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UNIVERSITÉ DE ROUEN UFR Psychologie Sociologie Sciences de l’Education Département des Sciences de l’Education MASTER 2 INGÉNIERIE ET CONSEIL EN FORMATION LA PROFESSIONNALISATION DES E-FORMATEURS Rédigé par: Sous la direction de: ISABELLE PALAU M. ERIC AUZIOL Septembre 2007

MASTER 2 INGÉNIERIE ET CONSEIL EN FORMATIONshs-app.univ-rouen.fr/civiic/memoires_masterICF/textes/T_PALAU.pdf · J’ai cherché un stage me permettant : de travailler sur la conduite

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UNIVERSITÉ DE ROUEN

UFR Psychologie Sociologie Sciences de l’Education

Département des Sciences de l’Education

MASTER 2 INGÉNIERIE ET CONSEIL EN

FORMATION

LA PROFESSIONNALISATION

DES E-FORMATEURS

Rédigé par: Sous la direction de:

ISABELLE PALAU M. ERIC AUZIOL

Septembre 2007

Remerciements

Je tenais à remercier, ici, toutes les personnes ayant contribué de près ou de loin

à l’aboutissement de ces travaux.

En particulier :

M. Eric Auziol, mon directeur de mémoire pour avoir bien voulu diriger ces

travaux, pour sa rigueur, sa patience et son accompagnement tout au long de la

conception de ce travail.

M. Massu, M Maurin et Mme Garrigua, les formateurs de formateurs FOAD,

pour m’avoir permis de les rencontrer, pour leur aide, leur disponibilité et leur

générosité.

Les apprenants des différents réseaux et plus particulièrement M. Michel Rénon,

pour avoir partager avec moi son temps et son projet DARASA

Et d’une manière générale :

Ma famille pour son soutien inconditionnel

Antonio pour sa patience, sa générosité et son amour

SOMMAIRE

1 Introduction .......................................................................................................... 1

2 Cadre général, contexte de la recherche ............................................................... 3

2.1 Présentation du lieu de stage et de la mission .............................................. 3

2.2 Présentation des autres terrains de recherche ............................................... 5

3 Cadre théorique, hypothèses, méthodologie de recherche ................................... 7

3.1 Les notions de FOAD et de e-formation ...................................................... 7

3.2 La notion de professionnalisation ................................................................. 8

3.3 Les notions de pédagogies actives .............................................................. 10

3.4 La notion de résistance au changement ...................................................... 11

3.5 La notion de mutualisation ......................................................................... 20

3.6 La formation de formateurs ........................................................................ 25

3.7 Problématique, hypothèses et méthodologie de recherche ......................... 31

4 Difficultés de recherche et résultats : synthèse, limites et préconisations .......... 37

4.1 Synthèses et limites des résultats ................................................................ 37

4.2 Les 10 préconisations pour favoriser la professionnalisation des e-

formateurs ............................................................................................................... 60

5 Conclusion .......................................................................................................... 67

ANNEXES ........................................................................................................................ I

A1) Les compétences d'un e-formateur ........................................................................ II

A2) Les compétences d'un formateur classique ......................................................... III

A3) Enquête étudiants Badge ..................................................................................... IV

A4) Restitution de l’enquête étudiants Badge ............................................................ VI

A5) Entretiens des formateurs .................................................................................. VIII

A6) Entretiens des formateurs de formateurs FOAD ............................................. XXII

A7) Enquête formateurs suivant la formation réseau Pyramide ......................... XXVIII

A8) Résultat de l’enquête formateurs suivant la formation réseau Pyramide ...... XXXI

A9) Convention de stage .................................................................................. XXXVII

SOURCES NUMÉRIQUES ................................................................................ XXXVIII

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................. XXXIX

1

1 INTRODUCTION

Avec l’arrivée de la e-formation, le monde des formateurs a dû subir une

profonde mutation : Traditionnellement, le formateur était le seul maître à bord, il

bénéficiait d’une relative liberté d’exercice, concevait ses cours à sa guise avec pour

seules obligations le respect des programmes et le fait d’assurer parallèlement un certain

nombre de taches administratives. Désormais, son rôle au centre de l’organisme de

formation pourra être celui d’un formateur-concepteur et/ou celui d’un formateur-tuteur.

Je n’en ai pris conscience que le jour où l’université du Mirail à Toulouse, où

j’exerce, a organisé une réunion avec le département de français langue étrangère.

L’objectif de cette séance était la mise en place d’une université virtuelle pour la

Palestine. Il s’est avéré qu’à l’issue de la réunion aucun formateur ni professeur

permanent n’a souhaité adhérer au programme. Les raisons invoquées étaient le manque

de temps, de matériel peu adapté, manque de connaissances des TIC, peur de mal faire,

refus total de la solution d’e-formation, rôle ambigu dans le nouveau dispositif,

inquiétude quant aux droits de propriétés intellectuelles…

Ma participation au Master d’Ingénierie de la formation en FOAD m’a permis

d’être dans la position d’un autre acteur primordial des dispositifs d’e-learning :

l’apprenant. J’ai ainsi dû faire face aux limites de la FOAD : Travailler seule, se sentir

isolée, gérer son temps et son rythme de travail, manquer de contacts directs avec les

formateurs et les autres apprenants… J’ai également pu en apprécier ses points forts :

limitation des déplacements, gestion du temps et de la distance, autonomie, possibilité

de travailler en fonction de mes besoins.

J’ai alors cherché un stage me permettant : de travailler sur la conduite du

changement dans le cadre d’une mise en place d’une solution e-learning, de faire valoir

à la fois mon expérience de formatrice et celle d’apprenante dans un dispositif de

FOAD, d’être au cœur d’un dispositif de FOAD en formation continue. Un ingénieur de

formation se doit, selon moi, de toujours tenir compte des individus et créer les

conditions de réussite. En s’attachant à la professionnalisation des différents acteurs, il

permettra d’améliorer la qualité d’un dispositif de FOAD.

Suite aux différentes recherches que j’ai effectuées pour le mémoire, aux

nombreuses et riches rencontres avec les e-formateurs, avec les formateurs de

2

formateurs FOAD, mon désir de travailler dans la FOAD s’est affirmé. Mon sujet me

semble de ce fait, stratégique pour mon parcours professionnel.

La professionnalisation des différents acteurs de la FOAD et des formateurs en

particulier est un sujet d’actualité. Pourtant, nous le verrons, le sujet semble assez peu

traité par les chercheurs tant les études traitant de ce thème sont peu nombreuses.

Toutefois, de plus en plus de formations pour e-formateurs sont mises en place et

nombreuses sont celles qui proposent des modalités pédagogiques incitant au travail

collaboratif.

Mon projet est donc de progresser dans la compréhension de la

professionnalisation des e-formateurs. Au terme de cette introduction, nous fixerons

d’abord le cadre de recherche à savoir le stage et les autres terrains de recherche. Puis

nous expliciterons les différents concepts, notions auxquels nous ferons allusion tout au

long du mémoire. Nous nous attacherons plus particulièrement à la notion de résistance

au changement(origines, formes, freins, accélérateurs), à celle de mutualisation ( est-ce

possible ? Et si oui, quelle stratégie adopter ?) pour finir par nous interroger sur

l’opportunité d’une formation de formateurs FOAD. Ensuite nous présenterons notre

recherche empirique, sa méthodologie, ses hypothèses. Nous nous attacherons enfin à

présenter les résultats, à en souligner les limites et nous poursuivrons par une tentative

de dix propositions afin d’améliorer la professionnalisation des e-formateurs juste avant

de conclure ce mémoire.

3

2 CADRE GENERAL, CONTEXTE DE LA RECHERCHE

J’ai cherché un stage me permettant : de travailler sur la conduite du changement

dans le cadre d’une mise en place d’une solution e-learning, de faire valoir à la fois mon

expérience de formatrice et celle d’apprenante dans un dispositif de FOAD et d’être au

cœur de ce type de dispositif en formation continue. Après 3 mois de recherches, j’ai

finalement trouvé mon terrain de stage.

2.1 PRESENTATION DU LIEU DE STAGE ET DE LA MISSION

Mon lieu de stage a été le groupe ESC Toulouse, crée en 1903 par la Chambre de

Commerce et d’Industrie de la ville. Celui-ci propose une grande diversité de

programmes en formation initiale et continue. Il dispose aujourd'hui de 3 campus : le 1er

se trouve au cœur de Toulouse (ESC), le 2ème

est situé au cœur des zones d'activités

technologiques de l'Ouest toulousain (Entiore, Capitolis) et le 3ème

est implanté en plein

centre de Barcelone.

Les intervenants viennent d’horizons différents : 64 professeurs chercheurs, 44

professeurs affiliés, 55 formateurs vacataires, 1200 collaborateurs enseignants issus du

monde de l'entreprise. Il y a actuellement 2348 étudiants se formant au sein du groupe et

109 membres du personnel administratif. Afin d’être dans une dynamique

internationale, ils ont fait des démarches et ont obtenu la triple accréditation : en 2001

EQUIS (European Quality Improvement System), en 2002 AMBA( Association of

MBAs) et enfin en 2003 l’accréditation AACSB ( Association To Advance Collegiate

Schools Of Business).Ils ont dû modifier leurs offres afin de rentrer dans cette logique

internationale en proposant des formations hybrides et ce depuis 2005 (déjà 4

formations hybrides ont été crées)

Les étudiants ont le choix entre différents cursus : un cursus de premier cycle sur

3 ans ( Bachelor), des études de second cycle sur 3 ans ( ESC –Grande école), 20

Mastères spécialisés de troisième cycle ainsi qu’un MBA international axé sur le secteur

aérospatial ( Aerospace MBA)

Mon stage s’est déroulé dans les locaux du deuxième campus, celui de Capitolis,

spécialisé dans la formation continue pour cadres et dirigeants d’entreprise où les

domaines de compétence sont : la communication, le marketing et le développement

4

commercial, les ressources humaines et le management, la finance, l’audit et le contrôle

de gestion, la gestion industrielle, les langues et l’interculturel.

Ce centre se concentre sur :

l’adaptation des cycles diplômants du Groupe ESC Toulouse en formation

continue

l’élaboration de véritables parcours de formation modulaires et individualisés

la vocation de certains cycles à des « métiers » de l'entreprise

La Construction des actions de formation « sur mesure »

Négocier la mission a nécessité au total 3 entretiens : le premier fut un entretien

d’une heure trente avec la directrice de Capitolis dans lequel elle m’a présenté les

différentes activités du centre, m’a interrogée sur mes aspirations futures et mes

souhaits pour le stage. Elle m’a ensuite dirigée vers une des conseillères en formation

du groupe afin qu’elle définisse au mieux ma mission. Ce face-à-face dura une heure.

Cette dernière m’a exposé les besoins du groupe : dans le but d’adhérer au mieux aux

exigences internationales de certaines de leurs formations, ils ont dû modifier leurs

offres en proposant des formations hybrides et ce depuis 2005. La formation diplômante

Sup de Co en formation continue, qui dispense un enseignement dans tous les domaines

de la gestion, est en perte de vitesse : en effet, les inscriptions diminuent car les

contraintes pour les stagiaires sont très lourdes : cycle sur 20 mois, cours les vendredis

et les samedis.

C’est en partie pour cette raison que l’équipe souhaite intégrer la e-formation dès

la rentrée 2007/2008 dans ce programme, afin d’alléger le temps en présentiel mais

aussi afin de diminuer les coûts de formation. Elle m’a donc proposé de travailler au

sein de l’équipe Sup de Co en formation continue dans la mise en place du e-learning.

Elle m’a ensuite aiguillée vers la responsable pédagogique de ce projet afin qu’elle

détermine ma mission au sein du groupe. Ce troisième entretien dura une heure.

Elle m’y a fait part de la nécessité d’intégrer le e-learning à cette formation. Elle

a mentionné l’importante résistance des formateurs et du responsable du programme.

Elle m’a donc proposé de travailler à la conduite du changement. Suite à cette entrevue

et après l’accord préalable de la directrice, j’ai signé mon contrat de stage.

5

Il était question de travailler en collaboration étroite avec la responsable

pédagogique dans un premier temps puis avec les formateurs dans un deuxième temps.

Il m’avait été demandé de faciliter le changement en préparant des réunions

pédagogiques afin d’informer les formateurs sur le e-learning, de les renseigner sur les

possibilités de formation au sein du groupe ESCT, de travailler à la création de la

formation hybride en essayant de déterminer les modules à mettre en ligne et ce en

concertation avec les étudiants des promotions de 2005 et 2006 et les formateurs. Mon

premier sujet de mémoire était alors « Comment limiter la résistance des formateurs

face à la e-formation »

Pour des raisons de conflits internes des différents acteurs au sujet de

l’introduction de la e-formation, la mission initialement prévue et négociée a été

radicalement changée en début de stage. Ma nouvelle tache consistait alors à

accompagner le développement des formations hybrides au sein de Capitolis et

notamment à favoriser la mise en place de la solution e-learning au sein du programme

Sup de Co formation continue. Mon sujet de mémoire a dû de ce fait, être modifié pour

devenir : « la professionnalisation des e-formateurs »

J’ai effectué ce travail sur une période de 5 mois de début janvier à fin mai deux

après-midis par semaine. J’ai été tutorée par la responsable pédagogique du programme

Sup de Co. A la fin du mois de mai, le projet d’e-formation du groupe a été stoppé net

tant les résistances, les boycotts liés aux tentatives de mise en place ont été nombreux

et intenses.

2.2 PRESENTATION DES AUTRES TERRAINS DE RECHERCHE

J’ai ensuite travaillé sur plusieurs terrains de recherche à savoir : le réseau Net-

Trainers, le réseau Pyramide de Midi-Pyrénées, le CIRFFI, et le CAFOC.

Le réseau NET-TRAINERS

Ce réseau propose une formation de formateurs en ligne en réseau : préparation

du certificat européen de formateur en réseau. Il comprend 8 partenaires principaux

venant de 5 pays européens. On y trouve des entreprises, des organismes de formation,

des centres publics d’information, des universités, une agence de consultants et une

équipe de chercheurs. Le programme Net-Trainers (100% à distance) permettra aux

formateurs de développer les compétences exigées pour : la conception de contenus et

6

de programmes de formation diffusés en ligne, le tutorat, l’accompagnent et l’évaluation

des apprenants distants ainsi que pour la conduite de projets et de dispositifs de

formation à distance.

Le réseau PYRAMIDE

C’est le réseau régional de formation à distance financé par le Conseil Régional

de Midi-Pyrénées. Treize sites sont répartis sur cette région. La particularité du réseau

Pyramide est de proposer des formations hybrides : formation à distance ( auto

formation simple, tutorat et formation tutorée) et présentiel en groupe (téléprésentation

et visioconférence). Les contenus de formation sont sensiblement les mêmes que sur le

réseau Nettrainers.

Le CIRFFI

Le CIRFFI, Centre Institutionnel de Ressources pour les Formateurs de la

Formation Individualisé, a pour mission la professionnalisation des acteurs de

l'insertion et de la formation de la région Midi-Pyrénées. Leurs domaines d’intervention

sont : les compétences métiers, les TIC en formation ainsi que les projets d’intervention.

Ils proposent une formation « apprendre la distance » : formation de formateur en

FOAD (100 % à distance ). Les contenus de formation sont identiques que pour Net-

Trainers avec quelques différences toutefois : le contenu est modulaire, les entrées et

sorties sont permanentes, l’accompagnement du formateur plus important et plus

individualisé autour de son projet.

Le CAFOC

Le CAFOC, Centre Académique de Formation Continue, est dédié au conseil

aux entreprises, à l’ingénierie de formation, à la formation de formateurs. Il fait partie

du GRETA de Toulouse. Il propose une formation classique de formateurs non centrée

sur la FOAD. Toutefois, sur 5 unités d’enseignement, une traite de la FOAD et tout

particulièrement de l’individualisation en formation et la moitié du module est à

distance.

7

3 CADRE THEORIQUE, HYPOTHESES, METHODOLOGIE DE

RECHERCHE

Ce mémoire s’appuie sur les comptes rendus de conférences et de colloques, sur

des informations provenant d’ouvrages français, américains et canadiens et de divers

sites Internet. Il semble important dès le départ de bien clarifier les notions auxquelles

nous ferons allusion tout au long du mémoire tant certaines peuvent être complexes et

porter à confusion : la notion de professionnalisation, de mutualisation, de FOAD, de e-

learning et de résistance au changement. Cette partie va nous permettre également de

limiter les champs d’investigation et de cibler nos hypothèses afin qu’elles soient les

plus pertinentes possibles.

3.1 LES NOTIONS DE FOAD ET DE E-FORMATION

La notion de formation ouverte à distance est rattachée à de nombreux termes :

formation à distance, formation mixte, formation ouverte, e-formation ou e-learning,

formation en ligne, etc.… Le choix d’un terme n’est pas neutre, FOAD ou e-formation ?

Il semble par conséquent essentiel de se situer à cet égard.

La FOAD est définie comme « un dispositif souple de formation organisé en

fonction des besoins individuels ou collectifs (individus, entreprises, territoires). Elle

comporte des apprentissages individualisés et l’accès à des ressources et compétences

locales ou à distance. Elle n’est pas exécutée nécessairement sous le contrôle permanent

d’un formateur. Les FOAD utilisent des modalités de formation pouvant se combiner »1

La e-formation se caractérise quant à elle, comme « un sous-ensemble de la

FOAD, qui s’appuie sur un réseau local étendu ou Internet pour diffuser, interagir ou

communiquer, ce qui inclut l’enseignement à distance, en environnement distribué,

l’accès à des ressources par téléchargement ou en consultation sur le Net. Il peut faire

intervenir des outils synchrones ou asynchrones, des systèmes tutorés, des systèmes à

base d’autoformation ou une combinaison des éléments évoqués »1

1 Selon la circulaire relative aux Formations Ouvertes et à Distance de la DGEFP du 20 juillet

2001(p2-3)

8

3.2 LA NOTION DE PROFESSIONNALISATION

Que faut-il entendre par professionnalisation ?

Elle peut couvrir 3 sens différents2 ( bien que le premier découle pratiquement

des deux derniers comme une conséquence) :

la professionnalisation des activités, voire des métiers, au sens de

l’organisation sociale d’un ensemble d’activités (création de règles

d’exercice de ces activités, reconnaissance sociale de leur utilité,

construction de programmes de formation à ces activités...)

la professionnalisation des acteurs, au sens à la fois de la transmission de

savoirs et de compétences (considérées comme nécessaires pour exercer la

profession) et de la construction d’une identité de professionnel

La professionnalisation des organisations, au sens de la formalisation d’un

système d’expertise par et dans l’organisation.

Janine Roche3 livre, quant à elle, une approche pertinente de cette notion. Son

analyse est intéressante car elle a « découpé » ce concept en différentes dimensions :

une dimension économique, éthique, sociologique, psychologique et pédagogique et a

analysé pour chaque dimension les leviers et les obstacles au processus de

professionnalisation .

La dimension économique :

« La professionnalisation signifie ici que l’individu peut vivre de son activité et

qu’il reçoit une rémunération »4 Les obstacles ici peuvent être nombreux : le salaire peut

varier d’un organisme à l’autre5 et le nombre de bénévoles dans certains secteurs (

alphabétisation, éducation… ) peut être important.

2 Selon Richard Wittorski, « formation, travail et professionnalisation », éditions l'Harmattan,

collection: Action et Savoir, 2005, p27. 3 Janine Roche, « Que faut-il entendre par professionnalisation ? », Education permanente

N·110, 1999, p35-50 4 Ibid

5 En effet, il n’existe pour l’instant aucune grille de salaire pour les formateurs

9

La dimension sociologique :

« La professionnalisation représente ici la reconnaissance sociale de la

profession. Ce versant est lié à la dimension économique ( statut, salaire) mais aussi à

d’autres dimensions : identification des tâches et des activités, image sociale positive de

la profession par le service rendu, cohésion du groupe revendiquant une

spécialisation… »6

Il y a en général une certaine lisibilité des fonctions du formateur : face à face

pédagogique, orientation, évaluation, suivi, bilan. Cependant, l’identification des tâches

et de leurs activités peut être fragile : polyvalence de certains formateurs, brouillage de

certaines tâches7. Plus le centre de formation est petit, plus il va cultiver la diversité.

En général leur rôle est plutôt positif : insertion, accès au savoir…Mais ils

pourront avoir des difficultés pour être reconnus comme spécialistes dans une matière

comparés aux enseignants par exemple. Même s’ils essayent de s’organiser en réseau (

notamment au travers des blogs) il y a toutefois peu d’associations et de regroupements

professionnels visant la défense d’intérêts communs8

La dimension psychologique et pédagogique :

« La professionnalisation renvoie ici à la possession par les formateurs de

connaissances et d’habiletés pour gérer les situations complexes. Elle se caractérise par

la constitution de savoirs théoriques, de qualités socio-affectives, de savoirs pratiques,

d’un cursus de formation bien identifié qui permet le développement des compétences et

l’entrée dans le groupe professionnel pour le formateur »9. Les TIC, la mondialisation,

les démarches de certification qualité des organismes de formation, la signature des

conventions collectives ont contribué à une meilleure lecture des compétences des

formateurs. Il n’y a pas de diplôme unique de formateur mais de plus en plus, l’offre de

formation pour les formateurs se structure autour des référentiels métiers et des

référentiels de compétences. Les formations sont plus variées : DU, MASTER, IUP,

Licence, Maîtrise… Ces formations diplômantes ont permis de part le stage, l’insertion

professionnelle des formateurs. Cependant, il est très difficile d’établir un profil type du

6 Janine Roche, « Que faut-il entendre par professionnalisation ? », Education permanente

N·110, 1999, p35-50 7 Le formateur peut être amené à aider à la rédaction du cahier des charges ou de bilans d’action

8 Très peu de formateurs sont syndiqués

9 Janine Roche, « Que faut-il entendre par professionnalisation ? », Education permanente

N·110, 1999, p35-50

10

formateur. Les niveaux de qualification peuvent varier de Bac à Bac+8. La majorité

étant à Bac +3. Difficile donc d’établir une base commune pour le recrutement de ces

derniers. Les formations de formateurs sont nombreuses mais le formateur a t’il le

temps, l’argent, la possibilité de se former ?

La dimension éthique :

« La professionnalisation renvoie ici à l’acceptation par les formateurs de règles

communes, de valeurs et de normes »10

. Une culture commune se développe peu à peu,

favorisée par les ateliers d’analyse de pratiques professionnelles, les conférences, les

débats structurés autour du métier de formateur et par l’utilisation d’un langage

commun. Il peut y avoir toutefois des différences dans la représentation et les pratiques

des formateurs : ils n’ont peut-être pas les mêmes conceptions de la formation et de ses

finalités

La dimension identitaire :

« La professionnalisation renvoie ici à l’estime de soi et à la reconnaissance

interne, à la façon dont le formateur évalue sa position professionnelle : comment est-ce

que les autres me perçoivent, comment suis-je en tant que formateur ? »11

De façon

générale, les formateurs semblent satisfaits mais certains peuvent avoir l’impression de

valoir plus que l’emploi occupé. L’acquisition d’un diplôme pourrait éventuellement

renforcer ce sentiment identitaire.

3.3 LES NOTIONS DE PEDAGOGIES ACTIVES

Le learning by doing:

« L’esprit humain permet à l’homme de s’adapter à son milieu. Grâce au

langage et à l’éducation, l’apprenant s’enrichit des expériences des autres » et « Les

connaissances doivent toujours s’enraciner dans l’expérience et l’action de la

personne »12

10

Janine Roche, « Que faut-il entendre par professionnalisation ? », Education permanente

N·110, 1999, p35-50 11

Ibid 12

Jocelyne Hullen, compte rendu du séminaire « pédagogie du projet »,2-3 novembre 1999

11

Ce courant pédagogique développé par Dewey est appelé « learning by doing »

Il se base sur l’action plus que sur l’écoute passive. Celui-ci vise à ce qu’en anticipant

les résultats, les apprenants s’engagent volontairement dans l’action car selon lui, pour

être motivé, il faut avoir un but. On apprend donc par l’action et l’apprentissage passe

par la réalisation d’une production concrète.

Le projet pourra être individuel ou collectif.

L’apprentissage par problèmes :

Ce concept a été développé par la faculté de médecine de Hamilton, en Ontario

dès 197013

. Les apprenants regroupés par équipes, travaillent ensemble à résoudre un

problème en général proposé par le formateur, problème pour lequel ils n’ont reçu

aucune formation particulière, de façon à faire des apprentissages de contenu et de

savoir-faire, à découvrir des notions nouvelles de façon active de part les nécessités du

problème proposé. Le groupe devra donc expliquer les phénomènes sous-jacents au

problème et de tenter de le dénouer. Cette action est guidée par le formateur qui joue

alors le rôle de facilitateur. Cette méthode est assez différente de la simple étude de cas

car on ne donne pas forcément ici la solution au problème.

3.4 LA NOTION DE RESISTANCE AU CHANGEMENT

3.4.1 Les origines de la résistance au changement

Dans la documentation consultée pour cette étude, les spécialistes du

changement ont souligné la difficulté d’en déterminer les origines car les causes sont

nombreuses et peuvent être analysées à des niveaux différents. Il est important de

structurer l’approche en deux niveaux : individuel et collectif, car les origines sont à

rechercher dans la dynamique individuelle ainsi que dans la dynamique des

organisations.

13

Réseau N44, «l’apprentissage par problème»,Service Pédagogie Universitaire, mars1999,p1-8

12

Les origines individuelles de la résistance au changement

Quatre raisons expliqueraient l’attitude de résistance d’un individu 14

:

Premièrement : L’intérêt individuel à « l’esprit de clocher » où

l’individu se concentre sur son propre intérêt et non sur l’intérêt de

son organisation.

Deuxièmement : Le manque de confiance et la méconnaissance des

intentions du changement, leur expérience passée du changement,

poussent les individus à résister.

Troisièmement : Les personnes résistent par crainte d’être dans

l’incapacité de développer les compétences attendues.

Quatrièmement : Il y a résistance car leur évaluation du processus de

changement est différente de celle des stratèges.

On peut également citer : la peur de l’inconnu, la crainte de perdre ce qui

est acquis, une remise en cause des compétences, la préférence pour la stabilité.

Certains15

mettent également en avant :

Le niveau des connaissances, d’éducation et donc l’ouverture

d’esprit.

Les aptitudes au changement (volonté de connaissance, créativité).

Les raisons économiques.

Les attitudes, les préjugés, l’esprit de clocher.

Les craintes et les conflits, les sentiments d’insécurité, de méfiance,

de jalousie, de pouvoir interpersonnel, d’intérêt personnel.

Les origines structurelles, conjoncturelles et collectives de la résistance au

changement

Comme il est précisé plus haut, la résistance au changement dépend bien

sûr de l’individu mais aussi de plusieurs facteurs liés à l’organisation elle-même.

En 1990, Baron et Greenberg16

en ont fait la liste :

14

John Kotter, article « Making change », Supply Chain Management Review, novembre 2002,

p24-29 15

Jacques Brenot et Louis Tuvee, « le changement dans les organisations », PUF, Paris, 1996 16

Robert Baron and Jerrold Greenberg, Allyn and Bacon, New York, 1990, p562, p573-575

13

L’inertie structurelle :Les organisations sont créées dans le but de

promouvoir la stabilité. Les intervenants sont minutieusement,

sélectionnés et formés pour la gestion de certaines taches et

récompensés pour les avoir correctement accomplies. Ainsi, il est

souvent difficile de surmonter la résistance créée par toutes les forces

chargées d’établir cette stabilité.

L’inertie du groupe de travail :L’inertie afin de continuer à faire son

travail d’une certaine façon ne vient pas seulement du poste mais

aussi du groupe social au sein duquel les employés évoluent. Les

normes sociales à l’intérieur du groupe de travail induisent de fortes

pressions afin qu’ils accomplissent leurs taches à leur manière et à

leur rythme. Imposer un changement provoque alors des

perturbations, qui génèrent des résistances au changement.

Les échecs liés aux changements antérieurs :Les tentatives de

changement soldées par un échec provoquent des réticences à tenter

d’autres changements au sein de leur organisation.

3.4.2 Les freins perçus ou pouvant être perçus par le formateur dans une solution e-learning

Le manque de temps

Trouver les contenus de formation en ligne qui correspondent aux

besoins des apprenants, demande du temps. Le développement de contenus sur

mesure implique un investissement en temps supérieur à la formation classique.

Certains spécialistes s’accordent à dire que pour préparer un cours d’une journée

de e-formation, il faut fournir un travail d’au moins 10 jours17

.

Le manque de matériel adapté

Il existe encore peu de modèles didactiques appropriés à la formation et à

l’apprentissage à distance, susceptibles d’aider le formateur dans son approche

pédagogique. Il leur sera donc peut être difficile de redéfinir et de compléter le

matériel didactique.

17

Information recueillie lors de l’entretien avec M. Massu, formateur de formateurs FOAD,

février 2007

14

Le manque de connaissances des TIC

La technologie peut être un frein à la mise en place de e-formations18

:

formateurs peu équipés, faible maîtrise de l’outil informatique, aversion de

certains vis à vis de l’utilisation du PC, difficultés de diffuser leurs cours par le

biais des TIC, difficultés à restructurer leurs cours en fonction de cours

électroniques, peur de ne pas avoir les compétences informatiques et didactiques

requises, crainte du «plantage», de l’absence de réseau. Certains parlent même

de « résistance culturelle » de la part des formateurs et des apprenants français.

Passivité du formateur

Difficultés de voir leur rôle de formateur se transformer en rôle de coach,

perte de supériorité vis-à-vis des apprenants.

La peur

Peur de voir disparaître leur profession, leur légitimité, d’être remplacés

dans leurs fonctions par des ordinateurs, la crainte de l’échec, l’angoisse d’une

perte d’autonomie dans l’ingénierie pédagogique ainsi que l’anxiété de

l’évaluation (des formés et des autres formateurs)

Refus total de la solution e-formation

En 2001, ils étaient 10% d’enseignants à refuser cette transformation au

sein des universités19

. Difficultés de dépasser l’idée reçue que les technologies

ne faciliteraient pas forcément les apprentissages

Manque de motivation

Le doute subsiste quant à l’utilité ou à l’efficacité des TIC par rapports à

d’autres outils d’enseignement mieux connus et mieux rodés.

Rôle ambigu dans le nouveau dispositif

Difficultés de trouver leur position dans la relation pédagogique avec

l’apprenant, relation qui évoluera vers un rôle de tuteur, de facilitateur (l’objectif

18

Brandon Hall, « E-learning, le guide de référence », Maxima Edition, Paris 2001, p125-127 19

Selon l’agence Noir sur Blanc, enquête « le e-learning en Europe », 2001

15

étant de faciliter l’autonomisation des apprenants), d’accompagnateur. Ils

devront apporter un soutien psychologique, technique, pédagogique plus

important que dans le cadre d’une formation en présentiel ce qui rajoutera des

contraintes de flexibilité et de disponibilité.

Difficultés de développer des capacités de travail collectif et en réseau

Au niveau de la conception (crainte du partage avec d’autres formateurs),

du suivi (celui des apprenants ne peut être totalement efficace sans une

démultiplication de la source du savoir)

Situation pédagogique médiatisée rarement stabilisée

On pourrait voir apparaître des problèmes de tension et de stress face à

des cours en perpétuel besoin de modification.

Difficultés du formateur à prévoir et à anticiper les besoins distants des

apprenants

Le formateur ne dispose que de peu d’informations en temps réel sur les

apprenants.

Inquiétude concernant les droits de propriété intellectuelle

Comment se répartir les droits entre enseignants, établissements et

technologues ?

3.4.3 Les accélérateurs perçus ou pouvant être perçus par les formateurs dans une solution d’e-learning

Développement de nouvelles activités

Aujourd’hui le formateur est médiateur, conseiller, coordonnateur, pilote

de projet, demain, il sera modérateur, animateur du dispositif à distance20

Acquisition de nouvelles compétences en ingénierie de formation multimédia

Enrichissement. Possibilité pour les formateurs d’utiliser le DIF pour se

former.

20

Selon « Etude sur les acteurs et actions de la formation à distance en Midi-pyrénées » Dossier

du CIRFFI, 2003, p87

16

Estimation plus facile

Les nouvelles technologies peuvent faciliter le suivi et l’évaluation des

apprenants. Optimisation également du suivi de l’alternance et du tutorat (suivi

individualisé plus aisé)

Communication interne accrue

Les nouvelles technologies pourraient faciliter les échanges et la

mutualisation entre formateurs.

Renouvellement des ressources pédagogiques

L’insuffisance des ressources pédagogiques peut bien évidemment être

vue comme un frein ou comme un accélérateur de changement : possibilité

d’élargir et de renouveler leurs ouvrages didactiques

Un enseignement beaucoup plus détaillé grâce à la e-formation

Les formateurs peuvent inclure plus d’éléments que lorsqu’ils sont

pressés par le temps dans une salle de cours.

Une meilleure interactivité

Possibilités d’échanges et d’ajustements individuels dont pourra

bénéficier le formé à partir de son ordinateur.

3.4.4 Le cycle de réponse à un changement

Parmi les réticences des formateurs, certaines peuvent être attribuées à des

résistances au changement : la passivité, la peur, le refus, le manque de motivation,

crainte du partage avec d’autres formateurs, inquiétude concernant les droits de

propriété intellectuelle…

Celles-ci sont donc normales et passagères puisque faisant partie du cycle de

réponse à un changement si l’on en croit les auteurs suivants : Anne Riches21

, Elisabeth

Kublër-Ross22

ou Spencer/Adams23

.

21

Anne Riches, article « Change ? Keep it simple », juin 2004, p1 22

Elisabeth Kübler-Ross « On death and dying », édition Le Seuil, Paris, 1995 23

Spencer/Adams,« Life changes », Paraview Press, New York, 2004

17

Temps

Émotion

REFUS

COLÈRE

MARCHANDAGE

ACCEPTATION

DÉPRESSION

Temps

Émotion

REFUS

COLÈRE

MARCHANDAGE

ACCEPTATION

DÉPRESSION

Bien connaître ces réactions permet de mieux gérer le changement.

Le Cycle de réponse à un changement au travail. Théorie d’Anne Riches.

Synthèse inspirée par les travaux d’Anne Riches, psychologue pour Harvard

Business Review

Le Cycle de réponse au deuil. Modèle d’Elisabeth Kübler-Ross

Temps

Émotion

INCRÉDULITÉ/

DÉNI

COLÈRE

CHANGEMENT IMPORTANT

RÉTICENCE

ENGAGEMENT

CHANGEMENTMINEUR

INDIFFÉRENCE

RÉSERVE

ADHÉSION

ENGAGEMENT

ACCEPTATION

MOBILISATION

Temps

Émotion

INCRÉDULITÉ/

DÉNI

COLÈRE

CHANGEMENT IMPORTANT

RÉTICENCE

ENGAGEMENT

CHANGEMENTMINEUR

INDIFFÉRENCE

RÉSERVE

ADHÉSION

ENGAGEMENT

ACCEPTATION

MOBILISATION

TEST

18

Le Cycle de réponse à un changement,

Tiré du livre « Life changes » de SPENCER / ADAMS (consultants en conduite du

changement)

Les autres réticences (manque de matériel adapté, faible connaissances des TIC,

nouveau rôle ambigu, manque de temps…) relèvent de résistances propres à

l’intégration des TIC dans le monde de la formation24

:

Poellhuber et Boulanger, 2002

24

Louise Sauvé, Alan Wright et Céline St-Pierre,« Formation des formateurs en ligne :

obstacles, rôles et compétences », 2004,p16

Temps

Émotion

MINIMISER

LE CHOC

SE LIBÉRER

DU PASSÉ

TEST

COMPRENDRE

LE SENS

DU CHANGEMENT

INTÉGRER LE

CHANGEMENT

DÉPRESSION/ DÉSESPOIR

CHOC

Temps

Émotion

MINIMISER

LE CHOC

SE LIBÉRER

DU PASSÉ

TEST

COMPRENDRE

LE SENS

DU CHANGEMENT

INTÉGRER LE

CHANGEMENT

DÉPRESSION/ DÉSESPOIR

CHOC

19

3.4.5 Comment conduire un changement organisationnel ?

L’expérience réussie d’introduction de projet de changement organisationnel

dans une organisation suggère que certaines conditions soient réunies comme garantie

minimale de résultat 25

:

L’implication de l’initiateur du projet de changement : il doit personnellement

s’impliquer et son entourage immédiat doit être préalablement convaincu et doit

s’engager aussi.

La participation de tous les acteurs impliqués : les démarches de préparation, de

mise en place, d’évaluation, de réactualisation doivent engager si possible l’ensemble

des différents acteurs concernés par le projet. Cette participation peut se concrétiser à

divers niveaux : information, proposition, discussion, négociation, décision.

Une organisation communicante : il faudra ici installer un groupe de pilotage du

projet de changement, différents de ceux déjà existants dans l’entreprise. Il associera des

personnes de niveaux hiérarchiques différents et provenant de services divers. Il mettra

alors en place une stratégie de communication interne à l’organisation et activera des

réseaux informels ou non hierarchiques.

La clarification des enjeux lors de l’introduction du changement : il faut faire le

point sur ce qu’il est possible d’imposer aux différents acteurs, de prévenir et de

corriger les risques de résistances, d’incompréhension ou de difficultés d’adaptation.

La désimbrication du contexte initial de l’organisation : ils doivent tenir compte

de la culture, du présent, du passé et de l’avenir de l’organisation et de son

environnement. Il est donc nécessaire de dissocier ce qui doit rester contrainte et ce qui

peut devenir autonomie.

La gestion des régulations autonomes, pilier de la vie organisationnelle : il faut

accompagner et soutenir les régulations complémentaires, tolérer les régulations

parallèles et interpréter les régulations d’opposition

Une bonne gestion du processus de changement : chaque projet est particulier,

dépend d’un contexte d’action spécifique et peut être imprévisible quant aux

cheminement qu’il prendra pour s’installer ou être rejeté.

Un bon mode de management : il doit être participatif. Les différents acteurs du

changement doivent s’en sentir auteurs. La réussite passe donc par un savoir « travailler

25

« The hard side of change management », Harvard Business Review, octobre 2005, p109-119

20

ensemble », un savoir-faire relationnel et managérial. Il faudra donc éviter

l’autoritarisme et le laxisme car ces façons d’être laissent aux autres acteurs le choix

entre le conflit, l’opposition, la démotivation, le sabotage, la soumission…

Un projet clair : il doit avoir une fin ( ambitieuse et réaliste pour tous) et des

moyens ( personnes, temps, budget, matériel, etc.…. Il pourra être accompagné par la

formation du personnel et en premier celui de la direction. Dans le cadre d’un

management participatif, la formation devra mettre l’accent sur la qualité et sur les

nouvelles techniques à adopter.

3.5 LA NOTION DE MUTUALISATION

3.5.1 Qu’est-ce que la mutualisation ?

La mutualisation est défini comme « l’action visant à verser au pot commun des

éléments de sa pratique que l’on juge diffusable au profit de la communauté de

professionnels à laquelle on appartient »26

Ce principe conduirait par exemple, à former

des communautés de praticiens et permettrait d’exploiter des ressources que l’on n’a pas

élaborées soi-même. Celle-ci peut déboucher sur des référentiels de bonnes pratiques,

les chartes de professionnels, mais aussi sur un fonctionnement en réseau ou sur

l’émergence d’une identité commune. Il serait toutefois intéressant de rajouter à cette

définition, la notion d’intégration des produits échangés dans sa pratique

professionnelle : en effet, chaque acteur impliqué dans un processus de mutualisation

doit pouvoir intégrer l’objet mutualisé dans ses propres activités et/ou les activités

réalisées avec d’autres.

3.5.2 Mutualiser, est-ce possible ?

Il semblerait que les formateurs acceptent plutôt bien la mutualisation 27

: elle

répond en effet au désir de travailler ensemble et d’échanger, tous peuvent y voir des

bénéfices : gain de temps, amélioration de l’offre de formation… Cependant, d’après

cette étude , peu d’expériences réussissent. Ce qui en ressort c’est que le concept de la

26

Frédéric Haeuw et Bénédicte Garnier « La mutualisation est-elle un pari impossible ? », 2006,

p2 27

Ibid

21

mutualisation peut sembler ambigu, les intentions peu claires et les moyens pour y

parvenir peu adéquats.

« Les formateurs mutualiseront à condition d’y voir un intérêt pour eux et pour

leurs apprenants »28

. Les NTIC ont favorisé en un sens la transformation des échanges.

Ils avaient lieu autrefois de façon informelle dans la salle des profs ou dans les couloirs

et sont transformés en échanges organisés : forums d’enseignants, blogs, sites

pédagogiques. Pour que ça marche, il faudrait donc s’appuyer sur des personnes qui

échangent déjà, il faut donner les moyens aux formateurs d’en faire plus et mieux afin

d’élargir le cercle au moins convaincus.

Toutefois, les obstacles à la mutualisation sont nombreux : crainte du vol du

savoir, perte de pouvoir ou de statut, manque de confiance entre les membres du réseau,

intérêt pour l’échange mais manque d’organisation à ce niveau…

3.5.3 Les différentes formes de mutualisation, leurs avantages et leurs inconvénients

Tout d’abord, quelle peut être la nature de ce qui est échangé ?

Les objets échangés peuvent être :

Des ressources matérielles : des moyens pour agir( financiers,

techniques, logistiques) ou des produits manufacturés ( ressources,

scénarios d’usage, guides méthodologiques)

Des ressources immatérielles : compétences, savoir-faire, pratiques,

expertises.

Quelles sont les différentes formes de mutualisation ?

L’échange : « il s’agit ici de verser au pot commun des produits

manufacturés et/ou des ressources immatérielles venant de son activité et

en retour de disposer d’objets de même nature mis à disposition par

d’autres »29

. L’avantage est que cette forme requiert peu de moyens,

permet l’amélioration du produit si ce dernier est évalué lors de

l’échange. L’inconvénient est que sans critère d’évaluation, comment

28

Ibid, p.7 29

Frédéric Haeuw et Bénédicte Garnier «La mutualisation est-elle un pari impossible?»,2006 p13

22

juger la qualité de ce qui est échangé ? Exemple d’échange en

formation : les blogs

La coopération : « Il s’agit ici de s’organiser pour produire un service en

commun »30

. Chacun met ainsi ses compétences au service du projet.

L’avantage est que cela permet d’enrichir l’offre de formation proposée

aux apprenants mais sans rien perdre de ses prérogatives ou de son

autonomie. Exemple de coopération en formation : coopération entre un

concepteur de ressources pédagogiques et un scénariste dans le cadre

d’un projet de FOAD.

La collaboration : « Il s’agit ici de s’associer pour produire un bien ou un

service commun que l’on ne pourrait pas produire seul, car les

partenaires non pas les capacités pour le faire seuls »31

. Le bénéfice

pourra être utilisé à des fins collectives ou individuelles. L’avantage ici

est qu’il y a une plus-value importante. Les limites de ce type de

mutualisation viennent du fait que c’est très contraignant sur le plan

organisationnel : il faut mettre en place un pilotage, un suivi, des

régulations, une évaluation, une importante communication ainsi que sur

le plan relationnel : grande capacité d’écoute, souplesse, habiletés pour la

négociation…Exemple de collaboration en formation : les

environnements numériques de travail dans certains organismes de

formation ou la création du référentiel de bonnes pratiques en FOAD.

3.5.4 Quelle est la valeur ajoutée de la mutualisation en formation ?

Nous sommes d’accord ici pour dire que « la mutualisation n’a de sens que si

elle crée une valeur ajoutée »32

. Celle-ci pourra être différente en fonction du type de

mutualisation33

:

Dans l’échange, il y aura efficacité que s’il y a un système de qualification

des objets échangés car le processus de mutualisation contribuera à

améliorer la qualité de prestation des différents acteurs.

30

Ibid, p.14 31

Ibid 32

Guy Le Boterf ,« Travailler en réseau », édition d’organisation, Paris, 2004, p83 33

Frédéric Haeuw et Bénédicte Garnier « La mutualisation est-elle un pari impossible ? », 2006

23

Dans la coopération, il y aura efficacité que si en plus d’agir en

complémentarité, le processus permet aux formateurs de s’emparer d’une

partie ou de la totalité de ce qui a été mutualisé.

Dans la logique de collaboration, il y aura efficacité que si les acteurs de la

mutualisation peuvent s’emparer de l’objet nouveau produit.

3.5.5 Les ressources pédagogiques, quelle stratégie adopter : acheter, adapter, créer, mutualiser ?

La réussite d’un projet de FOAD dépend souvent de la qualité des ressources

pédagogiques. Il convient donc de s’interroger sur la stratégie à adopter : faut-il acheter,

adapter, créer?

En 2004, le Conseil Régional de Basse Normandie a commandé une étude dans

le cadre du programme POSYTIF34

concernant les stratégies à adopter quant aux

ressources pédagogiques. Ils n’ont pas vraiment statué quant à la stratégie à suivre mais

ont précisé qu’elle dépendait du contexte de la commande, des coûts, des délais, des

technologies, des compétences et de l’efficacité pédagogique recherchée. Leur

recherche est toutefois intéressante car ils y dressent les avantages et les inconvénients

de chaque stratégie, à savoir :

L’achat de ressources

Cela permettrait à l’organisme de lancer une solution e-learning dans

l’urgence et de garantir une bonne qualité d’ensemble.

Ils ont toutefois souligné le coût important de certaines ressources tant à

l’achat qu’à la location, l’incompatibilité de ces dernières avec le niveau de

certains apprenants ou avec la technologie employée. La prise en main des

produits par les formateurs peut être longue, il peut s’avérer difficile de les faire

intégrer au projet.

L’adaptation des ressources

Les ressources existant déjà, il s’agit seulement de les numériser, de les

réécrire ou de les passer au scanner.

34

«Développement de dispositifs FOAD en Basse Normandie»,programme Posytif, 2005, p37-47

24

Cette stratégie demande toutefois un long travail d’inventaire. Les

ressources numériques existantes ne sont pas forcément compatibles avec

l’architecture ou la technologie de la plate-forme. Le temps de relecture pour en

vérifier la pertinence ainsi que l’obsolescence peut être très important.

La création de ressources pédagogiques

Elles sont dans ce cas, réalisées en cohérence avec le contenu, les

objectifs et la plate-forme de la formation et peuvent être variées car s’appuyant

sur plusieurs logiciels.

Toutefois, selon leur degré de sophistication, elles peuvent nécessiter

beaucoup de temps pour être réalisées, cela requiert également des compétences

en matière de scénarisation et d’usage de logiciels. Il faut dans certains cas faire

appel à des graphistes ou des webmasters, ce qui segmente les taches et allonge

la chaîne de production.

Un choix intéressant serait d’en favoriser la mixité en mélangeant des contenus

déjà existants avec des ressources créés ou mutualisées.

Etude de cas avec les cours proposés par CrossKnowledge :

Lors du stage, il a été possible de visionner les modules que le groupe

avait achetés à un des leaders européens des cours en ligne à savoir le réseau

CrossKnowledge dans le cadre d’un partenariat avec la Caisse d’Epargne.

CrossKnowledge propose des cours en ligne de leadership et management et

s’occupe désormais de la partie e-learning des formations hybrides des groupes

HEC Paris, ESSEC et ESC Lille.

Les ressources pédagogiques y sont très variées ( exercices, quizz, études

de cas, fichiers audio, vidéos, conférences) et les moyens de communication

multiples( outils synchrones et asynchrones) L’apprenant a la possibilité de

s’autoévaluer à la fin de chaque module de formation. Le site permet aussi une

certaine individualisation avec le formé : les professeurs peuvent établir pour

chaque apprenant, en fonction de son niveau, un parcours séquencé. Le site

favorise le travail collaboratif entre les différents acteurs de la FOAD : il

25

propose en effet des forums ouverts aux formateurs, aux responsables

pédagogiques, aux tuteurs mais aussi une séquence « animation » permettant aux

différents intervenants de se répartir le travail très simplement.

Ce système semble intéressant pour les formateurs néophytes mais

comment réagiront les formateurs expérimentés face aux séquences

« animation » très millimétrées ?

Les contenus peuvent être utilisés pour servir un large public mais

semblent peu convenir à un public plus confirmé ( Nous pouvons prendre

comme exemple les cours de communication expliquant comment rédiger un

mail)

Les apprenants bénéficieront de cours de haute qualité : scénarisation

sous forme de modules très courts, variés et ludiques. Ils ont aussi la possibilité

d’évaluer la qualité des modules et d’envoyer leurs questions à la fin du cours à

l’équipe pédagogique. Ils peuvent sélectionner la version anglaise pour chaque

cours ce qui leur permet également de parfaire leur niveau de langue anglaise par

la même occasion.

3.6 LA FORMATION DE FORMATEURS

La question se pose en effet en ces termes : faut-il former les enseignants à la

FOAD ? Faut-il les préparer à la pratique de l’e-learning et comment ? Est-il nécessaire

d’amener les enseignants à s’approprier les méthodes de travail associées à la

médiatisation des connaissances ou suffit-il de laisser l’évolution se faire

naturellement ? Tout semble dépendre de l’analyse qu’on fait de la situation.

Les différents écrits sur la FOAD ont tous souligné l’importance de former les

futurs e-formateurs. Les changements liés à la FOAD ne semblent pas être seulement de

type technologique pour lesquels une simple formation de prise en main des outils

suffirait alors. Mais nous verrons au travers d’une étude d’opportunité, d’une étude

comparative des référentiels de compétences de formateurs et de e-formateurs ou de part

l’évaluation des cours en ligne de l’ESC Toulouse, que l’évolution est associée à une

nouvelle posture pédagogique d’où l’importance d’une formation poussée de

formateurs. Nous aborderons la question du type de formation en deuxième partie du

mémoire.

26

Il semble qu’aujourd’hui il ne s’agisse plus de mettre simplement son syllabus

sur la toile, ce qui apporte peu de valeur ajoutée à l’apprentissage, mais qu’il faille

développer des activités de haut niveau technique, offrir une variété de ressources et

d’approches pédagogiques, développer des compétences liées au tutorat. « Le formateur

devient alors tuteur, médiateur, facilitateur, mentor… »35

Pour les formateurs, l’individualisation et la distance obligent à repenser les

actions de formation. Ces derniers doivent multiplier les situations d’apprentissage

différentes : proposer des exercices, des quizz, des jeux, des actions de recherche

individuelles ou collectives, des cours sous différents formats. Ils doivent solliciter les

apprenants à distance temporelle ou géographique, par courriel ou autre, vérifier qu’ils

comprennent, repérer leurs difficultés, leurs besoins. Tout ceci touche aux différentes

compétences d’un e-formateur. Compétences devant être actualisées ou acquises par un

formateur lambda. La formation des formateurs devrait faire tomber certaines

résistances au changement. Mais cette transformation ne va pas sans heurt.

3.6.1 Etude d’opportunité d’une formation de formateurs à la FOAD

Sophie Galloy, dans un document écrit en 200136

, s’est interrogée sur

l’opportunité d’une formation pour e-formateurs. Cette étude revenait alors à se

demander s’il y avait un besoin réel de formation spécifique pour les e-formateurs. Elle

a, pour répondre à la question, comparé le métier de formateur à celui de e-formateur.

En concluant par le fait que, en dehors des compétences purement techniques, la FOAD

n’en exige pas de nouvelles, mais il y a des compétences qu’il faut adapter et

développer en fonction des contraintes et des opportunités liées aux TIC. Pour elle, il

s’agira de transformer les compétences traditionnelles du formateur en méta-

compétences, en favorisant un travail d’analyse réflexive sur sa pratique en suivant une

formation pour e-formateur.

Voici donc le tableau (non exhaustif et quelque peu modifié) d’analyse

comparative des compétences entre un formateur classique et un e-formateur:

35

« L’e-learning dans l’enseignement supérieur et dans un environnement international »,

Université de Liège, 2006, p16 36

Sophie Gallois,« Etude d’opportunité d’une formation de e-formateur », 2001

27

FAD FC

COMPETENCES TECHNIQUES

Choix des outils

Compétences techniques de base

Scénarisation de contenu

Prise en main de la plate-forme

COMPETENCES PEDAGOGIQUES

Choix des outils

Choix des méthodes pédagogique

Improvisation pédagogique

Mise en œuvre de méthodes pédagogiques

Gestion du conflit cognitif

Accompagnement pédagogique

Adaptation aux rythmes d’apprentissage

Mise en œuvre de systèmes d’évaluation

Aide à l’apprentissage

Compétences méta cognitives

Capacité d’adaptation

COMPETENCES DISCIPLINAIRES

Compétences disciplinaires

COMPETENCES RELATIONNELLES

Travail collaboratif

Animer une discussion

Synthétiser

Gérer les relations

Facilité d’expression

Empathie

Coaching

Situer son ou ses rôles dans le système

Compétence moins approfondie

Compétence plus approfondie

compétence modifiée par les TIC

28

On voit ainsi deux variables d’évolution des compétences : la variable

« nouvelles technologies » et la variable « nouveaux modes d’encadrement des

apprenants »

3.6.2 Comparaison du référentiel de compétences d’un formateur classique avec celui d’un e-formateur :

Voir annexe A1 et annexe A2 pour les référentiels

La comparaison des deux référentiels de compétences témoigne du fait que le

métier de e-formateur demande l’acquisition de nouvelles compétences ( savoirs et

savoir-faire technologique, travail en collaboration, tutorat synchrone et asynchrone,

veille technologique) et l’actualisation de certaines compétences( communication

interpersonnelle, techniques de communication-animation, organisation et animation de

groupe, capacité d’innovation, développement d’outils pédagogiques recourant à

l’informatique, création de matériel pédagogique, évaluation)

L’acquisition ou l’actualisation de ces compétences pourrait se faire par le biais

d’une formation de formateurs.

L’étude des ces référentiels permet de dresser d’une façon non exhaustive les

évolutions majeures du métier de formateur :

La relation à l’entreprise

La connaissance de l’environnement

L’importance des outils permettant de faciliter l’autonomie du stagiaire

La montée en puissance du rôle de médiation et de scénarisation avec un

choix plus varié d’outils pédagogiques

L’importance du travail en équipe, tant en interne (pluridisciplinarité)

qu’en l’externe (ouverture sur l’entreprise.

3.6.3 Etude de cas au sein du groupe ESC

La richesse d’une solution d’e-formation provient en partie de la conception de

contenus variés. C’est l’élément visible et c’est sur ce point que l’apprenant portera un

jugement positif ou négatif à propos du e-learning d’où la nécessité de former les

formateurs à l’ingénierie pédagogique. Un exemple en est les cours produits par le

groupe ESC Toulouse :

29

Afin d’évaluer les modules en ligne, je me suis basée sur les critères

d’évaluation développés par Brandon Hall37

ainsi que sur le cours de FOAD de M.

Daguet. Certains éléments comme la pertinence des informations, la conception

pédagogique, certes très importants pour une évaluation de ce type, n’ont pas été

abordés pour des raisons évidentes.

J’ai « évalué » au total 30 modules dans des matières aussi diverses que le

marketing, le management, la comptabilité, la finance, les ressources humaines, la

communication, le droit et la gestion.

Peu d’efforts ont été réalisés sur l’esthétique : les cours sont dans l’ensemble peu

conviviaux, peu agréables à l’œil et à l’oreille) L’apprenant n’a pas la possibilité de

s’autoévaluer ou de sauvegarder ses données à la fin de chaque module.

INTERACTIVITÉ Utilisation

du Forum

Utilisation

du Chat

Travaux

en binôme

Travaux

écrits

Service

FAQ

% sur l’ensemble

des modules 20% 5% 5% 5% 16%

NAVIGATION Repères Option de

sortie Sommaire

Accès aux

fichiers

Synchronisme

voix-image

% sur

l’ensemble des

modules

80% 10% 80% 75% 80%

MEDIA Audio Vidéo

% sur l’ensemble des

modules 93% 7%

Dans l’ensemble, la navigation est plutôt bonne. Cependant, les cours souffrent

cependant d’un manque d’interactivité, de variété dans les ressources pédagogiques et

dans l’utilisation des médias.

Les étudiants ayant reçu une des formations hybrides du groupe se sont également

exprimés au travers d’une enquête de satisfaction : ils ont relevé une certaine

monotonie, des situations d’apprentissage peu variées et peu interactives (voir enquête

en annexe A3 et résultats de l’enquête étudiant en annexe A4)

37

Brandon Hall, « E-learning, le guide de référence », Maxima Edition, Paris, 2001,p31-32

30

Le fait que les cours ne soient pas parfaitement adaptés aux exigences de la

FOAD, n’atteste pas pour autant de la nécessité de recevoir une formation plus longue :

ils peuvent avoir les compétences pour mieux faire mais ne pas en avoir envie, ou ne

pas avoir le temps de travailler plus leur cours, etc.… Cependant, ce qui ressort des

divers entretiens, c’est qu’ils ont le sentiment d’avoir, je les cite « fait avec les moyens

du bord » Ils ont trouvé la formation d’une heure au logiciel Speechy trop courte et ont

déploré le manque de support technique après celle-ci. Ils souhaiteraient tous recevoir

une formation plus poussée. Nous pouvons donc souligner le fait qu’il semble encore y

avoir un besoin en formation au sein du groupe.

LA PÉDAGOGIE DES MODULES SUIVANTS VOUS A PARU ADAPTÉE À LA E-FORMATION ?

0

20

40

60

80

100

DEVELOPPEMENT PERSONNEL

CCA MARKETING GESTION INDUSTRIELLE

DROIT MANAGEMENT-RH

Bonne Adaptation

Pédagogique (%)

CCA: COMPTABILIT É - CONTR Ô LE DE GESTION - ANALYSE FINANCI È RE

LES ACTIVITÉS DES DIFFÉRENTS MODULES VOUS ONT-ELLES PARU VARIÉES ?

0

20

40

60

80

100

DEVELOPPEMENT PERSONNEL

CCA MARKETING GESTION INDUSTRIELLE

DROIT MANAGEMENT-RH

Bonne variété des activités

pédagogiques (%)

CCA: COMPTABILIT É - CONTR Ô LE DE GESTION - ANALYSE FINANCI È RE

31

3.6.4 L’avis de quelques spécialistes de la FOAD sur la question

Une étude du Cegos a récemment souligné l’enjeu pour les formateurs de la

FOAD. D’après l’enquête, pour réussir leur insertion professionnelle, les formateurs

doivent :

apprendre à dépasser leurs blocages affectifs envers les TIC et ses

compétences ( si blocages il y a )

améliorer leurs capacités d’apprentissage

modifier leur comportement en adéquation avec la complexité croissante

de leur environnement. Pour y arriver, il faut, selon eux, favoriser

l’apprentissage, l’acquisition de nouvelles compétences.

« Il est urgent de permettre à tous les formateurs d’apprendre leur nouveau

métier comportant des savoirs, savoir-faire et savoir-être individuels et collectifs qui ne

peuvent plus être innés aujourd’hui avec les technologies »38

Véronique Patureau,

professeur d’université experte en pédagogie multimédia.

« Il est important pour le formateur de recevoir une formation afin de

développer ses compétences techniques afin de communiquer avec les différents

acteurs, prendre part au travail d’ingénierie pédagogique dans l’ensemble » 39

3.7 PROBLEMATIQUE, HYPOTHESES ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Comme nous l’avons vu précédemment, le concept de professionnalisation peut

être découpé en plusieurs dimensions : économique, sociologique, éthique, identitaire et

psychopédagogique. C’est principalement à ces deux dernières dimensions auxquelles

nous allons nous intéresser tout au long du mémoire. De nombreuses questions se

posent :

Quel dispositif minimum faut-il mettre en place avant d’intégrer le e-learning

dans une formation déjà existante ?

Comment favoriser la mutualisation au sein d’un groupe ?

38

Véronique Duveau-Patureau, «FOAD : l’opportunité de ré-interroger nos pratiques ? »,

RANFOR,2003, p60 39

Marvelle Bruguin, « Formations ouvertes à distance », L’Harmattan, Paris, 2005, p49

32

Quels critères d’évaluation pour les ressources mutualisées ?

Quelle stratégie adoptée au niveau des ressources pédagogiques dans un but de

professionnalisation des formateurs ?

Quelle priorité pour les formateurs dans l’acquisition des différentes

compétences : compétences transférables ou spécifiques ? Compétences liées au

tutorat, à la pédagogie ou à la technologie ?

Les formateurs ont-ils vraiment le temps de se former ? Et si oui, quelle

formation pour les e-formateurs ?

Comment impliquer les formateurs dans le changement lié au e-learning ?

Comment développer chez les formateurs une pensée et une approche

systémique de la formation ?

Comment appréhender la médiatisation des contenus ?

Comment gérer la distance temporelle et géographique des apprenants ?

Comment apprendre la distance ?

D’où la problématique suivante :

Quel dispositif mettre en place pour favoriser la professionnalisation des e-

formateurs ?

En cherchant des éléments de réponses à cette problématique, ma réflexion m’a

amenée à formuler 2 hypothèses :

Hypothèse 1 : le dispositif doit jouer sur 2 vecteurs de changement : le temps et

la mutualisation.

Hypothèse 2 : le dispositif doit former les formateurs à la distance par la

distance.

Ces deux hypothèses semblent complémentaires : en effet, la mise en place

d’une solution e-learning au sein d’une formation déjà existante est un véritable

changement. Les organismes de formation vont devoir conduire le changement en

s’appuyant sur de forts vecteurs de changement à savoir : le temps, la mutualisation et la

montée en compétences des formateurs. Il semble que cette montée en compétence

primordiale, notamment au niveau de l’ingénierie pédagogique, sera possible grâce à la

formation des formateurs qui s’appuiera sur le travail collaboratif et la mutualisation.

33

3.7.1 Hypothèse 1

« Le dispositif doit jouer sur 2 vecteurs de changement : le temps et la mutualisation »

Kurt Lewin dès 195140

, a été l’un des premiers à s’intéresser à la dynamique de

groupes. Pour lui, la résistance proviendrait de l’attachement des individus aux normes

de groupe. Il préconise d’agir sur ces normes pour obtenir des changements collectifs.

Sa théorie des « champs de forces » présente la résistance au changement comme un

contre-poids direct aux forces qui poussent à adopter un nouveau comportement. Il

insiste sur l’importance d’analyser les forces motrices et résistantes au changement qui

établissent un équilibre dans le groupe : soit en ajoutant des forces favorables poussant

ainsi le système vers le changement souhaité, soit en diminuant les forces antagonistes.

Un organisme de formation ou un groupe devrait donc analyser les forces

motrices et les résistances et essayer de diminuer celles-ci en communiquant, en

intégrant les différents acteurs au projet de façon progressive. Toutefois, dans un

modèle systémique, freins et accélérateurs sont des facteurs de même nature qui

dépendent de la stratégie : le facteur temps peut être vecteur de changement ou pas.

Dans l’idéal, l’organisme devrait conduire le changement de façon progressive. Ce point

est très délicat car les solutions de e-formation se montent très souvent dans l’urgence

laissant au formateur que très peu de temps pour s’adapter.

Méthodologie de recherche pour l’hypothèse 1

Analyse de la conduite du changement au sein du groupe ESC Toulouse :

Entretiens avec les responsables du e-learning du groupe ESC

Entretiens avec les formateurs du groupe ESC

Tableaux récapitulatifs des personnes interrogées dans le groupe ESC :

LES ENTRETIENS DE GROUPE

Personnes interrogées Nombre d’entretiens Forme des entretiens

Formateurs en

développement personnel,

en marketing, en

comptabilité et en

commerce international

( tous vacataires)

1 Entretien semi-directif de

groupe de 45 minutes.

40

Marie Noble, « La résistance au changement », séminaire de changement et intervention dans

les organisations, mars 2003, p2-3

34

LES ENTRETIENS INDIVIDUELS

Personnes interrogées Nombre d’entretiens Forme des entretiens

Le responsable du e-

learning de L’ESC

Toulouse

2

1 entretien non-directif de

20 minutes avec prise de

notes directe.

1 entretien semi-directif de

30 minutes, 2 mois après,

avec prise de notes directe.

L’assistante du

responsable du e-learning

du groupe

plusieurs

1 entretien semi-directif de

45 minutes avec prise de

notes directe

+ communications

téléphoniques

+ échanges de courriels

Une formatrice en

communication 1

Entretien informel sans

prise de notes directe

Un formateur en

management 1

Entretien informel sans

prise de notes directe

Observation des cours de la plate-forme :

o « Evaluation des cours en ligne »

o Liste des cours ayant été modifiés d’une année sur l’autre

o Enquête de satisfaction envoyée par courriel aux apprenants ayant suivi

les cours en e-learning du groupe (voir enquête annexe A3)

Observation du site mis en place par le groupe et visant à favoriser la

mutualisation entre formateurs :

o Analyse de la fréquentation

o Création d’un tableau comparatif pour évaluer le degré de mise en

commun et la nature des objets échangés

Comparaison de la pratique de mutualisation en et hors formation :

o Entretiens avec les apprenants et les anciens apprenants des réseaux Net-

Trainers, CIRFFI, Apprendre la distance, CAFOC.

Tableau récapitulatif des personnes interrogées et types d’entretiens

FORMATION DE

FORMATEURS

FOAD SUIVIE

NOMBRE DE

PERSONNES

INTERROGEES

TYPE

D’ENTRETIENS

ANNEE DE LA

FORMATION

Réseau Pyramide 3 Entretiens

téléphoniques

Promotion

2005 et 2006

Net-Trainers 2 Entretiens

téléphoniques

Promotion

2005 et 2006

CAFOC 1 Entretien

semi-directif

Promotion

2005

35

3.7.2 Hypothèse 2

« Le dispositif doit former les formateurs à la distance par la distance »

Parmi les principales mesures témoignant de l’engagement d’une institution

envers la FOAD, la littérature souligne l’importance de la formation donnée sur la

distance, notamment sur la démarche de médiatisation et les technologies en cause.

Cette formation pourrait prendre la forme d’ateliers ou de tutoriels41

. D’autres offrent de

véritables centres virtuels, incluant des formations à distance avec encadrement et des

communautés d’apprentissage en ligne, permettant une authentique expérimentation de

la distance et une professionnalisation des professeurs.

Aux Etats-Unis, le mentorat ou le compagnonnage d’un professeur

expérimenté en FOAD est très souvent encouragé. Les centres de formation travaillent

souvent dans l’urgence et notamment dans la mise en place de e-formation, le soutien

offert aux formateurs se limite alors à des conseils, des exemples de meilleures

pratiques ou des listes de liens en ligne. L’aide apportée au formateur varie donc

énormément d’un centre de formation à l’autre.

Les formateurs de formateurs FOAD que j’ai rencontré dans le cadre de mes

recherches, insistent tous sur l’efficacité d’un dispositif qui permet au formateur d'être

lui-même immergé dans l'apprentissage en ligne, pour mesurer les enjeux et mettre au

point les solutions d'une formation ouverte et à distance, pour la mise en œuvre des

nouveaux rôles et situations pédagogiques. Ils prennent ainsi conscience notamment de

l’importance de la médiatisation des contenus, du rôle du formateur-tuteur et du travail

collaboratif.

Méthodologie de recherche pour l’hypothèse 2 :

Enquête exploratoire :

o Entretiens des formateurs de formateurs FOAD

Tableau récapitulatif des formateurs de formateurs FOAD interrogés

41

Ernest Zanville et Bonnie Morihara,« Où en est-on du e-learning ? »,2001

36

FORMATEUR DE

FORMATEURS FOAD

DU RESEAU

TYPES D’ENTRETIENS TYPE DE FORMATION

DISPENSEE

Net-trainers Entretien d’une heure avec

prise de notes directe

Formation 100% en

distanciel.

Réseau CIRFFI Entretien de deux heures

avec prise de notes directe

Formation 100% en

distanciel

Réseau Pyramide Formation hybride

Réseau CAFOC Entretien de deux heures

avec prise de notes directe Formation hybride

Enquête affinée auprès des formateurs :

o Entretiens avec différents formateurs ayant suivi des formations de

formateurs FOAD de 2005 à nos jours.

Tableau récapitulatif des personnes interrogées :

FORMATION DE

FORMATEURS

FOAD SUIVIE

NOMBRE DE

PERSONNES

INTERROGEES

TYPE

D’ENTRETIENS

ANNEE DE LA

FORMATION

Réseau Pyramide 3

Entretiens

téléphoniques semi-

directifs de 20

minutes environ

Promotion

2005 et 2006

Réseau Pyramide

5

(5 réponses sur 25

attendues)

Enquête envoyée par

courriel Promotion 2007

Net-Trainers 2

Entretiens

téléphoniques

semi-directifs

Promotion

2005 et 2006

Réseau CIRFFI 1 Entretien semi-

directif d’une heure

Promotion

2006-2007

Réseau CAFOC 1 Entretien semi-

directif de une heure Promotion 2005

Mon récit de vie en tant que formatrice et apprenante dans une formation

ouverte et à distance: Ce récit abordera les aspects liés à la médiatisation, au

tutorat et au travail collaboratif.

37

4 DIFFICULTES DE RECHERCHE ET RESULTATS :

SYNTHESE, LIMITES ET PRECONISATIONS

4.1 SYNTHESES ET LIMITES DES RESULTATS

A la lecture des travaux existants, comme au regard de mon expérience de

formatrice et d’apprenante et des divers entretiens passés avec les différents acteurs, on

peut suggérer les pistes de réflexion suivantes :

4.1.1 Accompagnement des processus de changement et de mutualisation

Limiter les résistances ne suffit pas, il faut conduire le changement et

accompagner les formateurs tout au long du processus de changement et de celui

de mutualisation

4.1.1.1 Nécessité de conduire le changement et de piloter le projet sur une période

de temps suffisamment longue

Etude de cas avec la conduite du changement et du pilotage de projet du

groupe ESC Toulouse :

Dans un premier temps, les responsables, conscients des résistances des

formateurs face à l’arrivée du e-learning dans le groupe, en ont tenu compte. Le

changement s’est donc fait de façon progressive, en tenant compte de leurs contraintes

(temps pour se former, difficultés techniques liées à leur niveau en TIC) Ils ont donc

pris le parti depuis deux ans de ne pas les forcer à faire du e-learning et de laisser faire

le facteur temps. Au bout de 2 ans, les formateurs du groupe ont progressivement

adhéré au changement grâce au retours positifs des étudiants et des formateurs

impliqués dans le changement .Le tableau ci-dessous témoigne de ces transformations :

RENTRÉE

2005/2006

RENTRÉE

2006/2007

RENTRÉE

2007/2008

Nombre de formateurs vacataires

impliqués dans le projet 4 sur 100 12 sur 100 14 sur 100

Nombre de formateurs permanents

impliqués dans le projet 1 sur 50 2 sur 50 2 sur 50

38

Toutefois, à la suite des divers entretiens, il semble que la majorité des

formateurs n’aient pas complété la totalité du cycle de changement. Ces derniers

semblent bloqués entre la phase test et celle d’acceptation. Le tableau ci-dessous rend

compte des différentes phases de changement :

Ce blocage se ressent au vu des éléments de réponses des formateurs aux

questions touchant à :

La satisfaction des formateurs quant à leur production :

« Je suis contente de ce que j’ai fait mais… »

« J’ai fait avec les moyens du bord… »

« J’ai vraiment bâclé la première partie »

« J’ai vraiment eu l’impression de faire de l’artisanat de

mauvaise qualité »

Leur désir de continuer le projet :

« Je ne suis pas très convaincu mais bon, de toutes façons je n’ai

pas le choix… »

« Le retour des étudiants a été bon mais je m’interroge quant aux

projet du groupe en e-learning… »

« J’ai remarqué que les étudiants étaient plus impliqués en

présentiel grâce à la partie en e-learning mais j’aurais aimé

avoir la possibilité de modifier mon cours »

« Je ne souhaite pas pour l’instant mettre de nouveaux cours en

ligne »

Temps

Actif

Passif

Réa

ctio

n P

sycholo

giq

ue

AVANT LE CHANGEMENT

INH

IBIT

ION

REFUS

COLÈRE

MARCHANDAGE

DÉPRESSION

TEST

ACCEPTATION

Temps

Actif

Passif

Réa

ctio

n P

sycholo

giq

ue

AVANT LE CHANGEMENT

INH

IBIT

ION

REFUS

COLÈRE

MARCHANDAGE

DÉPRESSION

TEST

ACCEPTATION

39

Si on regarde le tableau de la page 37, montrant l’adhésion des formateurs au

projet, on remarque une nette baisse. On peut attribuer ça aux erreurs de conduite de

changement du groupe. Ils semblent en effet ne pas avoir conduit le changement sur une

période suffisamment longue. Une importante partie des formateurs n’a adhéré au projet

que partiellement et ils ont ainsi de plus en plus de mal à convaincre les formateurs

récalcitrants.

Les différents acteurs du projet42

n’ont pas vraiment été accompagnés tout au

long du changement. Effectivement, peu d’entretiens formels et informels ont eu lieu.

Le flux d’informations était très faible et les responsables n’ont pas pratiqué l’écoute

active ni mis en évidence les aspects positifs liés au changement. L’environnement a été

peu stimulant, les objectifs pas suffisamment clairs, le management autoritaire et peu

participatif. La directrice ainsi que les responsables du e-learning du groupe n’ont pas

suffisamment mis en avant la valeur ajoutée d’un tel projet et la compatibilité de ce

dernier avec les pratiques et les valeurs des acteurs et ne les ont pas tous impliqués de la

même façon.

La structure du projet est matricielle ce qui incite un entrecroisement de

responsabilités conflictuel. Le rôle de chacun n’a pas assez été clarifié : selon quelle

responsabilité et avec quel pouvoir délégué ?

La conduite de réunions et d’entretiens ( réunions d’information, de conduite de

mission, d’évaluation), élément clé du pilotage de projet a été négligé par les

responsables. Didier Possoz dans son cours43

, précise que le management de projet doit

être une combinaison intelligente entre le « directif », « le persuasif », « le délégatif »,

et le « participatif » Lors du projet, il n’y a pas eu de phase d’explication ou de

négociation dans le cadre de réunions.

Dans son cours44

, Thierry Ardouin mentionne qu’afin d’optimiser un système de

formation, il faut analyser, concevoir, réaliser et évaluer. Dans la partie conception

doivent se trouver les différents acteurs. Ici, les formateurs, le responsable de formation

n’ont pas participé à cette phase. Il n’y a eu ni évaluation en formation, ni évaluation de

la formation : d’après « le Manuel de Bonnes Pratiques en FOAD », la construction

d’un dispositif de formation doit prévoir la mise en place d’une démarche qualité. Le

42

L’équipe administrative, le responsable de formation, la responsable pédagogique, les

formateurs 43

Unité 2 : Cours sur la conduite de projet de Didier Possoz 44

Unité 2 : Cours sur la démarche d’ingénierie de la formation de Thierry Ardouin

40

groupe fait du e-learning depuis 3 ans maintenant mais n’a pas vraiment fait cet

arrangement.

Selon Didier Possoz, pour améliorer l’existant, on doit respecter la roue de

Deming : planifier, faire, vérifier, agir. Certains points du dispositif ne fonctionnent

pas mais n’ont toujours pas été modifiés :

Difficulté des formateurs pour gérer les contenus : le temps de lecture et

de travail de chaque module dépasse souvent le temps total de formation

vendu par les conseillers. Les contenus ne « collent » plus vraiment à

l’offre de formation initiale.

Certains cours en ligne sont inaudibles mais continuent d’être sur la

plate-forme

Les modules ne respectent toujours pas les critères du « Manuel De

Bonnes Pratiques en FOAD »

L’équipe du e-learning du groupe semble ne pas pouvoir gérer certaines

régulations liées aux évaluations : l’assistante du responsable a confié

que ces modifications prenaient un temps considérable à l’équipe et

qu’ils n’encourageaient donc pas les formateurs dans cette voie.

L’équipe manque de moyens dans ce projet. En effet, bien que le groupe ESC

soit assez important et l’activité e-learning de plus en plus foisonnante, seulement deux

personnes travaillent sur la mise en place et la gestion du e-learning et ce, très peu

d’heures par semaine.

« Le plan de formation doit être centré sur une double démarche : une démarche

descendante et une démarche ascendante tenant compte des besoins exprimés par les

personnels et des dysfonctionnements » 45

. Ici la démarche est plus descendante car le

plan de formation tient seulement compte des volontés de la direction. L’analyse des

besoins ne s’appuie pas sur des demandes individuelles ni sur des demandes collectives.

La stratégie de formation ainsi que la profitabilité ont été envisagées sur du court terme

pour consolider l’existant pas pour accompagner les changements. Le plan de formation

n’a pas été établi en fonction du référentiel de compétences des e-formateurs.

45

Thierry Ardouin, « Ingénierie de formation pour l’entreprise », édition Dunod, Paris, 2006,

p62

41

4.1.1.2 Nécessité d’accompagner le processus de mutualisation des pratiques et des

ressources pédagogiques

a) Etude de cas au sein du groupe ESC Toulouse

Dans une logique de conduite de changement, le groupe a souhaité encourager la

mutualisation chez les formateurs. Il a donc crée un espace sur sa plate-forme,

accessible à l’ensemble des formateurs46

dans le but de capitaliser et mutualiser les

ressources et les compétences.

Les types de mutualisation au sein du groupe :

Ce tableau prend en compte le degré de mise en commun en croisant les

types de mutualisation et la nature des objets échangés sur une période de deux

ans :

DEGRE DE

MISE EN

COMMUN

NATURE DES OBJETS

Ressources matérielles

Ressources immatérielles :

compétences, savoir-faire,

pratiques…

Moyens pour agir

techniques,

logistiques,

Ressources,

scénarios,

guides

méthodologiques

Echange 10% 80% 10%

Coopération 0% 0% 0%

Collaboration 0% 0% 0%

Nous pouvons voir ici que les formateurs ont largement privilégié

l’échange à la coopération et la collaboration.

Fréquentation du site

Le graphe suivant rend compte de la fréquentation du site de

mutualisation du groupe sur une période de deux ans :

46

permanents et vacataires

42

Fréquentation du site de mutualisation

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

Se

p_

05

No

v_

05

Ja

n_

06

Ma

rs_

06

Ma

i_0

6

Ju

il_

06

Se

p_

06

No

v_

06

Ja

n_

07

Ma

rs_

07

Ma

i_0

7

No

mb

re d

e v

isit

es

Nous pouvons noter une baisse significative de la fréquentation du site

après le premier trimestre 2005. L’intérêt pour l’échange a diminué dans la

mesure où les formateurs ont progressivement monté en compétences, ont crée

leurs cours et les ont mis en ligne. La fréquentation quasi nulle durant l’année

scolaire 2006-2007 s’explique par le fait que les formateurs n’ont pas la

possibilité de modifier leurs cours pendant les trois premières années et que les

ressources échangées ne peuvent être utilisées qu’au sein du groupe

Echec de l’espace mutualisation du groupe

Le site de mutualisation du groupe ne fonctionne de toute évidence pas.

Essayons maintenant d’en analyser les raisons :

Peu d’efforts faits de la part du groupe pour favoriser la communication

et l’échange à l’extérieur du site :

« Les professionnels devraient échanger même dans un contexte

concurrentiel afin de construire une intelligence collective »47

. Toute

tentative d’ouverture sur d’autres pratiques s’est soldée par des échecs :

Lors des recherches pour le mémoire, j’ai rencontré de nombreux

spécialistes de la FOAD en Midi Pyrénées. Plusieurs d’entre eux avaient

accepté de venir à une réunion du groupe pour échanger sur leur pratique

mais la direction n’a pas souhaité les rencontrer.

47

Référentiel de bonnes pratiques en FOAD, AFNOR, 2004, p4

43

Aucune réunion n’a été organisée afin de lancer le site et afin que les

formateurs du groupe se rencontrent. Les formateurs auraient peut être

mutualisés davantage s’ils avaient pu mettre un visage sur un nom.

Manque de pilotage du dispositif.

La mutualisation semble difficile à concevoir en dehors d’un

cadre organisé, finalisé et reconnu comme tel par les formateurs. Le

dispositif n’a pu se développer en s’appuyant sur une ingénierie et une

organisation très rigoureuse48

. Le site était en difficulté dès le premier

trimestre de son lancement mais rien n’a été fait pour remédier à ces

difficultés grâce à un système de veille.

Manque de volonté de limiter la résistance des formateurs face à la

mutualisation.

La mutualisation révèle des enjeux identitaires et renforce le

sentiment d’appartenance à un réseau. Cependant, comme nous l’avons

indiqué dans la partie théorique, elle peut aussi réveiller des craintes et

des revendications. S’appuyer sur des formateurs ayant déjà développé

des pratiques de mutualisation pour mettre en place le dispositif aurait

peut-être permis d’élargir le cercle au moins convaincus en mettant en

évidence le gain que chacun des formateurs aurait pu réinvestir ailleurs

Manque d’interopérabilité des ressources échangées

Les formateurs ont échangé en majorité des ressources

pédagogiques. Cependant, ce qui ressort des entretiens, c’est qu’ils ne

peuvent pas utiliser les produits échangés sur d’autres plates-formes que

celle du groupe. Les ressources sont donc propriétés de L’ESC, ce qui

explique ainsi le peu d’intérêt des formateurs pour ce site.

48

Un chef de projet, une équipe d’animation, un système de qualification des ressources, une

chartre d’engagement

44

b )Etude de cas au sein de 3 réseaux de formation de formateurs FOAD

Nous nous attacherons ici à la mutualisation des formateurs en formation et

hors-formation.

Voir les transcriptions des entretiens de formateurs en annexe A5

MUTUALISATION PENDANT LA FORMATION :

Les questions posées aux formateurs portaient sur la fréquence, la qualité et la

nature de leurs échanges. Les réponses données ont été les suivantes :

Qualité des échanges entre

participant pendant la

formation Pas du

tout

17%

Moyen

nement

0%

Très

satisfai

t

33%

Satisfai

t

33%

Peu

17%

Participation aux échanges

pendant la formation

Pas du

tout

17%

Active

ment

83%

0%

20%

40%

60%

80%

100%Informations

échangées

Informations

administratives liées à la

formation

Documentations

théoriques,

bibliographies, divers

Ressources

pédagogiques utilisables

dans leur domaine

professionnel

45

MUTUALISATION APRES LA FORMATION :

Les questions posées aux formateurs portaient sur les possibilités

d’échanges avec les autres participants après la formation.

Il s’est avéré que 100% des personnes sondées ont répondu qu’elles

n’avaient plus aucun contact avec les autres formés.

Les raisons invoquées pour ne pas échanger étaient :

« Je n’ai pas eu l’occasion »

« Je ne souhaitais garder aucun contact »

« Il y avait beaucoup de tensions dans le groupe et le groupe était très petit »

« Les échanges n’allaient que dans un sens, donc j’ai arrêté »

« Nous avions des personnalités trop différentes »

Durant la formation, les formateurs ont dans l’ensemble participé activement à la

formation au niveau des échanges. Ils ont jugé la qualité des échanges49

bonne pendant

la formation.

Presque deux ans après, aucun apprenant n’a gardé le contact avec les autres

formés ni a mutualisé avec eux.

Sur les six apprenants interrogés, quatre avaient activement participé aux

échanges et avaient jugé la qualité des échanges satisfaisante.

Il semblerait que pour que l’échange se fasse dans la continuité, il faut que le

dispositif soit organisé ( plate-forme, blog…), piloté et que chaque participant soit dans

une logique « gagnant-gagnant »

4.1.1.3 Les limites des recherches

Les limites sont liées à des contraintes de temps de la part des formateurs, à un

climat extrêmement tendu lors du stage, à la faiblesse de certaines enquêtes.

Les contraintes de temps :

Les formateurs étaient extrêmement occupés et de ce fait, les

entretiens téléphoniques50

étaient trop courts et il était donc impossible

49

La nature des échanges était : des informations administratives, de la documentation liée à la

formation en cours ainsi que des ressources pédagogiques avec les formateurs dispensant la

même matière. 50

Nous avions pris des rendez-vous au préalable pour ces entretiens.

46

de les interroger sur le « comment » Les interviews étaient donc

beaucoup moins riches en informations que prévu.

Les formateurs du groupe ESC Toulouse n’ont pas été très

disponibles et les entretiens programmés ont souvent été annulés et

jamais reprogrammés.

Un climat tendu:

Le groupe ESC a provoqué de grosses tensions et à mener à

l’avortement du projet en essayant d’imposer le changement aux

différents acteurs. Ma venue n’étant pas souhaitée par tous les membres

de l’équipe, beaucoup de mes actions ont été boycottées. Je n’ai pas été

autorisée à rencontrer les formateurs51

ce qui aurait été très riche pour la

suite de la recherche. De plus, l’échantillon rencontré s’est montré assez

frileux lors des entretiens et le ton n’était pas propices aux confidences. Il

aurait été intéressant par exemple, afin de mieux analyser l’échec du site

de mutualisation, de m’entretenir avec les formateurs ayant mutualisé et

ceux ne l’ayant pas fait.52

Faiblesse des enquêtes :

Les contraintes liées au temps et au climat de stage ont fait que

l’échantillon des personnes interrogées était trop faible. Les résultats

obtenus sont peut-être peu représentatifs des différents groupes53

.

Les questionnaires utilisés pour les entretiens téléphoniques

poursuivaient deux objectifs différents bien que complémentaires54

. Cela

a certainement dispersé l’attention de l’interlocuteur sur ces différents

sujets.

51

Nous parlons ici des formateurs concernés par le e-learning. 52

Ce qui m’aurait permis de mieux cerner les vecteurs et les freins de la mutualisation. 53

Même si les gains de fiabilité ne sont pas toujours proportionnels à l’augmentation de la taille

de l’échantillon. 54

Les objectifs étant les acquis de la formation suivie et la mutualisation des pratiques et des

ressources.

47

Quelques pistes pour l’amélioration des résultats:

Il aurait été intéressant d’analyser une conduite réussie de changement liée au e-

learning dans un autre groupe et de faire une analyse comparative avec l’ ESC afin de

d’affiner nos préconisations quant à la conduite du changement liée à l’introduction de

la FOAD.

Nous aurions pu également, nous baser sur un site de mutualisation qui

fonctionne et expliquer les raisons d’un tel succès. Nous aurions pu ainsi prendre

l’exemple « fle.net » 55

Dans un deuxième temps, nous aurions pu croiser cette analyse à celle d’un site

qui ne fonctionne pas. La formatrice de formateurs FOAD du CAFOC a mentionné lors

de son entretien, un site appelé E-GRETA. Celui-ci aurait été crée à l’instigation des

GRETA, pour favoriser la mutualisation notamment chez leurs e-formateurs. Ce site

d’échanges ne fonctionne d’après elle, pas du tout. Elle qualifie même l’expérience

d’échec. Il serait bon d’en connaître les raisons. Nous déterminerions la nature des

objets échangés( ressources matérielles, immatérielles), le type de mutualisation (

échange, coopération, collaboration), le ressenti des e-formateurs56

ainsi que la

fréquentation.

4.1.2 Les atouts d’une formation à distance pour les formateurs

Les formateurs ayant appris à distance sont plus conscients des limites liées

à la FOAD et seront donc plus prudents au niveau de la médiatisation des

contenus, du tutorat, du travail collaboratif et de la scénarisation .

4.1.2.1 Le point de vue des formateurs de formateurs FOAD

Voir transcriptions des entretiens en annexe A6

Lors de ces entretiens, ils ont été interrogés sur les différences de compétences

entre un formateur FOAD ayant été en position d’apprenant dans un dispositif de FOAD

et un formateur FOAD vierge de cette expérience.

55

C’est un campus virtuel crée par l’université espagnole de León pour les formateurs de

français langue étrangère. 56

Nous parlons ici des formateurs utilisant ou ayant utilisé ce site.

48

Nous proposons ici d’organiser les réponses de ces derniers en découpage de

différents savoirs :

Les savoirs

o Une meilleure compréhension des TIC

o Une meilleure connaissance des aléas de la motivation

o Une conscience aiguisée relative à l’ergonomie

o Une sensibilité quant au côté pratique de l’outil

Les savoir-faire

o Une pertinence quant à l’ingénierie pédagogique

o Une capacité innovante

o Une meilleure approche du tutorat en anticipant les besoins de leurs

apprenants

o Une meilleure gestion des niveaux d’alerte sur certains points.

o Une prudence sur la formulation des consignes

Les savoir-être

o Un goût pour le travail collaboratif

o Une meilleure écoute

o Une ouverture d’esprit

o Une grande disponibilité

o Une vigilance

4.1.2.2 Etude de cas auprès des apprenants ayant suivi les programmes de

formateurs FOAD

(Voir entretiens en annexe A5 et enquête annexe A7 et résultats de l’enquête en annexe

A8)

Lors de ces entretiens, les questions portaient sur divers points et notamment sur :

Leur efficacité suite à la formation au niveau de la médiatisation, du tutorat, du

travail collaboratif, de l’ingénierie pédagogique, du choix des outils de

communication et de l’animation du processus d’apprentissage.

Les résultats obtenus sont les suivants :

Pour les formateurs ayant suivi la formation de formateurs FOAD en 2005 et

2006

49

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Sa

tis

fac

tio

n (

%)

LA MEDIATISATION LE TUTORAT LE TRAVAIL

COLLABORATIF

LE CHOIX DES

OUTILS DE

COMMUNICATION

L’INGENIERIE

PEDAGOGIQUE

L’ANIMATION DU

PROCESSUS

D’APPRENTISSAGE

LES ACQUIS DE LA FORMATION ONT-ILS RENFORCÉ VOTRE

EFFICACITE AU NIVEAU DE …

Pour les formateurs ayant suivi la formation de formateurs FOAD de l’année en

cours :

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Sa

tis

fac

tio

n (

%)

LA MEDIATISATION LE TUTORAT LE TRAVAIL

COLLABORATIF

LE CHOIX DES

OUTILS DE

COMMUNICATION

L’INGENIERIE

PEDAGOGIQUE

L’ANIMATION DU

PROCESSUS

D’APPRENTISSAGE

LES ACQUIS DE LA FORMATION RENFORCERONT-ILS VOTRE

EFFICACITE AU NIVEAU DE …

La formation n’a donc pas fait suite à une nette montée en compétences

dans les domaines cités chez le premier groupe de formateurs. Ils l’expliquent

50

par le fait qu’ils aient eu peu ou aucune possibilité d’appliquer ce qu’ils avaient

appris. Certains ont suivi plusieurs formations et ont donc éprouvé des

difficultés pour en attribuer le mérite à la formation de formateur FOAD.

Nous pouvons noter cependant une nette différence dans le ressenti des

formateurs investis dans la formation de l’année en cours.

Au niveau des apports de la formation, nous ne pouvons donc parler ici

en terme de compétences, le savoir ne devenant compétence que dans le faire,

mais plutôt en terme d’attitude, de sensibilité : « j’ai une meilleure idée de ce

que c’est que la scénarisation », « je suis plus sensible à l’ergonomie des outils

et des logiciels », « je connais maintenant les pièges de la motivation », « j’ai

pris conscience de la rigueur nécessaire au tutorat », « j’ai appréhendé les

contraintes du tutorat », « cela m’a permis d’avoir une certaine réflexion sur le

travail collaboratif », « voir les différents concepts en ingénierie pédagogique

m’a permis de situer ma pratique dans les différentes théories comme le

constructivisme », « je sais désormais quels sont les outils de communication

avec lesquels je ne voudrais pas travailler »

Leur vision de la distance suite à la formation :

Pour les formateurs ayant suivi la formation de formateurs FOAD en 2005 et

2006 :

Non

14%

Oui

86%

LA FORMATION A-T’ELLE MODIFIE VOTRE VISION DE LA

DISTANCE ?

51

Pour les formateurs ayant suivi la formation de formateurs FOAD de l’année en

cours :

Enormément

25%

Beaucoup

25%

Un peu

25%

Pas du tout

25%

CETTE FORMATION A T’ELLE MODIFIE VOTRE VISION DE LA DISTANCE ?

Nous le voyons ici, la majorité des formateurs 57

ont une vision différente

de la distance suite à la formation : ils ont souligné qu’elle leur avait fait prendre

conscience des forces et des limites de la FOAD et notamment au niveau de :

L’autoformation : cette modalité nécessite d’avoir une forte

motivation, une autonomie importante, des connaissances techniques

de base. Elle se caractérise par une grande liberté dans l’apprentissage.

Du tutorat : cette « formule » semble être parfaite pour les petits

groupes d’apprenants. Elle s’accompagne souvent d’un sentiment de

solitude.

Les formateurs n’ayant pas terminé leur formation ont une vision moins

nette de la distance. Celle-ci peut s’expliquer par le fait qu’ils n’aient pas vécu

ou subi encore toutes les contraintes et les forces notamment au niveau de la

recherche-action. Il semblerait aussi que ça soit par manque de recul sur la

formation ainsi que sur leur pratique.

Le e-formateur 58

semble donc plus prudent sur la formulation des

consignes, plus sensible à l’ergonomie des contenus, plus conscient de

l’importance de l’aspect ludique et léger des cours, plus perspicace quant aux

aléas de la motivation, plus lucide quant à la nécessité du travail collaboratif et

plus rapide dans la phase « prise en main de l’outil »

57

Ceux ayant suivi la formation en 2005 et 2006 58

Celui ayant vécu la distance en position d’apprenant dans un dispositif FOAD

52

Comparés aux formateurs FOAD du groupe ESC Toulouse, ils ont

tendance à favoriser l’ergonomie plutôt que la quantité d’informations et

semblent mieux différencier l’outil et la méthode.

4.1.2.3 Mon récit de vie en tant que formatrice et apprenante dans une formation

ouverte et à distance

Cette partie est assez délicate car il est très difficile d’expliciter l’action et de

faire la différence entre ce que j’ai expérimenté et ressenti lors de mon apprentissage en

distanciel et la recherche-action effectuée pour le mémoire. J’axerai mon récit sur les

aspects de médiatisation, de tutorat et de travail collaboratif.

Cette formation m’a sensibilisée sur l’importance de la mutualisation : le savoir

ne vient plus seulement du formateur mais chaque apprenant doit devenir vecteur de

ressources pour les autres. Le processus d’échange semble toutefois plus efficace et plus

naturel après la phase de rencontre entre les apprenants. En effet, ces contacts m’ont

semblé importants afin d’ajuster les messages qui transiteraient par voie électronique.59

Elle m’a aussi permis de m’interroger sur mes propres modes d’apprentissage. Je

n’avais fait jusqu’à présent que de la formation collective classique et de l’apprentissage

informel. Ce Master m’a permis de m’ouvrir à de nouveaux modèles d’apprentissage et

d’en connaître les limites et forces éventuelles. L’autoformation m’a permis de

renforcer mon sentiment identitaire en me prouvant que je pouvais apprendre de façon

autonome, sans la présence d’un formateur comme transmetteur de savoir. J’ai

également pu développer mes compétences psychopédagogiques dans la mesure où j’ai

désormais conscience des aléas de la motivation des apprenants impliqués dans ce mode

d’apprentissage. La formation-action liée au chantier m’a permis, de part son

articulation autour de deux activités60

de renforcer mes compétences en conduite de

projet et m’a éclairé sur les compétences psychopédagogiques nécessaires pour

travailler en groupe.

59

Il m’a semblé que visualiser à qui on s’adresse ou anticiper l’impact que peuvent avoir

certains mots sur la personnalité du destinataire facilite la communication 60

Ces activités étant l’acquisition de connaissances, de savoir-faire et l’élaboration d’un projet

professionnel

53

L’analyse des pratiques des e-formateurs m’a permis d’avoir une démarche

réflexive et prospective sur les difficultés auxquelles je devrais faire face et auxquelles

je devrais remédier dans mon futur rôle de e-formatrice. Ma réflexion se porte sur :

Le domaine de la conception et de la médiatisation : comment mettre dans

les outils, ce qui va au-delà du contenu de la formation à savoir la

médiation, les encouragements ? J’ai également pris conscience de la

nécessité de construire les cours de façon à ce qu’ils soient variés,

interactifs, ludiques et qu’ils laissent à l’apprenant la possibilité de

s’autoévaluer.

Le choix des outils de communication : je sais maintenant avec quels outils

je n’aimerais pas travailler. J’ai réalisé que les plus simples étaient souvent

les plus efficaces. J’ai pu entrevoir les limites de certains outils synchrones

comme :

o Le Chat : très difficile à gérer si le groupe est important. Difficile

d’équilibrer le temps de parole qui est lié ici à l’aisance de

l’apprenant dans son utilisation avec le clavier.

o La visioconférence : peu de valeur ajoutée par rapport aux cours

magistraux, manque de dynamisme et d’interactivité, difficulté de

gérer le temps.

Le tutorat : j’ai réalisé que la relation apprenant-formateur n’est pas perdue,

qu’elle est simplement différente mais qu’elle nécessite, tout comme la

mutualisation, une phase de rencontre entre ces deux acteurs. J’ai entrevu

également la nécessité de posséder d’importantes compétences liées à

l’accompagnement des stagiaires : comment repérer par exemple, les styles

d’apprentissage pour « caler » les parcours et les axes pédagogiques en

fonction de l’apprenant dans le cadre de l’individualisation des formations?

Comment pourrais-je les motiver à distance ? Comment pourrais-je voir les

signes de démotivation à distance ?

4.1.2.4 Les limites des recherches :

Les limites sont liées ici essentiellement à la faiblesse de certaines enquêtes.

54

Faiblesse des enquêtes

Les entretiens téléphoniques ont été trop peu nombreux pour permettre une

généralisation des résultats.61

L’enquête envoyée par courriel aux formateurs suivant la formation du réseau

Pyramide a eu très peu de retours malgré le fait que je me sois déplacée pour me

présenter et pour présenter ma recherche. Celle-ci se base donc sur 20% de réponses et

ne peut donc être représentative du groupe.

Lors de la rédaction du questionnaire d’enquête, j’ai commis l’erreur d’avoir

laissé la liberté complète de réponse aux personnes interrogées sur certaines questions

pensant ainsi capter plus d’éléments d’informations. Je me suis donc aperçue que des

questions fermées bien posées apportent beaucoup plus d’éléments exploitables que des

questions ouvertes. Il aurait mieux valu, mettre à la fin du questionnaire une partie «

commentaire libre »

Les formateurs interviewés ont eu des difficultés (notamment au niveau des

acquis de la formation), a explicité l’action lors des entretiens d’explicitation. Je n’ai

pas toujours pu amener ces derniers à bien formuler leurs actions par manque de

pratique et à cause de la brièveté des entretiens.

Pour rassurer les personnes interrogées et afin d’obtenir des réponses fiables, il

aurait était plus adéquat de procéder en « entonnoir » en partant des questions les moins

engageantes aux questions les plus personnelles. L’idéal aurait été de commencer par

des questions dichotomiques comme entrée en matière pour ensuite aborder les

questions factuelles62

puis les questions d’opinions(évaluation, satisfaction)

Dans son livre63

Vermersch souligne les difficultés pour décrire sa propre

conduite, pour prendre du recul par rapport à ce qu’on fait, pour comprendre comment

on s’y est pris et pour expliciter ses méthodes et ses procédures de travail. Je me suis

moi-même confrontée à ces problèmes en rédigeant mon récit de vie.

61

Ceci malgré de nombreuses relances de ma part et de la part des formateurs de formateurs des

différents réseaux. 62

Questions portant sur les habitudes, les comportements… 63

Pierre Vermersch,« L’entretien d’explicitation », édition ESF Editeur, Paris, 1994, p89-

93,168

55

Quelques pistes pour l’amélioration des résultats:

Si cela avait été possible, il aurait été intéressant, afin d’obtenir des résultats plus

exploitables, de réellement évaluer l’efficacité des 3 formations de formateurs en FOAD

citées dans le mémoire et ce en faisant :

Une évaluation des compétences de chaque formateur avant la formation

Une évaluation des acquis pédagogiques à chaud( après la formation)

Une évaluation du transfert des compétences en situation professionnelle (6

mois et un an après)

Une liste des compétences acquises dans les domaines de la médiatisation

des contenus, du tutorat, du travail collaboratif.

Si les formateurs du groupe ESC avaient été plus disponibles, il aurait été très

intéressant de faire une étude comparative entre eux et ceux ayant suivi des formations

dans les différents réseaux64

en insistant sur les domaines liés à la médiatisation des

contenus, au tutorat, au travail collaboratif.

Sur les quatre formations de formateurs choisies, trois utilisent des méthodes

actives d’enseignement à savoir l’apprentissage par problème et la pédagogie du projet.

La formation dispensée par le CAFOC, n’utilisait pas ces modalités d’enseignement.

Malheureusement il n’a été possible que de s’entretenir avec un formateur du groupe. Si

nous avions disposé de plus de temps pour ce mémoire, il aurait été intéressant de

chercher plus de formations de formateurs FOAD n’utilisant pas ces modalités

d’enseignement et de comparer les ressentis de leurs apprenants avec ceux issus des

formations les utilisant en me concentrant sur les aspects du tutorat et du travail

collaboratif.

4.1.3 Condition pour une montée en compétences des formateurs

Ce qui s’expérimente dans le faire ne devient compétence que dans la

mesure où il y a des échanges

64

A savoir les réseaux Pyramide, Net-Trainers et CAFOC

56

4.1.3.1 Etude de cas avec le projet DARASA

TYPE D’ENTRETIENS SUJET ABORDE

Un entretien semi-directif d’une heure La formation CAFOC

Un entretien exploratoire d’une heure

trente

Le projet DARASA : sa genèse, ses

évolutions, son avenir.

Un entretien téléphonique de 30 minutes 1

semaine après le premier entretien. Retour sur les origines des modifications.

Présentation du formateur

Ce formateur a commencé sa carrière professionnelle en tant qu’informaticien

d’abord au sein d’une compagnie puis en indépendant en tant que consultant. En 2003,

pour répondre à la demande d’une compagnie américaine spécialisée en e-learning, il se

familiarise avec cette modalité de formation et l’idée d’un logiciel commence à germer.

Afin de s’améliorer en ingénierie pédagogique, il décide de s’inscrire en 2004 à la

formation de responsable pédagogique du CAFOC. C’est lors de cette formation qu’il a

pu se mettre à la place des apprenants à distance, découvrir l’individualisation en

formation et penser les parcours et les ressources adéquates en prenant compte de

l’absence d’un formateur à côté du stagiaire. En 2005, après avoir fini sa formation, il

lance le projet DARASA.

Le projet DARASA

Le logiciel DARASA était d’abord un projet interne afin de générer rapidement

des contenus pour du e-learning : automatiser la création de cours, utiliser les

technologies Opensource (Nvu, Gimp, OpenOffice), utiliser des standards pour la

publication web(Scorm). C’est aussi devenu un projet externe, car selon lui, il y a peu

d’outils65

équivalents aussi simples. Il serait donc suceptible d’intéresser les e-

formateurs. Aujourd’hui, il ne s’occupe que d’une partie de la conception et effleure la

notion de scénarisation. Les fonctions de réalisation et de suivi ne seront pas traitées par

ce logiciel car ce sont des domaines des outils LMS. Les usages de ce logiciel, à l’heure

actuelle sont nombreux : structuration des supports, séparation du fond et de la forme,

préparation aux publications sur le web. Il est encore sous forme de prototype mais

65

Outil Opensources et multi-plates-formes

57

grâce à ses diverses rencontres, devrait être finalisé d’ici la fin de l’année et peut- être

commercialisé.

Analyse des différentes modifications du projet

Voir entretien du formateur en annexe A5

Tableau récapitulatif des diverses modifications

CIRCONSTANCE

DE LA

RENCONTRE

CONFERENCE SUR

LE E-LEARNING A

L’ENSAT.

PETIT

DEJEUNER E-

FORMATEURS

ORGANISE PAR

LE CAFOC

FACE A FACE

AU CIRFFI

Personne rencontrée Luc Kern du Préau 3 e-formateurs

M.Massu

(formateur de

formateur FOAD)

Date de la rencontre Octobre 2006 Janvier 2007 Juin 2007

Modifications

souhaitées ou

recommandées par la

personne rencontrée

Meilleure définition

des outils de tracking,

simplification de

certaines structures,

autonomie, gestion des

quizz

Problèmes liés à

l’ergonomie

Nécessité de

simplifier l’outil

pour en faciliter

l’utilisation au

niveau de l’édition

Modifications

réellement apportées

Choix au niveau des

outils de tracking,

simplification de la

structure au moment de

l’édition, réglage

automatique

Travail de fond et

de forme pour

l’amélioration de

l’ergonomie.

Simplification de

l’outil

Date des

modifications Décembre 2006 Mars 2007

Modification en

cours

Plusieurs phases ont donc accompagné la création du logiciel :

La première étape pour lui a été d’avoir une vision globale de ce qu’est la

FOAD et de ses différents acteurs, de découvrir les différentes ingénieries

liées aux formations en distanciel par le biais de la formation du CAFOC.

Une deuxième étape de recherche-action durant les 6 premiers mois de

création du logiciel durant lesquels il a pu découvrir des notions nouvelles

de façon active de part les différentes nécessités des problèmes rencontrés.

Il a abouti à une première version de qualité moyenne.

Durant la troisième étape, il s’est enrichit des expériences des autres en

choisissant des acteurs clés suceptibles de faire évoluer positivement son

58

outil : il a apporté les modifications préconisées et a pu l’améliorer. Il

pourra ainsi proposer une version définitive suceptible d’être utilisée,

diffusée ou commercialisée en fin d’année.

Ces rencontres ont permis à l’intéressé d’aboutir à un résultat final, d’améliorer

ses compétences en conception multimédia grâce à l’apprentissage par problème. Il a

progressé dans différentes dimensions sa la professionnalisation à savoir les dimensions

psycho-pédagogiques et identitaires. Si son projet abouti, il aura amélioré les versants

économiques et sociologiques de sa professionnalisation..

4.1.3.2 Etude de cas auprès des réseaux Pyramide, de Net-Trainers :

Nous avons tenu compte seulement des réponses des formateurs66

ayant le plus

de recul quant à la formation.

Tableau récapitulatif des personnes interrogées :

FORMATION DE

FORMATEURS

FOAD SUIVIE

NOMBRE DE

PERSONNES

INTERROGEES

TYPE D’ENTRETIENS ANNEE DE LA

FORMATION

Réseau Pyramide 3

Entretiens téléphoniques

semi-directifs de 20

minutes environ

Promotion 2005

et 2006

Net-Trainers 2 Entretiens téléphoniques

semi-directifs

Promotion 2005

et 2006

Réseau CAFOC 1 Entretien semi-directif de

une heure Promotion 2005

Nous l’avons vu précédemment, la formation ne s’est pas accompagnée d’une

montée en compétences pour tous les formateurs. Les raisons invoquées étaient alors :

« Je n’ai pas pu le mettre en pratique » : 40%

« Cela n’a pas été abordé en cours ou mal abordé » : 16%

« Je n’ai pas pu échanger mes savoir-faire avec mon équipe de travail » :

12%

« Je maîtrisais déjà cette compétence avant la formation » 8%

Aucune raison donnée : 24%

66

Nous parlons ici des formateurs ayant suivi la formation en 2005 et 2006 et uniquement ceux

ayant suivi des modules en pédagogie active.

59

L’échange de savoir-faire suite à une formation pourrait donc être un vecteur de

montée en compétences.

4.1.3.3 Récit d’expérience de la formatrice de formateurs du CAFOC

Voir entretien en Annexe A5

Lors de cet entretien, cette formatrice a été interrogée sur ses expériences de

mutualisation, voici en partie ce qu’elle a livré :

« La mutualisation a été très présente dans ma vie. Lors de mon stage de DESS,

j’ai travaillé pour la Mairie de Paris. Je souhaitais mettre en place une formation à

distance sur l’assertivité. J’ai effectué ce stage avec une collègue du DESS. Nous avions

chacune de fortes connaissances en Ingénierie FOAD mais nous étions seules pour la

réalisation de la tache. Nous avons donc mutualisé nos forces. Sans ça, le projet n’aurait

jamais abouti. La coopération dans l’ingénierie est indispensable que ce soit en FOAD

ou en présentiel »

Ce récit d’expérience montre que si on ne mutualise pas les compétences, les

expériences, les outils ou bien les ressources, on ne peut pas s’impliquer dans un projet

FOAD car cette modalité d’enseignement nécessite d’avoir une vision systémique des

choses et de travailler avec et grâce à une pluralité d’acteurs.

4.1.3.4 Les limites des recherches

Les limites sont liées ici principalement à la faiblesse de l’enquête, au nombre de

récits de vie des formateurs.

Qualité de l’enquête

L’échantillon des formateurs interrogé était trop petit, leurs réponses peu

développées. Les résultats ne sont donc pas représentatifs des différents groupes.

Nombre de récits de vie

Pour étoffer notre argumentation, il aurait été intéressant d’avoir plus d’un récit

de vie de formateurs et notamment au moins un pour chaque type de mutualisation :

l’échange, la coopération et la collaboration. En s’attachant à avoir des expériences

réussies ainsi que des échecs.

60

Quelques pistes pour l’amélioration des résultats:

Nous aurions pu nous appuyer sur l’exemple de la création du Référentiel67

de

bonnes pratiques en FOAD. C’est une excellente illustration de collaboration réussie et

un bon guide méthodologique pour tous les acteurs de la FOAD.La diversité des acteurs

engagés dans le processus et les expériences étudiées ont garanti la prise en compte des

différents points de vue. En s’entretenant avec les différents acteurs du projet ( AFPA,

AlGORA, Centre Inffo, CNED, Le Préau…), nous aurions pu construire « l’historique »

du projet, lister les différentes modifications et les échanges engagés afin d’arriver au

produit final

4.2 LES 10 PRECONISATIONS POUR FAVORISER LA PROFESSIONNALISATION DES E-FORMATEURS

Pour terminer ce mémoire, voici une dizaine de recommandations. Celles-ci font

suite aux diverses entrevues avec les apprenants et les formateurs, aux diverses lectures

engagées pour la rédaction de ce mémoire, à mon expérience en tant que formatrice et

apprenante dans un dispositif FOAD. Ces préconisations portent sur les aspects de

conduite du changement liée à la mise en place du e-learning dans les organismes et

concernent les versants sociologiques, identitaires et psychopédagogiques de la

professionnalisation des e-formateurs.

1) Conduire le changement pour tous les acteurs du groupe :

Comme dans d’autres organisations, accompagner les acteurs dans l’ingénierie

et la mise en œuvre des dispositifs de FOAD, c’est accompagner le changement.

L’arrivée du e-learning est un changement important dans la vie des futurs e-

formateurs et la façon dont le changement sera conduit au sein de leur organisme de

formation pour tous les acteurs du groupe influencera largement leur adhésion face à

cette nouvelle modalité d’enseignement. Ils se doivent donc :

D’accompagner les acteurs tout au long du processus de changement.

De conduire le changement en ne cherchant pas par tous les moyens à

maîtriser la résistance des acteurs en appliquant des méthodes de

67

Des professionnels ont en effet accepté de partager, de mutualiser des pratiques pour produire

un document de référence partagé

61

résolution de problèmes face au changement qui privilégient l’aspect

technique au détriment de l’aspect humain et psychologique.

De clarifier les enjeux lors de l’introduction du changement afin de

prévenir ou corriger les risques de résistance, d’incompréhension, de

difficultés d’adaptation

De ne pas plaquer le projet e-learning sur l’organisation : le projet doit

partir de l’existant et de ce que savent faire les formateurs.

S’assurer de la simultanéité de l’évolution des trois composantes

suivantes :

o Les technologies et les processus de production

o Les organisations sociales et financières et celles de production,

et de management

o Les compétences

2) Accompagner les formateurs en simultanéité avec l’ensemble des composantes de

l’évolution :

L’organisme se doit donc pendant cet accompagnement :

De tenir compte dans leur politique de formation de la double démarche,

descendante et ascendante. « Le responsable de formation doit inscrire

son action dans une logique proactive qui garantisse la prise en compte

des différents acteurs et des déterminants »68

De mettre en place un vrai système d’évaluation : la régulation par

l’évaluation ne se fait pas toujours, certainement par manque de temps

des deux principaux concepteurs : les responsables e-learning et les

formateurs. « L’évaluation doit s’inscrire à la fois dans une dynamique

de logique régulatrice et formative et de vérification-contrôle »69

D’offrir des situations favorables aux formateurs afin de mettre en œuvre

des initiatives et des actions.

Limiter les incertitudes liées à l’organisation du travail notamment à la

rémunération70

du travail en clarifiant la politique du groupe à ce sujet.

68

Thierry Ardouin,«Ingénierie de formation pour l’entreprise», édition Dunod, Paris, 2006, p62 69

Ibid, p.191 70

En effet, le temps de travail lié au tutorat à distance n’est plus aussi cadré qu’un cours en

présenciel des stagiaires

62

En leur permettant de créer leurs propres ressources pédagogiques. En

effet, d’après M.Massu l’organisme de formation doit tenir compte de

l’importance toute particulière des évolutions identitaires des formateurs

dans le monde de la formation. La transmission de la connaissance était

une composante centrale des formations classiques et de l’identité du

formateur. Lui permettre de créer une ressource c’est lui donner la

possibilité d’admettre que le média va assurer seul cette activité

identitaire et donc d’accepter de se dessaisir de cette partie de son

identité professionnelle et d’évoluer vers de nouvelles activités.

3) Favoriser la mutualisation au sein des organismes de formation :

Le processus de mutualisation n’est pas naturel et doit être piloté et semble

difficile à concevoir en dehors d’un cadre organisé, finalisé et reconnu comme tel par

les formateurs. « Le dispositif doit s’appuyer sur une ingénierie et une organisation très

rigoureuse : un chef de projet, une équipe d’animation, un système de qualification des

ressources, une chartre d’engagement( règle de protection de l’intimité, règles de

confidentialité, règles de civilité) »71

Les pratiques de mutualisation devraient être introduites de manière progressive,

selon leur niveau d’implication : le produit d’une réflexion ( des retours d’expérience,

des méthodologies) puis le produit d’une activité ( la veille) et enfin le produit d’une

réalisation( des produits, des applications)

4) Favoriser l’échange externe par la création de réseaux de mutualisation :

Les réseaux de mutualisation des pratiques nécessitent que soient articuler deux

modes de communication : une communication en face à face et une communication par

voie électronique. Les moyens d’expression doivent être variés afin que la majorité des

formateurs puisse y participer.

Les réseaux doivent intégrer des équipes pluridisciplinaires spécialistes en

FOAD afin de travailler dans une perspective plus large et de donner lieu à des

échanges constructifs. Les formateurs pourront ainsi être confrontés à des points de vue

contradictoires et des avis diamétralement différents quant à l’exécution de l’e-learning.

71

Guy Le Boterf, « Travailler en réseau », édition d’organisation, Paris, 2004, p140-141, p148-150

63

Ces réseaux doivent mettre en place des systèmes centralisés de conception de

cours et de gestion de cours : l’équipe pédagogique travaillera par exemple sur un seul

fichier, un seul ensemble de données.

5) Promouvoir et faire reconnaître le e-learning pour favoriser le versant social et

identitaire :

Il est important de promouvoir le e-learning en variant les possibilités de

rencontre des différents acteurs de la FOAD en organisant des petits-déjeuners à thème,

des journées d’étude, des réunions d’information, des groupes de travail…En organisant

des journées portes-ouvertes lors desquelles le public de la formation continue peut

rencontrer les différents acteurs, se familiariser avec les plates-formes de chaque groupe

ce qui contribuerait peut-être à dédramatiser l’outil informatique.

L’individualisation étant primordiale en FOAD, pourquoi ne pas l’envisager

aussi dans le contact, en permettant aux décideurs en charge de la gestion et du

développement des compétences dans leur organisation, de rencontrer des experts

porteurs de solutions innovantes susceptibles d’apporter des réponses concrètes à leurs

préoccupations.

6) Faire reconnaître la FOAD :

A l’heure actuelle, le formateur, s’il veut se former à la FOAD a le choix entre

plusieurs diplômes universitaires ou plusieurs formations qualifiantes. Mais les

diplômes spécialisés dans la FOAD ont du mal à être reconnus car l’efficacité d’un

enseignement en distanciel n’a pas encore était reconnue. Tant qu’elle ne sera pas

prouvée, la FOAD ne sera pas reconnue comme de la formation à part entière et les

formateurs n’amélioreront pas leur professionnalité ainsi. Le chemin pour faire accepter

cette pratique semble difficile si l’on en croit une étude réalisée par le Cedefop en 2004

61% des formateurs interrogés avaient une représentation très négative de l’usage du e-

learning jugeant cette pratique pauvre et sans grand intérêt.

7) Former les formateurs à la FOAD par la FOAD pour favoriser le versant

psychopédagogique et identitaire :

Il faut favoriser impérativement un enseignement basé sur une pratique de

formation en ligne. « La valeur ajoutée de ce type d’enseignement provient de

64

l’expérimentation par les formateurs eux-mêmes d’un environnement de travail en

groupe et d’apprentissage en ligne »72

. Ils en mesurent ainsi les conséquences en terme

d’ingénierie pédagogique surtout au niveau de la scénarisation et de la médiatisation des

contenus, d’accompagnement, et d’organisation du travail collaboratif, du choix des

outils de communication.

Le dispositif de la formation en ligne choisie devra :

Privilégier les méthodes actives d’apprentissage telles que la pédagogie

du projet, les recherches-actions, l’apprentissage par problème. Ceci

permettrait d’éprouver soi-même la conception, la construction et la

conduite d’une FOAD et faciliterait la transformation des savoir-faire en

compétences. Les modalités de la FOAD ne prendront sens pour les

formateurs qu si elles sont éprouvées en situation réelle et qu’ils puissent

formaliser et analyser leur pratique.

Alterner des séquences de formation individuelles et collectives de façon

pertinente : « l’adulte aime réfléchir seul, faire part de ses découvertes et

apprendre des membres de son équipe »73

.

Posséder un format pédagogique pas trop éloigné de leur représentation :

ce qui est vécu par le formateur doit être transférable dans son organisme

et donc dans sa pratique.

Mettre l’accent sur l’aspect pédagogique plus que sur l’aspect

technologique ( du moins pour la première si les formateurs envisagent

de suivre plusieurs formation à la FOAD)Toutefois, le formateur devrait

être capable de choisir sur le marché l’outil qui convient à l’usage qu’il

veut en faire, en ayant suffisamment de recul pour en analyser les

composantes pédagogiques, ergonomiques, techniques.

Favoriser au possible la constitution d’une équipe d’apprenants

pluridisciplinaires74

afin d’accroître les compétences des uns et des autres

dans un domaine qui n’est pas leur spécialité de départ et de donner un

minimum de culture de spécialité à chacun.

72

Bénédicte Garnier, « Former les formateurs à la FOAD par la FOAD », 2004, p1 73

Unité 3 : Cours sur la FOAD de Wallet, Daguet et Grandmougin 74

Equipe composée d’ingénieurs de formation, de scénaristes, d’infographistes, de pédagogues

et de chefs de projet

65

Aider à la création d’un réseau de professionnel : il faut prévoir un

espace sur la plate-forme favorisant la mutualisation. Cet espace doit être

piloté par un chef de groupe pris parmi les participants et doit fonctionner

même après la formation des participants sur plusieurs années. Les

novices assureront ainsi pour les anciens le rôle de veille (si importante

dans la FOAD) Cet échange permettra à l’apprenant de partager son

savoir et donc d’améliorer le versant identitaire de sa

professionnalisation

Etre articulé autour du référentiel de compétences des formateurs FOAD

et suivre si possible le référentiel des bonnes pratiques FOAD.

8) Favoriser la spécialisation :

Tout formateur désireux de faire partie d’une FOAD devra avoir une vision

systémique de ce dispositif et de ses différents acteurs en suivant par exemple une

formation ou en évoluant au sein d’une petite structure favorisant la multi-disciplinarité

Cela lui permettrait de transformer en compétences ce qui a été expérimenté dans le

faire. Cette condition réunie, il devra se spécialiser dans un des domaines de la FOAD

en suivant une formation plus spécifique et chercher à intégrer une structure plus vaste

lui permettant de mettre en œuvre les compétences spécifiques acquises.

9) Identifier les activités et les taches spécifiques au e-formateur pour favoriser le

versant sociologique et identitaire :

Même si de gros efforts ont été réalisés récemment à ce sujet, les contours du

rôle d’un e-formateur sont encore flous. Aucun référentiel de compétences n’a été

officialisé. Aucune fiche ROME n’existe pour cette profession. D’après une étude75

de

Bernard Blandin, responsable de l’enquête « métiers de la FOAD, métier de la

formation », les référentiels métiers sont trop souvent éloignés de la réalité. Il préconise

de créer un observatoire des métiers de la e-formation.

75

Etude mentionnée par Nicolas Deguerry, « Compte rendu de la journée d’étude : métiers de la

formation, métiers de la FOAD », 2006, p2

66

10) Mettre en place une démarche qualité pour favoriser le versant

psychopédagogique :

Intégrer une démarche qualité pourrait être une façon de concilier les exigences

accrues du marché de la formation tout en permettant aux acteurs de se former et de

s’adapter au changement que représente l’arrivée du e-learning dans le monde de la

formation.

Cette démarche devra être construite à partir de l’activité professionnelle des

différents acteurs.

67

5 CONCLUSION

La poursuite de ce Master m’a permis de m’interroger sur mes pratiques en tant

que formatrice et m’a ouvert les yeux sur une modalité d’enseignement particulière : la

FOAD.

Comme nous l’avons vu précédemment, ce terme fait peur et souffre d’une

image négative par rapport à la formation classique en présentiel. Jusqu’à présent, je

l’envisageais d’ailleurs comme un enseignement au rabais.

Au cours de cette année de Master, j’ai occupé le rôle d’apprenante dans une

formation à distance ce qui m’a permis d’éprouver de l’intérieur la relation apprenant-

formateur et de prendre la mesure des diverses compétences76

qu’il me faudra

développer ou adapter afin d’être une actrice de qualité un dispositif en distanciel.

L’e-learning va certainement connaître une très forte croissance dans les

prochaines années. Néanmoins, contrairement à de nombreuses personnes rencontrées

lors de ce travail, je ne pense pas que ce soit l’avenir de la formation dans la mesure où

l’e-learning ne va pas remplacer les autres moyens de formation : A ce titre, je pense

qu’il faut plutôt l’envisager comme un outil complémentaire aux formations

traditionnelles afin d’accroître leur efficacité. Ce qui est purement intellectuel et a trait à

la réflexion peut se faire par autoformation alors que les échanges d’expérience et de

comparaisons doivent se faire par le contact afin d’être plus riche d’enseignement.

Lorsque j’ai commencé la rédaction de ce mémoire, j’ignorais que les champs

d’investigation dans le e-learning étaient si vastes et qu’il était de ce fait, très facile de

s’y perdre. Chemin faisant, j’ai donc élargi mon regard à tous les acteurs de la

FOAD (Apprenants, formateurs, concepteurs, chefs de projet…) pour mieux le recentrer

par la suite et restreindre le champ autour des formateurs. J’ai alors choisi de concentrer

ma réflexion sur les versants psychopédagogiques, sociologiques et identitaires de leur

professionnalisation. Pour ce faire, j’ai travaillé sur plusieurs terrains d’enquête : le

groupe ESC Toulouse et les formations de formateurs FOAD du CAFOC, du CIRFFI et

du réseau Net-Trainers.

A ce stade dans mes recherches, je ne peux rien affirmer mais plutôt suggérer

qu’au vu des informations à la fois théoriques et de terrain sur lesquelles je me suis

appuyée, la professionnalisation va dépendre de plusieurs facteurs et notamment de la

76

Compétences organisationnelles, techniques et psychologiques

68

façon dont les organismes vont conduire le changement lié à l’arrivée des modules de

type FOAD. Il faudra alors que l’organisme conduise le changement sur une période

suffisamment longue en associant au maximum tous les acteurs concernés. Et ce, afin de

définir les finalités et la cohérence des solutions(organisation du travail, modalités de

formation, management…) tout en recherchant l’adhésion des différents acteurs et en

articulant les trois pôles de médiation : Humaine, pédagogique et technologique.

Les vecteurs de changement que nous avons privilégiés sont : l’hypothèse de la

double piste relative à la formation des formateurs et celle de la mutualisation :

La formation à la distance par la distance devrait leur permettre : de

dialoguer avec leur formateur, d’échanger des informations grâce à

différents outils de communication, de se rendre compte de la difficulté

d’apprendre avec beaucoup de ressources à disposition, et « d’apprendre

en faisant » grâce aux recherches-actions proposées. Ils devraient ainsi

avoir de forts ressentis au niveau du travail collaboratif, pour la

médiatisation et le tutorat.

La mutualisation des pratiques et des ressources pédagogiques n’étant

pas un processus naturel, il conviendrait de l’accompagner, de le piloter

en faisant en sorte que les différents acteurs soient dans une logique de

gagnant-gagnant.

La complémentarité de ces deux vecteurs me semble également extrêmement

importante : sans l’échange, ce qui est expérimenté dans l’action ne deviendra pas

compétence.

Consciente que le sujet est loin d’être épuisé et qu’il demanderait des

investigations complémentaires afin d’asseoir les hypothèses formulées, les perspectives

de recherche sur le sujet pourraient être les suivantes :

Réaliser une analyse plus fine des causes d’échec de certaines tentatives

de mutualisation et notamment sur la reconnaissance de la performance

individuelle qui me parait être primordiale dans l’analyse de la

mutualisation des pratiques et des ressources pédagogiques. Comment

faire admettre en effet que la reconnaissance de la performance

individuelle n’est pas mise en danger par l’exercice de la performance

collective ?

69

Avoir une meilleure connaissance des effets de chaque type de

mutualisation sur la professionnalisation des e-formateurs : l’échange

favoriserait t’il plus la professionnalisation des formants que la

coopération ou la collaboration ?

Mener une réflexion sur les facteurs limitant l’inscription des formateurs

dans des formations.

J’ai rencontré 3 formateurs de formateurs FOAD, tous responsables et

concepteurs des dispositifs au sein desquels ils enseignent. Ils m’ont tous

fait part de leurs difficultés pour trouver un nombre conséquent de

formateurs désireux de suivre leur formation. C’était également le cas

pour la formation hybride du réseau Pyramide financée par le Conseil

Régional de Midi-Pyrénées et donc totalement gratuite. Ce n’est donc pas

seulement une question de coût de la formation. Quels sont donc les

facteurs limitants ? Il serait intéressant de connaître le nombre de dossiers

d’inscription retirés et ceux effectivement déposés, d’interviewer les

personnes qui ont décidé de s’inscrire ou à l’inverse d’abandonner la

démarche de façon à connaître à la fois les freins et les accélérateurs

rencontrés lors des inscriptions…

Enfin, concernant les compétences des autres acteurs de la FOAD, très

peu de travaux portent à ce jour sur les compétences des chefs de projet,

voire des décideurs spécifiques à la FOAD. Elles semblent passées sous

silence. Pourtant, il me semble primordial de mieux les définir afin de

professionnaliser ces acteurs car la réussite d’un projet FOAD dépend en

partie d’eux.

I

ANNEXES

II

A1) LES COMPETENCES D'UN E-FORMATEUR

Tiré de « L’élaboration d’un référentiel de compétences », étude CEDEFOP, Frédéric Haeuw 2002, p146

3 Niveaux (Carré et co, 1997)

3 T

yp

es d

e co

mp

éten

ces

(Katz

, 1974)

L’environnement

(le contexte local et global) Le dispositif

(L’ingénierie de formation) La relation individuelle

(L’ingénierie pédagogique et didactique)

Conceptuel

(savoir)

- Identifier et comprendre les

éléments du contexte économique,

social et culturel.

- Développer une approche

systémique et critique de la société.

- Comprendre la

mondialisation de la société de

l’information

- Appréhender les critères généraux de la

situation pédagogique.

- Maîtriser les techniques de différenciation

pédagogique.

- Maîtriser un ou plusieurs contenus

disciplinaires

- Conduire une réflexion

épistémologique réflexive

Technique

(savoir-faire)

- Utiliser les NTIC

- Utiliser les éléments du

contexte économique, social et

culturel.

- Construire les partenariats

locaux

- Concevoir un dispositif et gérer un projet

de FOAD.

- Mettre en œuvre le dispositif(architecture

pédagogique, ergonomie, supports)

- Gérer la production

- Choisir des outils d’autoformation

- Médiatiser les contenus et concevoir des

supports didactiques adaptés à l’autoformation

- Mettre en œuvre les conditions favorisant

l’articulation « individuel-collectif »

- Gérer un collectif

- Construire des situations

pluridisciplinaires mobilisatrices

- Mettre en œuvre différents types

d’évaluations

Humaine

(savoir être)

- Communiquer via les

NTIC.

- Rendre compte et transférer

- Se mettre en situation de

projet personnel et s’autoformer.

- Travailler en équipe

- S’adapter, gérer des évènements

- S’organiser

- Etre à l’écoute et communiquer afin

de renforcer et d’entretenir la motivation

- Mettre en oeuvre des processus de co

pilotage

- Favoriser les processus méta

cognitifs et prise de recul

III

A2) LES COMPETENCES D'UN FORMATEUR CLASSIQUE

(fiche ROME du formateur transformée suivant la matrice d'analyse de compétences de Frédéric Haeuw)

3 Niveaux (Carré et co, 1997)

3 T

yp

es d

e co

mp

éten

ces

(Katz

, 1974)

L’environnement

(le contexte local et global) Le dispositif

(L’ingénierie de formation) La relation individuelle

(L’ingénierie pédagogique et didactique)

Conceptuel

(savoir)

- Connaître l'environnement

socio-économique de l'entreprise et

son fonctionnement, les pratiques

professionnelles du marché et leurs

évolutions.

- S'approprier des nouveaux

contenus

Technique

(Savoir-faire)

- Parler une ou plusieurs langues

étrangères

- Participer à l'élaboration des

programmes de formation et aux

orientations dans le cadre de la

politique d'action définie par

l'établissement.

- Utiliser des équipements

informatiques (EAO, multimédias,

systèmes experts...)

- Percevoir les besoins et

réactions individuelles.

- S’approprier de nouvelles

techniques.

- Etablir les bilans et rapports

de stages.

- Définir un contenu pédagogique.

- Manipuler et mettre en oeuvre les

outils, matériels et équipements dans le

cadre d'applications pédagogiques.

- Evaluer les parcours individuels et en

Assurer le suivi

- S’adapter en permanence à des

publics divers

Humaine

(savoir être)

- Entretenir des relations

professionnelles avec l'environnement

institutionnel et professionnel

(représentation, participation à des

congrès, colloques)

- Réguler les phénomènes de

groupe.

- Communiquer et faire Passer un

message.

- Transmettre des savoirs et des

Savoir-faire inscrits dans une progression

pédagogique au moyen de techniques

éducatives appropriées.

- Diffuser de l'information auprès des

publics

IV

A3) ENQUETE ETUDIANTS BADGE

1) QUELLE EST VOTRE MAÎTRISE DE L’OUTIL MULTIMÉDIA ?

Je ne suis pas très à l’aise ….. ….. ….. Je suis très à l’aise

1 2 3 4 5

2) AVANT DE COMMENCER LA FORMATION BADGE, QUELLE ÉTAIT VOTRE OPINION SUR LA

E-FORMATION ?

3) GLOBALEMENT, QUE PENSEZ-VOUS DES COURS EN LIGNE DE LA FORMATION BADGE ?

Je ne suis pas satisfait ….. ….. ….. Je suis très satisfait

1 2 3 4 5

4) AVEZ-VOUS EU DES DIFFICULTÉS PARTICULIÈRES DANS L’APPRENTISSAGE DES MODULES

EN E-FORMATION ?

C’était très difficile ….. ….. ….. C’était très facile

1 2 3 4 5

Si oui, lesquelles ?

5) PARMI LES MATIÈRES SUIVANTES, QUELLES SONT CELLES QUI, SELON VOUS, SE PRÊTENT

LE PLUS À LA E-FORMATION ?

Mauvaise

adéquation ….. ….. …..

Très bonne

adéquation

DEVELOPPEMENT PERSONNEL 1 2 3 4 5

COMPTABILITÉ-CONTRÔLE DE

GESTION-ANALYSE FINANCIÈRE 1 2 3 4 5

MARKETING 1 2 3 4 5

GESTION INDUSTRIELLE 1 2 3 4 5

DROIT 1 2 3 4 5

MANAGEMENT-RESSOURCES

HUMAINES 1 2 3 4 5

6) LA PÉDAGOGIE DES MODULES SUIVANTS VOUS A PARU ADAPTÉE À LA E-FORMATION ?

Très peu ….. ….. ….. Très bien

DEVELOPPEMENT PERSONNEL 1 2 3 4 5

COMPTABILITÉ-CONTRÔLE DE

GESTION-ANALYSE FINANCIÈRE 1 2 3 4 5

MARKETING 1 2 3 4 5

GESTION INDUSTRIELLE 1 2 3 4 5

DROIT 1 2 3 4 5

MANAGEMENT-RESSOURCES

HUMAINES 1 2 3 4 5

V

7) LES ACTIVITÉS DES DIFFÉRENTS MODULES VOUS ONT-ELLES PARU VARIÉES ?

Peu variées ….. ….. ….. Très variées

DEVELOPPEMENT PERSONNEL 1 2 3 4 5

COMPTABILITÉ-CONTRÔLE DE

GESTION-ANALYSE FINANCIÈRE 1 2 3 4 5

MARKETING 1 2 3 4 5

GESTION INDUSTRIELLE 1 2 3 4 5

DROIT 1 2 3 4 5

MANAGEMENT-RESSOURCES

HUMAINES 1 2 3 4 5

8) D'APRES VOUS, QUELS SONT LES 3 POINTS FORTS ET LES TROIS POINTS FAIBLES DE LA

PARTIE E-FORMATION?

9) LE TEMPS MOYEN PASSÉ SUR CHAQUE MODULE EST-IL SUPÉRIEUR OU INFÉRIEUR AU

TEMPS PROPOSÉ PAR LE FORMATEUR?

10) AVEZ-VOUS DES SUGGESTIONS D'AMÉLIORATIONS?

Si oui, lesquelles ?

VI

A4) RESTITUTION DE L’ENQUETE ETUDIANTS BADGE

1) QUELLE EST VOTRE MAÎTRISE DE L’OUTIL MULTIMÉDIA ?

Très à l’aise 50%

Assez à l’aise 25%

À l’aise 25%

2) AVANT DE COMMENCER LA FORMATION BADGE, QUELLE ÉTAIT VOTRE OPINION SUR LA E-FORMATION ?

• J’étais intéressée par une nouvelle

approche de la formation

• Je ne connaissais pas

• J’étais un peu réticent

3) GLOBALEMENT, QUE PENSEZ-VOUS DES COURS EN LIGNE DE LA FORMATION BADGE ?

Très satisfait 50%

Assez satisfait 25%

Satisfait 25%

4) AVEZ-VOUS EU DES DIFFICULTÉS PARTICULIÈRES DANS L’APPRENTISSAGE DES MODULES EN E-FORMATION ?

Assez Facile 25%

Moyennement

Facile 75%

DIFFICULTÉS PARTICULIÈRES: Maîtrise de l’outil informatique, gestion du temps, difficultés pour établir un lien entre les modules à distance et en présentiel.

5) PARMI LES MATIÈRES SUIVANTES, QUELLES SONT CELLES QUI, SELON VOUS, SE PRÊTENT LE PLUS À LA E - FORMATION ?

0

10

20

30

40

50

60

70

DEVELOPPEMENT PERSONNEL

CCA MARKETING GESTION INDUSTRIELLE

DROIT MANAGEMENT-RH

Adéquation

(%)

CCA:COMPTABILITÉ-CONTRÔLE DE GESTION-ANALYSE FINANCIÈRE

VII

6) LA PÉDAGOGIE DES MODULES SUIVANTS VOUS A PARU ADAPTÉE À LA E-FORMATION ?

0

20

40

60

80

100

DEVELOPPEMENT PERSONNEL

CCA MARKETING GESTION INDUSTRIELLE

DROIT MANAGEMENT-RH

Bonne Adaptation

Pédagogique (%)

CCA: COMPTABILIT É - CONTR Ô LE DE GESTION - ANALYSE FINANCI È RE

7) LES ACTIVITÉS DES DIFFÉRENTS MODULES VOUS ONT-ELLES PARU VARIÉES ?

0

20

40

60

80

100

DEVELOPPEMENT PERSONNEL

CCA MARKETING GESTION INDUSTRIELLE

DROIT MANAGEMENT-RH

Bonne variété des activités

pédagogiques (%)

CCA: COMPTABILIT É - CONTR Ô LE DE GESTION - ANALYSE FINANCI È RE

8) D'APRES VOUS, QUELS SONT LES 3 POINTS FORTS ET LES 3 POINTS FAIBLES DE LA PARTIE E-FORMATION?

Les points forts:

Limite les déplacements, favorise l’autonomie, permet de mieux gérer les niveaux hétérogènes, favorise la communication entre les élèves.

Les points faibles: Manque d’une formation préalable à l’outil

informatique, faible valeur ajoutée de certains cours en présentiel, manque de dynamisme de certains formateurs, faible adéquation des cours techniques avec la e-formation,manque d’interactivité de certains modules, certains modules sont donnés trop tard par rapport au présentiel.

9) LE TEMPS MOYEN PASSÉ SUR CHAQUE MODULE EST-IL SUPÉRIEUR OU INFÉRIEUR AU TEMPS PROPOSÉ PAR LE FORMATEUR?

Supérieur 75%

Inférieur 25%

10) AVEZ-VOUS DES SUGGESTIONS D'AMÉLIORATIONS?

Il faudrait proposer aux apprenants une formation à l’outil informatique en début de cycle.

Il faudrait une meilleure adéquation entre le e-learning et le présentiel ;

Il faudrait valoriser le présentiel par des exercices pratiques.

Introduire davantage d’exercices de simulation dans les cours de management, de gestion des conflits et de négociation.

Il faudrait mettre en place un suivi professionnel individuel après la formation.

VIII

A5) ENTRETIENS DES FORMATEURS

ENTRETIEN FORMATEUR AYANT SUIVI LA FORMATION NET-

TRAINERS EN 2005-2006

Position de la personne : Ingénieur pédagogique, scénariste.

1. La formation a t’elle répondu à vos attentes ?

Oui, c’était une bonne initiation au e-learning. Il faut quand-même une formation

complémentaire.

2. Comment jugez-vous la qualité pédagogique de la formation ? Donner une note

allant de 1 à 5

Contenus théoriques : 4

Contenus pratiques ou méthodologiques : 4

Documentation : 4

Connaissances du formateur : 4

3. Quelle est votre opinion sur l’animation pédagogique de la formation ?

Animation du formateur : 4

Ecoute et prise en compte du groupe et de chacun : 3

Rythme de travail : 3

Méthodes pédagogiques : 4

Echanges entre participants : 2

4. La formation vous a t’elle permis de rentrer en relations avec d’autres personnes et

si oui, est-ce que cela vous sera utile dans votre activité professionnelle ?

Non. Le groupe était très petit et il y avait beaucoup de tensions. J’ai donc eu

très peu d’interlocuteurs.

5. Les acquis de la formation ont-ils pu être utilisables dans votre activité ? si oui,

lesquels ?

Oui, au niveau de la scénarisation des cours. Les modules 4 et 5 m’ont beaucoup

servi.

6. Les acquis de la formation ont-ils renforcé votre efficacité ? Sur quels aspects ?

Oui, j’étais déjà dans le milieu de la FOAD mais cela a accentué ma curiosité.

Cela m’a fourni des bases de vocabulaire technique et au niveau de la scénarisation.

Médiatisation : Non car je suis seulement conceptrice. Cela m’a réconforté dans ce

qui était une bonne scénarisation. Dans mon travail, nous avons peu de contacts

avec les autres membres chargés de la création de contenus

Tutorat : Non car je ne l’utilise pas.

IX

Travail collaboratif : Non, car on ne nous a pas donné les bons outils. Nous n’avions

pas de plate-forme. Seulement des méls et des forums.

Ingénierie pédagogique : Je scénarise les contenus déjà existant. J’avais beaucoup de

mal avant de passer de l’écrit à l’écran. Les modules 4 et 5 m’ont obligée à passer à

une représentation l’écran.

Choix des outils de communication : Non car je les utilisais auparavant.

Animation du processus d’apprentissage : Non car je ne me suis pas attachée à ça. Je

me suis attachée à la scénarisation.

Autres

7. Cette formation a t’elle modifié votre façon d’apprendre ? Si oui, de quelle façon ?

Non

8. Avez-vous participé activement à la formation ?

Oui

Chat : Oui

Forum : Oui

Echanges :

- Informations administratives : Oui

- Documentation liée à la formation en cours : Non

- Pratique et Ressources pédagogiques liées à votre domaine

professionnel : Non

Autres : Non

9. Grâce à cette formation avez-vous changé d’opinion sur l’échange des pratiques et

des ressources pédagogiques en formation? Pourquoi ?

Pas vraiment. Je mutualise peu. J’ai un tout petit réseau. Je mutualise car c’est un

gain de temps. Je mutualise que quand j’ai des coups de cœur pour les gens.

J’échange des idées de conception, des exercices. N’étant pas dans un réseau type

université et étant toute seule, cela limite les échanges.

10. Cette formation a t’elle modifié votre vision de la distance ? si oui, à quel niveau ?

Pas vraiment car j’étais déjà dans la FOAD avant et j’en avais déjà une bonne vision.

Cette formation l’a renforcée seulement. J’adore la liberté que procure la distance.

Tutorat : Non

Auto formation : Non

Autres

11. Vous sentez-vous capable désormais de :

Concevoir des ressources pédagogiques et multimédias : Oui

Tutorer : Oui car je l’ai fait auparavant.

Mettre un cours en ligne : Oui

Autres

12. Pensez-vous que la formation ait amélioré votre professionnalité ?

X

Non. C’est tellement difficile de se faire reconnaître comme e-formateur ! J’ai un

Master spécialisé en FOAD mais il est très peu reconnu sur le marché de l’emploi.

13. Comment pourrait-on renforcer la professionnalisation des e-formateurs ?

Cela dépend de la volonté des politiques de faire reconnaître la FOAD comme de la

formation. Pour l’instant, ce n’est pas gagné car l’efficacité du e-learning n’a pas encore

était prouvée.

ENTRETIEN FORMATEUR AYANT SUIVI LA FORMATION

NET-TRAINERS EN 2005-2006

Position de la personne : Consultant, formateur

1. La formation a t’elle répondu à vos attentes ?

Oui et non. Il y avait peu de parties pratiques. J’ai découvert très très peu d’outils.

La formation était cependant riche sur le plan théorique et sur le plan du projet.

2. Comment jugez-vous la qualité pédagogique de la formation ? Donner une note

allant de 1 à 5

Contenus théoriques : 4

Contenus pratiques ou méthodologiques : 2 il n’y avait rien de pratique

Documentation : 4

Connaissances du formateur : 4

3. Quelle est votre opinion sur l’animation pédagogique de la formation ?

Animation du formateur : 4 mais peu de relances de la part du formateur lors du travail

personnel.

Ecoute et prise en compte du groupe et de chacun : 3.5

Rythme de travail : 3 Volume horaire des devoirs trop important, rythme phénoménal. Il

fallait à chaque fois, 3 à 4 fois plus de temps qu’indiqué pour faire les travaux.

Méthodes pédagogiques : 4 Bien car basé sur le travail individuel et collaboratif ce qui

m’incitait à rendre davantage les productions à temps.

Echanges entre participants : 4

4. La formation vous a t’elle permis de rentrer en relations avec d’autres personnes et

si oui, est-ce que cela vous sera utile dans votre activité professionnelle ?

Oui et non. Oui car je suis toujours en contact avec le réseau Net-Trainers et non car

j’ai peu d’occasions pour communiquer avec les autres ex-participants.

5. Les acquis de la formation ont-ils pu être utilisables dans votre activité ? Si oui,

lesquels ?

Oui surtout dans la mise en place d’une solution e-learning.

XI

6. Les acquis de la formation ont-ils renforcé votre efficacité ? Sur quels aspects ?

Oui et non.

Médiatisation : Non car trop peu d’outils ont été vus.

Tutorat : Oui, l ’élément majeur de la formation est le suivi. Je connais les pièges

maintenant de la motivation !

Travail collaboratif : Oui mais ce n’est pas vraiment différent de la vraie vie, du

présentiel.

Ingénierie pédagogique : Oui. J’avais fait du e-learning avant la formation. Pendant

celle-ci, j’ai vu les concepts et cela m’a permis de situer ma pratique avec les différentes

théories : constructivisme, béhaviorisme…

Choix des outils de communication : J’utilisais ces outils avant. La formation m’a

permis d’agrandir la gamme : outils synchrones, asynchrones, plate-forme, forum…

Animation du processus d’apprentissage : Non

7. Cette formation a t’elle modifié votre façon d’apprendre ? Si oui, de quelle façon ?

Non

8. Avez-vous participé activement à la formation ?

Oui, mais le chat ne marchait pas bien.

Chat : Oui

Forum : Oui

Echanges : Oui

- Informations administratives : Oui

- Documentation liée à la formation en cours : Oui

- Pratique et Ressources pédagogiques liées à votre domaine professionnel : Oui

Autres : téléphone, SkyP, Yahoo Messenger…

9. Grâce à cette formation avez-vous changé d’opinion sur l’échange des pratiques et

des ressources pédagogiques en formation? Pourquoi ?

Oui et non. Je mutualise plus maintenant avec les gens intéressés par la distance. Non

car il n’y a pas d’échange avec les collègues. Je fais un travail de consulting au niveau

européen et peu de gens sont intéressés. Avant je ne mutualisais pas, pendant la

formation oui et après la formation non.

10. Cette formation a t’elle modifié votre vision de la distance ? si oui, à quel niveau ?

Non car j’étais déjà de la partie. Cela n’a fait que renforcer mon opinion que la

FOAD est l’avenir de la formation. Je crois beaucoup aux formations hybrides.

Tutorat : Non

Auto formation : Non

Autres

11. Vous sentez-vous capable désormais de :

XII

Concevoir des ressources pédagogiques et multimédias : Oui

Tutorer : Oui car je l’ai fait auparavant.

Mettre un cours en ligne : Oui mais pas grâce à la formation

Autres

12. Pensez-vous que la formation ait amélioré votre professionnalité ?

Légèrement oui.

ENTRETIEN FORMATEUR DU PROGRAMME « APPRENDRE LA

DISTANCE » EN 2007 M. BEAUFRETON

1) Combien de modules avez-vous choisis dans cette formation ?

Un seul. Je travaille déjà avec Noodle et Hot Potatoes, je n’étais donc pas

intéressé par la partie technique ni par la partie juridique. Le seul module nécessaire

était le module sur la scénarisation.

2) Que vous a apporté le programme ?

Je suis allé chercher les infos nécessaires, j’ai pu apprendre à réfléchir. La

formation était extrêmement souple, le module 200 euros.

3) Vous êtes donc satisfait de la formation suivie ?

Oui, très.

4) En terme de compétences et de capacités, que vous a apporté cette formation-

action ?

J’ai vraiment appris à prendre le temps de poser les choses, d’analyser. J’ai aussi

appris à évaluer mon projet financièrement, j’ai pris conscience de la décomposition

des choses. Cette formation m’a permis d’ « épurer » mon style.

5) Au niveau de la présentation, de son ergonomie ?

Oui, au niveau des éléments de présentation : faut-il faire simple et tape à l’œil ?

J’ai donc appris à simplifier les documents, à être plus modeste et plus prudent. J’ai

aussi appris à adapter mon style en fonction des publics.

6) Pourquoi avoir choisi de vous lancer dans le e-learning ?

Le public de mes formations est un public de fonctionnaires de la fonction

publique. C’est un public qui se caractérise par un fort taux d’absences. J’ai donc

essayé de trouver un moyen plus simple pour proposer le même service. Je suis donc

passé d’un système de présentiel à un système 100% à distance que j’ai crée avec

deux de mes collègues formateurs.

7) Ces collègues formateurs ont-ils eux aussi suivi une formation FOAD ?

XIII

Absolument pas. Ils n’en éprouvaient pas le besoin. Moi, oui.

8) Avez-vous senti une différence entre vos collègues et vous dans la façon

d’aborder le projet ?

Oui. Mon problème était : comment puis-je motiver mes apprenants à distance ?

Comment motiver sans contraindre ? Comment booster sans fliquer ?

9 ) Avez-vous eu une façon différente d’appréhender la scénarisation ?

Oui, suite à mon expérience d’apprenant FOAD, j’ai insisté pour travailler sous

forme de modules. Je ne voulais pas créer de cours trop lourds, sans sortie possible.

Je ne voulais pas engager les gens sur une longue durée. Je souhaitais doser. Mes

collègues voulaient travailler davantage sous forme de fichiers PDF très lourds et

souhaitaient privilégier la quantité d’info à l’ergonomie. J’envisage, une

standardisation : 1 module, 4 devoirs, 4 coups de fil.

9) Voyez-vous d’autres différences dans votre façon d’aborder les choses ?

Oui. J’ai voulu intégrer le paramètre temps, gestion du temps. J’ai pris

conscience lors de cette formation que les apprenants ont tendance à dire « je vais le

faire » puis ils vont se faire « manger » par quelque chose d’autre. La formation est-

ce un bien personnel ou professionnel ? Quelle est la place de la formation chez

l’apprenant ?

Il faut inciter les gens à le faire par eux même. Je souhaiterais mettre dans mon

cours en ligne un feuillet ou un CD-Rom sur la motivation sur comment gérer son

temps. Je veux faire prendre conscience à l’apprenant de ses propres ressources.

10) Quel est, selon vous, le nouveau rôle du formateur ?

Nous ne serons plus qu’animateur mais plus jamais professeur. Le savoir se

partage sur les forums maintenant. J’ai désormais conscience que je ne détiens plus

tout le savoir. Je souhaiterais maintenant me tourner vers la VAE.

11) Quel est, selon vous, un bon e-formateur ?

Quelqu’un qui donne envie d’en consommer davantage, quelqu’un qui ne donne

pas envie de décrocher, quelqu’un qui arrive à analyser le problème de l’apprenant,

qui anticipe les questions, quelqu’un qui te donne confiance pour parler des

problèmes que tu as en tant qu’apprenant. Ces points là sont extrêmement

importants à distance.

12) Est le bon e-apprenant ?

Il doit être modeste et humble. L’étudiant n’a pas besoin d’être motivé. Le

travail doit se faire à deux avec le tuteur.

XIV

ENTRETIEN FORMATEUR AYANT SUIVI LA FORMATION DU

RESEAU CAFOC 2005-2006

1) La formation a t’elle répondu à vos attentes ?

Je n’avais pas vraiment d’attente quant à la partie e-learning. Je ne savais même

pas ce que FOAD voulait dire. J’avais des idées seulement en tant qu’informaticien.

Quand nous avons vu les différents courants pédagogiques, cela m’a fait évoluer. Je

ne connaissais rien à la pédagogie FOAD. J’ai alors pris du recul quant à la

différence entre l’outil et la méthode.

2) La formation a t’elle favorisé la constitution d’un réseau professionnel ?

Oui, car j’ai fait un stage lors de la formation. Mon directeur m’a fait rencontrer

des gens travaillant dans la FOAD. Il n’y a pas de réseau avec les formateurs car ils

venaient de villes différentes et que nous avions tous des personnalités différentes.

Les échanges n’allaient que dans un sens, alors j’ai vite arrêté.

3) Pensez-vous que les acquis de la formation puissent être utilisables dans votre

activité ? Si oui, lesquels ?

Je n’ai pas encore mis en place un cours en FOAD. J’ai quand même gardé le

besoin d’organisation générale et la prudence qu’il faut avoir avec la FOAD. J’ai

compris grâce à cette formation que l’outil ne fait pas tout, il ne faut pas se focaliser

dessus.

4) Les acquis de la formation ont-ils renforcé votre efficacité au niveau de :

Médiatisation : Je ne sais pas si c’est lié au cours ou à mon cheminement de pensée !

J’ai tout le temps le petit vélo qui tourne. Je me suis depuis toujours, même avant la

formation, posé des questions quant à l’ergonomie des outils et des logiciels.

Tutorat : Je n’en ai pas fait. Cependant j’ai pris conscience de la rigueur nécessaire au

tutorat. Savoir gérer le grand moment de solitude de l’apprenant. Comment être

disponible pour l’apprenant ? Donc indirectement, oui.

Travail collaboratif : Je me suis aperçu que le travail collaboratif est primordial dans

une FOAD. Nous étions perdus et nous avons mutualisé pendant la formation : nous

avions passé 6 mois en présentiel ensemble puis d’un coup à distance, c’était dur. La

qualité des échanges était très bonne. Maintenant je ne mutualise pas car je suis

travailleur indépendant et je travaille seul.

Ingénierie pédagogique : Non car je ne l’ai pas mise en pratique.

Choix des outils de communication : Non ce n’est pas lié à la formation. C’est plus lié à

mes connaissances en informatique. Je crois que tout est lié à la qualité de l’outil plus

qu’à l’outil lui-même. Il faut que les outils soient agréables et bien intégrés au reste. Si

l’outil est contraignant, on ne va pas l’utiliser.

Animation du processus d’apprentissage : Non car nous ne l’avons pas abordé. C’est

une question que je me pose en fonction des outils actuels et de l’orientation de ce que

je veux proposer. Il m’est apparu que l’idée de jeu est primordiale en e-learning. Il faut

amener un côté ludique. La notion de simulation est assez importante.

XV

5) Ce dispositif a t’il fait évoluer vos propres modes d’apprentissage ? Si oui,

lesquels ?

Non.

6) Avez-vous participé activement à la formation ?

Chat : Oui

Forum : Oui

Echanges : Oui

- Informations administratives : oui

- Documentation liée à la formation en cours : oui

- Pratique et Ressources pédagogiques liées à votre domaine professionnel : oui

7) Grâce à cette formation avez-vous changé d’opinion sur l’échange des pratiques

et des ressources pédagogiques en formation? Pourquoi ?

Non.

8) Cette formation a t’elle modifié votre vision de la distance ? Si oui, à quel

niveau ?

Oui, car elle m’a fait prendre conscience à la fois des forces et des faiblesses de la

FOAD.

9) Pensez-vous que la distance soit une richesse ? Si oui, à quel niveau ?

Il y a du pour et du contre.

Tutorat : Il y a du pour et du contre. Cela force à l’autonomie mais l’apprenant doit

être prêt à être autonome.

Auto formation : oui

Autres : Au niveau de la gestion des compétences, au niveau de la flexibilité de

déplacement, pour la formation « Just in time »

10) Vous sentez-vous désormais capable de :

Concevoir des ressources pédagogiques et multimédias : Oui

Tutorer : Oui

Mettre un cours en ligne : Oui

11) Cette formation a t’elle amélioré votre professionnalisation ?

Non car je n’ai encore rien mis en pratique.

12) Comment peut-on améliorer la professionnalisation des e-formateurs ?

En les mettant en position d’apprenant dans une FOAD : ils doivent en subir une !

Ils doivent connaître les grands moments de solitude ! Ils doivent je pense acquérir

une grande maîtrise de l’outil informatique : si le e-formateur ne sait pas répondre à

un problème informatique alors le cours s’effondre et le suivi aussi. Celui qui roule

toute la journée doit connaître un minimum sa voiture !

XVI

Au niveau de la scénarisation, la conception il faut faire tester par d’autres pour en

vérifier l’ergonomie.

ENTRETIEN N·1 : FORMATEUR AYANT SUIVI LA

FORMATION PYRAMIDE EN 2005-2006

Position de la personne : Responsable de formation

1. La formation a t’elle répondu à vos attentes ?

Oui, elle m’a permis de balayer en profondeur tous les domaines de la FOAD.A la

fois sur le plan pratique et théorique. On a été mis à la place de l’apprenant x.. J’ai

beaucoup appris à ce niveau là.

2. Comment jugez-vous la qualité pédagogique de la formation ? Donner une note

allant de 1 à 5

Contenus théoriques : 4

Contenus pratiques ou méthodologiques : 4

Documentation : 4

Connaissances du formateur : 4

3. Quelle est votre opinion sur l’animation pédagogique de la formation ?

Animation du formateur : 4

Ecoute et prise en compte du groupe et de chacun : 4

Rythme de travail : 2 Cela demande trop de travail. C’était trop lourd à gérer.

Méthodes pédagogiques : 5

Echanges entre participants : 4 c’était très intéressant car les horizons professionnels des

formés étaient très différents.

4. La formation vous a t’elle permis de rentrer en relations avec d’autres personnes et

si oui, est-ce que cela vous sera utile dans votre activité professionnelle ?

Non pas grâce à la formation. Je n’ai pas d’échanges avec les autres.

5. Les acquis de la formation ont-ils pu être utilisables dans votre activité ? Si oui,

lesquels ?

Oui, dans la connaissance des différents outils de la FOAD, dans la gestion globale de

la FOAD.J’ai maintenant une vision et une réflexion en amont avant de monter un

projet FOAD.

6. Les acquis de la formation ont-ils renforcé votre efficacité ? Sur quels aspects ?

Oui, ma réponse est plus adaptée aux exigences de la FOAD dans mon travail avec les

différents partenaires.

Médiatisation : Non car je n’utilise pas.

Tutorat : Non car je n’utilise pas.

Travail collaboratif : Non

Ingénierie pédagogique : Oui, j’ai une certaine réflexion maintenant autour de la FOAD

et au niveau du choix des outils de communication mais j’échange très peu avec

l’équipe pédagogique.

XVII

Choix des outils de communication : Non

Animation du processus d’apprentissage : Non

7. Cette formation a t’elle modifié votre façon d’apprendre ? si oui, de quelle façon ?

Oui d’une certaine façon car je suis plus ouvert concernant le fait d’apprendre par e-

learning.

8. Avez-vous participé activement à la formation ?

Oui

Chat :oui

Forum :oui

Echanges : oui

- Informations administratives : oui

- Documentation liée à la formation en cours : oui

- Pratique et Ressources pédagogiques liées à votre domaine professionnel : oui

9. Grâce à cette formation avez-vous changé d’opinion sur l’échange des pratiques et

des ressources pédagogiques en formation? Pourquoi ?

Oui, j’en vois désormais les avantages : réduction des coûts, uniformité de la

formation

10. Cette formation a t’elle modifié votre vision de la distance ? Si oui, à quel niveau ?

Oui car j’ai ouvert les yeux sur l’humain et la technologie. La distance fonctionne

bien mais avec des petits groupes et de façon synchrone.

Tutorat : oui

Auto formation : oui

Autres

11. Vous sentez-vous capable désormais de :

Concevoir des ressources pédagogiques et multimédias : Non car je n’utilise pas ça.

Tutorer : Oui

Mettre un cours en ligne : Oui

Autres

12. Pensez-vous que la formation ait amélioré votre professionnalité ?

Oui. Nous avons vu une diversité d’outils et de méthodes organisationnelles. Mais il

faut pour améliorer la professionnalisation des formateurs, il faut qu’ils puissent

appliquer ce qu’ils ont appris.

ENTRETIEN N·2 : FORMATEUR AYANT SUIVI LA

FORMATION PYRAMIDE EN 2005-2006

Position de la personne : formatrice, gestionnaire de formation.

1) La formation a t’elle répondu à vos attentes ?

Sur le moment oui. Après mon projet a changé donc je n’ai rien utilisé.

XVIII

2) Comment jugez-vous la qualité pédagogique de la formation ? Donner une note

allant de 1 à 5 :

Contenus théoriques : 3

Contenus pratiques ou méthodologiques : 3

Documentation :3.5

Connaissances du formateur : 4

3) Quelle est votre opinion sur l’animation pédagogique de la formation ?

Animation du formateur : cela dépendait du formateur qu’on avait. La qualité de

l’animation pouvait varier d’un formateur à l’autre.

Ecoute et prise en compte du groupe et de chacun : 2

Rythme de travail : 3. J’aurais aimé davantage de regroupements.

Méthodes pédagogiques : 3. Les présentations PowerPoints étaient très fastidieuses et

peu vivantes.

Echanges entre participants : 5 pour notre groupe. 2 pour les autres sites.

4) La formation vous a t’elle permis de rentrer en relations avec d’autres personnes et

si oui, est-ce que cela vous sera utile dans votre activité professionnelle ?

Pas vraiment. Je reste en relation avec les formateurs du réseau mais pas avec les

formés.

5) Les acquis de la formation ont-ils pu être utilisables dans votre activité ? Si oui,

lesquels ?

Non car mon projet a changé.

6) Les acquis de la formation ont-ils renforcé votre efficacité ? Sur quels aspects ?

idem

Médiatisation : Non car non abordé en cours

Tutorat : Non car non appliqué

Travail collaboratif : Oui, j’ai découvert une autre façon de travailler : par mél, par

téléphone. Travailler en groupe est difficile. De façon synchrone.

Ingénierie pédagogique : Non car non appliqué et malheureusement, l’équipe

pédagogique n’est pas friande des échanges.

Choix des outils de communication : Non car non appliqué

Animation du processus d’apprentissage : Non car non appliqué

Autres

7) Cette formation a t’elle modifié votre façon d’apprendre ? Si oui, de quelle façon ?

Non

8)Avez-vous participé activement à la formation ?

Non pas très activement

Chat : Oui

Forum : Oui

Echanges : Oui

- Informations administratives : Oui

- Documentation liée à la formation en cours : Oui

XIX

- Pratique et Ressources pédagogiques liées à votre domaine professionnel : Oui

9) Grâce à cette formation avez-vous changé d’opinion sur l’échange des pratiques et

des ressources pédagogiques en formation? Pourquoi ?

Oui, j’ai réalisé que les autres pouvaient être une banque de données. On peut enrichir

l’autre et vice-versa. Je travaille dans un groupe de 3 personnes et je mutualise

davantage.

10) Cette formation a t’elle modifié votre vision de la distance ? Si oui, à quel niveau ?

Oui, je me suis rendu compte des difficultés liées à la distance : il faut une énorme

motivation, un niveau d’autonomie important et des connaissances techniques de base.

Tutorat : oui

Auto formation : oui

Autres

11) Vous sentez-vous capable désormais de :

Concevoir des ressources pédagogiques et multimédias : Oui

Tutorer : Oui car je l’ai fait auparavant.

Mettre un cours en ligne Oui

Autres

12) Pensez-vous que la formation ait amélioré votre professionnalité ?

Oui mais elle ne va pas assez loin. Le public est très varié donc toutes les personnes qui

sortent de là ne sont pas réellement e-formateurs.

13) Comment pourrait-on améliorer la professionnalisation des e-formateurs ?

Par la pratique, par un diplôme de e-formation par l’expérience de développement.

ENTRETIEN N·3 FORMATEUR AYANT SUIVI LA FORMATION

PYRAMIDE EN 2005-2006

Position de la personne : Responsable de formation

1. La formation a t’elle répondu à vos attentes ?

Moyennement. Il y avait de gros problèmes au niveau de l’organisation et au niveau de

l’animation.

2. Comment jugez-vous la qualité pédagogique de la formation ? Donner une note

allant de 1 à 5

Contenus théoriques : 3

Contenus pratiques ou méthodologiques : 3

Documentation :3

Connaissances du formateur : 3

3. Quelle est votre opinion sur l’animation pédagogique de la formation ?

Animation du formateur : 3 cela pouvait varier d’un formateur à l’autre.

Ecoute et prise en compte du groupe et de chacun : 2

XX

Rythme de travail : 3

Méthodes pédagogiques : 3

Echanges entre participants : 1 très mauvaise ambiance dans le groupe-

4. La formation vous a t’elle permis de rentrer en relations avec d’autres personnes et

si oui, est-ce que cela vous sera utile dans votre activité professionnelle ?

Non

5. Les acquis de la formation ont-ils pu être utilisables dans votre activité ? Si oui,

lesquels ?

Oui. Au niveau de l’organisation des dispositifs, des connaissances des technologies,

de la sensibilisation à la loi de mai 2004.

6. Les acquis de la formation ont-ils renforcé votre efficacité ? Sur quels aspects ?

Non mais j’ai des connaissances dans d’autres modalités de formation maintenant.

Médiatisation : Non

Tutorat : Non mais J’encadre des tuteurs.

Travail collaboratif : Non. J’ai été très déçue. J’en ai appréhendé les contraintes. J’ai été

mal intégrée au groupe. Il manquait d’éléments facilitateurs.

Ingénierie pédagogique : Non

Choix des outils de communication : Oui. Je sais maintenant que les outils tels que la

visioconférence, la plate-forme sont d’excellents outils.

Animation du processus d’apprentissage :Non

Autres

7. Cette formation a t’elle modifié votre façon d’apprendre ? Si oui, de quelle façon ?

Pas vraiment car j’étais déjà sensibilisée à l’auto formation. Cela m’a fait toucher du

doigt les limites de la FOAD, du travail à distance et les problèmes du travail de groupe.

8. Avez-vous participé activement à la formation ?

Au début oui puis après, j’étais assez découragée par les difficultés liées au groupe.

Chat : Oui au début

Forum : Non

Echanges : Oui

Informations administratives : Oui

Documentation liée à la formation en cours : Non

Pratique et Ressources pédagogiques liées à votre domaine professionnel : Non

9. Grâce à cette formation avez-vous changé d’opinion sur l’échange des pratiques et

des ressources pédagogiques en formation? Pourquoi ?

Oui mais pas grâce à la formation. La mutualisation rentre dans une logique

d’organisation car il y a ce types de missions sur des territoires différents : Gain de

temps, augmentation de la pertinence, de l’efficacité, la capitalisation de l’expérience,

du travail collaboratif.

10. Cette formation a t’elle modifié votre vision de la distance ? Si oui, à quel niveau ?

Oui j’ai davantage perçu les difficultés liées à la distance : problèmes de rester motivée

quand la formation est basée sur du travail de groupe.

XXI

Tutorat : oui, au niveau des difficultés liées à ce domaine.

Auto formation

Autres

11. Vous sentez-vous capable désormais de :

Concevoir des ressources pédagogiques et multimédias oui : Je participe à des projets de

groupe et nous sommes prestataires pour le codage de l’information.

Tutorer : Oui

Mettre un cours en ligne Oui

Autres

12. Pensez-vous que la formation ait amélioré votre professionnalité ?

Pas vraiment

XXII

A6) ENTRETIENS DES FORMATEURS DE FORMATEURS FOAD

ENTRETIEN 1 FORMATEUR DE FORMATEURS FOAD M

MASSU

Vous avez réalisé une étude sur la FOAD en Midi-Pyrénées. Pouvez-vous me parler des

différents dispositifs de formation mis en place pour les formateurs ?,

Il existe le dispositif du réseau Pyramide qui dispense une formation hybride,

c’est une formation gratuite. Il y a aussi la formation de la CCI le CAFEL, l’UTISSEF

de Besançon, Net-trainers. Tous ces dispositifs sont 100% à distance.

Nous venons de développer au CIRFFI une nouvelle formation « Apprendre la

distance » Elle se distingue des autres car il y a des entrées et des sorties : le formateur

peut choisir les modules qu’il veut. Cette formation est moins dans une approche

universitaire. Le programme « Apprendre la distance » c’est du coaching, c’est de

l’individualisation. Il y a une grande demande à ce niveau là de la part des formateurs.

Les formateurs sont-ils prêts à apprendre à distance ?

Oui et non. La culture de la FOAD est encore trop récente. La formation que

nous proposons est assez chère et ils ne sont pas prêts à payer pour quelque chose

d’abstrait. Nous venons de terminer la phase de construction, nous devons passer à la

phase de communication.

Les formateurs sont-ils plus enclins à aller vers une formation hybride ?

La formation du réseau Pyramide pour laquelle j’interviens base son programme sur le

travail de groupe. Malgré la gratuité de cette formation, nous avons du mal à trouver

assez de participants pour ouvrir une classe. Les formateurs plus intéressés par de

l’individualisation préfèreront la formation 100% à distance.

Comment expliquez-vous la difficulté rencontrée par le Conseil Régional pour remplir

la formation Pyramide ?

Il n’y a pas assez de communication autour de cette formation.

Quels sont les besoins réels des formateurs ?

Ils ont besoin d’être formés aux TIC. Le terme de NTIC serait ici plus adéquat

car ils ne savent pas comment utiliser ces technologies qui sont souvent nouvelles pour

eux. Les demandes des participants se portent essentiellement sur les modules

techniques.

Les formateurs sont-ils vraiment investis dans leur formation ?

Oui et non. Les formateurs veulent apprendre sur leur lieu de travail. Ils ne

veulent pas travailler chez eux. Ce n’est pas dans leur culture. Ils se sentent forcés de

s’inscrire.

Le métier de formateur va t’il disparaître ?

XXIII

Je pense qu’on se dirige davantage vers le tutorat. Le futur des formateurs est, je crois,

le tutorat en ligne. Il faut donc monter des formations en ligne accès sur

l’individualisation et sur le tutorat.

ENTRETIEN 2 FORMATEUR DE FORMATEURS FOAD M. JC

MAURIN

1) Pouvez-vous me parler de votre formation appartenant au réseau Net-Trainers ?

C’est la seule en France 100% à distance. Le formateur apprend à distance en

pratiquant la distance. Nous avons basé notre programme sur le besoin réel en

compétences des formateurs. Pour ce, nous avons établi un référentiel de

compétence du formateur en FOAD.

2) Qui a participé à l’élaboration de ce référentiel ?

Ce fut une coopération européenne entre l’Allemagne, La France et l’Angleterre.

Nous avons pris en compte l’existant, la vie et le besoin des formateurs.

3) Quels sont les besoins des formateurs ?

Le cœur de métier n’est pas la conception multimédia mais la relation avec

l’apprenant. Le travail s’articule autour de la relation pédagogique à distance, de

l’évaluation, la prise en compte de la motivation, le tutorat, l’animation d’un groupe

à distance.

4) Comment fonctionnez-vous avec les formateurs ?

Nous leur demandons d’analyser leur pratique. On les met en situation, on les fait

travailler avec les autres étudiants, on favorise le travail collaboratif. Notre

formation se base donc sur le vécu, nous leur demandons de formaliser, de réfléchir,

de théoriser.

5) Les formateurs sont-ils investis dans la formation ?

Oui. Il y a seulement 20% d’abandons.

Il y a cependant un écart entre les besoins et la demande : ils ont besoin de cette

formation mais ils ne sont pas demandeurs.

6) Vous l’expliquez comment ?

C’est une perception d’enjeux, des besoins. Je ne pense pas que ce soit une question

d’argent seulement ou de temps.

7) Les formateurs se financent-ils leur formation ?

XXIV

1/4 des formateurs se la financent. Pour les formateurs salariés c’est les OPCA. Il y

a aussi des formateurs indépendants et des demandeurs d’emploi.

8) Que représente Net-Trainers à l’échelle européenne ?

C’est une formation qui a démarré en 2003. Il y a 9 sessions en cours, 100

apprenants français et 400 européens. Les programmes ont été déclinés en 9 langues.

9) Il existe pourtant d’autres formations en ligne destinées aux futurs e-formateurs. La

votre est –elle vraiment si différente ?

Les autres ont fait des formations très accès sur le côté technique. Nous avons fait

un réel effort pour proposer un programme original, élaboré à partir du référentiel de

compétence du e-formateur.

10) Vous dites que le tutorat occupe une partie importante dans votre formation. Quel

est le nombre d’heures consacrées au tutorat ?

Pour 160 heures de cours il y a environ 20 heures de tutorat.

11) Comment se fait ce tutorat ?

Par mail, par téléphone.

12) Les apprenants ont-ils des difficultés avec l’informatique ?

Très peu. Nous avons dû faire une option informatique au début de chaque

formation pour que l’apprenant gère bien son bureau. La communication sur la

formation est faite par Internet. Il y a donc une sélection naturelle sur les aptitudes

informatiques des étudiants. Sur 26 étudiants, 2 ont des difficultés techniques. Nous

avons aussi des as de l’informatique !

13) Votre dispositif favorise t’il la mutualisation ?

Oui. On propose des activités de mutualisation. On leur demande de faire une

production à partir de ce qu’ils ont mutualisé.

Dans le module 1, il y a un exercice pour favoriser la mise en relation pour ensuite

travailler la mutualisation.. Nous leur avons demandé d’écrire un roman collectif.

14) N’est-ce pas trop éloigné de leur objectif professionnel ?

Oui. Nous avons dû arrêter car c’était trop lourd à gérer et cela avait peu d’objectifs

opérationnels.

15) Mutualisent-ils facilement ?

Oui, car ils sont dans un système collaboratif donc ils ont moins de crainte. Notre

formation se base sur l’expérience. Nous individualisons le parcours de formation en

fonction de leur projet, de leur production.

16) Le fait d’avoir été apprenants dans ce type de dispositif développe t’il des

compétences spéciales ?

XXV

Oui, au niveau du tutorat : ils pourront plus facilement anticiper les besoins de leurs

apprenants. Ils auront une meilleure écoute et connaîtront les aléas de la motivation.

Nous avons pris le partie de faire le module 3 avant le module 4 : les étudiants

peuvent ainsi vivre et voir les problèmes.

17) Cette expérience a t’elle modifié leurs idées sur la mutualisation ?

Je pense que oui. Ce sont des fans du travail collaboratif maintenant !

ENTRETIEN FORMATRICE DE FORMATEURS FOAD DU

CAFOC : DOMINIQUE GARRIGUA

1) Que pouvez-vous me dire quant à la mutualisation des formateurs au sein du Cafoc?

Nous avons beaucoup de difficultés. Le formateur est producteur de ressources et ne

souhaite pas les partager et verser au pot commun. Personnellement, j’ai mis mon

ingénierie pédagogique en accès libre.

La démarche de mutualisation des GRETA n’a pas fonctionné.

2) Comment expliquez-vous l’échec de l’espace E-GRETA ?

Les formateurs ont une représentation très personnelle : ce que je produis est à moi.

C’est ma démarche intellectuelle. Le formateur FOAD est très branché NTIC. Ils

aiment bien utiliser des outils qui verrouillent les productions. Il y a un discours

prégnant : « c’est moi qui l’ai fait », « je ne veux pas me le faire piquer »

Ils ont peur aussi du jugement des autres formateurs.

La plate-forme du GRETA était un point dans la politique académique du GRETA :

il y a eu beaucoup de résistance. Je pense que la résistance des formateurs aux NTIC

s’explique :

Le e-learning fait peur( 80% d’abandons au CNED)

Il y a résistance au changement de la part des formateurs, une peur de perte de

pouvoir( avérée ou pas), peur de l’évaluation, de la perte de la propriété

intellectuelle

3) Quelle est votre position par rapport à la FOAD ?

Je suis très branchée sur la recherche et notamment sur l’individualisation. J’ai

beaucoup travaillé avec les personnes handicapées. Avec les apprenants, nous

abordons tous les concepts des démarches d’individualisation

4) Quels sont les ressentis des apprenants concernant la FOAD ?

Très très peu de formateurs ont fait de la FOAD : Ils doivent alors faire un travail au

niveau cognitif, ils doivent s’approprier le dispositif.

Il y a seulement cinq ans de ça, ils n’avaient pas d’ordinateur chez eux. J’ai

vraiment senti une évolution : ils utilisent le mail, peuvent acheter des articles sur

internet. Ils ne sont pas habitués à faire des recherches.

XXVI

5) Quel type de formation de formateurs leur conviendrait le mieux ?

Une formation hybride pour les formateurs me semble leur convenir. Ils ont de

bonnes bases en psychologie et en pédagogie pour avoir une partie en FOAD.

Je pense que la réussite d’une FOAD repose sur le dosage entre présentiel et

distance. Le présentiel est important pour que tout le monde puisse mettre un visage

derrière un nom, puisse connaître le formateur. Il faut d’abord créer une dynamique

de groupe puis installer la distance.

6) Quelle est la posture du formateur dans ce type de formation ?

La posture du formateur est importante : il faut sentir quand la personne décroche. Il

doit installer un climat de confiance avec l’apprenant pour que celui-ci ose le

contacter par mail par la suite.

7) Quelle est selon vous la différence entre un formateur FOAD ayant suivi une

formation à distance et un formateur FOAD vierge de cette expérience ?

Le fait d’avoir expérimenté la distance permet au formateur de connaître les niveaux

d’alerte sur certains points. Il sera aussi plus prudent sur la formulation des

consignes ainsi que sur l’ergonomie. Il va penser au côté pratique de l’outil.

Je ne pense pas qu’on puisse parler en terme de compétences mais plutôt en terme

d’attitude car il y a peu d’application des compétences : on fait, on a des retours et

on crée ainsi des compétences. Le formateur ayant expérimenté la distance est, je

pense, beaucoup plus ouvert car quand on apprend à distance, on doit avoir l’esprit

ouvert. Il va aussi avoir tendance à travailler l’ergonomie en terme de forme, de

contenu. Il ne fera certainement pas l’erreur de mettre en ligne un document de 40

pages ! Il est donc plus vigilant, plus ouvert d’esprit, plus disponible.

8) Pensez-vous que la médiatisation des contenus, la scénarisation, le tutorat soient

des compétences qui puissent les différencier ?

Non, je pense qu’il faut plus le vivre pour que cela devienne des compétences.

Je pense qu’ils feront la différence sur la pertinence du contenu.

Le formateur FOAD a une réelle capacité innovante : il faut toujours trouver des

scénarios attractifs sans que cela demande de gros efforts cognitifs. Il sera

certainement plus rigoureux. L’ergonomie de son cours sera très sobre.

9) Avez-vous le souvenir lors de votre expérience en tant que formatrice d’une

expérience réussie grâce à la mutualisation ?

Oui, la mutualisation a été très présente dans ma vie. Lors de mon stage de DESS,

j’ai travaillé pour la Mairie de Paris. Je souhaitais mettre en place une formation à

distance sur l’assertivité. J’ai effectué ce stage avec une collègue du DESS. Nous

avions chacune de fortes connaissances en Ingénierie FOAD mais nous étions seules

pour la réalisation de la tache. Nous avons donc mutualisé nos forces. Sans ça, le

projet n’aurait jamais abouti. La coopération dans l’ingénierie est indispensable que

ce soit en FOAD ou en présentiel.

10) Vous mutualisez donc énormément ?

XXVII

Oui, d’une façon informelle( dans les couloirs) ou de façon formelle. Cependant, je

pense que c’est très difficile de s’approprier les documents qui ne sont pas de nous :

on le fait que si ça a un sens pour soi.

11) Qu’est-ce qui vous a poussée à devenir e-formatrice ?

Pour moi, la e-formation a un côté humaniste, il faut s’investir dans la formation

tout au long de la vie. C’est ma motivation. J’ai beaucoup travaillé sur l’isolement

des handicapés.

XXVIII

A7) ENQUETE FORMATEURS SUIVANT LA FORMATION

RESEAU PYRAMIDE

VEUILLEZ NOTER VOTRE PROFESSION :

Les questions allant de 1 à 9 concernent la formation en cours. Bien qu’elle ne soit pas terminée, elle nous permettra de faire un premier bilan de l’année en cours.

1) LA FORMATION REPOND-ELLE POUR LE MOMENT A VOS ATTENTES ?

Je ne suis pas satisfait ….. ….. ….. Je suis très satisfait

1 2 3 4 5

2) COMMENT JUGEZ-VOUS LA QUALITÉ PEDAGOGIQUE DE LA FORMATION ?

Je ne suis pas

satisfait ….. ….. …..

Je suis très satisfait

CONTENUS THEORIQUES 1 2 3 4 5

CONTENUS PRATIQUES OU MÉTHODOLOGIQUES

1 2 3 4 5

DOCUMENTATION 1 2 3 4 5

CONNAISSANCES DU FORMATEUR

1 2 3 4 5

3) QUELLE EST VOTRE OPINION SUR L’ANIMATION PEDAGOGIQUE DE LA FORMATION ?

Je ne suis pas

satisfait ….. ….. …..

Je suis très satisfait

ANIMATION DU OU DES FORMATEURS

1 2 3 4 5

ECOUTE ET PRISE EN COMPTE DU GROUPE ET DE CHACUN

1 2 3 4 5

RYTHME DE TRAVAIL 1 2 3 4 5

MÉTHODES PÉDAGOGIQUES 1 2 3 4 5

ECHANGES ENTRE PARTICIPANTS

1 2 3 4 5

4) LA FORMATION A T’ELLE FAVORISE LA CONSTITUTION D’UN RESEAU PROFESSIONNEL ?

Pas du tout ….. ….. ….. Enormément

1 2 3 4 5

5) PENSEZ-VOUS QUE LES ACQUIS DE LA FORMATION PUISSENT ETRE UTILISABLES DANS

VOTRE ACTIVITE ?

Pas du tout ….. ….. ….. Enormément

1 2 3 4 5

Si oui, lesquels ?

QUESTIONNAIRE

XXIX

6) LES ACQUIS DE LA FORMATION RENFORCERONT-ILS VOTRE EFFICACITE AU NIVEAU DE …

Pas du tout ….. ….. ….. Enormément

LA MEDIATISATION 1 2 3 4 5

LE TUTORAT 1 2 3 4 5

LE TRAVAIL COLLABORATIF 1 2 3 4 5

L’INGENIERIE PEDAGOGIQUE 1 2 3 4 5

LE CHOIX DES OUTILS DE COMMUNICATION

1 2 3 4 5

L’ANIMATION DU PROCESSUS D’APPRENTISSAGE

1 2 3 4 5

AUTRES :

1 2 3 4 5

7) CE DISPOSITIF A T’IL FAIT EVOLUER VOS PROPRES MODES D’APPRENTISSAGE ?

Pas du tout ….. ….. ….. Enormément

1 2 3 4 5

Si oui, lesquels?

8) PARTICIPEZ-VOUS ACTIVEMENT A LA FORMATION ?

Je ne suis pas

actif ….. ….. ….. Je suis très actif

CHAT 1 2 3 4 5

FORUM 1 2 3 4 5

ECHANGES 1 2 3 4 5

AUTRES :

1 2 3 4 5

9) CETTE FORMATION A T’ELLE MODIFIE VOTRE VISION DE LA DISTANCE ?

Pas du tout ….. ….. ….. Enormément

1 2 3 4 5

Si oui, à quel niveau?

Merci de répondre aux questions 10, 11,12,13 que si vous êtes formateurs. Ces questions ne concernent pas la formation en cours mais plutôt les échanges entre formateurs et la professionnalisation des e-formateurs

10) DE FAÇON GENERALE, DANS VOTRE TRAVAIL, MUTUALISEZ-VOUS LES PRATIQUES ET

LES RESSOURCES PEDAGOGIQUES AVEC LES AUTRES FORMATEURS ?

Pas du tout ….. ….. ….. Enormément

1 2 3 4 5

Pour quelles raisons ?

XXX

11) GRACE A CETTE FORMATION, AVEZ-VOUS CHANGE D’OPINION SUR L’ECHANGE DES

PRATIQUES ET DES RESSOURCES PEDAGOGIQUES EN FORMATION?

Pas du tout ….. ….. ….. Enormément

1 2 3 4 5

Pourquoi ?

12) A CE STADE DE LA FORMATION, VOUS SENTEZ-VOUS CAPABLE DE……

Je ne suis pas

capable ….. ….. …..

Je suis très capable

CONCEVOIR DES RESSOURCES PEDAGOGIQUES ET MULTIMEDIAS

1 2 3 4 5

TUTORER 1 2 3 4 5

METTRE UN COURS EN LIGNE 1 2 3 4 5

AUTRES :

1 2 3 4 5

13) PENSEZ-VOUS QUE LA FORMATION EN COURS FAVORISE LA PROFESSIONALISATION DES

E_FORMATEURS

Pas du tout ….. ….. ….. Enormément

1 2 3 4 5

Pourquoi ?

14) COMMENT PEUT-ON SELON VOUS FAVORISER LA PROFESSIONALISATION DES

E_FORMATEURS ?

XXXI

A8) RESULTAT DE L’ENQUETE FORMATEURS SUIVANT LA

FORMATION RESEAU PYRAMIDE

1) LA FORMATION RÉPOND-ELLE POUR

LE MOMENT À VOS ATTENTES ?

Satisfait

75%

Assez

satisfait

25%

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Sa

tis

fac

tio

n (

%)

CONTENUS

THEORIQUES

CONTENUS

PRATIQUES OU

MÉTHODOLOGIQUES

DOCUMENTATION CONNAISSANCES DU

FORMATEUR

2) COMMENT JUGEZ-VOUS LA QUALITÉ

PÉDAGOGIQUE DE LA FORMATION ?

XXXII

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Sa

tis

fac

tio

n (

%)

ANIMATION DU

OU DES

FORMATEURS

ECOUTE ET

PRISE EN

COMPTE DU

GROUPE ET DE

CHACUN

RYTHME DE

TRAVAIL

MÉTHODES

PÉDAGOGIQUES

ECHANGES

ENTRE

PARTICIPANTS

3) QUELLE EST VOTRE OPINION SUR L’ANIMATION

PÉDAGOGIQUE DE LA FORMATION ?

Beaucoup

25%

Moyenneme

nt

50%

Pas du tout

25%

4) LA FORMATION A T’ELLE FAVORISÉ LA

CONSTITUTION D’UN RÉSEAU PROFESSIONNEL ?

Beaucoup

50%

Moyenneme

nt

50%

5) PENSEZ-VOUS QUE LES ACQUIS DE LA

FORMATION PUISSENT ÊTRE UTILISABLES DANS

VOTRE ACTIVITÉ ?

Si oui, lesquels ?

Dans l’utilisation des outils tels que Captivate, Dreamwaver, Speechy.

Pour avoir une meilleure apprehension de la distance.

Pour les logitiels du libre.

Pour se familisariser avec les outils Internet et la distance

XXXIII

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Sa

tis

fac

tio

n (

%)

LA MEDIATISATIONLE TUTORAT LE TRAVAIL

COLLABORATIF

LE CHOIX DES

OUTILS DE

COMMUNICATION

L’INGENIERIE

PEDAGOGIQUE

L’ANIMATIO N DU

PROCESSUS

D’APPRENTISSAGE

6) LES ACQUIS DE LA FORMATION RENFORCERONT-

ILS VOTRE EFFICACITE AU NIVEAU DE …

Beaucoup

75%

Un peu

25%

7) CE DISPOSITIF A T’IL FAIT ÉVOLUER VOS

PROPRES MODES D’APPRENTISSAGE ?

Si oui, lesquels?

L’apprentissage de l’utilisation des logit iels et tutoriels

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Ac

tif

(%)

Chat Forum Echanges

8) PARTICIPEZ-VOUS ACTIVEMENT À LA

FORMATION ?

XXXIV

Pas du tout

25%

Un peu

25%Beaucoup

25%

Enormément

25%

9) CETTE FORMATION A T’ELLE MODIFIÉ VOTRE

VISION DE LA DISTANCE ?

Si oui, à quel niveau?

Très peu d’évolution car je suis convaincue de ce type

d’apprentissage

Moyen

nement

50%

Un peu

50%

10) DE FAÇON GÉNÉRALE, DANS VOTRE TRAVAIL,

MUTUALISEZ-VOUS LES PRATIQUES ET LES

RESSOURCES PÉDAGOGIQUES AVEC LES AUTRES

FORMATEURS ?

XXXV

Moyen

nement

50%

Un peu

50%

11) GRACE A CETTE FORMATION, AVEZ-VOUS CHANGE

D’OPINION SUR L’ECHANGE DES PRATIQUES ET DES

RESSOURCES PEDAGOGIQUES EN FORMATION?

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Ca

pa

cit

é (

%)

CONCEVOIR DES

RESSOURCES

PEDAGOGIQUES ET

MULTIMEDIAS

TUTORER METTRE UN COURS EN

LIGNE

12) A CE STADE DE LA FORMATION, VOUS SENTEZ-

VOUS CAPABLE DE……

XXXVI

Beaucoup

100%

13) PENSEZ-VOUS QUE LA FORMATION EN COURS

FAVORISE LA PROFESSIONALISATION DES

E_FORMATEURS?

14) COMMENT PEUT-ON SELON VOUS FAVORISER

LA PROFESSIONALISATION DES E_FORMATEURS ?

En les formant et en leur donnant la possibilité d’avoir eux-

mêmes des tuteurs professionnels. En proposant une formation de

e-formateurs reconnue de la profession et accessible (sur le plan

du financement et du temps disponible pour les formateurs)

XXXVII

A9) CONVENTION DE STAGE

XXXVIII

SOURCES NUMÉRIQUES

http://www.bloghotel.org site consulté le 03/12/06

http://www.cafepedagogique.net site consulté le 18/12/06

http://www.ucanss.fr site consulté le 06/01/07

http://www.centre-inffo.fr/ site consulté le 12/01/07

http://www.cariforef-mp.asso.fr/ site consulté le 12/01/07

http://www.algora.org/ site consulté le 12/01/07

http://www.fffod.org/fr/index.asp site consulté le 04/03/07

http://thot.cursus.edu/ site consulté le 04/03/07

http://cursus.cursus.edu/ site consulté le 18/03/07

http://www.reseau-pyramide.com/ site consulté le 18/03/07

http://www.cnefad.com/ site consulté le 06/05/07

http://www.preau.ccip.fr site consulté le 06/05/07

http : canal-u.education.fr site consulté le 06/06/07

http://www.onlineformapro.com site consulté le 06/06/07

XXXIX

BIBLIOGRAPHIE

Les livres :

« Ingénierie de formation pour l’entreprise », Thierry Ardouin, édition Dunod, Paris,

2006

« Behavior in organizations : understanding and managing the humain side of work »,

Robert Baron and Jerrold Greenberg, Allyn and Bacon, New York, 1990, p562,

p573-575

« Sociologie des organisations », Philippe Bernoux, édition Points, Paris,1990

« Le changement dans les organisations », Jacques Brenot et Louis Tuvee, PUF, Paris,

1996

« Formations ouvertes à distance », Marvelle Bruguin, L’Harmattan, Paris, 2005, p49

« Transitions de vie », William Bridges, InterEdition, Paris 2006

« Formations ouvertes à distance, développer les compétences à l’autoformation »,

Marielle Brugvin, édition Harmattan,Paris, 2005

« L’acteur et le système », Michel Crozier et Erhard Friedberg, édition Seuil, Paris,

1981

« E-learning et formation des adultes en contexte professionnel », Christian Depoyer

et Louise Marchand, édition DE BOECK, Paris, 2002.

« Le e-learning pour développer les compétences », Jean-Marc Ducreux et Sylvie de

Gromard, édition d’Organisation, Paris, 2002

« Pédagogie et numérique : contradictions ? , convergences ? » Dossier spécial d’

Education Permanente, 2006

« E-formation », Philippe Gill, Dunod,Paris, 2000

« E-learning, le guide de référence », Brandon Hall, Maxima Edition, Paris 2001

« Formation et professionnalisation des travailleurs sociaux, formateurs et cadres de

santé », ouvrage coordonné par Pierre Hébrard, édition Harmattan, Paris 2004

« Apprendre autrement au troisième millénaire : la cyberformation », Centre INFFO,

1996

« Qui a piqué mon fromage », Spencer Johnson, édition Lafont, Paris, 2000

« Du désir au plaisir de changer », Françoise Kourilsky, édition Dunod, Paris, 2004

« Leçons de vie », Elisabeth Kübler-Ross, édition Le Seuil, Paris, 2000

« On death and dying », Elisabeth Kübler-Ross, édition Le Seuil, Paris, 1995

« Travailler en réseau », Guy Le Boterf, édition d’organisation, Paris, 2004

« Life changes », Spencer/Adams, Paraview Press, New York, 2004

« L’entretien d’explicitation », Pierre Vermersch, édition ESF Editeur, Paris, 1994

« Formation, travail et professionnalisation », Richard Wittorski, éditions l'Harmattan,

collection: Action et Savoir, 2005, p27

Le cours :

Unité 2 : Cours sur les ressources humaines et les compétences, Jean-Marie Peretti

Unité 2 : Cours sur la conduite de projet de Didier Possoz

Unité 2 : Cours sur la démarche d’ingénierie de la formation de Thierry Ardouin

Unité 3 : Cours sur la psychologie des apprentissages, Daguet

Unité 3 : Cours sur les NTIC de Wallet, Daguet et Grandmougin

XL

Unité 3 : Cours sur la FOAD de Wallet, Daguet et Grandmougin

Unité 5 : Cours sur les approches méthodologiques

Les documents, les dossiers, les articles :

« Successful Change », John D. Adams, 2003

« Référentiel de bonnes pratiques en FOAD », AFNOR, 2004, p4

« Les TICE au-delà des frontières » Georges-Louis Baron, 2006

« Autoformation et compétences des apprenants » Dossier du CAFOC, 2004

« pratique innovante en formation et enjeux pour la professionnalisation des acteurs »,

Dossier du CEDEFOP, 2007

« E-learning, nouvel enjeu de la formation dans les entreprises françaises », dossier du

CEGOS, 2003

« Etude sur les acteurs et actions de la formation à distance en Midi-pyrénées » Dossier

du CIRFFI, 2003

« Concevoir et mettre en œuvre la FOAD » dossier du CRIPT, 2006

« Compte rendu de la journée d’étude : métiers de la formation, métiers de la FOAD »,

Nicolas Deguerry, 2006, p2

« Circulaire relative aux Formations Ouvertes et à Distance » DGEFP du 20 juillet

2001(p2-3)

« NTIC et psychologie du changement », Laurent Dukan, 2003

« Accompagner le changement des organismes de formation par la FOAD », Véronique

Duveau-Patureau, 2005

«FOAD : l’opportunité de ré-interroger nos pratiques ? », Véronique Duveau-

Patureau, RANFOR, 2003, p60

« Etude d’opportunité d’une formation de e-formateur », Sophie Gallois, 2001

« Former les formateurs à la FOAD par la FOAD », Bénédicte Garnier, 2004, p1

« La mutualisation est-elle un pari impossible ? », Frédéric Haeuw et Bénédicte

Garnier, 2006

« The hard side of change management », Harvard Business Review, octobre 2005,

p109-119

« Compte rendu du séminaire : pédagogie du projet », Jocelyne Hullen, 2-3 novembre

1999

« Formation professionnelle et e-learning » Le dossier du JDP, 2003

« Making change », John Kotter, Supply Chain Management Review, novembre 2002,

p24-29

« La résistance au changement », Marie Noble, séminaire de changement et

intervention dans les organisations, mars 2003, p2-3

Enquête « le e-learning en Europe », agence Noir sur Blanc, 2001

« Développement de dispositifs FOAD en Basse Normandie », programme Posytif,

2005, p37-47

« De la nécessité de la formation des formateurs avec la formation ouverte et à

distance », dossier du RANFOR, 2001

« L’apprentissage par problème », Réseau N·44, Service Pédagogie Universitaire, mars

1999, p 1-8

« Change ? Keep it simple », Anne Riches, juin 2004

« Que faut-il entendre par professionnalisation ? » Janine Roche, Education

Permanente, N·110, 1999

XLI

« Un système complexe et compliqué », Mohammed Talbi, 2005

« Formation des formateurs en ligne : obstacles, rôles et compétences », Louise Sauvé,

Alan Wright et Céline St-Pierre, 2004

« L’e-learning dans l’enseignement supérieur et dans un environnement international »,

Université de Liège, 2006, p16

« Où en est-on du e-learning ? », Ernest Zanville et Bonnie Morihara, 2001