursuivre et aboutiront vraisemblablement à la réu­nion en séance plénière des délégations vers la fin de la semaine.

Le correspondant du « Herald » à Londres dit qu'il est vraisemblable que M. Baldwin demandera à la Chambre des Communes de donner son approbation à une entente militaire avec la France.

Ditirrhée oratoire et geste symbolique

Il convient de féliciter M. Jean Monti­gny, député da ila Sarthe, — et du Cartel des Gauches — dc certains passages d'un article qu'il vient de publier dans le Petit

JJYicotSitq r.! ,>fjc'l it- lis! l->.v« • , > . « , • , . ; Parlant du bavardage de ses collègues,

bavardage qui l'émeut profondément, M. Montigny critique sévèrement la longueur démesurée des débats de la Chambre.

« L'éloquence à la Chambre, écrit-il, est devenue question de quantité et non de qualité. On s'installe à la tribune pour Ja matinée et on achève son discours dans la journée ou le lendemain matin ! Aucun effort pour ramasser le discours, conden­sée sa pensée ; plus Vorateur a de colonnes à l'Officiel, plus i l est satisfait !

« Il n'est, pas d'assemblée humaine qui tolère un toi verbiage : un tribunal, une réunion populaire vous signifient rapide­ment leur lassitude, si vous abusez des re­dites inutiles ; à la Chambre, i l semble que le bon sens perde ses droits. »

M. Montigny a raison de s'élever contre ces mœurs parlementaires, qui « heurtent la raison en déconsidérant la Chambre. » Mais i l a tort d'en rejeter la responsabilité sur ses adversaires politiques.

Il suffit pour s'en convaincre do parcou­rir le compte-rendu des débats de l'ancien­ne Chambre.

Alors, les amis de M. Montigny étaient dans l'opposition ; et ils no se gênaient guère pour occuper systématiquement la tribune et y abuser des « redites inutiles ».

Et, pas plus tard qu'hier, n'est-ce point M. Léon Blùm ,allié et associé des radi­caux-socialistes, qui délayait un discours, pour permettre à des députés, réunis hors séance, de se mettre d'accord sur la ques­tion de la représentation de l'Alsace et du la Lorraine auprès du Vatican ?

S'il veut être juste, M. Montigny doit donc adresser se critiques à ses collègues, en général, et en particulier ,à ses amis so­cialistes, qui sont passés maîtres en l'art de parler pour raconter des balivernes.

Gela dit, j'approuve M. Montigny quand i l réclame la réforme « d'un règlement su­ranné et absurde ».

Et, bien qu'i l compare, en un langage un peu osé, la bouche de ses collègues à une autre partie de notre individu que je pré­fère ne pas nommer, j'approuve encore le député de la Sarthe lorsqu'il s'écrie plein d'indignation :

(( Nous en avons assez de la diarrhée ora­toire. »

Oui ,nous en avons assez. Car la diarrhée surtout quand elle est oratoire, est un mal dont on s'accomode d'autant plus diffici­lement qu'il n'est pas de bismuth assez ef­ficace pour le combattre.

Il existe, aussi, à la Chambre, une autre maladie que M. Montigny, qui 6emble pavé de bonnes intentions, devrait bien nous aider à terrasser. 1 T t rc f ' j ^

C'est la maladie du geste symbolique. Or, le geste symbolique, qu'on multiplie

depuis qualque temps à l 'infini, cause un tort grave au pays.

Pendant qu'on gesticule symboliquement le prix de la vie augmente, le. franc baisse, l'Allemagne relève la tête et le9 communis­tes s'agitent.

Cherchons donc un bon remède, non seu­lement contre la diarrhée oratoire, mais contre le geste symbolique.

Si nous le découvrons, le Français moyen, le petit Français et lo gros Français nous en seront, je crois, extrêmement reconnais­sants.

Albert CASABONA. §§§ ;

M. Caillaux et le Communisme Nous lisons dans une interview do M. Caillaux publiée par l'Œuvre, ce qui suit :

Quand i l y aurait, aux élections prochai­nes, dit M. Caillaux, quarante communistes à la Chambre, y aurait-il lieu de s'en ef­frayer P Le communisme, parti extrême, groupe autour de lu i , les mécontents. Il réunit ainsi sous son étiquette des gens qui ne savent pas ce que c'est. Dans la Sarthe, h ila Ferté-Bernard, notamment, i l y a des « communistes ». J'en connais un. L'autre jour, je lui ai dit :

<( Alors, tu es communiste ? » Il m'a répondu : « Monsieur Caillaux, dans ma famille, on

a toujours été des partis les plus avancés. Voilà ! »

Mais tout laisse à penser que ce farou­che moscoutaire sarthois — qui défend à sa manière l'honneur de sa famille — vo­terait, le cas échéant, pour M. Caillaux, qui, certes, r.'est pas bolcheviste '

*#*

Si nous comprenons bien, sans être com­muniste, M. Caillaux tient le communisme pour une conception politique qu'il n'y a pas lieu de combattre, et s'affirme parfaite-

ment résolu à ne lu i opposer aucune résis­tance.

Nous le savions bien. Mais l'aveu n'en est pas moins précieux.

INFORMATIONS L E COURS DES C H A N G E S

Après Clôture La livre sterling valait 89.12

§§§

Le dollar valait . 18.65

LA DETTE FRANÇAISE ENVERS LA GRANDE-BRETAGNE

L'Agerice Reuter apprend que jusqu'à présent aucun arrangement n'est en prépa­ration pour une conférence à Londres ou ailleurs, au sujet de la dette française en­vers la Grande-Bretagne et il semble évi­dent qu'un certain, laps de temps devra s'é­couler avant qu'une réunion de ce genre puisse avoir heu.

L'AGITATION AU MAROC On note vers l'extrême Ouest du front

Nord une certaine inquiétude que provo­que dans plusieurs tribus le développement de l'action riffaine chez les Djebalas de la

zone espagnole. Au centre, sur l'Ouergha moyen et vers

l'Est, quelques groupes de rôdeurs ont ti­ré sur les postes et ont tenté de saboter les lignes téléphoniques.

§§§ LES SCANDALES ALLEMANDS

Le président Loche a fait savoir au dé­but de la séance du Reichstag de lundi que le député du centre Hoefle s'était démis de son mandat de député. M. Hoefle, l'ancien ministre des Postes, est mêlé comme on sait aux scandales financiers de ces der-âILL2:' -̂ 1_1U - 3nOÎ32 Or. UJp 2510tn5ifl ZOtA nietrs temps.

-§§§-LE FRÈRE DU MARÉCHAL FOCH

M. Gabriel Foch, frère aîné du maréchal de France, avoué près le tribunal de Tar­bes, est décédé lundi à i5 heures, à Fâge de '76 ans. .. . 1 y r n T W T rrr'i"-S I

ON REND LA VUE AUX AVEUGLES DE GUERRE

Le docteut Bon-nefond, Continuant ses opérations sur les aveugles de guerre, dont la vue serait susceptible d'être améliorée en est aujourd'hui à sa quinzième opéra­tion. Le mutilé Alex Peltier, de Vevy (Ju­ra) réformé en 1916 pour cécité complète et définitive vient dc quitter la maison de santé dc Trivcli. Il distingue et reconnaît les visages, discerne, l'heure de sa montre et a regagné dimanche son village du Jura sans autre guide que ses lunettes.

ggg UN JUGEMENT

CONTRE UN PROPRIÉTAIRE

La io" chambre correctionnelle a con­damné cet aprè-midi à un mois de prison et 3.000 francs d'amende un propriétaire M. Georges Leroux, 33, rue de* Bois, pour s'être fait remettre par de futurs loca­taires et de la main à la main des som­mes de 800 francs pour un loyer de 1.000 francs et i.Soo frs pour un loyer de a.5oo francs. Le propriétaires exigeait ces som­mes sous couvert de pas dc porte ou com­me garantie de l'exécution de travaux opé­rés par les preneurs eux-mêmes.

DANS LA GROTTE DU MAMMOUTH

Un message de Cave-City (Kentuckky), annonce que M. Floyd Collins qui a été surpris par un éboulement dans la grottq

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est encore vivant dams l'excavation on il est enfermé depuis yieuf

Hi s. L'équifjjc de sauvetage à déjà creusé tyrotLfjjusqu'à profondeur de o m. 80.

Menée de dimanche elle a, gay 1 m. So. Une foule immense se trou-

JJL l'entrée^. „ ,

- J •§§§ | Ms SURVIVANTS DE REIGBSHOFFEN

la Dafts

fin vc

On annonce la mort à Dijon, à l'âge de 87 ans, du colonel Jean-Baptiste Bolnot, président, des anciens cuirassiers de Reichs­hoffen. Le colonel Boinol, fils d'un ancien soldat de Napoléon i e r , débuta dans l'ar­mée en qualité d'enfant de troupe. Il'sortit de l'école de Saumur sons-lieutenant aux carabiniers. La guerre de 1870 le trouva lieutenant au çf cuirassiers. H prit part à la. fameuse charge du 6 août 1870, où il eut un cheval tué sous lui. Lui-même, griève­ment blessé, fut fait prissonnicr.

UN INCENDIE FAIT i 4 VICTIMES

ET REGIONALE

•A S A I N T - P I E R R E

Fêta paroissiale de N-D de Lourdes Dimanche i5 Février igaS

Messe de 11 heures i / 4 : PROGRAMME

Air de Stradella, violon ; Andante Re,ligioso, violon (Thomé) ;

par M. Bienvenu, i c r prix du Conserva­toire de Liège.

Ave Maria, (St Yves Bax) ; Panis Ajigelicus, (Fauchey).

Chaut avec accompagnement orgue et violon.

§§§ •

POUR NOS MORTS

PAROISSE DE N-D. DE LA VISITATION

Dimanche, à Bêziers, un incendie s'est déclaré dans les bâtiments construits au­trefois pour servir de caserne et occupés maintenant par une fabrique de voitures d'enfants, un hôtel restaurant et les écu­ries.

A 19 heures 3o, un pan de mur des bâ­timents s'est écroulés sur une cinquen-taine de mètres de longueur ensevelissant neuf soldats du 81e d'infanterie, • trois pompiers, un agent de police et une quin­zaine d'aurtes personnes.

On a retiré des décombres les cadavres de neuf soldats, des trois pompiers et de l'agent.

Le maire a ordonné immédiatement la fermeture des salles do spectacles en signe de deuil.

Le ministre de la guerre vient de décer­ner la médaille militaire aux militaires du 8i° R. 1. morts victimes de leur devoir au cours de cette catastrophe : sergent Lettle Edmond ; soldats Gansull Georges, Delprat Paulin, Guilarid Léon, Petit Joseph, Bon-nord Maurice, Alibèrt Adrien, Ribier Jean.

Société des Pécheurs à la Ligne de Saumur.

La Commission qui termine son mandat fait appel aux Sociétaires qui ont signé l'engagement des nouveaux baux et qui, SEULS, CONSTITUENT LA NOUVELLE SOCIÉTÉ, pour poser leur candidature comme membre de la future Commission.

Les inscriptions seront reçues jusqu'au quinze F é v r i e r prochain inclus, dernier délai, soit chez M. Desmants, secrétaire, 45, rue du Pressoir, et chez M. Méngot, cafetier, nd 5 , place de la République.

Les membres qui se seront fait inscrire sont priés de se réunir, le mercredi suivant, 18 février 1925, à la Mairie, à 2 0 heures 1/2 (8 h. 1 2 du soir).

POUR L A COMMISSION :

E. DESMANTS, JSecrétaire.

FEUILLETON de L'Echo Saumurois N" 63. — 11 Février

Par C L A U D E MONTORCE

(Suite) — Puisque tes entants sont turberculeux

il faut bien les soigner. — Qui est-ce qui le dit qu'ils sont tu­

berculeux, les médecins P Est-co que vous croyez co que disent îles médecins, M. Etien­ne ? Ils ont Lien dit que j'avais du <c deli-rium tremens ». Mon grand-père est moit ii i)l> ans , mon père est mort d'accident à 7;< ans, écrasé par un arbre qu'il abattait. C'était un rude et vaillant bûcheron, qui n'a jamais t'ait une heure de maladie. Il a n i 7 enfants, tous robustes ; trois Ont été tués à la guerre, les autres mes aînés, ont tous réussi, ils ont de bons emplois, des situations enviablrs ; n us n- nous vivons pas parce que ce sont des faiseurs de mo­rale qui me reprochent le vin que je bois, comme s'ils axaient peur que je m'adresse u eux pour le payer. Ils ont tous des en­fants, de solides gaiJlards, M. Etienne, je vous en réponds, et les miens seraient tu­berculeux Allons donc ! 11 n'y a jamais eu de tuberculeux dans ma famille ; i l n'y a jamais eu de u delirium tremens » non plus. Voulez-vous que je. vous dise. M. Etienne, eh bien, les médecins ont voulu se venger sur moi de ce que nous n'avons

Dimanche prochain i5 Février, aura lieu la Féte] annuelle du Souvenir en l'hon­neur des 100 Héros, officiers, sous-officiers et soldats de la paroisse, morts pour la France.

La cérémonie commencera à 10 h. 3o et sera présidée, par M. le Chanoine Dufresne, Vicaire Général, Supérieur du Grand Sémi­naire.

Une allocution sera prononcée par M. l'Abbé P. Godrie, enfant de la paroisse, vi­caire à Doué-ila-Fontaine.

Toutes les familles en deuil sont invitées à assister à cette cérémonie.

Les officiers de réserve, les Anciens Com­battants, les Mutilés et réformés de guerre occuperont, comme de coutume, la chapelle do gauche.

Pulsieurs morceaux de musique seront exécutés par des amateurs de bonne volon­té, sous la Direction de M. Gréguy.

La chorale paroissiale fera entendre di­vers chants de circonstance.

*#*

F É D É R A T I O N D E S M U T I L É S

Les Membres de la Fédération sont invi­tés à assister à ila messe solennelle qui sera célébrée le i5 Février à 10 heures 3o en l'é­glise de la Visitation pour les morts de la guerre.

Des places leur seront réservées.

0-0

Au Patronage St-Joseph de Nantilly Rue Marceau, Saumur

Dimanche i5 Février à i5 h. 3o précises

Dernière représentation do : S E R V I R

Pièce cri deux actes de H. Lavedan de l'Académie française.

L a P o u d r e a u x Y e u x Comédie en deux actes do E. Labiche et

Martin jouée dans les costumes de l'épo­que (1800).

Location à la Conciergerie

jamais eu recours à leurs services... Allons, buvez, no baissez pas 'la tête comme vous le faites Vous pensez au passé, vous aus­si P Ah qui aurait pu supposer que vous, si riche, vous deviendriez le compagnon de pêche, de chasse et de braconnage de Pin­tèche P La fortune a de singuliers caprices.. Il est vrai que vous pourriez encore vous remet Ire dans la culture, vous associer avec votre frère

— Tais-toi. La terre a toujours été trop basse pour que je me- penche vers elle, ,1e ne. suis pas habitué à travailler, Le travail, du ['este, ce n'est bon que pour ceux qui sont incapables de faire autre chose.

— Il est vrai que vous n'êtes pas embar­rassé, vous êtes instruit, vous, M. Etienne, vous êtes un savant.

— Pour ce que cela m'a servi.... Les deux hommes restèrent un moment

silencieux. Ils étaient assis, l 'un sur un billot de

bois, il'autre sur une caisse renversée, dans une chambre à four désaffectée de la ferme de la Coquetière.

Ils élaient vêtus tous deux à peu près identiquement de velours à grosses côtes.

Le costume de Pintèche était seulement plus décati, plus râpé, plus rapiécé que ce­lui d'Etienne Gerbaut.

Ils avaient établi leur domicile à cet en­droit, où ils vivaient comme des bétrs sau­vages dans leur repaire, d'une nourriture sommaire, de fruits chapardés dans les en­clos, de gibier, do champignons, d'escar­gots ramassés le long des haies.

Ils braconnaient do conceaL, tendaient des collets dans les forêts voisines, s'em-

D \ N S L A L É G I O N D ' H O N N E U R

Au Journal Officiel du 8 février : Est nommé Chevalier de la Légion

d'Honneur, M. Beaurnont Joseph, produc­teur de graines de semences ,à Saumur ; 3a ans de pratique professionnelle el de services militaires.

§§§ Association des Daines Françaises

COMITE DE SAUMUR L'examen des candidates au diplôme d'In

firmière a eu lieu le 10 février. Le jury é-tait composés du médecin principal Cochois Président,et des docteurs Moreau et Sei­gneur, médecins de l'Hospice général.

Ont été admises au diplôme : Mesdemoi­selles Marthe Grégoire et Cothias (toutes deux avec la mention très bien) ;

Mademoiselle Ledroit, Madame Agnus. §§§

DANS LA PRESSE Suivant une habitude qui maintenant va

faire tradition, MM. les Maîtres-Imprimeurs do notre ville et lés représentants de la Presse iocale el régionale se réunissaient dimanche dernier en leurs agapes annuelles.

Ils avaient confié au Maître Viau, expert consommé dans l'art culinairo le soin d'é­tablir le menu et do l'agrémenter des meilleurs crus ; i l n'y faillit point, et les convives goûtèrent avec plaisir la bonne cuisino française et les extras qu 'un dé­voué protecteur voulut bien offrir.

Comme do juste, la satire fut de la par­tie et maints faits locaux égayèrent ce re­pas rempli dp souvenirs charmants parfois humoristiques mais certainement fort plai­sants parce que ceux qui les narraient • en connaissaient les détours amusants et les à-côtés insoupçonnés.

Co fut une bien charmante confraterni­té en des moments trop vite écoulés mais que typas et jcurnalos se promettent de re­vivre, quelque jour de l'an nouveau.

§§§

AU FORT

Trois séances consécutives ont consacré le talent de nos jeunes acleurs du Fort dans l'interprétation aride et délicate d'une œu­vre classique.

Le Bourgeois Gentilhomme n'était point aisé à rendre ; pour y découvrir et nuan­cer les Malices du fin comédien, i l fallait entrer dans la peau même de tous ces ac­teurs qu'étudia avec tant de perspicacité le Bonhomme.

Nos artistes du Fort n'y faillirent point et tout en s'engonçant dans les pourpoints des personnages, ils en épousèrent étroite­ment les travers ou les qualités.

Point n'est besoin de narrer ou remémo­rer cette figure joviale de Jourdain ou Pilot se camoufla de si plaisante façon, pas plus que -les répliques cinglantes de la sensée épouse de cet homme de qualité, que Erissé persifla adroitement.

Dorante (Corbcl)et de St Alvar (Véger) incarnèrent des figures de cour fort bien précisées : Lucile (Granry) toujours gra­cieuse s'attira les sympathies par sa clair­voyance et sa franchise ; quant à la pandar-

busquaient le soir, armés d'un fusil, à l'af­fût des bêtes sauvages, des chevreuils, des sangliers et des lièvres, que Pintèche allait vendre, clandestinement à des commerçants complices.

Le courtier ne rapportait jamais d'argent mais des provisions de bouche, et, quand il avait Jivré une grosse pièce de gibier, un q.uarlaut do vin qu'il plaçait sur un chevalet, derrière la porte.

C'était là un talismann qui avait le don do le retenir au logis.

Quand i l avait du vin dans leur domici­le, Pintèche ne s'absentait plus, de crainte des voleurs.

Etienne restait auprès de lui , par apathie par dégoût de tout, comme une épave ue-meurée auprès d'une autre épave. Ce que l'ivrognerie avait fait de l'un, la paresse, le, désordre, le gaspillage, l'oisiveté, le jeu, le libertinage l'avaient fait de l'autre.

L'aîné des fils Gerbaut s'était réfugié là, acculé à la plus noire misère, par une dé­tresse contro laquq'.le i l n'avait pas su réa­gir-

Jaloux de son frère misanthrope à l'ex­cès, i l exhalait, devant Pinlèche, la haine qu'il avait voué à tout le genre humain, la colère qu'excitait en lui le spectacle ae ceux qui réussissent par l'effort et la per­sévérance.

Il demeurait de longs moments tacitur­ne et muet.

Pintèche ne l'interrogeait jamais ; i l sa­vait seulement que son compagnon d'infor­tune était un dévoyé, un déchu, un paria comme lui.

Il savait qu'Etienne avait eu des mal-

do de Nicole (Fourreau) elle aida fort bien ,'e. public à rire do ce futur Mammamouchi qu'était son orgueilleux patron.

Cléonlo (Omnès) e,t Covielle (Petit) piquè­rent au vif la curiosité de l'assistance par l'échafaudage de leur cérémonie tureque.

Que dire de tous ces professeurs plus en­ragés les uns que les autres dans leur art et qui s'enorgueillissaient d'avoir pareil élève.

Des frénétiques bravos du ballet des Mar­quis et Marquises aux désopilantes litur­gies du Muphti (Messageot) et des disci­ples d'Allah ce fut un succès inespéré et chacun y vécut de charmants instants.

Bravo les jeunes ; quand on aborde Mo­lière avec succès, c'est merveilleux.

Continuez donc pour l'honneur de votre Patronage et sur la trace de vos aînés.

*** s Jrl i ÏÏVli S j J * % •USa Wt V F I B <%*rJMi,"

Une partie fort intéressante de ce spendi-de programme méritait une mention spé­ciale ; les jeunes lionceaux de M. Cléry ont donné do fort beaux assauts de sabre et d'épée : M.M.Baulu e,t Lambault méritent de chaudes félicitations pour leur science et leur tactique et nous ne leur ménageons certes noint.

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Blanche SELVA à Saumur Nous rappelons quo c'est vendredi i3 fé­

vrier à ao heures 3o, salle des fêtes de l'Hô­tel de Londres, qu'aura lieu le magnifique concert donné par Ja célèbre pianiste Blan­che Selva. C'est une occasion unique d'en­tendre une des plus grandes virtuoses de l'époque actuelle, et d'ores et déjà cette soirée s'annonce comme devant remporter le plus grand succès.

Location à 1 Hôtel de Londres. §§§

UNION SYMPHONIQUE de Saumur

Nous apprenons que le concert « extraor­dinaire » de l'Union Symphonique est fixé au Lundi 16 Février prochain.

En dehors du prestigieux violoncelliste Maréchal, le, comité s'est assuré le concours d'une cantatrice de grand talent, Madame Dispan de Floran.

La location sera ouverte le vendredi i3 février, pour les membres honoraires ; et le samedi i / i , pour les autres personnes, chez Mlles Lecuit, rue d'0*rlécms.

§§§ COMITÉ des FÊTES )

DE L'ENTRAIN ! ENCORE DE L'ENTRAIN !

Les préparatifs du Grand Bal Masqué qui aura lieu dans la nuit du ai au a5 courant, au théâtre municipal de notre ville et dont l'organisation est assurée ^ar les membres do notre zélé Comité Permanent des Fêtos, battent leur plein. Nous allons avoir en cet­te circonstance, une très belle fêle, de nuit. Et chacun, danseuses, danseurs, spectateurs passeront certainement de délicieuses heu­res, au milieu d'une atmosphère bruyante, joyeuse, telle la réclame S. M. Carnaval.

D'ores et déjà, presque lous les costumes qui auront un cachet séduisant, se trouvent

heurs, de terribles disgrâces, qu'il avait subi des épreuves dont on avait beaucoup parlé à Sauvigny, sans le plaindre, toute­fois.

Il savait que la fortune laissée par le vieil Eparvier avait été dispersée totalement et que les deux enfants du redoutable et or­gueilleux usurier avaient eu une fin la­mentable.

Il savait que Georges Eparvier avait été arrêté, accusé de vols, de tentatives de chantage,, de tentatives d'assassinat ; om'il avait été condamné à mort par la cour d'assises de Versailles, puis gracié et dépor-té.

Il savait aussi, comme tout lo monde, du reste, que la fière Isabelle Eparvier, femme d'Etienne Gerbaut, était morte d'une façon dramatique.

On l'avait trouvée étendue auprès de son mari, dans une misérable mansarde où ils s'étaient réfugiés, à Montmartre.

Une écœurante odeur de gaz d'éclairage, répandu dans l'escalier de l'immeuble, avait donné l'alarme aux autres locataires qui croyaient à une fuite et redoutaient une explosion.

Isabelle avait cessé de vivre ; son mari, en qui on avait trouvé quelques faibles palpitations de vie, avait été tiré d'affaire.

Après quelle effroyable odyssée étaient-ils parvenus à co lugubre dénouement ? Etienne ne l'avait pas révéjé et la grande ville avait fait le silence sur ce drame obscur comme elle, le fait sur tous les mystères que recèlent les flots muets de son fleuve majestueux et profond comme l'oubli.

à la confection. La plupart des magasins do nouveautés ont exposé leurs satinettes aux nuances vives qui s'arrachent avec pro­fusion. Cependant, comme tout le monde n'est point né sous l'étoile de faire une couturière irréprochable, fous les dan­seurs 110 trouvant la possibilité de se faire le travesti, apprendront avec satisfaction quq chez M. S toi I, rue. du Puits-Neuf, 3 2 , et chez Mme Rogeon, concierge au théâtre, ils pourront choisir à leur goût la combi­naison de la soirée qui leur permettra de fox-trotter sans être reconnus.

DE L'ENTRAIN ! ENCORE DE L'EN­TRAIN ! Telle est la devise du Comité Permanent des Fêtes et dans ce but, afin que tout l'éclat de la fête ne tarisse un seul instant, au cours de la soirée dansante, les organisateurs viennent de s'assurer le con­cours de Deux Brillants Orchestres, lesquels auront la haute charge d'animer : specta­teurs, danseuses, danseurs sans arrêt.

Sous les accents des rythmes à la mode, des batailles inoffensives d'usage; mais très fournies, se dérouleront, serpentins, boules de coton et autres engins sans dan­ger voltigeront entre le plateau théâtral, loges et galeries Enfin, bel éclairage, bon buffet, et défilé costumé qui doit oc­casionner de bien agréables heures.

Quelques décisions du Comité organisateur

Le Comité a modifié le prix des entrées précédemment fixé.

Toutes les personnes costumées paieront un prix unique de CINQ francs.

Prix des points de vue : Pourtour et lo­ges, 4 francs ; autres places, 2 francs. (Tous droits de taxe et location en sus, sur les prix).

Pour la location des places du théâtre (danseurs et spectateurs) s'adresser chez Molles Lecuit, rue d'Orléans, à partir du mardi 17 février.

Le grand défilé des costumés aura lieu à a3 h. 3o. Pendant ce défilé.le masque sera obligatoire. La distribution des prix s'effec­tuera à son issue.

Des prix intéressants seront attribués aux plus beaux costumes.

Il sera distribué un numéro d'ordre par groupe ou individuellement.

| 3 i f $ ( j, ; f 11 >/>£, tlO*^*); î i l 9 f i 5 F ù 17 H1 f; W

Le Comité informe ses souscripteurs que pour cette soirée dansante, i l sera attribué une place gratuite par cinq francs de coti­sation (maximum quatre places). Il ne se­ra perçu que les droits de location et de ta­xe. (S'adresser également à partir du mardi 17 février,chez Melles Lecuit,pour la loca­tion).

Vu lo grand nombre de Souscripteurs , le Comité les invite àretenir les places, le plus tôt possible, à partir du mardi 17 cou­rant.

##*

Les organisateurs mettent à la connais­sance de tous que des soupers seront servis à partir de minuit au foyer du théâtre.

Pendant toute la durée du bal, deux or­chestres se. feront entendre. Il y aura d'au­tre part de grandes batailles de serpentins, boules de coton,etc. Les confetti sont exprès sèment défendus.

La grande ville est un gouffre sans fond qui happe les destinées aventureuses, qui les attire, îles entraine dans son tourbillon et qui étouffe, dans le bruit joyeux de ses fêtes, dans l'infernal vacarme de ses rejouis­sances, les râles des vaincus, les cris de dé­tresse des désemparés, les appels tragiques de|s désespérés.

Un long silence avait suivi les dernières paroles de Pintèche qui était tombé dans une morne prostation où le souci cle boire, seul, lui inspirait de temps en temps le geste do remplir son verre avec la cruche, de le porter à ses lèvres, de le vider d'un trait.

Dès qu'il avait accompli cette formalité, i l reprenait sa pose lamentable de pauvre déchet d 'humanité écrasé par de tragiques et inéluctables fatalités.

Il n'était plus qu'un être débile, chétif, falot, dont la peau était ridée avec excès, dont les yeux étaient caves et glauques, dont les cheveux étaient rares, blanchis, plaqués par mèches ridicules comme les poils d'un caniche mouillé, dont les mâ­choires étaient ébréchées.

Il avait l'air de ces vieillards guffreteux et pitoyables, victimes de leurs vices et de leurs débauches, qui grelottent au soleil, en plein midi, qui ne respirent plus, qui râlent ; qui ne marchent plus, qui se traî­nent ; qui ne dorment plus, qui ne rient plus, de peur que la mort, qu'ils redoutent ne mette à l'improviste le squelette de sa longue main décharnée sur leur pauvre carcasse défaillante.

[A sun.«i 0-0

Page 3: ABONNEMENTS LE NUMÉRO • • • Journal Politique et Littéraire …archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2016. 1. 27. · M. Herrio puisst e e dir quot e

Chambre de Commerce de Saumur EMPLOI DU CHÈQUE

La loi du 3i décembre igs.'i (Articles i exempte du droit de timbre toute quittan­ce de sommes réglées par chèque ou par virement en banque, sous réserve d'indi­quer sur le reçu la date, le numéro du chè­que et la Banque sur laquelle i l esl tiré.

Cette facilité accordée aux règlements de co genre doit contribuer à la vulgarisation du chèque et rendre son emploi d'un usage courant pour tous les Français.

L'émission des billots de la « Banque de France » près d'atteindre son maximum, no conjure pas les difficultés de la circu­lation fiduciaire, mais favorise l'augmen­tation du taux de .l'escompte et des avan-C e s : ' s e ; — - r ™

Il faut enrayer l'inflation dont le péril se fait chaque jour de plus en plus menaçant.

L'emploi du chèque est une mesure ef­ficace sinon décisive.

Il est urgent de réagir et de prendre exemple sur les Anglais et les Américains, qui généralisent l'usage du chèque el l'a-daptqnt à leurs moindres paiements.

Les Industriels et les Commerçants peu­vent maintenant régler leurs frais de trans­port par chèque puisque les réseaux de chemins de for français onl adopté ce mo­de de paiement et le principe du caution­nement bancaire.

Les gares de Saumur P. O. et Etat accep­tent ce règlement sous les réserves sui­vantes :

a) Que l'expéditeur ou le réceptionnaire avise de son intention de régler par chèque.

b) Que les chèques soient tirés sur une Banque locale.

Les Compagnies de Chemins de fer ont égalment reçu des ordres de solder leurs débits par chèques ou virements.

D'autre part, les Banquiers de Saumur pour favoriser l'emploi du chèque on ef­fectuent le paiement sans frais.

Toutes les Administrations do l'Etat, sui­vant ,les instructions de M. le Ministre des Finances, acceptent, également, les paie­ment par chèque.

Les Industriels et les Commerçants, les particuliers peuvent donc adopter ce mode de règlement pour leurs impôts et taxes diverses ainsi que pour acquitter leur loyer.

Les Chambres de Commerce et les Grou­pements commerciaux ont le devoir de persuader leurs commettants que l'emploi du chèque peut seul dissiper le malaise créé par les difficultés de la circulation fiduciaire.

L'inflation désastreuse et continuelle oc­casionnée par l'émission des billets, qu'ab­sorbe au fur et à mesure le mouvement des affaires, aura vécu si chacun sait et veut comprendre son devoir : User du chè­que, favoriser et développer son emploi.

§§§

MESSE ANNIVERSAIRE Monsieur et Madame JEAN PERREIN et

leur famille prient leurs amis de bien vou­loir assister à la Messe Anniversaire qui se­ra célébrée à la mémoire de

M o n s i e u r M i c h e l P E R R E I N le Lundi 16 Février, à 9 heures en l'église Saint-Pierre.

Paris) et. publie son premier mauvais) Madame. Bonheur

-§§§-

René BENJAMIN à Angers UN GRAND FRANÇAIS : Maurice Barrés, tel sera le sujet de l'intéressante conféren­ce que René Benjamin, le célèbre écrivain fera vendredi, i3 février au Petit-Théâtre du Grand-Cercle.

On n'a pas oublié le très grand succès que remporta la première venue de René Benjamin il Angers et c'est à la demande générale qu'aura lieu cette nouvelle, con­férence.

**» RENÉ BENJAMIN

René Benjamin, né à Paris ie 20 mars i885. Famille; paternelle et maternelle, tou­te de Paris depuis un siècle.

Libre jusqu'à l'âge de 6 ans, ô joie 1 De six à vingt : études, tristesse I Collège Roi-l in, lycée Henri IV, Sorbonne. En i4 ans, trois professeeurs à retenir, trois seulement qui aient le sens de la vie.

A 21 ans, le régiment. Enfin c'est une l i ­bération. Adieu les livres ! Des ouvriers, des paysans. La vérité, la vie. L'instruction commence. Bien entendue, elle n'est pas finie

Au retour du régiment, l'acteur Signoret qu'il a rencontré dans une cantine militaire lui fait jouer une pièce chez Réjane, à con­dition qu'elle n'ait qu'une représentation (1908).

U commence à faire du journalisme (GU

Blas. Echo de roman (bien (1909).

Il entre au GU Blas comme, rédacteur quo­tidien. Années de débrouillage admirables.

Antoine, à l'Odéon, lui prend et lui juin.* 2 actes : Le i'echa. (février 19,12).

il commence vers cette époque, une vas­te élude des soutiens de la Société sous for­mes d'études de mœurs sans élément roma­nesque, persuadé que des «choses vues » peuvent avoir un caractère d'art tout aussi grand qu'un roman genre dont les contem­porains abusent. Il commence par Les Jus-lices de Paix dc Paris qu'il publia en i g i 3 et i l vient de passer un an à étudier Le Palais qui est la seule logique, quand la guerre éclata. Au début de 191/1, i l a donné aussi un livre sur l'Hôlel des Ventes. Sa faune et ses mœurs.

Mobilisé, le troisième jour, il part le hui­tième pour la Lorraine et en septembre est blessé près do Verdun. Hôpital, convales-cense. Il écrit Gaspard (Prix Goncourt) i g i 5 , fait un an commo convoyeur où i l voit successivement lous les fronts, el écrit dans les trains où i i convoie les vivres des ar­mées' : Sous le ciel de i'Va/iee (îgiG. II pas­se ensuite à la propagande, o t envoyé au front anglais ,aux grands camps anglais en Angleterre, puis aux camps américains en France, >t commence à cette occasion, un métier do conférencier qu'il n'avait pas encore abordé.

Il publie Le Major Pipe el son Père (igi7) et Grand Goujon ( ig i8) .

En igig i l donne Amadou bolcheviste. Revenant à ses soutiens de la Société, i l

publie en igru La Farce ede la Sorbonne, pamphlet violent contre cet établissement à son avis d'inutilité publique.

Revenant vers le théâtre vers /lequel i l se sent nettement attiré et où il voudrait faire de la comédie sociale, i l donne successive­ment :

La Pie Borgne (Odon 1921). Les Plaisirs du Hasard (Vieux-Colombier,

1922). Il faut que cliacun soit à sa place (Vieux-

Colombier 192/:). Enfin, abordant le portrait, i l donne en

1921 : Antoine Déchaîne et en 1923 : Le Solliloque de Maurice Barrés.

Le premier lui vaut un procès, intenté, par une jeune actrice, qui ne se trouve pas peinte à son gré. Et bien entendu, i l le perd (1922) comme H sied à l'homme qui a écrit Le Palais et ses Gens de Justice.

Depuis la guerre i l a fait également tant en France qu'à l'Etranger (Pologne, Nor­vège, Danemark, Angleterre, Hollande, Suis­se, Belgique) quelque deux cents conféren­ces, qui sont le plus souvent des récits de choses vues, des sortes de reportages parlés, des portraits pris sur le vif. La conférence est pour lui du théâtre, et ne peut être quo cela.

Pas décoré c 1 Pas encore été en prison ! Indépendance garantie !

CAISSE D'ÉPARGNE DE SAUMUR Maximum de Dépôt par Livret :

5.000 Francs Séances des 5 7 et 8 février 192a

Sous la présidence de M r s Gallé-Chaussepied Roger-Brunet et Lieutaud.

Versements de 110 Déposants, i i Nou­veaux : 85.721 francs.

Remboursements : 63.65a francs. Remboursements d'intérêts ai.gi3 francs. La caisse paie h pour cent.

État-Civil de Saumur Du 7 au 10 Février 1925.

NAISSANCES

Georges Bernier, 3 , rue Saint-Michel. Francine Henrio, 9 , rue Saint-Nicolas René Guilbert, 2 6 , rue Nationale. Roger Ménard, à l'hôpital. Denise Redureau, 7 0 , rue Waldeck-

Rousseau. Roland Baudin, à l'hôpital.

MARIAGES

Pierre Cailleau, employé de commerce, a épousé Marie Méry, employée de com­merce, tous deux à Saumur.

Louis Chevalley, employé de com­merce, a épousé Odette Guillemet, sans profession, tous deux à Saumur.

DECES

Eugène-Pascal Léger, époux Fournier, 54 ans, coiffeur, 4 0 , rue d'Orléans.

Marie Hardouin , épouse Bélanger , 67 ans, cultivatrice, à l'hôpital.

Auguste Mainguy, 54 ans, célibataire, journalier, à l'hôpital.

Roger Le Brun, 6 mois 1/2, 2 1 , rue du Bellay.

Rosalie Leroy, veuve Logerais, 76 ans, sans profession, 16, rue Seigneur.

F a i h de S a u m u r el t i i v i r o n -DI.SCUSSIOiN TRAGIOUE

La cession de. fonds de coiffeur de Mme. veuve Maria Maupoint, 3/i a n 9 , domiciliée place Dupetit Thouars, 6, à un certain Nourry Maurice, 27 ans, coiffeur, devait amener, samedi après-midi, une discussion mouvementée et qui menaça de tourner au tragique.

En effet, l'entente ne se fit point entre les cessionnaires et le nommé Nourry commença à faire du potin, brisant certains objets qui so trouvaient sous la main.

Un corps à corps s'en suivit et entendant le bruit le garçon, nommé Mioche, inter­vint pour essayer d'améliorer la situation. Ça no fit qu'empirer : de colère la femme Maupoint s'empara d'une bouteille et en frappa sauvagement à la tête Nourry : le verre fit de profondes blessures et le bles­sé perdit bientôt son sang en abondance. Nourry accourut immédiatement se faire panser chez le D,F Travaillé, pharmacien.

Se rendant ensuite à la police, i l porta plainte conlre la femme Maupoint : le commissaire a dressé procès-verbal d'en­quête et l'affaire aura son dénouement en correctionnelle.

MODEREZ VOS EXPRESSIONS

La femme Marie-Louise Langevin,36 ans, domiciliée, 3 place de la République, s'est vu dresser contravention pour insultes grossières et outrages envers un agent de service dans l'exercice de ses fonctions.

CHÈRE PARTIE DE CHASSE

Surpris en ilagrant délit de chasse dans le bois de Verrie, M'aide d'un chien,d'un furet et de bourses à lapins et ce'sur ter­rain d'autrui, les deux saumurois Louis Foucher, 52 ans aubergiste,et Joseph Dou-celin,53 ans, sauront ce. qu'il en coûte.

JOLIE PIÈCE Péchant en Vienne, samedi après-midi,

non loin de Saint-Germain, deux fines Ji-gnes saumuroise®, M. Cougnault, profes­seur d'éducation phisique, quartier des Ponts et M. Savarit, employé des contribu­tions indirectes, ramenèrent à la rive un joli brochet de 1 m. dc long, pesant le poids respectable de i i livres.

Félicitations aux pêcheurs récompensés.

LE CHATIMENT Tous doux condamnés à des peines de

trois mois de prison pour Vols, les nom­més Georges Caillaud, 21 ans, et Désiré Dieux, 27 ans, journaliers à Doué ont été appréhendés par les gendarmes de Saumur en vertu d'un mandat de réquisition du V arquet.

CODE DE LA ROUTE Le chauffeur de l'auto 3og3 L-7 apprendra

par un procès-verbal qu'il faut une plaque d'identité à sa voiture.

Louis Battais, cultivateur aux Rosiers, pédale de nuit sur un vélo non muni de lanterne ,de plaque d'identité et d'appa­reil sonore : i l s'en souviendra.

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Abus de confiance — Pour détournement de billets à 'a Compagnie des Tramways, René Bossé, -5 ans, est condamné à 8 jours de prison.

Jeunes voleurs — Pour divers vols com­mis; par des mineurs, le tribunal renvoie les inculpés en maison de correction jus­qu'à leur majorité.

Le bien d'autrui —• Appelé devant le tri­bunal pour y répondre du vol d'un pardes­sus et de divers objets, le nommé Léopold de Gongoza oublie de se présenter : le tri­bunal constatant le délit condamne le pré­venu à 6 mois do prison.

Lait mouillé — L'inspecteur des fraudes ayant opéré des prélèvements de lait chez plusieurs laitières, les femmes Coutard et Boret, cultivatrices à Dampierre;, durent présenter leurs bidons de lait, l'analyse re-.leva un mouillage de 20 % pour la femme Coutard et de 10 % pour Mme Boret.

La femme Coutard a été condamnée par lo tribunal à îs jours de prison avec sursis, 3oo francs d'amende, l'affichage du juge­ment à son domicile, aux mairies de Sau­mur et de Dampierre ot à deux insertions dans lo Petit Courrier et l'Ouest ; la femme Boret s'entendit infliger 5o francs d'amen­de et l'affichage.

Chacun, chez soi — MM. François Guéri-neau, 57 ans et Louis Roy, 57 ans, tous deux propriétaires à Douces ,vont à la chas­se sur le terrain d'autrui, résultat contra­vention, puis en correctionnelle 5o francs d'amende et 25 francs de dommages-inté­rêts.

Peu scrupuleux brocanteur — Louis Mou-tault, 22 ans, chiffonnier à Saumur, achè­te à des tiers des objets volés, puis est trou­vé porteur d'armes prohibées. Il oublie de se présenter à la barre pour répondre de ces délits : de tribunal lui inflige trois mois de prison et deux amendes de 5 francs.

Chasse fermée — Malgré que ce soit in­terdit maintenant de poursuivre le gibier, Eugène Moreau, a4 ans, journalier aux Rosiers, est pincé à la chasse. Il lui en coû­tera 100 francs d'amende, le coût d'un per­mis de chasse général et la confiscation du fusil.

Pour leurs chiens.... qui divaguent à tra­vers champs, Eugène Proust, 58 ans, culti­vateur à Vernantes ; Henri Chasle, 53 ans, cultivateur à Neuillé et une dame Cassin, née Marie Ferchaud, /!3 ans, écopent cha­cun 5o francs d'amende avec sursis.

Coups et blessures — 25 francs d'amen-do rappa'Jeront au jeune Camille Biais, ig ans, cultivateur à Méron, qu'il ne faut pas impunément frapper autrui.

Chassa défendue — En temps prohibé, avec engins prohibés, Magloire Fretay, 54 ans, cultivateur, se livre au doux plaisir de la chasse : i l lui en coûtera 100 francs d'amende.

Et l'autorisation — Camille Bounomdet, 3a ans, coiffeur à Brain et une dame Fe-nouin de la Fosse-de-Tigné, ouvrent des dé­bits de boissons sans autorisation: 16 francs d'amende chacun.

TRIBUNAL CORRECTIONNEL̂

Audience du samedi 7 février 1926

La domestique malhonnête — Employée successivement à l'Hôtel do Londres puis aii collège de Saumur, la femme Pierre Delande, 5i ans, journalière s'empare de toute espèce de dinge : pincée elle est pour­suivie devant le tribunal qui la condamne à i5 jours de prison.

Ennemi de l'autorité —- Etant pris de boisson, Claude Riffey, 33 ans, journalier à Fontevrault ,-fait du scandale, les gendar­mes veulent lui imposer silence mais i l les insulte grossièrement: de co fait i l est puni de 1 mois de prison.

En défaut — Le nomade Jean Jouai'i, 3o ans journalier, sans domicile fixe, inter­pellé par les gendarmes, ne peut fournir de carnet anthropométrique et de certifi­cat de vaccination : poursuivi, i l est con­damné à 8 jours de prison.

Mauvais vin — Alors qu'il est pris de boisson et de passage à Saumur, le journa­lier François Page, 52 ans, sans domicile fixe, brise la glace de la devanture, de M. Drapeau, boulanger : arrêté, i l passe en correctionnelle où i l écope 6 jours de pri­son et 5 francs d'amende.

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Les Porteurs de Fonds Russes

Nous avons constaté, à différentes repri­ses, quelle vaste fumisterie constituait le fameux principe de la diplomatie publique, prôné par ceux qui se prétendent des hom­mes de Progrés. Un journal publie-t-il un document qui gêne le gouvernement ? On le poursuit pour espionnage. M. Herriot avait déclaré sur le ton pontifical qui lui est habituel : « 1} faut bannir la rouerie dc la politique ». Et l 'on sait que les maîtres du jour ne se maintiennent en place qu'à f o T c e de rouerie, de compromis et de com­binaisons obscures.

Les communistes ne nous donnent pas L'exemple d'une plus grande franchise. Jus­qu'à présent, ceux qui prêchent la défiance vis-à-vis d'eux ont reçu des faits plus des confirmations que les partisans fanatiques d'embrassades internationales n'en ont reçu eux-mêmes.

Personne ne se fait d'illusions exagérées. Nous savons bien, qu'en aucun cas, la re­prise des relations avec los Soviets ne pour­ra entraîner d'indemnité totale pour tous ceux de nos compatriotes que le cataclys­me russe a lésé. Les plus optimistes es­

pèrent, néanmoins, qu'il sera possible de sauver, quelque chose — peu de choses, peut-être, — mais quelque chose enfin ! Cette prétention est celjlo du gouverne­ment ; c'est cello de M. de Moruio et les Soviets n'y répondent point par un refus formel.

Mais faut-il pour cela nourrir de récon­fortants espoirs ? On ne le voit pas, car la conduite des Soviets est trop louvoyante, trop équivoque pour être sincère et pour inspirer confiance.

L'Humanité vient de traiter, une fois de plus, la question des dettes russes. D'abord elle prétend bien que les Soviets n'indem­niseront que les a petits paysans porteurs de fonds russes ». On reconnaît là les pro­cédés démagogiques chers aux communis­tes : en tout et pour tout, ne pratiquer qu'une politique do alasse ; opposer par­tout les « petits » aux u gros ». Peu im­porte que ces « gros » aient acquis leurs avantages de fortune par les moyens les plus honnêtes. Peu importe qu'ils aient monté de quelques degrés dans l'échelle sociale parce qu'ils ont beaucoup peiné, beaucoup travaillé et beaucoup épargné. Ce qu'il faut à tout prix, c'est exciter des haines, c'est répandre des germes de dis­corde et de révolution.

Encore faudrait-il que les bonnes paroles prodiguées aux petits porteurs fussent franches et catégoriques. Or, i l n'en est rien. Cette prétendue reconnaissance do dettes est entourée de toute sorte de res­trictions et d'ambiguïtés qui en neutra lisent tout ce qu'on y pourrait découvrir de rassurant.

Si les Soviets, disent en substances les écrivains de l'Humanité, veulent bien ser­vir des revenus aux petits porteurs fran­çais de fonds russes, c'est un acte pure­ment bénévole de leur part.

En effet, les emprunts contractés ein France de i88g-igoo par la Russie des Tsars, évalués à 16 milliards et souscrits par 1.600.000 épargnants, ne furent utili-sés« ni pour l'agriculture, ni pour les transports, ni pour ^'ensemble du peu­ple russe, ».

Ils furent des escroqueries, parce qu'ils ne furent réalisés qu'avec le concours des banques et des journaux et que banques et journaux touchèrent de fortes commis­sions.

Des hommes comme M. Painlevé, qui ne se fait cependant pas faute de condam­ner la Révolution Russe, ont dénoncé l'immoralité de ces emprunts.

D'autre part, la France a soutenu, da i g i 8 à 1920, contre les Soviets, des atten­tats militaires qui ont causé à la Russie un préjudice « formidable », « énorme ». Koltckak, Denikine, Youdénitch, Wrangel ont commis tout à tour, pour notre comp­te, de véritables actes de « banditisme ».

C'est la France et l'Angleterre qui, en 192/J, ont essayé de porter un u coup de J arnac » à la Russie bolchevique, en payant en Géorgie un soulèvement dirigé par les chefs socialistes.

L'Humanité ajoute que M. Herriot vou­lait révéler, sous le sceau du secret, à la Commission des Affaires étrangères de la Chambre, le nom du u haut personnage français » qui a a monté" ou favorisé » co coup. Mais Doriot ayant déclaré qu'i l ré­péterait ce nom, la révélation n'eut pas lieu.

De tous ces faits découle pour nous l'obligation de verser une indemnité quasi astronomique à ila Russie des paysans et des ouvriers.

Pourtant, ou l 'a vu, celle-ci consent à effectuer quelques payements au profit de nos petits porteurs paysans. Mais c'est là une pure grâce qui nous est accordée. Or, on sait, ce que vaut une grâce do ce genre. C'est un refus poli, et voilà tout.

On sait que. M. Herbette, notre ambas­sadeur à Moscou, a dû protester contre les paroles prononcées par le président des So­viets, Rykoff, louchant les porteurs de fonds russes. Sans doute pour arranger les choses Rakowsky a déclaré : « Nous sommes prêts à payer jusqu'au dernier sou ». Comme tout cela est contradictoire et compliqué !

N'oublions pas, d'ailleurs, que la Rus­sie n'entend essayer de nous payer que lors­que, nous lui aurons consenti un emprunt, qui ne sera pas une escroquerie celui-là, et qui se fera évidemment sans le concours des banques et des journaux bourgeois !

Vraiment, les Soviets ne nous paraissent, pas encourageants. S'ils « payent », ce ne sera quo dans une. très faible mesure et à contre-cœur. Seul, un gouvernement éner­gique pourrait obtenir un résultat, en sa­chant employer le langage qui impose et les mesures qui contraignent.

Cette méthode n'a rien de commun avec cello dos poignées de mains, des sourires et des acquiescements bonasses qui est au­jourd'hui à l'honneur.

Roger THIBLOT.

Page 4: ABONNEMENTS LE NUMÉRO • • • Journal Politique et Littéraire …archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/... · 2016. 1. 27. · M. Herrio puisst e e dir quot e

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16 57 19 38 20 06 20 13 20 22 20 33 20 39 20 50 21 01 21 13 21 32 21 41 22 10 22 48

O A 142

22 13 23 40 0 03

0 23 0 26

5 38

0 45

136 Rapide

0 28 1 48

1 10 1 36 6 50

2 23 2 25

3 37 7 10

S A U M U R - P O R T - B O U L E T — CHINON STATIONS 1803

SaumurOrl. Port-Boulet Avoine Chinon.....

6 48 7 14 7 25

1 3 8

1809 le Jeudi

9 08 9 19

• 9 33

11 25 11 35 11 49

1807 15 43 16 20 16 52 17 10

STATIONS 1832 4836 Chinon Avoine Port- Boulet SaumurOrl.

7 11 7 26 7 34 8 17

12 55 13 26 13 40 14 17

Le Jeudi] 1810 I 1812 20 03 20 18 20 28 21 12

15 2J 15 391 15 49 18 06

S A U M U R B O U R G U E I L

A N G E R S — D O U É M O N T R E U I L POITIERS STATIONS

STATIONS

SaumurOrl. Port-Boulet Bourgueil..

ftj 8 26

mardi

12 41 12 50

15 43 16 30 16 39

STATIONS

Bourgueil .. Port-Boulet SaumurOrl.

(A)

6 50 7 » 8 17

H 04 11 13 14 17

(•) 15 11 15 20 21 12

(A) N'a lieu que le Samedi. — (B) N'a pas lieu le Mardi.

Angers St-L. Martigné . . . Doué-la-F1". les Verchers leVaudelnay Montreuil a.

ijr, d. Loudun . . . . Moncontour Poitiers

1855

6 » 7 37 7 57 8 04 8 11 S 22

8 37 9 28 9 56

41 26

1857

11 » 12 24 12 49 12 59 13 06 13 16

13 37 14 33 15 03 16 30

1863 EXPR

16 01 17 03 17 19 17 28 17 36 OMN. 17 54 18 57 19 32 21 10

1865

17 47 19 14 19 45 19 53 20 » 20 14

20 24

STATIONS

Poitiers Moncontour Loudun . . . . Montreuil a.

— d. leVaudelnay les Verchers Doué-la-F™. Martigné.... Angers St-L.

1854 M . V .

6 15 6 29 6 40 6 48 7 12 8 44

1852

7 02 8 29 9 23

10 00 EXPR. 10 12 10 20

10 32 10 48 11 47

1856

10 50 12 32 13 22 14 02 M V . 14 24 14 36 14 45 14 54 15 16 16 32

1868

16 45| 18 21 19 16| 19 51

20 16 20 29 20 39 20 49 21 12 22 28

La Direction du Journal décline toutes respon- I sabilités pour les erreurs matérielles qui pourraient s'être glissées dans cet horaire.

A moins d'indication contraire, les heures indi­quées sont toujours les heures de départ.

S A U M U R A L A F L E C H E Saumur dép. Vivy Longue Les Hayes.. Brion Jïim'es Chartrené .. Baugé . . . . . . Clefs. La Flèche...

8 55 9 07 9 21 9 29 9 35 9 42 9 55

10 12 10 29

14 49 15 00 15 12| 15 201

15 26 15 32 15 43 15 59 16 11

21 » 21 11 21 22 21 29 21 34 21 39 21 50 22 05 22 17

L A F L È C H E A S A U M U R La Flèche d. Clefs , . Baugé Chartrené .. Brion Jum1»' Les Hayes.. Longue Vivy Saumur arr.

6 28 6 42 6 58 7 05 7 11 7 15 7 23

U 13 11 27 11 43 11 50 11 56 12 00 12 08

7 34 12 20 î 44| 12 30

17 26 17 41 18 02 18 09 18 20 18 24 18 39 18 50 19 01

AVIS IMPORTANT Pour tous faire-part de mariage, nais­

sance, décès, etc... et pour menus, adressez-vous à l'Imprimerie GIROUARD d RICHOU, A, Place du Marché-Noir,. Saumur, qui, sur demande, vous adressera spécimens et prix.

Téléphone I-Q5. HII m 11 m —miiiiiiiTiiwTOTwain7,T«asaAMKaiii i iw t in i • •!• a — s a i » a — m m

CHEMIN DE FER DEPARTcMEWTAL

Trains de Saumur a Cholet STATIONS ET H A L T E S

Saumur E.dép Nantilly (h) ar

— dép Chacé . Munet (halte) Coudray-Mac. Courchamps. Monlort-Cizayl Douces (halte) Douè-la-Font

— dépl Baugé-l-Fours| Les Verchers Ligné (halte) Nueil . . . Passavant

Les Cerqueux Vihiers. . St-Hilaire(hal)| Coron. Vezins . . La Poterie . Nuaillé CHOLET ar

OMNIBUS—MIXTES UQOTIDIINI 1" et 2"' classe

s 45 6 s i 6 s i 6 56 e se 7 09 7 20 7 30 7 38 7 44 8 10 8 19 8 17 8 36 8 51 8 57 9 10 9 19 9 54

10 00 10 57 10 41 10 50 11 00 n i<

16 01 16 07 16 (8 16 12 16 15 16 15 16 36 16 46 16 54 17 • 17 S0 17 Î9 17 37 17 46 17 58 18 03 13 14 18 38 l t 48 18 55 1» 11 19 35 19 45 19 55 10 11

Trains da Cholet à Saumur

S T A T I O N S ET H A L T E S

CHOLET dép. Nuaillé La Pote 1.. Vezins Coron St-Hilïir Vihie Les Cerqueux Cléré . . . . Passavant (h) Nueil . . . . Ligné (halte) . Les Verchers. Baugè-l-Fours Doué-la-F. ar.

— dép. Douces (halte) Mpsviort Cizay Coun.namps Coudray-Mac Mune: (halte) Chacé . . . Nantilly (h.a

— dép Saumur.E-ar

OHNIBDS-MIXTIB QUOTIDUNI 1" et 2" claoao

6 15 6 33 6 45

18 30 36

8 46 8 54 9 04 9 13 9 10 9 40 9 46 9 55

10 03 10 13 <0 10 10 13 10 17 10 18 10 34

13 49 14 06 14 17 14 11 14 46 15 08 15 85' 15 54 16 06 16 13 16 16 16 35 16 47 16 55 17 01 17 S S 17 s i 11 40; 17 491 18 03 18 10 18 13 18 17 18 ia 1* 1̂

I ï- • •

i OBSERVATIONS. - L'heure des Chemina He fe

de l'Anjou est celle de Paris. Les Stations dei Che­mins de fer de l'Anjon qui ne sont pas admises a trafiquer directement avec les station! des réieau» de l'Orléans et de l'Etat ne délivrent des billets de voyageurs que pour les stations de Baugé, Noyant-Méon, Saumur-Etat, Nantilly, Doue la-Fontalne Cholet, Chalonnes-Etat, et la Possonniere.mat Nil enregislrent les bagages et les chiens pour leur destination définitive sur ces réseaux.

En principe, les trains mixtes de voyageurs et dr marchandises du réseau Anjou n'étant pas attendu dans les gares de jonction par les trains de voyr geurs des réseaux voisins, en cas de M M de cr trains mixtes la correspondance n *«t pas garanti La correspondance n'est pas non • lus garantie pour les trains mixtes correspondants au-delà des délai d'attente prescrits par l'administration tV»artemep tal*

' Le Gérant : P. RICHOU.

Saumur, — Imp. Girouard & Richou. Vu par nous, Maire de Saumur, pour légalisation de la signature du Gérant, Hôtel-de-Ville de Saumur} le J 9 L E MAIRE,

Certifié par l'Imprimeur soussignél